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Nathalie Kosciusko-Morizet
Pour les autres membres de la famille, voir : Kosciusko-Morizet.Nathalie Kosciusko-Morizet
Nathalie Kosciusko-MorizetSecrétaire d'État à la Prospective et au Développement de l’économie numérique Actuellement en fonction Depuis le 19 janvier 2009 Président(s) Nicolas Sarkozy Gouvernement(s) François Fillon II Prédécesseur(s) Éric Besson Secrétaire d'État à l'Écologie 18 juin 2007 - 19 janvier 2009 Président(s) Nicolas Sarkozy Gouvernement(s) François Fillon II Prédécesseur(s) Nelly Olin (indirectement) Successeur(s) Chantal Jouanno Députée de la 4e circonscription de l'Essonne 19 juillet 2002 - 19 juillet 2007 Prédécesseur(s) Pierre-André Wiltzer Successeur(s) Guy Malherbe Biographie Nom de naissance Nathalie Geneviève Marie Kosciusko-Morizet Date de naissance 14 mai 1973 Lieu de naissance Paris XVe, Paris Nationalité Française Parti politique UMP Diplômé(e) de École polytechnique Profession Ingénieur Ministère de l’Écologie, du Développement et de l'Aménagement durables modifier Nathalie Kosciusko-Morizet (surnommée NKM), née le 14 mai 1973 à Paris, est une femme politique française, membre de l'Union pour un mouvement populaire (UMP).
Placée suppléante de Pierre-André Wiltzer pour les élections législatives de juin 2002, candidat assuré de sa réélection pour la 4e circonscription de l'Essonne et promis à entrer au Gouvernement, elle devient par conséquent députée, membre du groupe UMP, le 19 juillet 2002 lorsque celui-ci entre au gouvernement Raffarin. Elle conserve ce mandat en remportant les élections législatives de juin 2007, et laisse son poste à son suppléant en entrant au Gouvernement. Le 16 mars 2008, elle est élue maire de Longjumeau.
Le 28 mars 2008, elle est nommée secrétaire général adjoint de l'UMP. Le 15 janvier 2009, elle est nommée secrétaire d'État à la prospective et au développement de l'économie numérique, auprès du Premier ministre après avoir été depuis le 19 juin 2007 secrétaire d'État chargée de l'écologie auprès du ministre d'État, ministre de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire, au sein du deuxième gouvernement Fillon.
Sommaire
Origines familiales et études
Nathalie Kosciusko-Morizet est issue d'une vieille famille politique française d'origine polonaise, les Kosciusko-Morizet. Son arrière-grand-père, Charles Kosciusko, était le descendant direct de Józef Tomasz Kościuszko (1743-1789), frère ainé du patriote polonais Tadeusz Kosciuszko[1]. Elle est la fille du maire de Sèvres, François Kosciusko-Morizet, et de Bénédicte Treuille, enseignante. Elle est également la petite-fille de Jacques Kosciusko-Morizet, résistant gaulliste de la première heure et ambassadeur de France, et l'arrière-petite-fille d'André Morizet, sénateur-maire communiste puis SFIO de Boulogne-Billancourt. Elle est la sœur de Pierre Kosciusko-Morizet, PDG de PriceMinister.
Sa scolarité se passe au lycée de Sèvres, au lycée Daniélou de Rueil-Malmaison puis au lycée Louis-le-Grand à Paris. Polytechnicienne (promotion 1992), elle a choisi la biologie comme spécialité et l'École nationale du génie rural, des eaux et des forêts (ENGREF) comme école d'application, au sein du corps des ingénieurs du génie rural, des eaux et des forêts. Elle est également titulaire d'un MBA du Collège des ingénieurs (promotion 1997).
Carrière professionnelle
De 1997 à 1999, elle est agent contractuel, détachée à la direction de la prévision au ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie.
Elle est ensuite conseillère commerciale, responsable de la cellule environnement à la direction des relations économiques extérieures (Dree) au ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie de 1999 à 2001 avant de devenir chargée de mission auprès du directeur de la stratégie d'Alstom.
À partir de mai 2002, elle entre au cabinet de Jean-Pierre Raffarin comme conseiller technique pour l'écologie et le développement durable.
Carrière politique
Proche du président de la République Jacques Chirac, elle est placée lors des élections législatives de juin 2002 suppléante de Pierre-André Wiltzer (UDF), qui doit être nommé membre du gouvernement (au ministère de la Coopération et de la Francophonie dans le gouvernement Jean-Pierre Raffarin 2) après la victoire de la droite : elle est ainsi assurée d'être députée et devient la benjamine de l'Assemblée nationale.
Elle a été le rapporteur de la charte de l'environnement et de la mission d'information sur l'effet de serre. Elle s'est ainsi distinguée localement dans la défense de l'environnement (nuisances aériennes, projets d'infrastructures) et de l'emploi (Alcatel, Thales, Sanofi). Comme parlementaire, elle s'est aussi distinguée par son activisme en faveur de la défense du consommateur, notamment dans la lutte contre les frais bancaires abusifs imposés par les banques.
Membre de l'Union pour un mouvement populaire (UMP), elle est d'abord responsable de l'environnement à la direction des études puis présidente du groupe parlementaire santé et environnement à partir de 2002. Depuis 2003, elle est secrétaire nationale chargée de l'écologie et depuis 2004, présidente de l'association Consodurable et administratrice de la Fondation Charles-de-Gaulle.
Depuis les élections régionales de mars 2004, elle est aussi conseillère régionale (UMP), pour la région Île-de-France.
Lors des élections législatives de juin 2007, elle obtient 46,97 % des voix au premier tour face à 14 autres candidats dont Olivier Thomas (25,04 %) son concurrent socialiste pour le second tour. En 2002, Pierre-André Wiltzer avait obtenu 44,09 % au premier tour. Au second tour, elle est élue députée avec 56,09 % des voix face au socialiste Olivier Thomas (43,91 %)
Le 19 juin 2007, elle est nommée secrétaire d'État auprès de Jean-Louis Borloo, le ministre français de l'Écologie, chargée de l'Écologie dans le second gouvernement Fillon. C'est son suppléant Guy Malherbe, maire d'Épinay-sur-Orge qui devient donc le député de la 4e circonscription de l'Essonne.
Le 16 mars 2008, elle est élue maire de Longjumeau avec 39 voix d'avance[2].
Le 9 avril 2008, Nathalie Kosciusko-Morizet, qui venait d'être nommée secrétaire générale adjointe de l'UMP, a déclenché un scandale dans la majorité UMP et au gouvernement. Contrairement aux consignes du gouvernement et de l'UMP, elle laisse voter à l'Assemblée nationale un amendement déposé par André Chassaigne, député du Puy-de-Dôme (PCF), et qui précédemment avait été formulé de manière identique par Louis Giscard d'Estaing (député UMP du Puy-de-Dôme), destiné à limiter la culture des OGM. Elle a été ensuite « recadrée » par le Premier ministre François Fillon. Elle a alors stigmatisé, dans une interview au Monde datée du 10 avril, le groupe parlementaire UMP, son président, Jean-François Copé, et son propre ministre de tutelle, Jean-Louis Borloo, dénonçant « un concours de lâcheté et d'inélégance entre Jean-François Copé, qui essaie de détourner l'attention pour masquer ses propres difficultés au sein du groupe, et Jean-Louis Borloo, qui se contente d'assurer le minimum[3] ». Ayant rompu les règles de solidarité au sein du gouvernement, elle est sommée de s'excuser par le Premier ministre, ce qu'elle fait dans un communiqué. Elle sera « punie » en ne participant pas à la séance des questions écrites à l'Assemblée nationale, et sa participation au voyage officiel du Premier ministre au Japon, à partir du lendemain, est annulée[4],[5]. Cette affaire a été notée par la presse soit comme un acte de courage[6], soit comme un premier accroc dans une carrière politique annoncée comme prometteuse. Selon un sondage IFOP[7], près de huit Français sur dix donnent raison à la secrétaire d'État à l'Écologie Nathalie Kosciusko-Morizet sur la question des OGM.
Le 15 janvier 2009 elle est nommée Secrétaire d'État à l'économie numérique, prenant le poste d'Éric Besson promu, lui, Ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire.
Synthèse des fonctions politiques
Fonctions au sein de partis politiques
- Mars 2008 : elle rejoint la direction de l'UMP à un poste de secrétaire général adjoint aux côtés de Xavier Bertrand, également secrétaire général adjoint
- Elle est déléguée générale à l'écologie au sein de l'UMP
- Ancienne responsable de l'environnement à la direction des études du RPR
- secrétaire exécutive du conseil du développement durable auprès de l'UMP (2003-2007);
- secrétaire nationale de l'UMP, chargée de l'environnement (2002-2006) puis déléguée générale à l'écologie (2006-2007);
Fonctions électives locales
- Conseil régional
- 28 mars 2004 - en cours : élue conseillère régionale d'Île-de-France
- Mandat municipal
- 16 mars 2008 - en cours : maire de Longjumeau (Essonne)
Fonctions parlementaires
- À l'Assemblée Nationale
- 19 juillet 2002 - 17 juin 2007 : députée de la 4e circonscription de l'Essonne en remplacement de Pierre-André Wiltzer. Elle est alors membre de la Commission des lois et présidente du Groupe d'études Santé et environnement de l'Assemblée nationale.
- 17 juin 2007 - 19 juillet 2007 : réélue députée de la 4e circonscription de l'Essonne
Fonctions ministérielles
- Gouvernement Fillon
- 19 juin 2007 - 15 janvier 2009 : secrétaire d'État auprès du ministre d’État, ministre de l’Écologie, du Développement et de l'Aménagement durables du gouvernement François Fillon II, chargée de l’Écologie
- 15 janvier 2009 - en cours : secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargée de la Prospective et du Développement de l’économie numérique
Vie privée
Nathalie Kosciusko-Morizet est mariée, depuis le 19 juillet 2003, à Jean-Pierre Philippe, actuellement professeur au Conservatoire national des arts et métiers de Paris, après avoir été directeur de la stratégie et de la communication chez EADS d'octobre 2005 à septembre 2007. Ils ont deux fils, nés le 25 mai 2005 et le 23 septembre 2009. Son mari fut maire PS de Villefontaine dans l'Isère de 1989 à 1995 et candidat UMP à l'élection municipale de Longpont-sur-Orge en 2008.
Œuvres
- Les Petits matins, essai sur la pensée politique, avec Jérôme Peyrat, Ramsay, avril 2002 (ISBN 2841146138)
- Rapport relatif à la Charte de l'environnement, édit. La Documentation Française, coll. « Documents législatifs », 1er mai 2004 (ISBN 211118375X et ISBN 978-2111183759)
- Le changement climatique : aubaine ou désastre ?, avec Adret, François Bayrou, Sylvie Faucheux, Nicolas Hulot, Alain Juppé, Jean-Yves Le Déaut, Hervé Le Treut, Gilles Pennequin, Michel Rocard, Loup Verlet, Hubert Védrine et Dominique Voynet, édit. Cerf, coll.« L'histoire à vif », 1er février 2007 (ISBN 2204083607 et ISBN 978-2204083607)
Notes et références
- ↑ Arbre généalogique de la famille Kosciusko sur www.geneanet.org
- ↑ Résultats sur le site du ministère de l'Intérieur
- ↑ OGM : Kosciusko-Morizet sème le trouble, Le Figaro, 9 avril 2008
- ↑ Gaëlle Dupont et Patrick Roger, « OGM : Mme Kosciusko Morizet dénonce un « concours de lâcheté » dans la majorité », Le Monde, 9 avril 2008, lemonde.fr [lire en ligne] ]
- ↑ Patrick Roger, « Mme Kosciusko-Morizet contrainte de s'excuser pour ne pas être démise de ses fonctions », Le Monde, 11 avril 2008, lemonde.fr, 10 avril 2008 [lire en ligne]
- ↑ Gérard Carreyrou dans France Soir ; Isabelle Alonso, ibid.
- ↑ publié par le Journal du Dimanche, 12 avril 2008
Liens externes
- Sa fiche sur le site de l'Assemblée nationale
- Blog de Nathalie Kosciusko-Morizet
- Twitter de Nathalie Kosciusko-Morizet
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