- Quimperle
-
Quimperlé
Quimperlé
DétailAdministration Pays France Région Bretagne Département Finistère Arrondissement Quimper Canton Quimperlé (chef-lieu) Code Insee abr. 29233 Code postal 29300 Maire
Mandat en coursAlain Pennec
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Quimperlé Site internet Site de la commune Démographie Population 10 725 hab. (2006[1]) Densité 338 hab./km² Gentilé Quimperlois,Quimperloise Géographie Coordonnées Altitudes mini. 2 m — maxi. 83 m Superficie 31,73 km² Quimperlé (Kemperle en breton, prononcé localement [ˈkimpɛːʁlə]) est une commune française du département du Finistère, dans la région Bretagne.
Sommaire
Géographie
Quimperlé, confluent
Le nom Quimperlé vient de kemper, « confluent » en breton, et de Ellé une des rivières qui traversent la ville. La ville se situe en effet au point de confluence de l'Ellé et de l'Isole. Celles-ci se rejoignent pour donner naissance à la Laïta, un estuaire long d'une quinzaine de km soumis à la marée. Un autre cours d'eau de moindre importance traverse la cité, le Dourdu (eau noire en breton), qui se jette directement dans la Laïta en aval des deux autres.
On distingue traditionnellement une ville haute et une ville basse. La ville basse (centre aristocratique et religieux) s'est développée autour de l'église Saint-Colomban dont il ne subsiste plus qu'une façade et de l'abbaye bénédictine Sainte-Croix de Quimperlé tandis que la ville haute s'est développée autour de l'église Saint-Michel et de sa place (centre d'origine commerçant).
La ville basse occupe la zone de terrain enserrée entre les cours de l'Ellé et de l'Isole ainsi que les rives de la Laïta. Cette zone est facilement inondable. D'ailleurs les quais Brizeux et Surcouf sont régulièrement noyés sous les eaux de la Laïta. L'hôtel Brizeux est un indicateur visuel très pratique pour mesurer la hauteur d'eau lors d'une crue.
La ville haute occupe au contraire les parties hautes avec la montagne Saint-Michel.
Une agglomération de moindre importance s'est également développée sur la rive opposée à celle abritant la montagne Saint-Michel autour de l'abbaye blanche. Celle-ci a pris le nom de Bourgneuf.
La zone urbanisée s'est par la suite étendue notamment en direction de l'ouest suite la construction de la gare ferroviaire. Aujourd'hui, cette zone urbanisée déborde en direction du nord sur la commune voisine de Mellac, Stang Veil et la cité de Ty Lann constituant des faubourgs de la ville.
Quimperlé, et son territoire
Le territoire communal englobe en plus de la ville des zones non urbanisées qui appartenaient avant leur rattachement à Quimperlé en 1790 à la paroisse de Lothéa et à la trève de Trélivalaire. Cet espace est occupé en partie par la forêt domaniale de Carnoët qui s'étend sur 750 ha. Cette belle futaie de chênes et de hêtres a été partiellement dévasté lors de l'ouragan de 1987. Un programme de reboisement fut alors entrepris. La voie express RN165 traverse la commune d'est en ouest. Elle franchit la vallée de la Laïta à environ 1 km au sud de la ville.
Héraldique
D'argent semé de mouchetures d'hermine de sable, au coq de gueules,membré et crêté d'or .
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité Jean Charter 1977 1989 Yves Guillou DVG directeur des services techniques 1989 1995 Guy Savin PS 1995 2001 Marcel Tusseau DVD mars 2001 mars 2008 Daniel Le Bras PS mars 2008 en cours Alain Pennec sans étiquette Démographie
Langue bretonne
- L’adhésion à la charte Ya d’ar brezhoneg a été votée par le Conseil municipal le 18 décembre 2008. La charte a été signée le 14 janvier 2009, la mairie s’engageant sur le deuxième niveau de la charte.
- A la rentrée 2007, 2,9 % des enfants de la commune étaient inscrits dans le primaire bilingue.[3]
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Aucune trace d'une quelconque agglomération n' a été trouvé sur le site actuel de Quimperlé pour ces périodes. Par contre, des traces d'un habitat épars existent dans la région. À Quimperlé même se trouve le dolmen de Keransquer, rue de Lorient et dans le voisinage des dizaines de menhirs et des allées couvertes. Un tumulus à Lothéa livra en 1843 des pointes en silex, des armes en bronze et trois chaînes de cou, l'une en bronze, l'autre en argent et la troisième en or. Des tuiles près du cimetière de la chapelle Saint-David attestent d'une présence romaine.
Moyen Âge
Une première agglomération vit le jour sur le site actuel de la basse ville. Elle s'appelait villa Anaurot du nom d'un prince originaire de Grande-Bretagne ayant vécu au Ve siècle. Un de ses compatriotes, saint Gurthiern, y aurait fondé un ermitage, mais celui-ci aurait été détruit par les Normands en même temps que la ville en 868. La ville fut reconstruite et elle prit le nom que lui nous connaissons aujourd'hui. Le 14 septembre 1029 fut fondé l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé par le comte de Cornouaille Alain Canhiart. Celle-ci s'enrichit rapidement grâce à de nombreuses donations. Cette richesse ne tarda pas à susciter la convoitise des ducs de Bretagne qui réclamèrent qu'une partie des revenus leur soient reversés. Le duc Jean Ier le Roux fit édifier des remparts autour de la basse ville pour la protéger. Une douve reliant l'Ellé et l'Isole fut creusée pour la ceinturer d'eau. En 1347, durant la guerre de succession de Bretagne, le roi Édouard III d'Angleterre afferma plusieurs places fortes bretonnes à ses capitaines. Il donna Quimperlé et la région de l'Ellé à Roger Davidson, plus connu sous le nom de Davy. Celui-ci mis en coupe réglée Quimperlé et sa région jusqu'à sa mort en 1364 à la bataille d'Auray. En 1373, Du Guesclin vint assiéger en personne la place forte qui était aux mains des Anglais. Il fit passer au fil de l'épée la garnison. En 1590, durant la guerre de la ligue, la ville était aux mains des ligueurs. Le prince de Dombes s'empara de celle-ci par surprise. En août 1594, la ville abrita une garnison espagnole conduite par Don Juan d'Aguila qui peu de temps après s'en alla incendier Rosporden.
Temps modernes
En 1680, la plus grande partie des murailles furent abattues. En 1746, une crue catastrophique endommagea sérieusement les ponts de la ville et deux d'entre eux durent être entièrement reconstruits. Quimperlé était à l'époque un important lieu de marché et de foire. On y comptait aussi de nombreux moulins. En 1785, le papetier Georget installa un moulin à papier fabricant notamment du papier timbré. Il y avait aussi une pêcherie aux Gorrets. On y pêchait des saumons en grande quantité car ce poisson venait frayer en grand nombre dans l'Ellé et ses affluents (en 1750 le nombre de prise était de 8000/an contre 20 en 1979). En 1670, la ville comptait également treize tanneurs. Par contre, l'activité portuaire restait réduite à cause de l'ensablement de la Laïta limitant le tonnage des navires. Le port exportait essentiellement du blé en direction de Nantes et de Bordeaux. Des billes abattues dans la forêt de Carnoët étaient acheminées via la Laïta à Lorient.
Période révolutionnaire
Quimperlé fut érigé en commune en 1790. Le territoire communal nouvellement constitué engloba les paroisses de Saint-Michel, de Saint-Colomban et de Lothéa et la trève de Trélivalaire qui dépendaient de l'évêché de Quimper ainsi que la trève de Saint-David qui dépendait de l'évêché de Vannes.
Plusieurs communes appartenant historiquement au Vannétais (Arzano, Rédéné, Guilligomarc'h) furent rattachées au département du Finistère nouvellement créé pour fournir un hinterland à l'est à la ville promue au rang de chef lieu de district.
La ville fut très vite acquise aux idées révolutionnaires comme la plupart des villes de l'Ouest alors que la campagne environnante devenait hostile aux nouvelles réformes.
XIXe et XXe siècles
La ville devint le siège d'une sous-préfecture en 1801 jusqu'à sa suppression en 1926.
La ville connu au XIXe siècle un important essor industriel avec notamment des tanneries, des minoteries, une scierie mécanique qui compta jusqu'à 80 ouvriers. De nombreuses conserveries virent le jour au début du XXe siècle ainsi qu'une fonderie. Aujourd'hui la ville abrite les papeteries de Mauduit, le principal site agroalimentaire Bigard (abattoirs, viande hachée, produits élaborés traiteur), une usine de fabrication d'aliments pour chiens et chats (Nestlé ayant racheté Friskies et Whiskas).
La ville fut épargnée par les bombardements et les destructions durant la Seconde Guerre mondiale, à la différence de ses voisines Lorient et Hennebont. La ville sera libérée le 9 août 1944 par les F.F.I et les allemands seront ensuite tenu en respect à bonne distance de Quimperlé dans ce qui deviendra la poche de Lorient.
Quimperlé est aussi réputée pour son bagad qui a obtenu notamment deux titres de champion de Bretagne des bagadoù.
Monuments
- L'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé ;
- L'église Notre-Dame de l'Assomption.
- L'abbaye blanche
- Le présidial avec son escalier
- La maison des archers (une belle maison à pans de bois du XVIe siècle qui a été restaurée)
- Les vestiges de l'église Saint-Colomban (porche roman du IXe siècle surmonté d'une fenêtre gothique du XIIIe siècle)
- Le pont Lovignon (XVIIe siècle)
- Le viaduc ferroviaire qui franchit la Laïta (1862)
Établissements scolaires
- École Bisson (maternelle)
- École Brizeux (maternelle et primaire)
- École du Lézardeau (maternelle et primaire)
- École de Kersquine (maternelle et primaire)
- École Thiers (primaire)
- Sainte-Croix (maternelle, primaire et collège)
- Notre-Dame de Kerbretrand (de la maternelle au lycée général et technologique)
- École Diwan bilingue (maternelle et primaire)
- Collège de La Villemarqué
- Collège Jules Ferry
- Lycée Polyvalent de Kerneuzec
- Lycée professionnel de Roz Glaz
Personnalités liées à Quimperlé
- Claude Lancelot (1615-1695), janséniste et grammairien, décédé à Quimperlé.
- Pierre-Hyacinthe Morice de Beaubois (1693-1750), Bénédictin, né à Quimperlé.
- Charles Louis du Couëdic, (1739-1779), officier de marine, né à Quimperlé.
- Adolphe Beaufrère, peintre et graveur français, né à Quimperlé le 24 mars 1876.
- Xavier Krebs, peintre et céramiste, né à Quimperlé en 1923.
- Xavier Grall (1930-1981), journaliste, poète et écrivain, mort à Quimperlé.
- Georges Rocher (1927-1984), artiste peintre, mort à Quimperlé.
- Théodore Hersart de La Villemarqué (1815-1895), né et mort à Quimperlé, auteur du Barzaz-Breiz.
- Louis Cardiet, footballeur, né en 1943 à Quimperlé.
- Alain Le Beuze, poète, né en 1958 à Quimperlé.
- Jean Jamet, originaire de Lanvénégen, lieutenant de gendarmerie, résistant, arrêté à Bubry, fusillé à Pluméliau.
- Pierre Mourisset, originaire de Saint-Laurent-Médoc, gendarme, résistant, arrêté à Bubry, fusillé à Bieuzy.
- Mathurin Furic, dit Matilin an dall (Mathurin l'Aveugle), célèbre joueur de bombarde aveugle, né à Quimperlé en 1789 et mort en 1859.
Économie
La ville possède une antenne de la Chambre de commerce et d'industrie de Quimper Cornouaille.
Quimperlé est une ville de tourisme et d'industries florissantes encore aujourd'hui.
La ville est le siège du groupe Bigard qui y a implanté son principal établissement qui emploie plus de 1200 personnes ainsi que des papeteries de Mauduit.
À noter que la ville dispose de nombreuses zones d'activités commerciales et/ou industrielles en périphérie des deux centre-ville (Kervidanou, Kergoaler, Kerisole, Kergostiou, La Villeneuve Braouic, etc.). La ville, dont l'industrie est en souffrance, se tourne aujourd'hui vers une économie de plus en plus orientée vers les services, ainsi de nombreux investissements sont en cours pour créer/agrandir la zone commerciale de Kergoaler en direction de Mellac (Kervidanou). De nouveaux magasins y sont déjà ouverts : Gifi, Intersport, Picard, Gamm'Vert, La Halle, Distri-center, etc.).
Le poids économique de la ville lui permet de se situer au 4e rang du département du Finistère.
Transports
Quimperlé est une ville plutôt bien desservie au niveau des transports et des voies de communication. La gare de Quimperlé est un arrêt du TGV Atlantique. Ce dernier met la ville de Quimperlé à seulement 4 heures de Paris. Deux échangeurs routiers (3 dans le sens Paris-Quimper) situés aux issues de la ville permettent de rejoindre rapidement la RN 165, un axe rapide à 2×2 voies qui relie les grandes villes du littoral atlantique breton.
Bibliographie
- Marcel Kervran, D'Anaurot à Quimperlé, 1500 ans d'histoire, Société d'histoire du pays de Kemperlé, 1983, 422 p. (OCLC 10931407)
Liens externes
Notes et références
- Portail des communes de France
- Portail de la Bretagne
- Portail du Finistère
Catégories : Commune du Finistère | Ancienne sous-préfecture | Ancien chef-lieu de district
Wikimedia Foundation. 2010.