Xavier Krebs

Xavier Krebs, né en 1923 à Quimperlé dans le Finistère, est un peintre et céramiste français. Il vit et travaille dans le Tarn.

Biographie

Xavier Krebs naît et grandit en Bretagne. Engagé volontaire pendant la Seconde Guerre mondiale, il participe aux campagnes de Tunisie, de France, d’Allemagne, et d'Italie. Il participe ensuite à la Guerre d'Indochine d'où il revient en 1949^[1]. Il se tourne alors vers une carrière de peintre qu’il débute à Pont-Aven dans l'atelier de Paul Gauguin en 1950. La même année, il décide d'orienter son œuvre vers la céramique dans la faïencerie Keraluc à Quimper, le conduisant progressivement dans sa peinture vers la non-figuration. Il s'intéresse alors à la technique des émaux qu'il utilise pour créer ses abstractions.

Au début des années 1961, il part pour Auvers-sur-Oise, et il participe à des expositions collectives, surtout à Paris : Salon Comparaisons, Salon des Réalités nouvelles. De 1961 à 1971, il refait de la céramique à Auvert-sur-Oise en compagnie de son épouse Marion Blanc, il expose à la Galerie de Beaune à Paris de Suzanne de Coninck qui l'expose alors régulièrement à Londres, Istanbul, Madrid, Rome, avec le groupe d'artistes de la galerie. Il a réalisé un grand panneau de céramique à Chateaulin et plusieurs reliefs muraux à Scaër, et Muzillac. En 1964, il a illustré un recueil de poèmes de Marcel Béalu (édition de Beaune).

Après quelques années en Touraine, il s'installe définitivement à partir de 1977 à Saint-Martin d'Urbens dans le Tarn. Durant toutes ces années il sera reconnu comme un céramiste important du mouvement abstrait de l'après-guerre, participera à de nombreuses expositions de peinture à Paris, Lyon, Nantes, Les Sables-d'Olonne, Lausanne, et La Chaux-de-Fonds.

Ses œuvres sont présentes dans les collections du Musée des Beaux-Arts de Lyon, dans le Fonds national d'art contemporain et au Musée d'art moderne de la Ville de Paris, au musée Ingres de Montauban qui lui consacra une rétrospective en 1996, à l'abbaye de Beaulieu dans le Tarn-et-Garonne (1979 et en 2007 avec la rétrospective 50 ans de peinture), ainsi qu'au musée de l'Abbaye Sainte-Croix aux Sables-d'Olonne (en 1975).

Style pictural

Après une période figurative, il se tourne vers l'abstraction lyrique, dans des toiles au noir profond (Signes, 1954-1967). À ces œuvres, il oppose la géométrie des Seuils (1966-1975) et des Shogun (1975-1978), dans lesquelles il explore les variations de la couleur par des superpositions successives, disposées en grands aplats. Vient ensuite la série des Empreintes (1986-1999). À la fin de cette période apparaît une nouvelle abstraction basée sur "une réminiscence d'une image intérieure ancienne" (rochers, chemins).

L'œuvre peinte de Xavier Krebs est en relation avec les autres cultures. Ses cinquante années de carrière sont constituées par de grandes périodes stylistiques nourries de ses rencontres et influences multiples (Jean Degottex, Simon Hantaï, l’abstraction lyrique, l’art japonais et ses voyages en Inde et en Chine). A propos de la série des trois gorges qui sont issue des peintures précédentes à Predelle, Krebs écrit : "Elles se mirent à ressembler étrangement aux gorges du Yang-zi, du moins à une photo que j'avais vue de ces gorges, avec des à-pic impressionnants. Ainsi sont nées les "trente cinq vues du barrage des trois gorges"."

Notes et références

Sources

• Guide de la peinture, dictionnaire Bénézit.
• Rétrospective Krebs - Hommage à Victor Segalen, Catalogue de l'exposition organisée du 11 juillet au 30 septembre 2009 à l'école des filles, éditions Françoise Livinec, Paris, 2009
• Xavier Krebs, Le Pin, Editions Réciproques, Montauban, 2003

Lien externe

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