- Mine (matériaux)
-
Mine (gisement)
Pour les articles homonymes, voir Mine.Une mine est un gisement exploité de matériaux (par exemple d'or, de charbon, de cuivre, de diamants, de fer, de sel, d'uranium, etc.). Elle peut être à ciel ouvert ou souterraine ; Dans les années 1980, environ 20 milliards de tonnes de matériaux étaient extraits annuellement des seules mines à ciel ouvert dans le monde dont plus de la moitié des minerais[1] alors que plus de six milliards de tonnes de charbon, 1,6 milliards de tonnes de minerai de fer, 190 millions de tonnes de minerai d'aluminium sont présumés extraits du sous-sol par des galeries et puits au début du XXIe siècle.
La distinction entre mine et carrière tient à la nature du matériau extrait (stratégique ou précieux pour la mine, de moindre valeur pour la carrière) ; en France, c'est le code minier qui définit cela.
Des mines existent depuis la préhistoire (puits creusés dans la craie pour l'extraction du silex, puits ou galeries d'extraction de différents minerais (fer et cuivre notamment).
À partir du XIXe siècle surtout, les progrès technologiques et de la géologie ont permis d'exploiter plus rapidement des gisements de plus profonds, jusque sous la mer à partir d'une plate-forme de forage, non sans impacts environnementaux et sociaux et sanitaires directs ou indirects. L'extraction minière est responsable d'un grand nombre de morts, dans les galeries, ou suite à la silicose, l'asbestose ou à des cancers dus à la radioactivité. Les déchets, poussières des « stériles minières » sont parfois à l'origine de pollutions graves différées dans l'espace ou le temps (à partir des métaux lourds notamment). Certaines mines ont engendré un phénomène d'acidification du milieu, auto-entretenu (ce phénomène est dit « Drainage minier acide »). Des mines abandonnées sont aussi à l'origine d'effondrement du sol superficiel. Des séismes induits peuvent être produits par les grandes mines.
En France, il y eut de très nombreuses mines dans presque toutes les régions. Les gisements de charbon se trouvent dans le Nord-Pas-de-Calais (plus grand réseau de galeries souterraines au monde), en Lorraine, dans le Massif central, en Provence, dans le Sud-Ouest (exemple: Carmaux) mais aussi autour de Saint-Étienne . La Russie possède aussi de nombreux gisements de charbon (exemples : Donbass et Sibérie). Le Royaume-Uni possède quant à lui d'importants gisements de charbon au nord (Lowlands en Écosse), au Pays de Galles, autour de Manchester, dans le centre (Midlands) et dans le Yorkshire.
Sommaire
Histoire des mines
L'exploitation du sous-sol date probablement de la Préhistoire où l'on creusait dans la craie des puits parfois de plusieurs mètres pour la recherche des meilleurs silex. Ce sont ensuite les métaux qui ont été exploités, puis le charbon et le pétrole.Antiquité
Les premières constructions en pierre ont été une origine probable aux premières (carrières, et l'agriculture aux marnières). Il fallait creuser le sol pour extraire de la pierre ayant une qualité suffisante pour bâtir et certaines pierres se taillent plus facilement aussitôt extraites, avant qu'elles ne durcissent.
En creusant en profondeur, on atteignait une couche de roche non dégradée par la microfaune et flore du sol, ou les racines d'arbres (une « veine »), puis on creusait horizontalement pour extraire la roche de cette couche (la couche suivant les plis géologiques). Ces puits et couloirs pouvaient ensuite servir à se protéger des agressions.
On trouve la trace dès la très haute antiquité de l'exploitation des mines d'argent du Laurion, à une cinquantaine de kilomètres au sud d'Athènes. À l'époque classique, les Athéniens déployèrent une énergie et une inventivité spectaculaires pour en tirer le maximum de minerai. Au XXIe siècle, de nombreux vestiges de ces mines (puits, galeries, ateliers de surface) marquent le paysage de la région.
A l'époque romaine de nombreuses et importantes exploitations minières se développent dans certaines régions comme l'Hispanie ainsi que dans les Balkans en Dalmatie et en Mésie et plus tard en Dacie. L'exploitation minière romaine est connue par les textes des auteurs anciens comme Strabon ou Pline l'ancien, ainsi que par des inscriptions, comme les tables de bronze de Vipasca, réglement d'un district minier situé près de l'actuelle ville d'Aljustrel au Portugal ou encore comme les inscriptions figurant sur les lingots de métal. Les fouilles archéologiques ont aussi révélé différentes techniques d'extraction et le matériel utilisés par les mineurs. Ceux-ci appartenaient à des catégories de population variées : si sous la république la main d'oeuvre servile semble avoir dominée, sous l'empire l'importance des travailleurs salariés locaux semble s'être considérablement accrue. Bien des sites miniers romains sont cependant encore mal connus[2].
Époque médiévale
Le Moyen Âge a vu l'exploitation de mines dans presque tous les pays d'Europe, que ce soit des mines de fer ou de non-ferreux. Très abondant à la surface de la planète, le minerai de fer est disponible dans de petits gisements à la surface du sol ou à faible profondeur. Les hommes du Moyen Âge ont surtout exploité les gîtes de ce type qui n'exigeaient pas d'équipements sophistiqués. La diffusion du procédé indirect de réduction du minerai, apparu au XVe siècle, a considérablement transformé les conditions d'extraction. La demande de plus en plus importante, la possibilité de traiter des minerais moins fusibles, ont conduit à rechercher des gisements plus abondants même si leur qualité était moindre.
Dans la majorité des cas, les métaux non-ferreux provenaient de mines ouvertes pour produire de l'argent presque à partir de minerais complexes tels que des sulfures de cuivre et de plomb. Pendant longtemps, le plomb argentifère, plus facile à traiter, a fait l'objet de l'extraction la plus intensive. À l'époque carolingienne, les mines de Melle, en Poitou, fournissent la part la plus importante de l'argent produit dans l'Empire. Au XIe siècle, d'autres centres d'extraction apparaissent dans le Harz, en Forêt-Noire et dans les Vosges.
Le XIIe siècle, temps de croissance des échanges et d'instauration de pouvoirs nouveaux, connaît une intense activité minière en Italie, en Europe centrale et en France.
Au cours du XIIIe siècle, l'Italie continue d'être un producteur important. Cependant, l'Europe centrale, en particulier la Bohême, prend la première place.
La crise européenne du milieu du XIVe siècle au milieu du XVe siècle conduit à un bouleversement de l'activité minière qui recule en France et en Italie, mais qui reste forte en Europe centrale.
La seconde moitié du XVe siècle voit un nouvel essor de la production dans laquelle s'impliquent les plus grandes fortunes. C'est le cas de Jacques Cœur ou encore de Jacob Fugger. Dans le même temps se met en place un nouveau système d'exploitation fondé sur le transport par roulage et par l'usage de plus en plus important de l'énergie hydraulique.
Époque contemporaine
L’ONU (UNCTAD[3]) distingue[4] trois types d'exploitation :
- les grandes mines (plus de 40 employés) extraient la presque totalité des ressources prélevées ;
- les petites mines (moins de 40 employés) produisent moins de 50 000 t/an (100 000 à 200 000 t/an pour les matériaux), pour un investissement de moins de à 1 M€, et un chiffre d’affaires annuel inférieur à 1,5 M€. Leur durée de vie est généralement de moins de 5 ans. Ces mines se sont fortement développées dans les années 1985 - 2005, notamment dans les pays pauvres et parfois, plus ou moins anarchiquement, dans certains pays riches (France/Guyane par exemple, avec l'orpaillage) ;
- les mines artisanales sont ouvertes par des individus (parfois anarchiquement et sans déclaration, voire illégalement) de manière opportuniste et souvent avec des employés qui cherchent là une ressource de survie avec des moyens rudimentaires et traditionnels. L'activité est souvent saisonnière, complémentaire aux cultures, à la pêche et à la chasse. Elle peut-être une source de revenus très importants pour les habitants, mais provoque parfois des dégâts environnementaux (ruées vers l'or ou le diamant) et sanitaires (empoisonnement de l'environnement et populations par le mercure des orpailleurs).
Sur la planète au début du XXIe siècle, 15 millions d'artisans-mineurs environ se livreraient à cette activité. Ce nombre a doublé en dix ans. 4,5 à 6 millions de personnes creusent des mines tout ou partie de l'année en Afrique, dont 30 % à 40 % sont des femmes. De cette population dépendent environ 40 millions de personnes, soit 1 Africain sur 20[5]. Certains auteurs estiment que ce mouvement va encore s'amplifier dans les zones riches en ressources et que par exemple au Zimbabwe, le nombre d’artisans-mineurs pourrait tripler de 2000 à 2010[6].
Techniques d'exploitation des mines
L'exploitation des mines pose de nombreux problèmes, et fait donc intervenir de nombreux domaines des sciences. C'est la raison pour laquelle dans la plupart des pays se sont créées des écoles spécifiques d'ingénieurs, les écoles des mines.
Les mines de charbon sont organisées par étages à partir desquels on exploite les couches. Chaque mineur creuse une couche pour en extraire le charbon que l'on charge ensuite dans des berlines. Ce travail est très difficile car il faut creuser de façon à ne pas faire effondrer la galerie, en plus de cela, il y règne une chaleur étouffante, car il n'y a quasiment pas d'air qui circule. Le seul moyen trouvé pour créer une ventilation a été de construire au minimum deux puits. Le premier sert à la montée et la descente des mineurs et la montée du charbon. L'autre sert seulement à la ventilation.
En remontant une tonne de charbon, on extrait sept tonnes de sous-produits (éventuellement susceptible de contenir des toxiques ou de poser problèmes via la poussière ou la tubbidité des eaux de ruissellement) que l'on évacue sur les terrils ou des bassins (ex : bacs à schlams des exploitation de charbon).
Prospection
Elle s'appuie sur les données géologiques et historiques, la découvertes de gîtes minéraux bénéficiant aussi des progrès de la Géochimie, des techniques de sondages (sismiques notamment) et de la modélisation. Des SIGs miniers sont ainsi apparus qui aident les prospecteurs en leur donnant un accès combiné au MNT (Modèle numérique de terrain), à l'imagerie satellitale, aux cartes géologiques (métadonnées), aux données concernant le risque sismique, le volcanisme, aux ressources géothermales connues, aux gisements connus, aux données géochronologiques, flux de chaleur, gravimétrie, tomographie 3D, risques naturels, cadastres, données environnementales (trame verte, pollutions, pédologie...) etc.
Terrassement
Il s'appuie sur la Géophysique et la Résistance des matériaux et sur les ressources locales disponibles, en prenant de plus en plus en compte, en amont les besoins de renaturation et restauration écopaysagère du site en fin de vie, voire durant les différentes phases de l'exploitation. Les grands projets font l'objet d'une étude d'impact approfondie, et de mesures compensatoires ou conservatoires.
Puits et galeries
- Les puits (cf. Chevalement)
Il existe différents cas de figure pour atteindre le gisement à exploiter et permettre l'évacuation des produits. Si le gisement est relativement horizontal (en plateure) et si la couche de morts-terrains n'est pas trop épaisse, on pourra exploiter à ciel ouvert (voir ci-dessous).
Si le gisement affleure dans une zone accidentée, par exemple des collines surplombant une vallée, on pourra atteindre et exploiter le gisement par des galeries horizontales ( les fendues du bassin de la Loire) débouchant à flanc de coteau. C'est, par exemple le cas dans le bassin ferrifère de Lorraine pour les mines d'Hussigny-Godbrange, Charles Ferdinand ou Kraemer.
Par contre, si le gisement n'affleure pas du tout ou n'affleure pas dans de bonnes conditions il faudra creuser (on dit foncer) des puits afin de l'atteindre. C'est la solution la plus coûteuse pour l'exploitation et la moins rentable, c'est aussi la majorité des cas. Les deux solutions peuvent aussi se combiner (cas des mines de La Mure ou de la mine de fer de Soumont).
Le cas de la mine de fer de Saint-Rémy-sur-Orne, en Normandie, est intéressant puisqu'une partie du gisement est au-dessus du carreau de la mine. La majorité des produits sont toutefois descendus au-dessous du niveau du puits, roulée jusqu'au puits pour être remontée au niveau du carreau pour y être traitée, solution moins coûteuse qu'une sortie à flanc de coteau dans une zone pauvre en routes et moyens d'évacuation.
Le puits dessert les différents étages d'exploitation, chaque niveau s'appelle une recette ou accrochage.
- les tailles et les travers-bancs
On distingue les tailles des travers-bancs. Les tailles servent directement à l'exploitation du gisement. En général pour exploiter un gisement on creuse une galerie de tête la plus haute et une galerie de base la plus basse. Le gisement est découpé en panneaux entre ces deux galeries et délimités par des tailles transversales les joignant. Ces tailles permettent d'exploiter le massif mais aussi d'organiser l'aérage, c'est-à-dire la circulation de l'air dans les travaux. La galerie de base permet également l'évacuation des produits abattus (le déblocage) vers le roulage qui les emmènera ensuite vers le puits d'extraction. Les galeries peuvent être taillées dans le produit exploité (charbon, minerai) en général ou au rocher de part et d'autre de la couche. La galerie de roulage détermine le niveau de la recette du puits. L'ensemble des travaux qui permettent la délimitation d'un panneau s'appellent les travaux préparatoires ( ou traçage ). Ils sont bien sûr fondamentaux.
Les travers-bancs sont presque toujours creusés au rocher ; ils permettent la liaison entre le ou les puits et le gisement exploité (galerie de roulage). En effet en général les puits sont foncés non dans le gisement mais à l'extérieur dans le rocher. Un puits creusé dans le charbon par exemple, entraine une perte de l'exploitation puisqu'il faudra maintenir autour du puits une zone non exploitée dite stot de sécurite ou investison (de tels stots sont obligatoires sous les zones habitées, les routes, les chemins de fer...).
Le même raisonnement vaut pour les mines exploitées à flanc de coteau. Dans ce cas les fendues débouchent directement au jour à flanc du coteau. Depuis la catastrophe de Courrières, il y obligation d'avoir au moins deux débouchés au jour (2 puits ou 1 puits et 1 débouché à flanc de coteau par exemple).
Pour relier les différents niveaux d'exploitation entre eux (on parle aussi d'étage) la liaison peut se faire soit par le puits, soit par un bure (ou faux-puits ) soit encore par plan incliné. On appelle bure un puits intérieur ne débouchant pas au jour reliant deux niveaux. Le plan incliné est une galerie ou travers-bancs plus souvent incliné et généralement muni d'un treuil afin de hisser les berlines ou d'un convoyeur à bande.
- Soutènement
Le roulage
Lle roulage est le transport des produits (charbon, minerai mais aussi le stérile) depuis le front de taille (ou plus exactement depuis le point de chargement du système de déblocage des chantiers) jusqu'à la recette inférieure du puits d'extraction, puis éventuellement, depuis la recette supérieure du puits aux ateliers de traitement. Le transport des produits, dans les mines industrialisées, s'effectue dans des bennes (ou berlines) de contenance variée selon les exploitations (de 500 litres à 25.000 litres) traînées à bras dans les exploitations non mécanisées, par un cheval (ou âne ou mulet) puis par locotracteurs, électrique, air comprimé, essence ou diesel ou tout simplement par gravité. Il s'agit en général de voies étroites inférieures à 1 m de large. Le roulage est un facteur fondamental dans l'exploitation d'une mine, il conditionne en effet, avec le puits, la capacité d'extraction.
L'extraction
Avant de passer à l'exploitation industrielle souterraine, les régions minières connaissaient une exploitation artisanale de veines affleurant le sol. Il s'agissait d'une exploitation à ciel ouvert connue sous le nom de cayat, cayauderie dans les régions incriminées. Il est à remarquer que bien que les anciennes régions minières ont toutes de nombreuses rues du cayat, le sens de l'expression s'est perdu.
- Les câbles
- Les appareils d'extraction
- Le transport du personnel
-
- « La cage ». À l'intérieur, on met quatre-vingts hommes. Mains sur les épaules du gars d'en-face, il faut tenir l'équilibre quand elle plonge au fond, secouée comme une rame de métro. Mais ceci ne concerne pas l'ensemble des puits français. Les dernières technologies (puits Yvon Morandat de Gardanne, en Provence) étaient si évoluées qu'une descente à plus de 1000m de profondeur ne produisait aucun effet sur les hommes. La cage pouvait contenir 132 personnes et aucune vibration ne se faisait sentir.
L'exhaure
- L'évacuation des eaux
- Les pompes
La ventilation - l'aérage
- Atmosphère des mines: importance de la lutte efficace contre l'empoussiérage pour prévenir la silicose,
- Ventilation des mines contre l'accumulation de CO, CO2, méthane, grisou.
- Les ventilateurs pulsent ou extraient de l'air.
- Certaines conceptions des réseaux de puits facilitent la circulation de l'air
- La ventilation est souvent un problème critique dans les galeries souterraines artisanales ou illégales.
Les mineurs emportaient autrefois un canari en cage, qui lorsqu'il s'agitait, ou même mourait, ou encore donnait des signes de suffocation était le signe qu'il fallait remonter.
L'éclairage
Article détaillé : Lampe de mineur.L'étude de l'éclairage ne présente qu'un intérêt secondaire dans les mines exemptes de grisou ou de poussières.
- Éclairage à feu nu :
- depuis l'Antiquité, les mineurs se sont éclairés grâce à des chandelles de suif. Les mineurs les utilisaient soit sur des bougeoirs de fer, soit attachées à la tête au moyen d'une courroie de cuir.
- Les romains se servaient également de lampes à huile en terre cuite ou en métal, lampes plus éclairantes que les chandelles (lampe Rave).
- Le pouvoir éclairant de l'acétylène a été utilisé dès le XIXe siècle. Cependant comme toutes les lampes à feu nu, son usage fut réservé aux mines métalliques et aux carrières souterraines (lampe Mercier).
- Éclairage de sûreté par lampes portatives.
- La nécessité d'un éclairage de sûreté dans les atmosphères inflammables des mines (grisou, poussières) s'est avéré nécessaire suite à de nombreux accidents.
- Le plus ancien procédé a été imaginé à Whitehaven, en 1760. Il s'agit d'un rouet à silex par dégagement de gerbes d'étincelles.
- C'est à Humphry Davy et George Stephenson que nous devons le concept des lampes de sûreté : un tamis métallique à mailles très serrées empêche la propagation d'une flamme de l'intérieur vers l'extérieur de la lampe.
- Ultérieurement les lampes ont été équipées d'abord d'un verre puis d'une cuirasse en tôle. L'essence minérale s'étant substituée à l'huile, on adapta aux lampes un système de rallumage interne.
- Outre la lampe Davy, citons : la lampe Clanny, la lampe Mueseler, la lampe Marsaut et la lampe Wolf. Chacune marquant un stade nouveau dans l'évolution technique de l'appareil. De nombreuses autres lampes s'apparentent à ces premières: la lampe Rode (1894), la lampe Fumat (1903), la lampe Mulkay, la lampe Müller à système de fermeture magnétique, la lampe Cuvelier-Catrice à fermeture hydraulique, la lampe Demeure, la lampe Seippel, la lampe Koch.
- Lampes électriques portatives
- Les premières lampes électriques portatives à piles primaires mises en service en 1862 étaient loin de répondre à toutes les exigences de sécurité.
- Les lampes à accumulateur et à électrolyte liquide : modèles d'Edison, de Pitkin, de Swan, de Bréguet, de Pollak, Stella, de Mallet-Parent.
- Les lampes à accumulateur et électrolyte immobilisé présentent l'avantage de résister aux renversements accidentels. La lampe Süssmann, la lampe Max, la lampe Cotté, la lampe Lux
Abattage - Extraction du minerai
- Abattage à la main, travail au pic, à la barre à mine
- Abattage à l'explosif.
- Perforation mécanique - Travail au marteau-piqueur.
- Abattage mécanique
-
- Le passage de la haveuse (la machine à extraire le charbon).
- Abattage au "rabot" (outil tracté par chaînes et moteurs électriques équipé de taillants interchangeables qui arrachait le charbon sur une longueur variable [250 m en Provence] dans les chantiers de type soutènement marchant. Sa profondeur d'attaque en couche de charbon variait selon la friabilité du minerai.
- Système de l'étançon mobile.
Pneumatique (transmission de l'énergie sans risque d'étincelle)
- Abattage pneumatique - Par injection d'air comprimé à haute pression dans un tube d'acier perforé, introduit dans le trou de forage. Cette technique, plutôt exceptionnelle, a été employée dans certaines exploitations de charbon dit « gras » au début des années 1960.
Coups de feu
- Coup de grisou
- Coup de poussière
- Mesures préventives
Accidents divers
- Dégagement instantané de grisou, ou « coup de grisou »
- Coup de poussière provoqué par le coup de grisou. Il s'agit de l'accident connu dans les régions minières sous le nom de poussier.
- Incendies
- Coups d'eau
- Éboulements
- D.I. : dégagements instantanés de grisou ou parfois d'acide.
Sauvetage
- Appareils respiratoires
- Organisation en vue de sauvetage
Les mines à ciel ouvert
Principes généraux
Une mine à ciel ouvert consiste à déplacer de grandes quantités de sol et de sous-sol pour ensuite extraire le minerai. On met en place une mine à ciel ouvert lorsque le minerai se trouve relativement proche de la surface. On creuse la roche par dynamitage et le minerai est ensuite chargé sur d’énormes engins pour traitement.
Les mines à déplacement du sommet
Les mines à déplacement du sommet, ou mountain-top removal (MTR) en anglais, sont un type particulier de mine à ciel ouvert, utilisée presque exclusivement dans les montagnes des États-Unis[7]. La végétation est d’abord détruite, puis le sol arraché[7]. Les déblais sont simplement poussés dans les fonds de vallée, ce qui permet de niveler une région accidentée, mais provoque aussi une pollution importante[7].
Dans les Appalaches, le colmatage des fonds de vallée fait disparaître 500 montagnes et 200 km de cours d’eau par an, augmentant ainsi le risque d'inondations[7]. Le paysage subsistant est généralement lunaire.
La fin de l'exploitation des mines de charbon
en France
L'État français s'est progressivement désengagé de l'exploitation charbonnière. La rentabilité de l'exploitation de la houille en effet subissait, depuis les années 1960, une baisse constante sous le double effet de la diversification des sources d'énergie et de la concurrence de pays bénéficiant de conditions d'exploitation très favorables et moins onéreuses. La signature du Pacte charbonnier, en 1994, a ainsi entraîné la fermeture des derniers sites de production français :
- Loire : en 1973, fermeture du puits Couriot, fin de l'activité autour de Saint-Étienne. En 1983, fin de l'exploitation du puits Pigeot à la Ricamarie. Exploitations à ciel ouvert (découvertes) jusqu'en 1993.
- Gard : en 2001, la mine d'Alès (les Houillères de bassin du Centre et du Midi - HBCM) puis reconversion du bassin.
- Provence : le 1er février 2003, la mine de Gardanne est arrêtée.
- Lorraine : le 23 avril 2004, le siège de Creutzwald (les Houillères du bassin de Lorraine - HBL) cesse son activité. Afin de réhabiliter le site, les chevalements des puits 3 et 4 seront rasés, les puits bétonnés, les galeries noyées.
Suite à l'arrêt de l'exploitation, Charbonnages de France, sa mission étant devenue sans objet, s'avance vers une liquidation annoncée pour le 31 décembre 2007.
Parallèlement, une demande de concession a été présentée aux pouvoirs publics, par des investisseurs privés, dans le cadre de l'ouverture d'un nouveau site dans la Nièvre, l'exploitation du charbon pouvant redevenir rentable vu le renchérisement du prix des hydrocarbures.
en Belgique
En Belgique, la décision de fermeture des mines de charbon fut prise en deux étapes, la première dans les années 1960, qui conduisit à l'arrêt des mines hennuyères tandis qu'en 1986, le ministre des Finances Mark Eyskens (CVP) déclarait que la fermeture des cinq derniers charbonnages du Limbourg (Kempense Steenkolenmijnen - KS) ferait économiser beaucoup d'argent.
- Province de Hainaut : Boussu le 30 septembre 1961. Fontaine-l'Évêque, le 15 mars 1964. Le Roton, Farciennes, le 30 septembre 1984.
- Province de Liège : Le Charbonnage d'Argenteau-Trembleur le 31 mars 1980.
- Province du Limbourg :
La désaffection des mines
Les mines dont l'exploitation est interrompue affectent l'environnement : elles modifient le paysage (carrières, terrils, friches industrielles...) et la structure du sol (affaissements de terrain, ravinement...). Elles posent également de nombreux problèmes de pollution résiduelle (contamination de l'eau)[8],[9]
Les mines dans la littérature
- Littérature en langue française :
- Émile Zola : Germinal, 1884-1885.
- Jules Verne : Les Indes noires, 1877.
- Pierre Hubermont : Treize hommes dans la mine, 1930.
- Constant Malva (mineur et écrivain prolétarien) : Un de la mine, 1942; Mon homme de coupe, 1943; Un mineur vous parle, 1948; Le Jambot 1952.
- Aurélie Filippetti : Les Derniers Jours de la classe ouvrière, Paris, Stock, 2003.
- Pat Rieux-Boyer : Poème : Fils de mineurs, Toulouse, Visible sur site: www.msprods.org, 2004.
- Marie-Paul Armand : La Poussière des corons, 1985.
- Sylvette Durbiano : Les Pigeonniers, Paris, Editions de l'Amandier, 2006.
- Littérature en d'autres langues :
- Richard Llewellyn : Qu'elle était verte ma vallée, Editions Jeheber, 1947.
- A. J. Cronin : Sous le regard des étoiles, 1935; La Citadelle, 1937.
- Tawni O'Dell : Le Temps de la colère, Paris, Editions Belfond, 2001.
- Tawni O'Dell : Retour à Coal Run, Paris, Editions Belfond, 2004. Sur cet ouvrage, un article dans la revue de sciences sociales « EspacesTemps.net » : Pierre Schill, Coal Run, cité minière de Pennsylvanie, fragment d'Amérique. [1]
- George Orwell : Le quai de Wigan, Ivrea, 1995.
Sources
- Gauvard, Claude (dir.), De Libera, Alain, Zink, Michel, Dictionnaire du Moyen Âge, Paris, Quadrige/PUF, 2002, p. 923.
- ↑ Louis Simonin, Jean-Claude Beaune ; La vie souterraine: les mines et les mineurs ; 1982 - Technology & Engineering - 306 pages
- ↑ Pour un aperçu des recherches sur les mines romaines : J. Andreau, « Recherches récentes sur les mines romaines I : propriété et mode d’exploitation », Revue numismatique, 1989, 6, XXXI, p. 86-112 et J. Andreau, « Recherches récentes sur les mines romaines II : Nature de la main d’œuvre, histoire des techniques et de la production », Revue numismatique, 1990, 6, XXXII, p. 85-108.
- ↑ L.R. Blinker (1997). "Environnemental management of small-scale and artisanal mining sites in developing countries – Latin América and the Caribéean region". – UNEP IE/UNIDO Consultancy report
- ↑ Source : BRGM
- ↑ E. Jaques, B. Zida (2004). La filière artisanale de l’or au Burkina Faso :bilan, perspectives d’évolution et recherche de cibles pour le développement de petites mines ; Séminaire de Ouagadougou (Burkina Faso), 6 et 7 novembre 2003, CIFEG, Publication occasionnelle, n° 2004/39 ; p. 41-59. –
- ↑ T.Hentschel,F. Hruschka,M.Priester (2002) ; Global report on Artisanal and Small-scale Mining ; MMSD,n° 70 ; p. 67.
- ↑ a , b , c et d Gilles van Kote, « La montagne décapitée », Le Monde, 8 septembre 2009, p 18
- ↑ http://pollutionmetallique.zeblog.com/
- ↑ http://www.atl.ec.gc.ca/epb/progs/mining_f.html
Articles connexes
Liens externes
- Histoire des lampes de mine et des lampes de sureté
- Musée de la Mine de Gréasque
- HiMAT, une Domaine de Recherche Speciale (SFB) interdisciplinaire sur les activités minières dans les Alpes
- Pour visiter la galerie photo de la mine du Bois du Cazier à Marcinelle
- No a la Mina Communautés de voisins autoconvoqués argentins contre la mine
- Très nombreuses photographies de mines souterraines
- wikiMetallogenica: description des types de gîtes minéraux
- Portail des minéraux et roches
- Portail de l’énergie
- Portail du travail et des métiers
Catégories : Mine | Patrimoine industriel
Wikimedia Foundation. 2010.