Marans (charente-maritime)

Marans (charente-maritime)

Marans (Charente-Maritime)

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Marans

La mairie et le clocher de l'église
La mairie et le clocher de l'église

Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Poitou-Charentes
Département Charente-Maritime
Arrondissement La Rochelle
Canton Marans
Code Insee abr. 17218
Code postal 17230
Maire
Mandat en cours
Bernard Ferrier
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Pays Marandais
Site internet http://www.ville-marans.fr/
Démographie
Population 4 654 hab. (2006)
Densité 56 hab./km²
Gentilé Marandais
Géographie
Coordonnées 46° 18′ 33″ Nord
       0° 59′ 29″ Ouest
/ 46.3092, -0.9914
Altitudes mini. 0 m — maxi. 13 m
Superficie 82,49 km²

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Marans est une commune française, située dans le département de la Charente-Maritime et la région Poitou-Charentes.

Les habitants de Marans s'appellent les Marandais et les Marandaises[1].

Marans a la particularité d'être la commune la plus étendue du département de la Charente-Maritime. Avec une superficie totale de 82,49 km², elle est presque aussi grande que l'Ile de Ré (85 km²).

Sommaire

Géographie

Localisation

Carte de la commune de Marans au sein de la Charente-Maritime
Position de Marans en Charente-Maritime

Marans est une commune située au nord-ouest du département de la Charente-Maritime et de la région Poitou-Charentes, à quelques encablures du département de la Vendée et de la région des Pays de la Loire. Située dans l'ancienne province d'Aunis, elle confine avec le Poitou. La commune est arrosée par la Sèvre Niortaise et n'est située qu'à quelques kilomètres de la baie de l'Aiguillon et de l'océan Atlantique. Elle borde le parc interrégional du marais poitevin, sa position la plaçant dans le « marais desséché », par opposition au « marais mouillé » situé un peu plus à l'est.

Communes limitrophes

Vendée
Charron Poitiers Saint-Jean-de-Liversay
Andilly Longèves Nuaillé-d'Aunis

Accès

Marans est traversée par la route nationale 137 qui relie La Rochelle à Nantes et est également desservie par la « route des marais » via Puyravault ,Villedoux et Esnandes.

La commune est accessible par bateau. Son port situé sur la Sèvre Niortaise la place à 7 miles de l'océan Atlantique, 15 miles de Saint-Martin-de-Ré et à 19 miles de La Rochelle. L'accès au port, situé en centre ville se fait par le pont et l'écluse du Brault qui n'ouvrent qu'une fois par jour au moment de la pleine mer.

La gare de La Rochelle est la plus proche à être toujours en service. La gare de Marans est sur la ligne La Rochelle-Nantes par la Roche-sur-Yon mais le train ne s'y arrête plus. La mise en place de navettes pour La Rochelle est en cours d'étude.

Si la commune ne possède pas d'infrastructures aéroportuaires, elle se situe à une vingtaine de kilomètres de l'aéroport de La Rochelle - île de Ré.

Géologie

La commune de Marans repose dans sa totalité sur une assise calcaire-marneuse du Jurassique et a la particularité géologique de former l'extrémité septentrionale du bassin aquitain, représenté par les derniers terrains du vaste promontoire calcaire de l'Aunis.

Dans la commune de Marans, le substratum rocheux de l'Aunis forme en effet l'extrémité septentrionale du bassin aquitain où il rencontre les premiers contreforts du Massif armoricain au nord, dans le département voisin de la Vendée.

Sur ce substratum calcaire se sont déposées à la fois des alluvions d'origine fluviatile à la fin du Quaternaire et des sédiments d'origine marine, ces derniers étant issus de l'ancien golfe des Pictons, comblé progressivement dans les deux derniers millénaires et prenant la forme actuelle des marais littoraux et asséchés.

Hydrologie

La ville est bâtie sur une ancienne ile calcaire du golfe des Pictons qui, dès l'époque médiévale, fut drainé formant par la suite de vastes marécages. Ces derniers furent irrigués par de très nombreux canaux et sont devenus le domaine du Marais poitevin desséché.

La Sèvre niortaise traverse d'Est en Ouest la ville de Marans, où la marée se fait sentir, permettant depuis le Moyen Âge l'établissement d'un port fluvial. Ce fleuve côtier se jette à une quinzaine de kilomètres de son embouchure, à l'Ouest, dans l'anse de l'Aiguillon, sur l'océan Atlantique.

Marans est située à environ deux kilomètres en aval du lieu de confluence de la Vendée et de la Sèvre niortaise. La rivière Vendée sert de délimitation administrative avec le département voisin de la Vendée sur plus de sept kilomètres à l'Est de la commune (entre L'Ile-d'Elle et Le Gué-de-Velluire qui sont deux communes situées au Sud du département de la Vendée).

Par ailleurs, Marans est au cœur d'un réseau dense de canaux, dont les plus importants sont les suivants :

  • Le Canal maritime de Marans à la mer, qui coule en aval du port fluvial de Marans, est un canal de dérivation de cinq kilomètres de longueur, servant aujourd'hui de voie de transit pour les bateaux de plaisance. Il raccourcit singulièrement la distance de la ville à la mer, puisque le port fluvial n'est plus qu'à neuf kilomètres de l'embouchure de la Sèvre niortaise.
  • Le Canal de la Banche et le Canal de la Brune s'écoulent tout deux au sud de la ville et rejoignent la Sèvre niortaise au lieu-dit Les Ecluses du Brault, dans la commune de Charron, à l'ouest de Marans. Ce sont de très importants collecteurs pour le drainage du Marais desséché poitevin.
  • Le Canal de Mouillepied, le Canal du Marais Sauvage et le Canal de Vix s'écoulent au nord de la Sèvre niortaise, d'Est en Ouest, jusqu'au lieu-dit Les Portes de Vix, situé tout à l'Ouest de la commune de Marans, à la limite du département de la Vendée. Ce lieu-dit qui appartient à la commune de Marans se situe au nord du site Les Ecluses du Brault (commune de Charron, en Charente-Maritime).

Climat

Article connexe : Climat de la Charente-Maritime.

Le climat est de type océanique : la pluviométrie est relativement élevée en automne et en hiver et les hivers sont doux. L'été reste tempéré grâce à la brise marine. Deux vents venant de l'océan, le noroît et le suroît, soufflent sur les côtes du département. L'ensoleillement de la côte charentaise est très important : avec 2 250 heures par an, il est comparable à celui que connaît une partie de la côte méditerranéenne[2].

Les relevés de la station météorologique de La Rochelle entre 1946 et 2000 permettent de déterminer quelques dates majeures au point de vue climatique en Charente-Maritime : ainsi, au cours de ce laps de temps, la température la plus froide est relevée le 15 février 1956 : -13,6° C.
Un pic de température (dépassé seulement au cours de la canicule de 2003) est atteint le 8 juillet 1982 avec près de 39° C à l'ombre.
Si 1953 est considérée comme l'année la plus sèche, 2000 est au contraire la plus pluvieuse[3].

La Charente-Maritime est le département français qui a été le plus durement touché par l'ouragan Martin du 27 décembre 1999.

Ville Weather-clear.svg Ensoleillement (h/an) Weather-overcast-rare-showers.svg Pluie (mm/an) Weather-snow.svg Neige (j/an) Weather-violent-storm.svg Orage (j/an) Weather-day-more-fog.svg Brouillard (j/an)
Paris 1 797 642 15 19 13
Nice 2 694 767 1 31 1
Strasbourg 1 637 610 30 29 65
Brest 1 749 1 114 9 11 74
Marans[4] 2 250 755 4 13 26
Moyenne nationale 1 973 770 14 22 40


Données météorologiques de La Rochelle de 1961 à 1990[5]
Mois Jan Fév Mar Avr Mai Jui Jui Aoû Sep Oct Nov Déc Année
Températures minimales (°C) 3,4 4,0 5,4 7,4 10,7 13,7 15,8 15,7 13,7 10,5 6,3 3,9 9,2
Températures maximales (°C) 8,5 9,9 12,1 14,7 17,9 21,3 23,8 23,5 21,8 18,0 12,6 9,2 16,1
Températures moyennes (°C) 5,9 6,9 8,7 11,1 14,3 17,5 19,8 19,6 17,8 14,2 9,4 6,6 12,7
Ensoleillement (h) 84 111 174 212 239 272 305 277 218 167 107 85 2250
Pluviométrie (mm) 82,5 66,1 57,0 52,7 61,1 42,9 35,1 46,4 56,5 81,6 91,8 81,8 755,3

Toponymie

Le nom Marans vient du latin mare ante signifiant « devant la mer »[6].

Histoire

Moyen-âge

Les quais de Marans

Dès le VIIe siècle, des moines établis dans le golfe assèchent le territoire en creusant des canaux.

Après les invasions barbares, un premier château aurait été construit au Xe siècle. Au XIe siècle le bourg de Marans est regroupé autour du château et du prieuré Saint-Etienne, dépendant de l’abbaye de Maillezais. La tour octogonale du clocher date du XIVe siècle. Ce prieuré est pillé au cours des guerres de Religion et réhabilité à partir de 1605.

Au XIIIe siècle et jusqu'au XVIe siècle , les moines bénédictins font creuser des canaux et assèchent de grands territoires. La mise en valeur de ces terres contribue à l'enrichissement de la cité. Sous le règne d'Henri IV des spécialistes hollandais aident aux travaux.

En 1307, le château peut abriter 2000 soldats et de 300 à 400 chevaux en cas de danger.

Guerres de Religion

En 1589, Henri IV prend la place après un siège de quatre jours. Marans devient une des places de sureté protestantes.

De 1627 à 1628, lors du siège de La Rochelle, Louis XIII séjourne à Marans. Richelieu fait raser le château par crainte d'une occupation par les troupes réformées après le départ des troupes royales. Les dernières tours sont démolies au XVIIIe siècle.

En 1659, le sire de Breuil, comte de Marans fait don d'une partie de son château aux capucins pour l'édification d'un couvent.

Le port demeure longtemps spécialisé dans le commerce des céréales, la Sèvre Niortaise étant alors navigable jusqu'à Niort.

Marans est célèbre jusqu'au début du XXe siècle pour le haricot rouge de Marans et ses foires aux haricots.

De la Révolution à nos jours

Les halles de Marans

La première municipalité est élue le 3 février 1790. L'église Saint-Étienne devient « temple de la Raison ». Au XIXe siècle la commune ne désire pas entreprendre des travaux de conservation (lettre de 1845 du maire au préfet). En 1885 la décision d'édifier une nouvelle église est prise et en 1925 la municipalité commence la démolition des ruines du prieuré Saint-Étienne en ne conservant que le clocher qui avait été classé monument historique en 1921[7].

Le port aux moules du XIIIe siècle a pris le nom de Carreau d'Or au XIXe siècle (c'est l'actuelle place de la République).

À partir de 1853 une passerelle mobile en bois relie les deux rives et en 1870 est construit le barrage-écluse du Carreau d'Or qui transforme le bassin d'échouage de Marans en port à flots. La passerelle en bois est transformée en passerelle métallique roulante en 1910, avant d'être transformée ultérieurement en passerelle levante[8].

La laiterie et fromagerie industrielle Baron est fondée en 1881 à proximité des quais pour être desservie par voie navigable. Bateaux et voitures à cheval se chargent du transport du lait et des productions locales. Le beurre qu'elle fabrique, conditionné en boites métalliques, est exporté vers l'Angleterre et vers les colonies. Vendue en 1902 au vicomte de Bresson qui la revend à son tour en 1922 aux agriculteurs de Marans, elle est transformée en laiterie coopérative. Elle emploie 50 personnes en 1905 et encore 31 en 1957, mais ferme ses portes en 1970[9].

Héraldique

Armes de Marans

Les armes de Marans se blasonnent ainsi : D'azur semé de croisettes recroisetées au pied fiché d'or, au croissant d'argent brochant sur le tout.

Administration

Municipalité

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
2001 2008 Bernard Bouchereau DVD .
2008 mandat en cours Bernard Ferrier Verts .
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Canton

La commune de Marans exerce également la fonction de chef-lieu de canton et, ce, depuis la formation du département de la Charente-Maritime, c'est-à-dire depuis 1790.

Son canton est constitué de 6 communes et appartient à l'arrondissement de La Rochelle.

Intercommunalité

La Communauté de communes du Pays Marandais, qui couvre en fait la totalité de son canton, siège à Marans.

De plus ce regroupement intercommunal fait partie du "Pays d'Aunis" dont le siège administratif a été placé à Marans.

Jumelage

La ville de Marans est jumelée à :

Démographie

Évolution démographique
(Source : Cassini[10][11])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
4 400 3 902 3 764 3 997 4 041 4 557 4 713 4 860 4 645
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
4 586 4 510 4 534 4 284 4 527 4 736 4 927 4 609 4 515
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
4 387 4 459 4 427 3 828 3 707 3 575 3 584 3 377 3 711
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 - -
3 680 3 833 3 987 4 289 4 170 4 375 4 654 - -

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Marans fait globalement preuve de stabilité démographique.

Histogramme
(élaboration graphique par Wikipédia)

Pyramide des âges

Pyramide des âges de la commune de Marans en 1999[12] en pourcentage.
Hommes Classe d'âge Femmes
0,5  > 90  3,0
7,4  75-89  11,6
17,0  60-74  17,1
19,1  45-59  17,4
19,8  30-44  19,1
19,3  15-29  16,4
16,9  0-14  15,2
Pyramide des âges de la Charente-Maritime en 1999[13] en pourcentage.
Hommes Classe d'âge Femmes
0,6  > 90  1,7
7,7  75-89  10,7
16,6  60-74  17,8
19,4  45-59  18,9
20,5  30-44  19,8
18,6  15-29  16,3
16,6  0-14  14,8

Économie

Emploi

La ville de Marans a une activité diversifiée entre l'agriculture, l'industrie, le tourisme, le port de plaisance, les commerces et les services.

Les derniers chiffres publiés (1999) indiquent une population active estimée à 1855 personnes pour un total qui était alors de 4375 habitants, soit un taux d'activité des personnes âgées de 20 à 59 ans de 83 %. Les actifs forment 42,4 % de la population, suivis des retraités (24,9 %) et des jeunes scolarisés (21,7 %)[14].

Parmi les actifs, plusieurs catégories socio-professionnelles sont prépondérantes : les ouvriers (33,3 %) sont suivis des employés (30,5 %), des professions intermédiaires (13,4 %) ou encore des cadres (6,7 %). Si la proportion d'artisans est inférieure aux chiffres nationaux (5,6 % contre 6,4 %), celle des agriculteurs les dépasse largement (6,3 % contre 2,4 %).

En 1999, le taux de chômage était supérieur au reste de l'hexagone, soit 15,5 % contre 12,9 % au niveau national. Sur les 4375 habitants que comptait alors la commune, 288 étaient ainsi en recherche d'emploi.

Secteurs d'activité

Agriculture

L'aviculture est une activité encore importante où la spécialité locale de Marans est la poule de marans, réputée pour la qualité de sa chair et de ses œufs extra-roux.

Le marais desséché, après avoir été un grand producteur de haricots avec le rouge de Marans, est devenu aujourd'hui un gros producteur de maïs.

Industrie
  • Chantier nautique de plaisance
  • Industrie pharmaceutique
  • Industrie agro-alimentaire
Commerce

Marché hebdomadaire et foire mensuelle.

Tourisme

Marans compte deux hôtels, 1 camping municipal, 1 village de vacances, que complètent plusieurs chambres d'hôtes et des gites ou meublés.

La restauration, stimulée par la fonction de passage de la ville et le tourisme vert, est une activité de longue date à Marans et est représentée aussi bien par des restaurants traditionnels que par la restauration rapide.

Le port de plaisance d'une capacité de 180 bateaux comporte 7 catways pour 370 mètres de pontons flottants équipés en eau et électricité.

Équipements et services

L'agence postale de Marans

La commune est dotée d'un grand nombre de services publics de base inhérents à sa fonction de chef-lieu de canton :

  • Les services publics sont les suivants : bureau de La Poste, brigade de la Gendarmerie nationale, centre de secours des sapeurs-pompiers du S.D.I.S., écoles et collèges publics, Trésor public, centre hospitalier local (transformé plus précisément en centre gérontologique).
  • La ville accueille également des permanences de la caisse d'allocations familiales, de la caisse primaire d'assurance maladie et du conciliateur de justice.
  • Un centre social est par ailleurs implanté rue Dinot.

Enseignement

La commune de Marans est située dans l'académie de Poitiers. L'agglomération compte une école maternelle et une école primaire publique, respectivement baptisées école des Lucioles et école Jules-Ferry. Toutes deux disposent d'un restaurant scolaire.

Le groupe scolaire Marie-Eustelle est un établissement confessionnel privé sous contrat. Il est composé d'une école primaire et d'un collège.

Un collège public est également implanté dans la commune : le collège national Maurice-Calmel. Au cours de l'année scolaire 2008-2009, ses effectifs étaient de 462 élèves encadrés par 31 enseignants. Parmi les options proposées par l'établissement figurent les stages d'immersion professionnelle et l'enseignement de la langue latine[15].

Un centre de loisirs et une halte-garderie pour les plus petits complètent les infrastructures d'accueil des enfants.

Culture

La commune compte une bibliothèque municipale ainsi que plusieurs clubs musicaux et culturels.

Sport

Tennis, rugby, voile, vélo, natation, pêche, pétanque comptent parmi les sports que l'on peut pratiquer à Marans.

Santé

La commune est équipée d'un centre hospitalier local, situé avenue du Général-de-Gaulle. Le centre hospitalier plus important est localisé à La Rochelle, à une vingtaine de kilomètres plus au sud.

Marans accueille plusieurs cabinets médicaux, infirmiers et dentaires ainsi qu'un laboratoire d'analyses médicales.

Deux centres d'aide psychologiques sont implantés dans l'agglomération : le centre d'aide médico-psychologique accueille les adultes en souffrance psychologique, tandis que le centre d'aide médico-psycho-pédagogique se charge d'aider les enfants et les adolescents.

La commune abrite par ailleurs une maison de retraite publique accueillant des personnes âgées valides, semi-valides ou dépendantes. Une unité spécifique pour les personnes atteintes de maladies dégénératives telles que la maladie d'Alzheimer. La maison de retraite a également le statut d'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) et est habilitée à l'aide sociale.

Lieux et monuments

Église Saint-Étienne

Le clocher octogonal et les ruines de l'église priorale Saint-Étienne, partiellement détruite en 1920
Les ruines sont classées aux monuments historiques depuis 1921

L'église priorale Saint-Étienne est fondée au XIIe siècle par des moines de l'abbaye de Maillezais. Partiellement détruite lors des conflits franco-anglais, elle est reconstruite au XVe siècle mais subit de nouveau des déprédations lors des guerres de religion. Au XIXe siècle, l'état de l'église est tel que la municipalité décide de construire une nouvelle église, réhabiliter l'ancienne étant jugé trop coûteux. L'inauguration de la nouvelle église Notre-Dame en 1902 conduit à la désacralisation et à la fermeture de l'église Saint-Étienne, condamnée à la démolition en 1920. La mobilisation d'une partie des habitants conduit à l'arrêt des travaux et au classement des vestiges aux monuments historiques le 10 novembre 1921[16].

Seuls subsistent de l'ancien sanctuaire quelques vestiges des croisillons, d'une travée de la nef, percée de baies ogivales à remplages rayonnants, et la croisée du transept, couverte d'une coupole sur trompes et cantonnée de colonnes à chapiteaux romans. Ceux-ci sont soit historiés (scènes bibliques et bestiaire fantastique) soit ornés de motifs géométriques (palmettes). La croisée accueille un clocher octogonal flanqué dans sa partie septentrionale par une tourelle d'escalier rectangulaire.

Église Notre-Dame

Le clocher atypique de l'église Notre-Dame mêle pierre, verre et métal.

L'état jugé préoccupant de l'ancienne église Saint-Étienne conduit la municipalité à envisager l'érection d'un nouveau sanctuaire dès la seconde moitié du XIXe siècle. Une partie des fonds nécessaires est apportée par le legs d'un ancien maire de la commune, également notaire honoraire, Jean-Baptiste Joseph Dinot (1790-1864).

Des divergences d'opinion portant sur la nécessité d'engager des travaux de cette ampleur, sur leur coût mais aussi sur l'emplacement retenu pour le nouveau sanctuaire freinent les travaux, lesquels ne sont pas engagés avant 1900. Le terrain retenu, à l'emplacement de l'ancien château, a été occupé par deux autres sanctuaires, tous deux dédiés à Notre-Dame. Le premier fut la chapelle du château dont des vestiges sont conservés au musée Cappon. Après la destruction du château, on éleva à cet emplacement l'église du couvent des Capucins (1661), détruite à son tour en 1899. L'architecte poitevin Alcide Boutaud, retenu pour dessiner les plans de la nouvelle église, choisit de privilégier un parti néo-gothique influencé par l'architecture orientale.

Le sanctuaire forme un ensemble composé d'une nef unique de trois travées, prolongée par une abside à pans coupés. Les voûtes sont constituées de croisées d'ogives à huit nervures. Le chœur abrite l'ancien maître-autel de l'église Saint-Étienne, dessiné en 1890 par le sculpteur Charles Mulot[17].

Le Christ en croix en bois peint et doré du XVIIe siècle provient de l'église Saint-Étienne de Marans et a été classé le 23 octobre 1991. Une peinture à l'huile du peintre G.Dubuisson, le Repas de Jésus chez Marthe et Marie, datée de 1701 et une plaque en cuivre gravé qui commémore la pose de la première pierre du couvent de capucins le 13 juin 1661 « couvent bâti dans le vieux château que leur donne Jean sire du Breuil » comptent également parmi les objets classés[18].

L'église est finalement consacrée en 1902, tandis que les travaux du clocher sont arrêtés faute de moyens. Il faut attendre 1988 pour que soit complété le clocher grâce à un don de Barthélemy Fabbro, natif de la commune. Sa silhouette atypique intègre panneaux de verre et poutrelles métalliques, réalisées par une entreprise de la commune spécialisée dans la construction de navires[19].

Autres monuments remarquables

Le moulin à vent de Beauregard
  • Le moulin de Beauregard, édifié au XVIIe siècle, est en service jusqu'en 1938. Laissé à l'abandon durant de nombreuses années, il est racheté par la commune en 1994. Une restauration complète effectuée en 1999 a permis la remise en état de son mécanisme. L'année suivante, sa gestion est confiée à une association qui l'ouvre à la visite.
  • Le pont d'Aligre enjambant la Sèvre Niortaise est construit en 1780. Il est bordé de quais portant les noms de personnalités militaires françaises : ainsi du quai du Maréchal-Foch, du quai Georges-Clemenceau, du quai du général Leclerc et du quai du Maréchal-Joffre. Deux arches en anse de panier supportent un tablier en pierre aux lignes sobres.
  • Le château-Dinot est une bâtisse bourgeoise édifiée dans la seconde moitié du XIXe siècle par le notaire-honoraire Jean-Baptiste Joseph Dinot, maire de la commune.
  • Le marché couvert est édifié à partir de 1882, sur les plans des architectes bordelais Duprat et Kern. Situé sur la place des Halles, il intègre une structure métallique caractéristique de nombre d'édifices de ce type à la fin du XIXe siècle. Le marché couvert succède à d’anciennes halles construites en 1822. Cette construction d'une grande sobriété jouxte le nouvel édifice, devenu halle aux poissons en 1910 avant d'être reconvertie en salle de réunion municipale ultérieurement.

Patrimoine environnemental

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Personnalités liées à la commune

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Notes et références

Bibliographie

  • Alfred Étenaud, Notice historique sur la ville de Marans (Charente-Inférieure), H. et C. Noblet, Paris, 1854, 31 p.
  • Jean Gérard, Marans au fil du temps et des eaux. L'essor : des origines à 1800, J. Gérard, Impr. Mingot, Marans, 1989, 152 p. (ISBN 2-9502517-7-3)
  • François Julien-Labruyère, Enquête sur une marandaise : roman-photo du folklore charentais, Le Croît vif, Paris, 1993, 371 p. (ISBN 2-907967-07-X)

Voir aussi

Liens internes

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