Polygone scientifique

45° 12′ 10″ N 5° 42′ 07″ E / 45.202724, 5.70199

Polygone scientifique au confluent du Drac et de l'isère

Le Polygone scientifique est le quartier situé le plus au nord de la ville de Grenoble.

Présentation historique

Historiquement la zone a été aménagée à partir de 1771, date à laquelle démarrent les travaux de création d'un nouveau confluent en angle aigu entre l'Isère et le Drac. C'est en 1782 que s'achèvent ces travaux, venant ainsi compléter la canalisation du Drac débutée en 1675. La zone alors éloignée de la ville devient un polygone d'artillerie servant d'entrepôt de munitions, d'où son nom actuel.

Site du polygone en 1745

À la fin du XIXe siècle, une usine à gaz s'installe à l'entrée de cette zone, puis au début du XXe siècle, est aménagé un terrain d'aviation sur lequel se déroule le 16 mai 1912 une fête de l'aviation^[1]. Très peu d'habitants y vivaient, seule la cité Jean Macé de l'autre côté des voies ferrées et quelques immeubles de la SNCF étaient présents sur cette zone immense. Le 26 août 1944, quatre jours après l'évacuation des troupes allemandes de Grenoble, deux charniers totalisant 48 cadavres sont retrouvés sur le polygone d'artillerie. En hommage, la voie principale porte le nom de rue des Martyrs.

Dès 1956, le savant Louis Néel, prix nobel de physique avait fondé le Centre d'Etude Nucléaire avec deux réacteurs nucléaires de recherche, Mélusine et Siloé. La première pierre est posée le 8 décembre, et la pile atomique Mélusine émet son premier rayonnement le 30 juin 1958 à 17h00. L'inauguration du centre d'étude nucléaire a lieu le 26 janvier 1959 en présence de Jacques Soustelle. En 1967, les gouvernements Allemands et Français édifiaient l'Institut Laue-Langevin, le processus était enclenché.

Ce quartier possède aujourd'hui deux particularités, celle d'être une presqu'île, puisque le drac vient se jeter dans l'Isère, formant ainsi le point le plus au nord de la ville et celle de réunir sur un espace d'environ 250 hectares un nombre important de centres de recherches scientifiques prestigieux.

Environnement

La presqu'île est bordée de chaque cotée par une rocade, l'A480 côté Drac et l'A48 côté Isère. Au sud, la rue Félix Esclangon représente la limite de ce quartier. Le quartier ne possède pas de commerces et très peu de logements. De plus, la présence de la voie ferrée perturbe fortement les échanges avec le reste de la ville. La proximité avec le quartier Europole permet cependant un accès au site Minatec par la ligne de tramway B.

Les centres de recherche

Site Minatec

Le Polygone Scientifique de Grenoble comprend tout un domaine de recherches a la fois privées et publiques qui représente près de 10 000 salariés et chercheurs.

On peut citer notamment le CEA, le LETI, le CNRS, l'ESRF (Synchrotron), l'ILL, l'EMBL ou encore STMicroelectronics, ST-Ericsson, BioMérieux et Minatec, le centre européen des nanotechnologies.

En outre, on peut ajouter à cette liste mais située entre les voies ferrées et l'Isère, les usines de production de Schneider Electric et de Siemens.

Un nouvel urbanisme

Le polygone scientifique fait l'objet d'un nouveau programme de développement urbain, s'établissant sur une durée de quinze à vingt ans, qui vise à donner un nouveau souffle à la presque-île. C'est l'architecte-urbaniste Claude Vasconi qui a préparé ce projet, mais suite à son décès, le nouvel architecte désigné par la ville, Christian de Portzamparc, dévoile son projet à la presse le 14 avril 2011^[2]. La pose de la première pierre a lieu le 16 mai 2011 et concerne un groupe de 11 immeubles d'habitation sur le quai de la Graille^[3].

Le projet prévoit une meilleure connexion du polygone avec le centre-ville de Grenoble, grâce à la création d'une voie de circulation au dessus de la voie ferrée, la construction de commerces, de nouveaux logements, d'hôtels, de parcs, l'installation d'entreprises, pour une superficie totale d'environ 830 000 m². En matière de déplacements, le prolongement de la ligne B du tramway dont la mise en service est prévue en décembre 2013 est intégré à ce programme. La liaison avec le campus universitaire situé de l'autre côté de la colline de la Bastille reste un point important du projet.

Notes et références

Liens externes

• Présentation du projet d'aménagement
• Séance du Conseil général sur l'aménagement du Polygone scientifique
• Site de la presqu'île scientifique
• Architecte Claude Vasconi

• Portail Grenoble Métropole