- Riec-sur-Belon
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Riec-sur-Belon
l'église Saint-Pierre
DétailAdministration Pays France Région Bretagne Département Finistère Arrondissement Quimper Canton Pont-Aven Code commune 29236 Code postal 29340 Maire
Mandat en coursSébastien Miossec
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du pays de Quimperlé Site web Site de la commune Démographie Population 4 162 hab. (2008[1]) Densité 76 hab./km² Gentilé Riecois, ou Rieccois Géographie Coordonnées Altitudes mini. 0 m — maxi. 94 m Superficie 54,64 km2 Riec-sur-Belon, également orthographié localement Riec-sur-Bélon, est une commune du département du Finistère, en Cornouaille, dans la région Bretagne, en France. Riec-sur-Belon dépendait autrefois du diocèse de Quimper. La commune est surtout connue pour sa production d'huîtres plates appelées « belon ».
Sommaire
Nom
Le nom de la commune vient de « Riok », un saint breton du VIe siècle qui vécut comme ermite près de Camaret après avoir été sauvé sur les rives de l'Élorn des griffes d'un dragon qui s'apprêtait à le dévorer par saint Derrien et saint Néventer, et de Bélon, la rivière bordant la commune. Riec devient Riec-sur-Belon en 1898 pour éviter les confusions postales avec la commune de Briec.
Géographie
Riec-sur-Belon est situé en Cornouaille et dans le sud-est du Finistère. Son territoire est délimité par l'Aven à l'ouest et le Bélon à l'est, deux petits fleuves côtiers dont les vallées partiellement envahies par la mer forment deux rias qui se rejoignent à l'extrémité sud de la commune au niveau de la pointe de Penquernéo.
Riec-sur-Belon fait partie de la communauté de communes du pays de Quimperlé (COCOPAQ).
Géologie
Le sous-sol est essentiellement de constitution granitique mais du gneiss y affleure par endroits.
Histoire
Préhistoire
De nombreux monuments mégalithiques sur le territoire de la commune attestent d'une occupation humaine dès le Néolithique. La mise à jour au XIXe siècle de vestiges d' une villa gallo-romaine près de la chapelle Saint-Léger attestent d'une présence gallo-romaine.
Époque féodale
La plus grande partie des terres de la paroisse de Riec dépendaient à l'époque féodale de la seigneurie de la Porte-Neuve. Le château de la Porte-Neuve, situé en bordure du Bélon, constituait avec les châteaux du Poulguin et du Hénant un système défensif contre les envahisseurs venus de la mer. Les noms des seigneurs de la Porte-Neuve ne nous sont connus qu'à partir de 1298. Les premiers seigneurs de la Porte-Neuve étaient les Morillon. L'un d'entre-eux, Thibaud de Morillon, eût la tête tranchée à Paris en 1343, probablement sur ordre du roi Philippe VI. Il avait eu le malheur d'assister à un tournoi organisé par le duc de Normandie, fils aîné du roi de France. Au cours de ce tournoi lui et d'autres chevaliers bretons furent arrêtés puis décapités. Leur unique tort était d'avoir pris parti pour Jean de Montfort, dans le conflit qui l'opposait à Charles de Blois pour la possession du duché de Bretagne . Charles de Blois, neveu du roi de France, avait le soutien de ce dernier. Suite au mariage en 1445 de Catherine de Morillon, unique héritière de la seigneurie de la Porte-Neuve, avec Guillaume de Guer, seigneur du Parc en Rédené, celle-ci passa dans les mains de la famille de Guer. Elle le restera jusqu'à la Révolution française. Alain de Guer, seigneur de la Porte-Neuve, du Hénant, de Pontcallec et de bien d'autres lieux sera élevé au rang de marquis en 1657 pour ses terres de Pontcallec. Ce même Alain de Guer se retrouvera ruiné peu de temps après pour avoir donné sa caution à son cousin le marquis de Kerméno de Garo, seigneur de Baud. Il abandonnera alors tous ses titres à son fils et au décès de sa femme, Françoise de Lannion, il rentrera en religion. Le père Julien Maunoir, qui organisa en 1676 une mission à Riec, l'a probablement influencé dans son choix. Il sera recteur de Riec de 1678 à 1681 puis de Moëlan de 1681 à 1702.
Révolution Française
En 1790 la paroisse est érigée en commune. Elle cède la trêve de Saint-Guénolé pour constituer Pont-Aven mais annexe le village de Cleun-Riec situé en Bannalec.
XIXe siècle
Au début du XIXe siècle la commune produisait surtout des sarrasins et du seigle, et étant située à peu de distance de la mer tirait grand partie des engrais marins. Les landes, très étendues, occupaient une surface de 2 935 hectares, soit plus de la moitié des terres de Riec. Huit moulins à eau étaient en activité: de Poulfanq, de Penanrun, du Haut Bois, Bazouin, de Trédiec, de Saint-Houarneau, de Lescouat et Nezet[2].
Première Guerre Mondiale
La commune paie un lourd tribut en vies humaines. Sur le monument aux morts communal figure les noms de 170 riecois morts pour la patrie.
Seconde Guerre Mondiale
Les allemands arrivèrent à Riec le 28 juin 1940. Les jeunesses hitlériennes s'installèrent en janvier 1943 au château de la Porte-Neuve tandis que leur officiers s'installèrent à l'hôtel Ostréa. Le 24 aout 1943 arrivèrent à bord de charettes des russes. Il s'agissait d' anciens prisonniers de guerre qui avaient préféré servir l'armée allemande plutôt que se savoir condamné à mourir de faim. A partir de 1944, un régime de terreur se mit en place. L'école de Kerguern fut transformée en caserne de feldgendarmes et servit de prison. Le 4 août 1944, les allemands quittèrent Riec pour se replier sur Lorient. Des accrochages avec les résistants, suivis d' incendies, accompagnèrent leur départ.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2008 en cours Sébastien Miossec Divers gauche octobre 2005 mars 2008 Jean-Yves Kersulec Divers gauche mars 2001 octobre 2005 Xavier Le Durand Divers droite mars 1995 mars 2001 Jean-Yves Le Meur Divers gauche Conseiller général date inconnue mars 1995 Francis Marrec Divers droite Toutes les données ne sont pas encore connues. Sébastien Miossec, élu en 2008, est l'un des plus jeunes maires de France.
Démographie
A la réformation des fouages de 1427, la paroisse de Riec compte 53 feux. On dénombre 135 ménages imposables. Il y a aussi 4 nobles, 11 métayers et 8 pauvres. Ces derniers sont tous exonérés d'impôt. On en déduit que la population de la paroisse avoisine les 800 âmes. Vers 1780, la paroisse de Riec comptait environ 2 500 communiants.
Langue bretonne
- L’adhésion à la charte Ya d’ar brezhoneg a été votée par le Conseil municipal le 16 décembre 2008.
Le nom breton de la commune est Rieg [3].
Monuments et lieux remarquables
- Chapelle de Notre-dame de Trémor
- Chapelle de Saint-Gilles
- Chapelle de Saint-Léger (XVIe siècle)
- Chapelle de Sainte-Marguerite
- Chapelle de Trébellec
- Port du Belon
- Port de Roz Braz
- Berges du Bélon et de l'Aven
- Circuits de randonnée : sentier côtier du fort de Belon (avec une belle vue à la pointe de Penquernéo sur Kerfany et Port Manec'h - 10 km) et circuit des moulins sur les bords du Bélon - 5 km)
La chapelle Saint-Léger, des XIVe et XVe siècles, a été reconstruite au XIXe siècle. Deux chapelles existaient, avant 1850, à cet emplacement : l'ancienne chapelle Saint-Léger et la chapelle Notre-Dame-de-Grâces.
Événements
Riec-sur-Belon est connue pour son histoire culinaire. En effet, la commune a eu un succès fou auprès de nombreuses célébrités qui ont apprécié la cuisine de Mélanie. Mélanie, une aubergiste du bourg, a en effet offert le couvert à une troupe d'artistes arrivés là par hasard au début du XXe siècle. Ceux-ci, enchantés par les talents culinaires de leur hôte, ont contribué à faire d'elle une restauratrice reconnue. Curnonsky (« le prince des gastronomes »), devenu un de ses meilleurs amis, l'a même surnommée « meilleur cordon bleu de France » ! Le Restaurant « chez Mélanie » a accueilli entre autres Georges Pompidou, Colette… À la mort de Mélanie, sa fille Marie a pris la suite jusqu'en 1973.
13-14 août 1927 : Le Consortium breton a organisé une Fête interceltique sur la lande de Kerco. Les cérémonies et manifestations diverses auraient attiré 15000 personnes le premier jour et 30000 le second.
Économie
En 1927, le vicomte Jean de Saisy de Keranpuil a été à l'initiative d'une société, "les Grès, kaolins et terres réfractaires du Finistère", qui a commencé à exploiter un gisement de kaolins au nord de la commune en bordure de la voie de chemin fer à voie étroite Quimperlé-Pont-Aven. Il a aussi créé à proximité une centrale électrique gérée par la société " "Les Forces motrices de l'Ellé". Ces deux industries ont disparu avec la faillite du Consortium breton, une société à participations qu'il avait imaginée pouvoir réunir plusieurs entreprises complémentaires exploitant les richesses locales.
Les deux principales richesses économiques restent l'ostréiculture et le tourisme. La fréquentation touristique est très élevée pendant la saison estivale grâce aux plages et aux activités nautiques sur le Belon (port de Bélon) et l'Aven (port de Rosbras). La proximité de Pont-Aven et les huîtres du Bélon sont un des éléments d'attraction.
L'agriculture et l'agroalimentaire sont aussi des secteurs importants : le premier employeur de la commune est l'entreprise Duc avec environ 240 salariés et il existe encore près d'une quarantaine d'exploitations agricoles dans tous les domaines, y compris en agriculture biologique.
Culture
Un centre culturel (Espace Mélanie) et une bibliothèque sont les lieux permanents de l'activité culturelle. La saison culturelle est marquée par divers événements associatifs, comme la Fête de l'Huître ou le Festival des Rias, festival d'arts de la rue co-organisé avec les communes voisines de Moëlan-sur-Mer et Clohars-Carnoët et l'association Le Fourneau.
Toute l'année, les animations sont nombreuses, notamment grâce à celles offertes par le cercle celtique Bleunioù Lann an Aven. Cette association fondée en 1936 assure la transmission et la mise en valeur de la culture bretonne au travers de la danse, de la musique et des chants traditionnels.Depuis octobre 2007, le siège de la Confédération War 'l leur est installé à Riec-sur-Belon.
Personnalités
- Jean de Saisy de Keranpuil
- Mona Bouzec
- Seznec (Rudeval)
- Mélanie Rouat
Riec-sur-Belon dans la littérature
- L'intrigue de La Fille du voleur d'huîtres d'Émile Danoën se situe à Riec-sur-Belon.
- Le patriarche du Bélon de Nathalie de Broc
Liens externes
Notes et Références
- Populations légales 2008 de la commune : Riec-sur-Belon sur le site de l'Insee
- dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne par Jean Ogée, nouvelle édition, tome 2
- Résultats concernant « Riec-sur-Belon » dans la base KerOfis de l’office public de la langue bretonne.
Bibliographie
- Annick Fleitour, Le petit train de Pont-Aven, Éditions Ressac, Quimper, 1999. (historique de la petite ligne de chemin de fer à voie étroite qui desservait Riec-sur-Bélon de 1903 à 1935)
- Marie France Bosser, Riec à travers les âges, 1974
Catégories :- Commune du Finistère
- Commune signataire de la charte Ya d’ar Brezhoneg
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