- Querrien
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Querrien
mairie de QuerrienAdministration Pays France Région Bretagne Département Finistère Arrondissement Quimper Canton Scaër Code commune 29230 Code postal 29310 Maire
Mandat en coursMarcel Moysan
2001-2014Intercommunalité Communauté de communes du pays de Quimperlé Site web Site de la commune Démographie Population 1 674 hab. (2008[1]) Densité 31 hab./km² Gentilé Querriennois Géographie Coordonnées Altitudes mini. 13 m — maxi. 172 m Superficie 54,01 km2 Querrien (prononcé /keʁjɛ̃/) est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France. Son nom breton est Kerien, prononcé /ˈkɛʁjən/.
Sommaire
Étymologie
Le toponyme Querrien est un éponyme de Kerien, un ermite qui vécut en Armorique au Ve siècle et qui fut un compagnon de route de Saint Ké. Il aurait élu domicile plusieurs années à Cleder et serait décédé en 490. Les plus anciennes graphies du nom de la commune connu sont Karian vers 1330 et Keryan en 1368. Querrien était à l'origine sous le patronage de Saint Kerien mais un prêtre dénommé Étienne Pegasse fut investi recteur de la paroisse en 1687 et il lui substitua Saint-Chéron, martyr de Chartres mais inconnu en Bretagne. Saint Chéron est toujours officiellement le titulaire de la paroisse mais dans les faits c'est saint Kerien qui a la prééminence dans l'église.
Langue bretonne
- La charte Ya d’ar brezhoneg a été votée par le Conseil municipal le 7 mars 2007.
Géographie
La commune de Querrien est une commune rurale du sud-est du Finistère assez vaste appartenant à l'arrière-pays de Quimperlé. Son territoire est délimitée au Nord par le ruisseau du Naïc dont le cours matérialise la frontière avec la commune de Lanvénégen, au Nord-Est par la rivière Ellé qui de même matérialise la frontière avec Meslan et au Sud-Ouest par la rivière Isole qui matérialise la frontière avec Mellac. Le Bourg occupe une position centrale d'où plusieurs routes partent formant un réseau en étoile.
Habitat
La commune de Querrien possède comme la plupart des communes rurales de l'ouest de la France un habitat très dispersé avec 146 écarts et lieux-dits en 1995. Ce nombre a augmenté avec le temps puisqu'on en recensait 107 en 1856 et 142 en 1931. Le bourg et les lotissements qui en dépende constituent l'agglomération principale avec une population de 430 habitants. Le village de Lezennet, plus connu sous le nom de La Clarté, situé à 3 km à l'ouest du bourg, où se déroulait autrefois un important pardon, a longtemps constitué une importante agglomération secondaire. Certains villages, comme la Villeneuve Boulben, situé aux confins de la commune, ont perdu un grand nombre de leur habitants. Le tableau qui suit donne l'évolution de la population des plus importants écarts de la commune depuis le milieu du XIXe siècle.
Village Population
(1856)Maisons Population
(1931)Maisons Population
(1995)Maisons Bourg 275 56 579 163 430 Carros Combout 58 14 55 14 31 16 Kerant Pont Scluz 38 7 33 6 20 6 Kergristien 31 6 44 9 9 6 Kernec 48 7 36 6 22 6 Kervranguen 37 6 58 10 14 7 Kerzuigou 41 7 34 9 19 7 La Clarté 102 20 125 20 54 23 Miné 73 17 53 11 19 10 Moguel Bras 43 9 28 7 13 5 Moustoir 52 8 77 17 46 17 Quellebers 54 11 42 8 10 6 Restrenot 61 11 64 12 28 8 Villeneuve Boulben 47 10 48 10 6 5 Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité juin 1995 en cours Marcel Moysan SE enseignant mars 1977 juin 1995 Marcel Cado mars 1965 mars 1977 Pierre Kerbiquet mai 1953 mars 1965 François Cadic mai 1945 mai 1953 François Herlédan Période Identité Étiquette Qualité 1944 1945 Louis Huon 1935 1944 Alexis Rannou 1919 1935 François Cadic 1908 1919 Yves Le Gallic 1906 1908 Alain Le Flecher 1904 1906 François Diffon 1896 1904 Alain Le Flecher 1892 1896 Lucas Pilorgé 1885 1892 Jean Pustoch 1872 1885 Guillaume Le Gallic 1865 1872 Louis Le Flecher 1852 1865 Valentin Daniel 1850 1852 François Le Gallic 1848 1850 François Cadic 1845 1848 Pierre Cadic 1843 1845 René Daniel 1827 1843 Louis Le Flecher 1821 1827 Guillaume Le Flecher 1799 1812 Jean Cadiou 1789 1796 Mathurin Ladan Histoire
Période celte
Une stèle gauloise en granite haute de 1 mètre 10 trouvé dans les environs du manoir de Kervagat date de cette période.
Période Gallo-romaine
Différents vestiges antiques témoignent d'un habitat épars. Des tegulae (tuiles à rebords) ont notamment été trouvés au Bourg, à la Villeneuve Troadec et à Guelvez ainsi que de la céramique romaine également au Bourg et à Kerforner. La présence de cet habitat au bourg et à Guelvez peut s'expliquer par le passage de la voie romaine reliant Vorgium (Carhaix-Plouguer) à Quimperlé dans ces localités.
Moyen Âge
Querrien semble être un ancien démembrement de la paroisse gallo-romaine de Niulac ou Yuliac (de Yulacum ou domaine de Jules) qui englobait les territoires actuels des communes de Querrien, Saint-Thurien, Locunolé et Tréméven.
XVIe siècle
À la montre général de l'évêché de Cornouailles fait à Quimper les 15 et 16 du mois de mai 1562 figurent pour les nobles de Querrien: Olivier du Cambout, décédé, Jehan du Cambout son fils mineur et héritier dudict lieu, presant par Jehan de Boysidel, dict faire archer. Guillaume du Cambout, S.r de Kerguymarch, presant par Olivier du Cambout son frère, dict faire arquebusier à cheval. Raoul Moëlan, presant, dict estre sous l’esdict. Jehan de Toutenoultre, deffault. Charles Kervechan, sieur du Sparl, idem. Louis Pommerit, idem. Jehan Jabin, idem. Pierre Roserc’h, sieur de Keranjar, présent, dict estre sous l’esdict. Louis de Kermorial, presant par Guiomar de Tréanna son gendre, dict estre sous l’esdict.
La paroisse de Querrien ne semble pas avoir été épargné par les troubles de la guerre de la Ligue. Un moulin à vent, situé au lieu-dit de L'Île à Vent, est dit « chomant à cause de la furie du temps.» en 1592 et « à cause de l'injure du temps.» en 1593.
XVIIIe siècle
Les paroissiens de Querrien étaient soumis à la corvée au grand chemin. Ils devaient entretenir 18 jours par an, avec les paroissiens de Saint-Thurien, la portion de la voie royale (voie reliant Quimperlé à Quimper) comprise entre le Bourg de Mellac et le village de Léty en Bannalec.
Entre le 30 juillet 1720 et le 20 octobre 1721 des scènes d'émeute éclatent au cours des cérémonies religieuses car les habitants s'opposent à l'application par le recteur d'un arrêté interdisant l'inhumation des morts dans les églises.
1795: Querrien n'échappa pas aux évènements tragiques qui ternissent la période révolutionnaire. Dans la nuit du 3 au 4 octobre après avoir cerné le dénommé Gourlaouen commissaire de la commune de Querrien dans sa maison au Bourg puis bu son vin les chouans l'entraînent auprès de l'arbre de la liberté qu'on lui demande de couper. Au moment où il s'exécute ils lui fendent le crâne et l'assassinent de deux coups de fusils. Son corps, dont personne n'ose s'approcher, est chargé des tronçons de l'arbre abattu.
XIXe siècle
Au début du XIXe siècle les landes couvrent 2758 hectares soit 43% des terres de la commune contre 2516 hectares pour les surfaces sous labour, 580 hectares les pâturages et 391 hectares les bois.
En 1857 la commune de Querrien est amputée de 20 villages au profit de sa voisine Locunolé qui vient nouvellement d'être rattachée au Finistère. La superficie de la commune passe ainsi de 6474 hectares à 5401 hectares.
Entre septembre et décembre 1870 une épidémie de variole fait 199 victimes dans la commune.
XXe siècle
- 1914-1918: Querrien paie un lourd tribut avec 158 combattants "morts pour la France" dont dix dans les dix premiers jours de l'attaque allemande.
- Seconde Guerre mondiale
- Le 11 juillet 1944, six résistants, dont un militaire resté inconnu, sont fusillés près du village de Kerstang-Combout après avoir été extraits de l'école Sainte-Barbe du Faouët où siège un tribunal militaire allemand [2].
- Le 29 juillet 1944, un sérieux accrochage se produisit à Kerbozec entre un groupe de résistants et la feldgendarmerie allemande[2]. Un major britannique du Special Air Service, Colin Ogden-Smith, et Maurice Miodon[3], un sergent français SAS y trouvèrent la mort ainsi qu'un civil, un fermier qui fut tué d'un coup de baïonette dans le dos par les Allemands. Il y eut plusieurs témoins visuels à cette tragédie. Un couple de collaborateurs a été exécuté un peu plus tard pour avoir dénoncé les maquisards à la Feldgendarmerie de Quimperlé[4].
Démographie
Monuments
- Église paroissiale (début des travaux: 1740) :
L'église paroissiale de Querrien, date de 250 ans environ. Elle a remplacé un édifice plus petit, d'orientation différente, situé dans les mêmes parages, qui fut démoli après l'entrée en service du nouvel édifice. L'église, en forme de croix latine, comprend une nef de trois travées, avec bas côtés, un transept et un chœur profond accosté de deux chapelles. Le clocher, semi encastré, est du type finistérien, à une galerie et une fausse galerie. Haut de 33 mètres, il ne sera achevé qu'en 1823.
- Chapelle Notre-Dame-de-la-Clarté (chœur du XVIéme, sacristie et pignon ouest du XVIIéme) et fontaine, située à 300 mètres de celle-ci:
A l'origine la chapelle était privée et propriété de la famille de Tinténiac qui résidait au château de Quimerc'h en Bannalec et possédait tous les droits fonciers du village de Lezennet. La chapelle était également à l'usage des fermiers qui travaillaient sur le vaste domaine de Lezennet. La chapelle initiale, bâtie d'ouest en est, correspond aux actuelles bras de croix. Le quartier de Lezennet, très boisé, amena les fidèles à nommer la première chapelle Itron Varia Kreis ar c'hoat (Notre-Dame-au-milieu-des-Bois). La chapelle fut reçu au XVIIe siècle en don par l'abbé Flohic, recteur de Querrien. Il procéda à l'agrandissement en forme de croix latine de la chapelle qui devint Notre-Dame-de-la-Clarté. De par ses dimensions intérieures, 32 mètres de longueur, il s'agit en fait plutôt d'une église que d'une chapelle. Autrefois, lors des deux pardons annuels, de nombreux pèlerins venaient laver leur yeux à la fontaine dans l'espoir d'améliorer leur vue.
- Chapelle Saint Joseph qui a la particularité d'héberger la bibliothèque depuis 2001.
- Chapelle Sainte Anne
- Calvaires du Moustoir et de Land Groez Ru
- Manoir de Kervagat et stèle gauloise
- Dolmen de Kernobis (néolithique)
Bibliographie
- Marcel Cado, Monographie sur la commune de Querrien, Liv'éditions, 1998.
Notes et références
- Populations légales 2008 de la commune : Querrien sur le site de l'Insee
- Site de la commune de Querrien
- ISBN 2844970966 Association Mémoire du canton du Faouët, 39-45 en Centre-Bretagne, tome IV, p. 90 Éditions Liv éditions, Le Faouët,
- Rapport du sergent Dallow cité dans Eric Rondel, Les Américains en Bretagne 1944-1945" ( pages 94, 96 et 98), Editions Astoure, 2998ISBN:978-2-84593-194-0
- http://cassini.ehess.fr/ Population avant le recensement de 1962
Voir aussi
Catégories :- Commune du Finistère
- Pardon breton
- Ancien chef-lieu de canton du Finistère
- Commune signataire de la charte Ya d’ar Brezhoneg
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