Nicolas de Condorcet

Nicolas de Condorcet
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Nicolas de Condorcet
Marquis de Condorcet
Marquis de Condorcet

Nom de naissance Marie Jean Antoine Nicolas de Caritat, marquis de Condorcet
Naissance 17 septembre 1743
Ribemont, Royaume de France Royaume de France
Décès 29 mars 1794 (à 50 ans)
Bourg-la-Reine, Drapeau de France France, Ire République
Famille Sophie de Condorcet, son épouse

Marie Jean Antoine Nicolas de Caritat, marquis de Condorcet, le 17 septembre 1743 à Ribemont et mort le 29 mars 1794 à Bourg-la-Reine, est un philosophe, mathématicien et politologue français.

Sommaire

Sa jeunesse

à Ribemont (Aisne) en 1743, il est lun des descendants de la famille Caritat. Les Caritat tenaient leur titre de la ville de Condorcet (Dauphiné) dont ils étaient originaires. Il perdit son père[1] alors qu'il n'avait que trois ans. Sa mère, très dévote, confia son éducation au collège des Jésuites de Reims, puis au collège de Navarre, à Paris.

Condorcet se distingua rapidement par ses capacités intellectuelles. Les premières distinctions publiques quil reçut furent en mathématiques. Quand il eut 16 ans, ses capacités danalyses furent remarquées par d'Alembert et Clairaut, et bientôt, il devint lélève de dAlembert.

Mathématicien

Marquis de Condorcet

De 1765 à 1774, il se concentra plus particulièrement sur les sciences. En 1765, il publia son premier travail sur les mathématiques, intitulé Essai sur le calcul intégral, qui fut très favorablement accueilli, et lança sa carrière de mathématicien de renom. Cet essai ne sera dailleurs que le premier dune longue série. Dès 1767-1769, il écrit ses premiers papiers sur l'arithmétique politique et le calcul des probabilités[2]. Condorcet est alors influencé par les savants des Lumières de l'Italie du Nord et par leurs essais de formalisation du réel (Cesare Beccaria, les frères Verri, Paolo Frisi[2], etc.). Il envisage ainsi des calculs en matière de jurisprudence (voir le texte inachevé « Sur les lois criminelles en France ») [2]. Mais il faut attendre 1784 pour que Condorcet développe une théorie d'ensemble de l'arithmétique politique[2].

Le 25 février 1769, soutenu par d'Alembert, il fut élu à lAcadémie royale des sciences.

En 1772, il publia à nouveau des travaux sur le calcul intégral, qui furent unanimement acclamés et considérés comme révolutionnaires dans de nombreux domaines[réfnécessaire]. Cest peu après cela quil rencontra et se lia damitié avec léconomiste Turgot, qui allait devenir administrateur sous Louis XV (1772), puis contrôleur général des Finances sous Louis XVI (1774).

En 1786, il épousa Sophie de Grouchy, la sœur du futur maréchal de Grouchy, lui-même déjà beau-frère de Cabanis.

Homme en politique

Statue du Marquis de Condorcet par Pierre Loison, vers 1853. Première statue du Pavillon Colbert au Pavillon Sully, cour Napoléon, palais du Louvre

En 1774, Condorcet est appelé au ministère par Turgot. Dès lors, Condorcet déplaça son centre dintérêt des mathématiques vers la philosophie et la politique. La première année, il écrit essentiellement des pamphlets, défendant les idées des amis de Julie de Lespinasse[2]. Les années qui suivirent, il prit la défense des droits de l'homme, et particulièrement des droits des femmes, des juifs, et des Noirs. Il soutint les idées novatrices des tout récents États-Unis, et proposa en France des projets de réformes politiques, administratives et économiques.

Il est nommé inspecteur général de la Monnaie en 1775 par Turgot[2], et chargé, avec Charles Bossut et d'Alembert, d'une expertise sur les canaux (en particulier un projet de canal souterrain en Picardie[2]). Cette expertise « présente un épisode de la lutte du parti encyclopédiste face aux ingénieurs des Ponts et Chaussées » [2]. Il faut alors mesurer non seulement la résistance que présente le fluide face au bateau, mais aussi calculer le rapport du coût aux bénéfices[2]. Avec Turgot, il propose aussi une réforme de la jauge, visant à évaluer le contenu des navires afin d'établir une juste fiscalité [2]. Celle-ci se heurte à l'opposition de la Ferme générale et de la Cour des aides, ainsi que de Lavoisier, qui défend ses intérêts financiers[2].

En 1776, il publie les "Fragments sur la liberté de la presse"[3] qui serviront de base aux propositions que l'Abbé Sieyès fera avec lui près de 20 ans plus tard en 1790, un an après l'abolition des privilèges, pour établir un droit d'auteur ou, plus exactement, instituer une responsabilité des auteurs en tant que propriétaires de leurs œuvres. Si l'essentiel de l'écrit de 1776 portait sur la question des délits d'auteurs (pour en distinguer la responsabilité qui revient à l'auteur, à l'imprimeur, et au libraire), cet écrit comportait également quelques pages sur la "propriété" intellectuelle[4] qui limitent les privilèges de l'auteur et plaident ouvertement pour la libre circulation des écrits. Le projet de Sieyès et Condorcet fut critiqué puis modifié par Beaumarchais qui avec Mirabeau renforça les droits des auteurs, par exemple en accordant à l'auteur et à ses descendants le droit exclusif d'autoriser la reproduction de ses œuvres pour une durée de cinq ans post mortem (cinq ans encore au delà de la mort de l'auteur) à la place de la durée de dix ans seulement (commençant à la publication de l'œuvre et limitée par la mort de l'auteur) accordée par le projet initial.

En 1776, Turgot fut démis de son poste de contrôleur général. Condorcet choisit alors de démissionner de son poste dinspecteur général de la Monnaie, mais sa démission fut refusée, et il resta en poste jusquen 1791. Plus tard, Condorcet écrira la Vie de M. Turgot (1786), il exposera et démontrera le bien fondé des théories économiques de Turgot.

Condorcet continuera à se voir attribuer des fonctions prestigieuses : en 1773[5], il fut nommé secrétaire de lAcadémie des sciences, et en 1782, secrétaire de lAcadémie française. Il s'intéresse alors au « Rapport sur un projet pour la réformation du cadastre de Haute-Guyenne de 1782 », problème scientifique qui soulève deux types d'enjeux : comment effectuer l'opération d'arpentage ? comment estimer à leur juste valeur les terres[2]?. Il avait préalablement écrit l'article sur l'arpentage dans le Supplément paru en 1776[2]. Or, selon la théorie physiocrate en vigueur, l'impôt juste est proportionnel au produit net des terres, exigeant donc un cadastre précis et rationnel, qui n'existait pas encore[2].

À partir du printemps 1785, il milite auprès des politiques afin que l'arithmétique politique soit enseignée comme science à part entière, et lui donne un rôle central en ce qui concerne l'instruction publique ; celle-ci sera l'ancêtre de la statistique moderne[2].

Théoricien des systèmes de votes

Page de titre de lEssai sur lapplication de lanalyse à la probabilité des décisions rendues à la pluralité des voix

Dans de nombreux ouvrages, (Essai sur lapplication de lanalyse à la probabilité des décisions rendues à la pluralité des voix - Essai sur la constitution et les fonctions des assemblées provinciales - Sur les élections ), Condorcet sintéresse à la représentativité des systèmes de vote. Il démontre que le vote à la pluralité peut très bien ne pas représenter les désirs des électeurs dès lors que le premier candidat ne récolte pas plus de la moitié des voix.

Il propose son propre système de vote, la méthode Condorcet, dans lequel l'unique vainqueur est celui, s'il existe, qui comparé tour à tour à tous les autres candidats, s'avèrerait à chaque fois être le candidat préféré. Néanmoins, il admet que ce système est peu réalisable à grande échelle et échange une correspondance très riche avec Jean-Charles de Borda concepteur dun autre système, la méthode Borda.

Il met en évidence une faille dans son propre système de votele paradoxe de Condorcetqui prouve limpossibilité, dans son système, de dégager avec certitude une volonté générale à partir dune somme de volontés individuelles. Kenneth Arrow prouvera par la suite que cette impossibilité est inhérente à tout système de vote (Théorème d'impossibilité d'Arrow).

Autres travaux

En 1786, Condorcet travailla à nouveau sur le calcul intégral et les équations différentielles, montrant une nouvelle manière de traiter les calculs infinitésimaux. Ces travaux ne furent jamais publiés. En 1789, il publia la Vie de Voltaire, il se montre tout aussi opposé à lÉglise que Voltaire. Il a donné vingt-quatre articles sur lanalyse mathématique au Supplément de lEncyclopédie de Diderot et dAlembert. Il s'intéresse aussi aux assurances agricoles (article anonyme dans le Journal de Paris [2]), à la mesure du risque et à celle de la valeur des pertes[2].

Révolution française

Statue en bronze de Condorcet par Jacques Perrin, Quai de Conti, Paris, 1894

En 1789, lorsque la Révolution éclata en France, l'activité politique de Condorcet devint intense et son rôle fut majeur. Lui, grand défenseur de nombreuses causes libérales espérait une reconstruction rationaliste de la société. Après la prise de la Bastille le 14 juillet 1789, il fut élu au conseil municipal de Paris. En 1790 il fonde avec Sieyès la Société de 1789 et dirige le Journal de la Société de 1789, la Bibliothèque de l'homme public (1790-1792), la Chronique de Paris (1792-1793), le Journal d'instruction sociale (1793). De plus, il prit une part active à la cause des femmes, en se prononçant pour le vote des femmes dans un article du Journal de la Société de 1789, et en publiant en 1790 De ladmission des femmes au droit de cité.

En 1791, il fut élu député de Paris au sein de lAssemblée législative, dont il devint même le secrétaire et il se trouva parmi les membres qui demandèrent létablissement de la République. Il y présente en avril 1792 un projet de réforme du système éducatif visant à créer un système hiérarchique, placé sous lautorité dhommes de savoir, qui agiraient comme des gardiens des Lumières et qui, indépendants du pouvoir, seraient les garants des libertés publiques. Le projet fut jugé contraire aux vertus républicaines et à l'égalité, livrant l'éducation de la Nation à une aristocratie de savants[6]. En 1792 il fut élu député de lAisne à la Convention nationale. Il y siège avec les Brissotins.Il est également membre du comité de constitution qui adopta à peu près sans modifications le projet de constitution[7] quil avait rédigé mais qui ne fut finalement pas adopté par lAssemblée. Condorcet se trouva bientôt en mauvaise posture. Deux courants de pensée saffrontaient quant à la manière de réformer lÉtat français : les Girondins, et les Jacobins, ces derniers dirigés par Maximilien de Robespierre. Condorcet, Girondin et opposé à la peine de mort, vota contre lexécution de Louis XVI, mais ne fut pas exactement partisan de la clémence, en cela quil prôna la condamnation aux galères à vie, idée quil fut dailleurs lun des seuls à défendre.

Les Girondins perdirent le contrôle de lAssemblée en faveur des Jacobins, en 1793. Le Jacobin Marie-Jean Hérault de Séchelles proposa alors une nouvelle constitution, très différente de celle de Condorcet. Mais celui-ci la critiqua, ce qui le fit condamner pour trahison. Le 8 juillet 1793, la Convention votait un décret d'arrestation contre lui.

La fuite

Ce décret d'arrestation força Condorcet à se cacher. Il trouva refuge pendant neuf mois dans la demeure de Mme Vernet, rue de Servandoni, à Paris. Il en profita pour écrire lun de ses ouvrages les plus appréciés par la postérité, Esquisse dun tableau historique des progrès de lesprit humain qui fut publié après sa mort, en 1795. Le 25 mars 1794, il quitta sa cachette, convaincu de ne plus y être en sécurité et d'être un trop grand danger pour Madame Vernet, sa généreuse hôtesse. Il tenta de fuir Paris. Il fut arrêté à Clamart deux jours plus tard, et mis en prison à Bourg-Égalité (Bourg-la-Reine). On le retrouva deux jours plus tard mort, dans sa cellule. Les circonstances de sa mort restent énigmatiques (suicide, meurtre ou maladie)[8].

Transfert au Panthéon de Paris

À loccasion des fêtes du bicentenaire de la Révolution française, en présence de François Mitterrand, président de la République, les cendres de Condorcet furent symboliquement transférées au Panthéon de Paris en même temps que celles de labbé Grégoire et de Gaspard Monge, le 12 décembre 1989. En effet, le cercueil censé contenir les cendres de Condorcet était vide : inhumée dans la fosse commune de lancien cimetière de Bourg-la-Reinedésaffecté au XIXe siècle –, sa dépouille na jamais été retrouvée.

Descendance de Condorcet

Du mariage de Condorcet avec Sophie de Grouchy naît, au mois de mai 1790, une fille unique : Alexandre-Louise Sophie de Condorcet, qui sera appelée toute sa vie Élisa, prénom qu'elle n'avait pas reçu. "Élisa" épouse, en 1807, le général Arthur O'Connor, réfugié, ami de Cabanis, qui avait mis, en 1804, son épée au service de la France, croyant par servir la liberté. Le général meurt en 1852, et Elisa en 1859. Ils sont inhumés dans le parc du château familial de Bignon. Les époux O'Connor-Condorcet ont cinq enfants, dont un seul, Daniel O'Connor laisse une postérité : deux fils, dont le général Arthur O'Connor qui se marie, en 1878, à Marguerite Elizabeth de Ganay. De cette union, naissent deux filles : la première, Elizabeth O'Connor, se marie à Alexandre de La Taulotte ; la seconde, Brigitte O'Connor, au comte François de La Tour du Pin qui lui donne trois enfants : Philis, Aymar et Patrice de La Tour du Pin[9].

Œuvres

  • 1765 : Du calcul intégral.
  • 1767 : Du problème des trois corps.
  • 1768 : Essai danalyse.
  • 1773 : Éloges des académiciens de lAcadémie royale des sciences, morts depuis lan 1666 jusquen 1699.
  • 1774 : Lettres dun théologien à lauteur du Dictionnaire des trois siècles.
  • 1775 : [ci-dessous, plusieurs brochures prônant les réformes économiques de Turgot]
  • 1775 : Lettre dun laboureur de Picardie à M. N. (Necker) auteur prohibitif à Paris.
  • 1775 : Réflexions sur les corvées. Monopole et monopoleur.
  • 1775 : Rapport sur un projet de réformateur du cadastre.
  • 1775 : Réflexions sur la jurisprudence universelle.
  • 1776 : [ci-dessous, pendant sa fonction de secrétaire de lAcadémie des Sciences, il rédigea de nombreux Éloges de savants français et étrangers]
  • 1776 : Réflexions sur le commerce des blés.
  • 1776 : Fragments sur la liberté de la presse[10].
  • 1776 : Pensées de Pascal, édition corrigée et augmentée.
  • 1776 : Éloge de Pascal.
  • 1776-1777 : rédaction de 22 articles sur lanalyse mathématique, dans le cadre du Supplément de lEncyclopédie
  • 1777 : Éloge de Michel de lHôpital.
  • 1778 : Sur quelques séries infinies.
  • 1778 : Nouvelles Expériences sur la résistance des fluides (en collaboration avec DAlembert et Bossuet).
  • 1780 : Essai sur la théorie des comètes.
  • 1781 : Réflexions sur lesclavage des nègres.
  • 1781-1784 : Mémoire sur le calcul des probabilités, in Mémoires de lAcadémie royale des sciences.
    • Tome Ier. Réflexions sur la règle générale qui prescrit de prendre pour valeur dun événement incertain la probabilité de cet événement multipliée par la valeur de cet événement en lui-même (1781) ;
    • Tome II. Application de lanalyse à cette question : déterminer la probabilité quun arrangement régulier est leffet dune intention de le produire ;
    • Tome III. Sur lévaluation des droits éventuels (1782) ;
    • Tome IV. Réflexions sur la méthode de déterminer la probabilité des événements futurs daprès lobservation des événements passés (1783) ;
    • Tome V. Sur la probabilité des faits extraordinaires. Application de larticle précédent à quelques questions de critique (1784).
  • 1782 : Discours de réception à lAcadémie française.
  • 1782 : Lettre sur Swedenborg.
  • 1783 : Dialogue entre Aristippe et Diogène.
  • 1783-1788 : Essai pour connaître la population du royaume.
  • 1784-1789 : Collaboration, avec dAlembert, Bossut, Joseph Jérôme Lefrançois de Lalande (1732-1807), etc., à la partie Mathématiques de lEncyclopédie méthodique.
  • 1785 : Essai sur lapplication de lanalyse à la probabilité des décisions rendues à la pluralité des voix.
  • 1785-1789 :
    • Œuvres complètes de Voltaire, éditées par Condorcet, Beaumarchais, etc. (édition de Kehl).
    • Vie de Voltaire.
  • 1786 : Vie de Turgot.
  • 1786 : De linfluence de la révolution dAmérique sur lEurope.
  • 1786 : Traité de calcul intégral (inachevé).
  • 1788 : Lettres dun bourgeois de New Haven à un citoyen de Virginie, sur linutilité de partager le pouvoir législatif entre plusieurs corps.
  • 1788 : Lettres dun citoyen des États-Unis à un Français, sur les affaires présentes de la France.
  • 1788 : Essai sur la constitution et les fonctions des assemblées provinciales.
  • 1789 : Réflexions sur les pouvoirs et instructions à donner par les provinces à leurs députés aux États généraux. Sur la forme des élections.
  • 1789 : Réflexions sur ce qui a été fait et sur ce qui reste à faire.
  • 1789 : Au corps électoral sur Esclavage des Noirs.
  • 1789 : Déclaration des droits.
  • 1789 : Éloge de M. Turgot.
  • 1790 : Dissertation philosophique et politique sur cette question : sil est utile aux hommes dêtre trompés ?
  • 1790 : Opinion sur les émigrants.
  • 1790 : Sur le mot « pamphlétaire ».
  • 1790 : Le Véritable et le Faux Ami du peuple.
  • 1790 : Sur ladmission des femmes au droit de cité.
  • 1791 : De la République, ou Un roi est-il nécessaire à la conservation de la liberté ?
  • 1791 : Discours sur les conventions nationales.
  • 1791 : Discours du 25 octobre sur les émigrants à lAssemblée législative
  • 1792 : Cinq Mémoires sur linstruction publique (1791-1792).
  • 1792 : Discours sur les finances.
  • 1792 : Sur la liberté de la circulation des subsistances.
  • 1792 : La République française aux hommes libres.
  • 1792 : Ce que cest quun cultivateur ou un artisan français.
  • 1792 : Sur la nécessité de lunion entre les citoyens.
  • 1792 : De la nature des pouvoirs politiques dans une nation libre.
  • 1793 : Sur la nécessité détablir en France une constitution nouvelle.
  • 1793 : Ce que les citoyens ont droit dattendre de leurs représentants.
  • 1793 : Que toutes les classes de la société nont quun même intérêt.
  • 1793 : Sur le sens du mot Révolutionnaire.
  • 1793 : Tableau général de la science qui a pour objet lapplication du calcul aux sciences politiques et morales.
  • 1793 : Esquisse dun tableau historique des progrès de lesprit humain.
  • 1794 : Moyens dapprendre à compter sûrement et avec facilité.

Notes et références

  1. Antoine de Caritat, originaire du Dauphiné, était lors de son mariage officier au Régiment de Barbançon, en garnison à Ribemont
  2. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k, l, m, n, o, p et q Pierre Crépel, « Comment la mesure en arithmétique politique est venue à Condorcet », in La mesure. Instruments et philosophies, dir. Jean-Claude Baune, éd. Champ Vallon, 1994, p.175-185.
  3. Oeuvres de Condorcet, Tome 11, disponibles sur Gallica, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5804698z.image.f262.tableDesMatieres
  4. Oeuvres de Condorcet, Tome 11, disponibles sur Gallica, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5804698z.image.f317.tableDesMatieres
  5. ALENGRY Frank, [1971], Condorcet : guide de la Révolution française, Genève : Slatkine Reprints, p.10
  6. Keith Michael Baker, "Condorcet", dans Dictionnaire critique de la Révolution française, dir. François Furet et Mona Ozouf, Paris, 1988, p. 240.
  7. Ladite constitution est publiée sur Wikisource : Voir Projet de constitution Girondine
  8. Selon Histoire et dictionnaire de la Révolution française, 1789-1799, par Tulard, Fayard et Pierro, p. 612 et 671, Robert Laffont, collection Bouquins 1987,ISBN/2-221-04588-2, Condorcet se serait empoisonné à laide dune substance que Cabanis (médecin et physiologiste) aurait fournie aux Girondins à la veille de la proscription, mais selon les époux Badinter (Condorcet : un intellectuel en politique, Fayard, 1988), la thèse de la mort par œdème pulmonaire serait plus convaincante.
  9. inter Thiérache, périodique d'information de la vie économique et culturelle, septembre 1976, édité par "La Tribune de la Thiérache", PB
  10. Oeuvres de Condorcet, ed. A. Condorcet OConnor and M. F. Arago, vol. 11 (Paris : Firmin Didot Frères, 1847), p. 252. Version intégrale sur Google Book

Voir aussi

Bibliographie

  • Élisabeth Badinter et Robert Badinter, Condorcet : un intellectuel en politique, Fayard, 1988.
  • Keith Michael Baker, Condorcet : from Natural Philosophy to Social Mathematics, Chicago, London, University of Chicago Press, 1975 ; trad. fr. Condorcet : raison et politique, présentation par François Furet, Paris, Hermann, 1988.
  • Annika Blichmann, Schulreform und Reformschule in Frankreich. Die "Ecole élémentaire Vitruve" im Horizont der Geschichte, Jena 2008, (ISBN 978-3-938203-68-2)
  • Joffre Dumazedier et Éric Donfu, La leçon de Condorcet, une conception oubliée de l'instruction pour tous nécessaire à une République, Paris, L'Harmattan, 1994.
  • Catherine Kintzler, Condorcet, linstruction publique et la naissance du citoyen, Paris, Folio-Essais, 1987.
  • Charles Coutel, Condorcet : instituer le citoyen, Paris, Le Bien commun, 1996.
  • Gilles-Gaston Granger, La Mathématique sociale du marquis de Condorcet, Paris, Hermann, 1989 (2e édition).
  • P. Crépel et Chr. Gilain (sous la dir. de), Condorcet : mathématicien, économiste, philosophe, homme politique, colloque international, Paris, S.I. Minerve, 1989.
  • Condorcet, homme des Lumières et de la Révolution, Fontenay aux Roses, ENS éditions Fontenay / Saint-Cloud, 1997.
  • Jean-Paul de Lagrave (dir.), Condorcet (1743-1794: le condor des Lumières, Montréal : Département de philosophie, UQAM, 1993, 340 p.
  • Anne-Marie Chouillet, Pierre Crépel, Condorcet : homme des Lumières et de la Révolution, Fontenay-aux-Roses, ENS éditions, 1997.
  • Henri de Montfort : Les idées de Condorcet sur le suffrage, Société française dimprimerie et de librairie, Poitiers, 1915 ; réédition Slatkine, Genève, 1970.
  • Madeleine Arnold-Tétard : Sophie de Grouchy, marquise de Condorcet, la dame de coeur, préface du professeur Jean Paul De Lagrave, éditions Christian, 2006.
  • Olivier de Bernon : Condorcet, Raison et connaissance, Riveneuve éditions, 2009.

Filmographie

Michel Soutter, Condorcet, 1989, (d'après l'œuvre de Robert et Elisabeth Badinter) avec Pierre Arditi.

Articles connexes

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Liens externes


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1782-1794
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