Canal de Marans à La Rochelle

46° 12′ 51″ N 1° 02′ 44″ W / 46.214112, -1.04542

Canal de Marans à La Rochelle Canal de Rompsay
Le canal et son chemin de halage
Caractéristiques
Statut actuel	Radié, concédé au département de la Charente-Maritime
Longueur	24 km
Gabarit	Freycinet et supérieur sur 2 écluses
Altitudes	Maxi : 1,70 m Mini : 0 m
Mouillage	1,60 m
Hauteur libre	5,10 m
Nombre de ponts-canaux	2
Nombre d'écluses	4
Histoire
Année début travaux	1806
Année d'ouverture	1875
Commanditaire	Napoléon Ier
Géographie
Début	Marans
Fin	Vieux-Port de La Rochelle
Traverse	Charente-Maritime
Pays	France
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Le Canal de Marans à La Rochelle est appelé également canal de Rompsay en arrivant à La Rochelle.

Situé en Charente-Maritime (17), ce canal relie Marans et le Marais poitevin à La Rochelle.

Petite géographie hydrographique

Le canal de Marans à La Rochelle est par définition un canal de jonction par dérivation (de la Sèvre Niortaise vers l'océan). Il est par sa longueur le second canal de Charente-Maritime, après celui de la Charente à la Seudre.

Description sommaire

Ce canal démarre au niveau du canal maritime de Marans à la mer (cote à + 1,70 m) et relie La Rochelle (côte 0).

Il draine du nord au sud de huit communes toutes situées dans le département de la Charente-Maritime :

• Marans
• Andilly
• Villedoux
• Saint-Ouen-d'Aunis
• Sainte-Soulle
• Dompierre-sur-Mer
• Périgny
• La Rochelle

Il est protégé en site naturel classé sur une partie de son parcours.

Le canal en chiffres

Ce canal a la particularité de regrouper, pour une longueur de 24 kilomètres, de nombreux ouvrages spécifiques aux canaux.

Le tunnel Saint-Léonard

Ainsi, il comprend notamment :

• un tunnel (tunnel Saint-Léonard à Dompierre-sur-Mer) de 801 m x 8 m, avec un chemin de halage, côté sud. Il est équipé d'un puits d'aération (a servi à l'évacuation des gravats lors de la construction).

Cheminée du puits d'aération

• quatre écluses
  • Écluse de Marans (25 m x 5,20 m)
  • Écluses d'Andilly ou ouvrage de croisement. Les portes d'écluses ont été déplacées réduisant ainsi le gabarit. Cette partie permet aux petites embarcations de naviguer sur le Canal du Curé.
  • Écluse de Rompsay (gabarit de Freycinet - 38,50 m x 5,20 m)
  • Écluse de jonction avec le port de La Rochelle (compatible Freycinet - 38,50 m x 7 m, disparue)
• deux ponts-canaux et des ponts-siphons
• un réservoir de décharge des eaux du canal ou bassin de retenue (réservoir Maubec à La Rochelle), connecté au canal de la Moulinette.

Le canal comprenait également des ponts tournants qui ont été démontés dans les années 70. Le vestige de l'un d'eux est visible sur la première écluse à Marans (rail guidage métallique circulaire scellé).

Il comprend également de nombreux ponts.

Histoire

Le projet a été lancé sur décision impériale de Napoléon 1^er, en 1805.

À l'origine, le canal devait relier Niort dans les Deux-Sèvres à La Rochelle pour une durée de travaux de 4 années. Le canal a été creusé de 1806 à 1883. Il a été mis en service en 1875 mais connecté à La Rochelle en 1888 seulement.

Deux difficultés majeures ont provoqué ce retard :

• Le creusement du tunnel Saint-Léonard qui fut percé et achevé après 1850^[1] a duré plus que prévu à cause d'un calcaire très dur. Ces travaux ont été réalisés par des condamnés militaires, au nombre variable de 500 à 800, casernés dans le château Milan acquis à cet effet^[1] ;
• La partie nord du canal (un tiers de sa longueur) traverse des marais. Il a donc fallu construire de nombreux ouvrages (ponts-siphons) qui permettaient un libre écoulement des eaux du marais et rendaient le canal indépendant.

La section Marans-Niort est constituée tout simplement par la Sèvre niortaise canalisée et navigable sur 64 km, qui traverse ces deux villes.

En 1885, le canal est relié au bassin extérieur via le bastion Saint-Nicolas. Cette partie intermédiaire servira de piscine d'été et sera comblée récemment^[2].

Il fait partie du projet d'établir une liaison navigable Nord-Sud, de la Loire à l'estuaire de la Gironde.

La prévision du trafic sur le canal, basée à 50 000 tonnes de marchandises transportées annuellement, ne fut jamais atteinte. Ainsi en 1887, 5 700 tonnes furent transportées par des gabares, mais les années qui suivirent le trafic s'établit à environ 3 000 tonnes annuelles. Le trajet s'effectuait sur une durée de 8 heures, soit une moyenne horaire de 3 km/h.

À la suite de la mise en place de la liaison ferroviaire de La Rochelle à Nantes en 1877, installée parallèlement sur le remblai constitué des terres extraites du canal, l'exploitation de ce dernier va cesser peu à peu après la Seconde Guerre mondiale. Radié de la nomenclature des voies navigables par un décret du 27 juillet 1957, le canal n'est plus navigué aujourd'hui.

Pendant la seconde guerre mondiale, le canal a servi de fossé anti-chars. Des restes d'implantations bétonnées sont visibles sur le chemin haut entre Dompierre-sur-Mer et le canal.

Dans les années 70, les ponts mobiles tournants ont été remplacés par des ponts fixes de faibles hauteurs, sectionnant le canal et limitant ainsi la navigation aux petites embarcations (canoës).

Il a été concédé au département de la Charente-Maritime le 14 février 1978.

Ouvrages du canal

Photos (géolocalisées)

• 

  1^re écluse du canal (située sur le canal maritime de Marans à la mer)

• 

  Pont de Puits Neuf

• 

  Pont-siphon au-dessus du canal de la Banche

• 

  Plan du canal à Andilly

• 

  Ouvrage de croisement à Andilly avec le fleuve côtier du Curé dont le cours inférieur est canalisé et se nomme le Canal du Curé.

• 

  Le canal à Moullepieds

• 

  Le canal à Dompierre-sur-Mer

• 

  Le tunnel Saint-Léonard (chemin de halage sur la droite)

• 

  Pont de Chagnolet

• 

  Borne kilométrique n°20 du canal

• 

  Canal de Rompsay à La Rochelle

• 

  Canal de Rompsay pont Jean-Moulin

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Voir aussi

Articles connexes

• Canal (voie navigable) | Liste des canaux de France
• Réseau des voies navigables

Liens externes

• [PDF] L'inventaire du patrimoine de la Communauté d'Agglomération de La Rochelle
• [PDF] Carte du site inscrit du canal de Marans, par arrêté du 15 mai 1970 (DIREN Poitou-Charentes)
• Service départemental de l'architecture et du patrimoine de Charente-Maritime - Le canal de Marans à La Rochelle
• Service départemental de l'architecture et du patrimoine de Charente-Maritime - Le tunnel Saint-Léonard
• Le canal de Marans à La Rochelle (Service d’Administration Nationale des Données et Référentiels sur l’Eau)
• Le canal de Marans à La Rochelle (Projet Babel)
• Photos et histoire du canal de Marans

• Réhabilitation du Canal sur le site de l'Association Nationale des Plaisanciers en Eaux intérieures

Références

v · Eaux intérieures navigables en Charente-Maritime (17) Canaux Canal de Brouage (R) • Canal de la Charente à la Seudre (R) • Canal de Marans à La Rochelle (R) • Canal du Mignon (R en partie) • Canal maritime de Marans à la mer. Fleuves Charente • Sèvre niortaise • Seudre. Rivière Boutonne Estuaire Gironde Légende : La lettre (R) signifie que le canal est radié de la nomenclature des voies navigables. Portail Transports Eau Charente-Maritime

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