Quimperlé

Quimperlé

47° 52′ N 3° 33′ W / 47.87, -3.55

Quimperlé
Le quai Brizeux à Quimperlé
Le quai Brizeux à Quimperlé
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Finistère
Arrondissement Quimper
Canton Quimperlé (chef-lieu)
Code commune 29233
Code postal 29300
Maire
Mandat en cours
Alain Pennec
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du pays de Quimperlé
Site web Site de la commune
Démographie
Population 11 088 hab. (2008[1])
Densité 349 hab./km²
Gentilé Quimperlois,Quimperloise
Géographie
Coordonnées 47° 52′ Nord
       3° 33′ Ouest
/ 47.87, -3.55
Altitudes mini. 2 m — maxi. 83 m
Superficie 31,73 km2

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Quimperlé (en breton : Kemperle) est une commune française du département du Finistère, dans la région Bretagne.

Sommaire

Géographie

Localisation de Quimperlé dans le sud-est du Finistère

Quimperlé est situé dans le sud-est du Finistère, à 19,7 km au nord-ouest de Lorient et à 44 km à l'est de Quimper. D'un point de vue historique, la ville appartient à la Cornouaille. Cependant une petite partie de son territoire, correspondant à l'ancienne trève[2] de Saint David, qui dépendait de la paroisse de Rédéné, se rattache au Broerec.

Quimperlé, confluent

L'Isole à Quimperlé
La Laïta, fleuve (ria) qui fut navigable
L'abbaye Sainte-Croix avant son effondrement en 1862
Laveuses en 1902 sur l'Ellé près du "pont fleuri"

Le nom Quimperlé vient de kemper, « confluent » en breton, et de Ellé une des rivières qui traversent la ville. La ville se situe en effet au point de confluence de l'Ellé et de l'Isole. Celles-ci se rejoignent pour donner naissance à la Laïta, une ria longue d'une quinzaine de km soumise à la marée, qui fut navigable et permit à Quimperlé d'être un port de mer. Un autre cours d'eau de moindre importance traverse la cité, le Dourdu (eau noire en breton), qui se jette directement dans la Laïta en aval des deux autres. Quimperlé était à la limite des deux évêchés de Cornouaille (dont elle faisait partie) et de Vannes, séparés par l'Ellé.

On distingue traditionnellement une "ville haute" et une "ville basse". La "ville basse" (centre aristocratique et religieux) s'est développée autour de l'église Saint-Colomban dont il ne subsiste plus qu'une façade et de l'abbaye bénédictine Sainte-Croix de Quimperlé tandis que la "ville haute" s'est développée autour de l'église Saint-Michel et de sa place (centre d'origine commerçant).

La "ville basse" occupe la zone de terrain de la presqu'île de confluence enserrée entre les cours de l'Ellé et de l'Isole, transformée en île artificielle par la création de douves joignant les deux cours d'eau peu avant leur confluence, ainsi que les rives de la Laïta. L'ancienne abbaye Sainte-Croix est à l'origine du noyau urbain initial en raison des fortifications entourant et protégeant l'abbaye à partir du XIIIe siècle, et de l'attractivité du minihy (sauveté de Clos Gurthiern. L'essor démographique nécessite d'autres extensions urbaines extra-muros: le faubourg du Gorrequer (route de Carhaix), celui de Lovigon (route de Vannes). Pour contrebalancer la puissance de Sainte-Croix, le duc Jean Ier de Bretagne fonda en 1264 sur la rive gauche, donc dans l'évêché de Vannes, le monastère des Dominicains ("abbaye blanche", surnom probablement donné à cette abbaye en hommage à Blanche de Navarre, épouse du duc fondateur Jean Ier de Bretagne, à moins que ce ne soit une allusion à la couleur de la robe des moines), à l'origine du développement du faubourg du Bourg Neuf, longtemps mal relié à la ville jusqu'à la construction tardive (car refusée jusqu'alors par l'abbaye Sainte-Croix) du Pont fleuri enjambant l'Ellé en 1643. La diminution des troubles, l'essor de l'artisanat et du commerce, facilités par l'existence d'un port d'importance notable, la Laïta étant alors remontée par des bateaux de mer de 10 à 60 tonneaux pourvus d'équipages pouvant aller jusqu'à 15 hommes, obtenant le "droit de franche loire" pour Saint-Michel, qui devient paroisse dès le XIe siècle, et le Bourg Neuf en 1434. Selon le géographe arabe Al Idrisi, "Kimberlik" était déjà en 1154 "une ville bien située, petite et animée, qui possède des marchés actifs et beaucoup d'industries".

La cité dépendait entièrement de l'abbé de Sainte-Croix, véritable seigneur féodal, à la fois administrateur, juge et représentant de la force publique. Sous l'autorité de l'abbé, un chambrier assurait la gestion financière, un avoué aux décisions sans appel assurait la justice, y compris le droit de haute justice (peine de mort), un voyer assurait la perception des impôts. D'autre part l'abbé disposait du "droit épiscopal" sur toutes les églises possédées par l'abbaye dans le diocèse.

Une bonne partie de la "ville basse" est facilement inondable. D'ailleurs les quais Brizeux et Surcouf sont régulièrement noyés sous les eaux de la Laïta. L'hôtel Brizeux est un indicateur visuel très pratique pour mesurer la hauteur d'eau lors d'une crue.

La "ville haute" occupe au contraire les parties hautes avec la montagne Saint-Michel.

Une agglomération de moindre importance s'est également développée sur la rive opposée à celle abritant la montagne Saint-Michel autour de l'abbaye blanche. Celle-ci a pris le nom de Bourgneuf.

La zone urbanisée s'est par la suite étendue notamment en direction de l'ouest suite la construction de la gare ferroviaire. Aujourd'hui, cette zone urbanisée déborde en direction du nord sur la commune voisine de Mellac, Stang Veil et la cité de Ty Lann constituant des faubourgs de la ville.

Quimperlé, et son territoire

Le territoire communal s'étend sur 3 173 hectares et englobe en plus de la ville des zones non urbanisées qui appartenaient avant leur rattachement à Quimperlé en 1790 à la paroisse de Lothéa et à la trève de Trélivalaire. Cet espace est occupé en partie par la forêt domaniale de Carnoët qui s'étend sur 750  ha. Cette belle futaie de chênes et de hêtres a été partiellement dévasté lors de l'ouragan de 1987. Un programme de reboisement fut alors entrepris. La voie express RN165 traverse la commune d'est en ouest. Elle franchit la vallée de la Laïta à environ 1 km au sud de la ville.

Héraldique

Blason de Quimperlé

D'argent semé de mouchetures d'hermine de sable, au coq de gueules,membré et crêté d'or .

Histoire

Préhistoire et Antiquité

Au Paléolithique, l'homme de Néanderthal a selon toute vraisemblance fréquenté les abords de Quimperlé comme en atteste un lieu de taille de l'époque Moustérienne situé à la limite même de la commune de Clohars-Carnoet, dans la forêt, avec une très belle roche locale, entre calcédoine et jaspe. En des temps plus proches de nous, correspondant à la période allant du néolithique à l'époque gallo-romaine, des traces d'un habitat épars existent dans la région mais aucune trace d'une quelconque agglomération n' a été trouvé sur le site actuel de Quimperlé. À Quimperlé même se trouve le dolmen de Keransquer, rue de Lorient et dans le voisinage des dizaines de menhirs et des allées couvertes. Un tumulus à Lothéa livra en 1843 des pointes en silex, des armes en bronze et trois chaînes de cou, l'une en bronze, l'autre en argent et la troisième en or. Des tuiles près du cimetière de la chapelle Saint-David attestent d'une présence romaine.

Moyen Âge

Une première agglomération vit le jour sur le site actuel de la basse ville. Elle s'appelait villa Anaurot du nom d'un prince originaire de Grande-Bretagne ayant vécu au Ve siècle. Un de ses compatriotes, saint Gurthiern, y aurait fondé un ermitage, mais celui-ci aurait été détruit par les Normands en même temps que la ville en 868. La ville fut reconstruite et elle prit le nom que lui nous connaissons aujourd'hui. Le 14 septembre 1029 fut fondé l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé par le comte de Cornouaille Alain Canhiart. Celle-ci s'enrichit rapidement grâce à de nombreuses donations. Cette richesse ne tarda pas à susciter la convoitise des ducs de Bretagne qui réclamèrent qu'une partie des revenus leur soient reversés. Le duc Jean Ier le Roux fit édifier des remparts autour de la basse ville pour la protéger. Une douve reliant l'Ellé et l'Isole fut creusée pour la ceinturer d'eau. En 1347, durant la guerre de succession de Bretagne, le roi Édouard III d'Angleterre afferma plusieurs places fortes bretonnes à ses capitaines. Il donna Quimperlé et la région de l'Ellé à Roger Davidson, plus connu sous le nom de Davy. Celui-ci mis en coupe réglée Quimperlé et sa région jusqu'à sa mort en 1364 à la bataille d'Auray. En 1373, Du Guesclin vint assiéger en personne la place forte qui était aux mains des Anglais. Il fit passer au fil de l'épée la garnison.

En 1590, durant la guerre de la ligue, la ville était aux mains des ligueurs. Le prince de Dombes s'empara de celle-ci par surprise en avril 1590 au détriment de François Duchastel, marquis de Mesle et seigneur de Châteaugal en Landeleau, qui commandait la place de Quimperlé, comme le raconte le chanoine Moreau: "Arrivés donc entre minuit et le point du jour, pour faire leurs approches plus secrètement (...) jusques à la porte de la ville du côté de Vannes, appliquèrent les pétards.(...). On le fit jouer avec un tel effet qu'il emporte la porte de la ville et donne l'entrée libre à l'ennemi qui entre en foule où, trouvant l'habitant, capitaine, soldat qui dormaient à la française, en eurent bon marché, car ils ne rendirent aucun combat, et ceux qui résistèrent furent tous tués. Plusieurs cependant se sauvèrent, tant hommes que femmes et filles par la rivière du côté de Cornouaille. (...) Les habitants de Quimperlé avaient, dès le début de la guerre fortifié l'abbaye noire dite de Sainte-Croix,où ils avaient resserré tout ce qu'ils avaient de plus cher tant il y avait un grand butin. (...) Ils se rendirent vie sauve, et tout le butin demeura aux soldats, encore y eut-il quelques-uns qui furent retenus prisonniers et payèrent rançon. La ville était bien riche en ce temps-là, si bien que la perte de ce ravage fut très grande. Voilà comment la négligence d'un capitaine guère expérimenté et habitué à prendre ses aises, comme était celui-ci, a porté de ruine où il commandait. (...) Le sieur de Mesle, capitaine,(...) ayant reçu cette honteuse escorne, se retira tout honteux au Châteaugal, près Landeleau"[3]..

En août 1594, la ville abrita une garnison espagnole conduite par Don Juan d'Aguila qui peu de temps après s'en alla incendier Rosporden.

Article détaillé : Abbaye Sainte-Croix de Quimperlé.

Temps modernes

Maison à pans de bois à Quimperlé (gravure ancienne)

En 1680, la plus grande partie des murailles furent abattues. En 1746, une crue catastrophique endommagea sérieusement les ponts de la ville et deux d'entre eux durent être entièrement reconstruits. Quimperlé était à l'époque un important lieu de marché et de foire. On y comptait aussi de nombreux moulins. En 1785, le papetier Georget installa un moulin à papier fabricant notamment du papier timbré. Il y avait aussi une pêcherie aux Gorrets. On y pêchait des saumons en grande quantité car ce poisson venait frayer en grand nombre dans l'Ellé et ses affluents (en 1750 le nombre de prise était de 8000/an contre 20 en 1979). En 1670, la ville comptait également treize tanneurs. Par contre, l'activité portuaire restait réduite à cause de l'ensablement de la Laïta limitant le tonnage des navires. Le port exportait essentiellement du blé en direction de Nantes et de Bordeaux. Des billes abattues dans la forêt de Carnoët étaient acheminées via la Laïta à Lorient.

Période révolutionnaire

Quimperlé fut érigé en commune en 1790. Le territoire communal nouvellement constitué engloba les paroisses de Saint-Michel, de Saint-Colomban et de Lothéa et la trève[2] de Trélivalaire qui dépendaient de l'évêché de Quimper, ainsi que la trève de Saint-David qui dépendait de l'évêché de Vannes.

Plusieurs communes appartenant historiquement au Vannétais (Arzano, Rédéné, Guilligomarc'h) furent rattachées au département du Finistère nouvellement créé pour fournir un hinterland à l'est à la ville promue au rang de chef lieu de district.

La ville fut très vite acquise aux idées révolutionnaires comme la plupart des villes de l'Ouest alors que la campagne environnante devenait hostile aux nouvelles réformes.

XIXe et XXe siècles

Le bagad de Quimperlé
La rue Brémond-d'Ars dans le centre historique de la basse ville et les ruines de l'église Saint-Colomban; au fond l'abbaye Sainte-Croix
Les Halles devant l'abbatiale Sainte-Croix (ville basse)

La ville devint le siège d'une sous-préfecture en 1801 jusqu'à sa suppression en 1926.

La ville connu au XIXe siècle un important essor industriel avec notamment des tanneries, des minoteries, une scierie mécanique qui compta jusqu'à 80 ouvriers. De nombreuses conserveries virent le jour au début du XXe siècle ainsi qu'une fonderie. Aujourd'hui la ville abrite les papeteries de Mauduit, le principal site agroalimentaire Bigard (abattoirs, viande hachée, produits élaborés traiteur), une usine de fabrication d'aliments pour chiens et chats (Nestlé ayant racheté Friskies et Whiskas).

La ville fut épargnée par les bombardements et les destructions durant la Seconde Guerre mondiale, à la différence de ses voisines Lorient et Hennebont. La ville sera libérée le 9 août 1944 par les F.F.I et les allemands seront ensuite tenu en respect à bonne distance de Quimperlé dans ce qui deviendra la poche de Lorient.

Quimperlé est aussi réputée pour son bagad qui a obtenu notamment deux titres de champion de Bretagne des bagadoù.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Jean Charter
1977 1989 Yves Guillou DVG directeur des services techniques
1989 1995 Guy Savin PS
1995 2001 Marcel Tusseau DVD
mars 2001 mars 2008 Daniel Le Bras PS Médecin anesthésiste-réanimateur
mars 2008 en cours Alain Pennec sans étiquette Professeur d'Histoire

Démographie

Évolution démographique

D’après le recensement Insee de 2007, Quimperlé compte 10 877 habitants (soit une stagnation par rapport à 1999). La commune occupe le 851e rang au niveau national, alors qu'elle était au 819e en 1999, et le 10e au niveau départemental sur 283 communes.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Quimperlé depuis 1793. Le maximum de la population a été atteint 1982 avec 11 067 habitants.

Années 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
Population 4 549 5 617 4 263 4 724 5 275 5 541 5 261 5 791 6 114
Années 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 6 375 6 240 6 863 6 253 6 533 6 821 7 156 8 049 8 306
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 9 036 9 176 9 188 8 995 8 969 9 062 9 335 10 679 10 030
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2011
Population 10 272 10 698 10 907 11 067 10 748 10 841 10 725 10 877 11 560
Notes, sources, ... Sources : base Cassini de l'EHESS pour les nombres retenus jusqu'en 1962[4], base INSEE à partir de 1968 (population sans doubles comptes puis population municipale à partir de 2006)[5],[6]

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (25,5 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (24,5 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (52,9 %) est supérieur au taux national (51,6 %).

La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

  • 47,1 % d’hommes (0 à 14 ans = 18 %, 15 à 29 ans = 18,4 %, 30 à 44 ans = 20,2 %, 45 à 59 ans = 21,9 %, plus de 60 ans = 21,6 %) ;
  • 52,9 % de femmes (0 à 14 ans = 16 %, 15 à 29 ans = 16,9 %, 30 à 44 ans = 17,3 %, 45 à 59 ans = 20,7 %, plus de 60 ans = 29,1 %).
Pyramide des âges à Quimperlé en 2007 en pourcentage[7]
Hommes Classe d'âge Femmes
0,6 
90  ans ou +
2,0 
7,7 
75 à 89 ans
12,7 
13,3 
60 à 74 ans
14,4 
21,9 
45 à 59 ans
20,7 
20,2 
30 à 44 ans
17,3 
18,4 
15 à 29 ans
16,9 
18,0 
0 à 14 ans
16,0 
Pyramide des âges du département du Finistère en 2007 en pourcentage[8]
Hommes Classe d'âge Femmes
0,3 
90  ans ou +
1,2 
6,7 
75 à 89 ans
11,6 
13,6 
60 à 74 ans
15,3 
21,4 
45 à 59 ans
20,2 
20,8 
30 à 44 ans
18,9 
18,4 
15 à 29 ans
16,1 
18,7 
0 à 14 ans
16,7 

Langue bretonne

  • L’adhésion à la charte Ya d’ar brezhoneg a été votée par le Conseil municipal le 18 décembre 2008. La charte a été signée le 14 janvier 2009, la mairie s’engageant sur le deuxième niveau de la charte.
  • A la rentrée 2007, 2,9 % des enfants de la commune étaient inscrits dans le primaire bilingue[9].
  • A la rentrée 2010, une filière bilingue publique voit le jour à l'école Bisson.

Économie

La ville possède une antenne de la Chambre de commerce et d'industrie de Quimper Cornouaille.

Quimperlé est une ville de tourisme et d'industries florissantes encore aujourd'hui. Jadis port relativement important, les quais de Quimperlé ne reçoivent plus aujourd'hui que les petits bateaux de plaisance.

La ville est le siège du groupe Bigard qui y a implanté son principal établissement qui emploie plus de 1200 personnes ainsi que des papeteries de Mauduit.

À noter que la ville dispose de nombreuses zones d'activités commerciales et/ou industrielles en périphérie des deux centre-ville (Kervidanou, Kergoaler, Kerisole, Kergostiou, La Villeneuve Braouic, etc.). La ville, dont l'industrie est en souffrance, se tourne aujourd'hui vers une économie de plus en plus orientée vers les services, ainsi de nombreux investissements sont en cours pour créer/agrandir la zone commerciale de Kergoaler en direction de Mellac (Kervidanou). De nouveaux magasins y sont déjà ouverts : Gifi, Intersport, Picard, Gamm'Vert, La Halle, Distri-center, etc.).

Le poids économique de la ville lui permet de se situer au 4e rang du département du Finistère.

La ville est également pourvu d'un centre hospitalier général. Cet établissement subit au cours du second semestre 2007 une profonde restructuration. En effet la fermeture de la Maternité fut décidé ainsi que l'arrêt des interventions de chirurgie viscérale en juillet puis en novembre le bloc opératoire fut définitivement fermé. Suite à des négociations menées par le Directeur Etienne Morel, le Centre Hospitalier obtenu le maintien d'une envelopppe budgétaire permettant l'ouverture de nouvelles activités pour maintenir un niveau de performance élevé pour ce secteur du territoire de santé. En février 2008 six lits d'unité d'hospitalisation de courte durée ont ouvert, suite par un service de géronto-psychiatrie de 20 lits et 5 places. Au printemps 2009 une première partie de l'unité de Soins de Suite pneumologique fut également ouverte.

Le secteur Hébergement qui représente plus de la moitié de la capacité de l'établissement connait également de profonds changements avec l'ouverture de la Maison de Retraite de Moelan sur Mer en 2005, la signature de la convention tripartite en décembre 2007 et le démarrage des travaux de reconstruction de la résidence de Bois Joly (vaste chantier qui durera jusqu'en 2015).

Transports

Paris-Montparnasse à 4h de Quimperlé avec le TGV Atlantique

Quimperlé est largement desservie au niveau des transports et équipée en voies de communication. La gare de Quimperlé est un arrêt du TGV Atlantique. Ce dernier met la ville de Quimperlé à seulement 4 heures de Paris avec 3 allers-retours quotidiens. Deux échangeurs routiers (trois dans le sens Paris-Quimper) situés aux issues de la ville permettent de rejoindre rapidement la RN 165, un axe rapide à 2×2 voies qui relie les grandes villes du littoral atlantique breton.


Patrimoine

Monuments

Le chœur surélevé de l'église abbatiale Sainte-Croix
Abbaye Sainte-Croix : le retable du XVIe siècle
La "mise au tombeau" du XVIe siècle, église abbatiale Sainte-Croix
L'église abbatiale Sainte-Croix
Maison à pans de bois dite maison des archers
  • L'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé : fondée en 1029 par le comte de Cornouaille Alain Canhiart, c'est, avec l'église de Lanleff dans les Côtes-d'Armor, la seule église de Bretagne à avoir un plan circulaire, calqué sur l'église du Saint-Sépulcre à Jérusalem. Elle a la forme d'une croix grecque. Le chœur des moines est un chef d'œuvre de l'art roman (rare en Bretagne); sa crypte du XIe siècle est très bien conservée et contient deux gisants, dont celui de saint Gurthiern, le fondateur de la première abbaye; la mise au tombeau, en calcaire de Saintonge, sculptée aux environs de 1500 est remarquable même si elle a totalement perdu ses peintures d'origine car elle fut malencontreusement entreposée de manière précaire dans le jardin de l'abbaye pendant plusieurs décennies; le retable du XVIe siècle a été récemment restauré ; une belle chaire du XVIIe siècle est également visible[10].
  • L'église Notre-Dame de l'Assomption est l'ancienne chapelle de la communauté des bourgeois de la ville[11]: sa nef date du XIIIe siècle et est d'un style gothique primitif. L'édifice connu aussi sous le vocable de Saint-Michel est une construction des XIIIe et XVe siècles surmontée d'une grosse tour carrée. L'église a été ruinée en 1373 par Bertrand Duguesclin pendant la guerre de succession de Bretagne, mais reconstruite grâce aux dons du duc de Bretagne Jean V, en style gothique flamboyant (la tour, le chœur et les deux porches nord et sud datent de cette époque). La tour était surmontée d'un clocher en bois recouvert de plomb, mais cette flèche fut détruite lors d'un orage. Les sablières, sculptées vers 1430, sont parmi les plus anciennes de Bretagne[10]. L'église est classée par les Monuments historiques possède aussi une statuaire intéressante dont une "Vierge à l'enfant" de la seconde moitié du XIVe siècle et "Notre-Dame de Bonne Nouvelle" du début XVIe siècle[12].
  • L'église Saint-Michel (ancienne église de la paroisse Saint-Michel), qui était située sur la place Saint-Michel, a été détruite en 1765.
  • L'abbaye blanche (ancien couvent des Dominicains) fondée en 1265 parle duc Jean Ier, a fermé et subi des destructions pendant la Révolution française, l'égise est détruite et les bâtiments conventuels défigurés. Des sœurs s'y installent au XIXe siècle et, depuis 1960, l'ordre des Filles de Jésus de Kermaria. La chapelle Saint-Joseph y est construite entre 1932 et 1935 et décorée de vitraux d'A.Bouler.
  • Le perron, unique vestige de l'ancien présidial construit en 1683 qui servait de siège à la sénéchaussée de Quimperlé.
  • La « maison des archers » (une belle maison à pans de bois du XVIe siècle qui a été restaurée). Haute de trois étages, elle possède de remarquables poutres en bois et cheminées en granite. Elle fut longtemps résidence de notables (plusieurs notaires s'y succédèrent de père en fils au XVIIe siècle). Elle est désormais propriété de la ville de Quimperlé qui y organise des expositions temporaires.
  • Les vestiges de l'église Saint-Colomban (porche roman du IXe siècle surmonté d'une fenêtre gothique du XIIIe siècle). C'est à cet emplacement que saint Gurthiern aurait créé la première abbaye, qui aurait suivi la règle de saint Colomban, d'origine irlandaise, et aurait été détruite par les Vikings en 878.
  • L'hôpital Frémeur[13] est le dernier hôpital médiéval encore existant dans l'ouest de la France. Il est depuis 2002 inscrit à l'Inventaire des Monuments historiques. Le bâtiment principal en pierres de taille est une longère construite sur les bords du Dourdu. Au sous-sol se trouvaient les réserves et la cuisine, au rez-de-chaussée le dortoir des femmes, au premier étage celui des hommes et au deuxième étage les chambres du personnel et des malades contagieux. La chapelle de l'hôpital, dite chapelle Saint-Eutrope, est petite mais très haute afin de permettre aux malades d'entendre la messe depuis leur lit. Elle possède un mobilier pour partie d'avant la Révolution, pour partie du XIXe siècle[10].
  • Le présidial, édifié en 1683, a pour l'essentiel disparu. Seul a été conservé le double escalier qui donnait accès à l'étage de cet ancien palais de justice.
  • Le pont Lovignon (XVIIe siècle)
  • Le viaduc ferroviaire qui franchit la Laïta (1862)

À travers la ville

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Dans les environs

Ne pas manquer la Chapelle de Lothéa à la lisière de la forêt de Carnoët. Menacée de ruine depuis les années cinquante, elle fait l'objet d'une rénovation admirable depuis les années 90. Elle pourrait dater de l'an mil.

Établissements scolaires

Le collège Jules-Ferry
  • École Bisson (maternelle)
  • École Brizeux (maternelle et primaire)
  • École du Lézardeau (maternelle et primaire)
  • École de Kersquine (maternelle et primaire)
  • École Thiers (primaire)
  • Sainte-Croix (maternelle, primaire et collège)
  • Notre-Dame de Kerbertrand (de la maternelle au lycée général et technologique)
  • École Diwan bilingue (maternelle et primaire)
  • Collège de La Villemarqué
  • Collège Jules-Ferry (ancien couvent des Ursulines)
  • Lycée Polyvalent de Kerneuzec
  • Lycée professionnel de Roz Glas

Personnalités liées à Quimperlé

Bibliographie

  • Le pays de Quimperlé dans l'Antiquité de EVEILLARD Jean-Yves ; GALLIOU Patrick, Centre de Recherche Bretonne et Celtique.Association des Amis de l'Abbaye de Sainte-Croix, 1999 [ISBN 2-901737-41-2].
  • La ville de Quimperlé du XIIe au début du XIVe siècle de LEGUAY Jean-Pierre, Centre de Recherche Bretonne et Celtique.Association des Amis de l'Abbaye de Sainte-Croix, 1999 [ISBN 2-901737-41-2].
  • La communauté de ville de Quimperlé au XVIIe siècle de SAUPIN Guy, Centre de Recherche Bretonne et Celtique, Association des Amis de l'Abbaye de Sainte-Croix, 1999 [ISBN 2-901737-41-2].
  • Marcel Kervran, D'Anaurot à Quimperlé, 1500 ans d'histoire, Société d'histoire du pays de Kemperlé, 1983, 422 p. (OCLC 10931407) 
  • La passionnante histoire d'un lycée de Bretagne : Quimperlé 1681-2001 de LE GREVELLEC Agathe ; LE LEANNEC Marie-Line ; LE BECHENNEC Sonia ; COCOUAL Chantal ; MIOSSEC Sébastien ; PENNEC Alain ; OFFRET Laure ; PENNEC Tangui, ÉDITEUR: C.D.D.P. Finistère [ISBN 2-86634-363-8].
  • Le p'tit train de Quimperlé à Concarneau, fantastique épopée sociale et économique de PICOL Daniel, Arhemus, 2 000 [ISBN 2-913511-08-2].
  • La Bretagne aimée des peintres. Quimperlé, Pont-Aven, Concarneau 1880-1920 de THERSIQUEL Michel ; YONNET Daniel, Editions Le Télégramme, 2001 [ISBN 2914552262].

Liens externes

Notes et références

  1. Populations légales 2008 de la commune : Quimperlé sur le site de l'Insee
  2. a et b Une trève est en Bretagne une subdivision paroissiale.
  3. Chanoine Moreau, "Histoire de ce qui s'est passé durant les guerres de la Ligue en Bretagne", consultable http://books.google.fr/books?id=5bsaAAAAYAAJ&printsec=frontcover&dq=landeleau+histoire&source=bl&ots=BihIjSGeGI&sig=6Qy0-2VzEvkTSb9y0WcmPTrIC8k&hl=fr&ei=FieSTO-UOI_QjAfXue2vBQ&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CBQQ6AEwADiEAg#v=onepage&q=Landeleau%20&f=false
  4. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 21 novembre 2010
  5. Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur INSEE. Consulté le 21 novembre 2010
  6. Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur INSEE. Consulté le 21 novembre 2010
  7. Évolution et structure de la population à Quimperlé en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 21 novembre 2010
  8. Résultats du recensement de la population du Finistère en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 21 novembre 2010
  9. (fr) Ofis ar Brezhoneg: Enseignement bilingue
  10. a, b et c http://www.quimperle.com/index.php/bienvenue-a-quimperle-menu-gauche-50/le-patrimoine-menu-gauche-73.html?layout=category
  11. http://patrimoine.region-bretagne.fr/main.xsp?execute=show_document&id=MERIMEEIA29000481
  12. http://www.infobretagne.com/quimperle.htm
  13. "L'hôpital de Quimperlé des origines à la Révolution" de BELLANCOURT Armelle, 1993

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