L'histoire des Aurès

L'histoire des Aurès

Histoire des Aurès

L'histoire des Aurès est, depuis l'Antiquité, liée à une partie de la civilisation humaine au Maghreb.

Plusieurs royaumes ont émergé dans l'antiquité dans les Aurès.L'histoire des Aurès faisait partie intégrante de l'histoire des anciennes Numidie [1] et Ifriqiya.

Plusieurs révoltes de l'histoire algéro-maghrébine sont apparus dans les Aurès et ont contrarié à des degrés divers certaines puissances étrangères, de l'antiquité à la conquête française.

L'histoire contemporaine des Aurès est reliée aux différentes villes et wilayas des Aurès et des wilayas proches des Aurès.

L'histoire des Aurès faisait partie intégrante de l'histoire des anciennes Numidie [2] et du Maghreb central et de l'Ifriqiya.

Il est nécessaire de rappeler que lorsque Ibn Khaldoun, historien du XIVe siècle, parle des Aurès, il indique une zone géographique plus large que celle d'aujourd'hui.[3].

Les habitants actuels sont les chaouis ou aurassiens qui se trouvent dans les Wilayas et dans les villes de: Batna, Khenchela, Oum el Bouaghi, Ain Beida, Tebessa, Souk Ahras, Biskra, Constantine, Aïn M'lila, Tebessa, M'Sila, Guelma, Sétif, Wilaya de Bordj-Bou-Arreridj, Ouargla, Annaba, Skikda, etc.

Le terme Chaoui semble récent puisqu'il n'apparaît dans aucun des ouvrages d'Ibn Khaldoun.

Enfin, les actuelles Aurès sont un vaste territoire comprenant une chaîne de montagnes et des plaines à l'est de l'actuelle Algérie ayant pour frontière terrestre l'actuelle Tunisie.

Sommaire

Étymologie et origine

Articles détaillés : Berbères, Maures et Zénètes.
Relief du Nord de l'Afrique

La majorité de la population des Aurès sont composés de différentes tribus berbères Gétules et Zénètes[4].

Selon Ibn Khaldoun, les différentes tribus des Aurès sont en majorité des Zénètes[5] et l'historien Ernest Mercier confirme le fait que les populations des Aurès sont issus des Zénètes (Dejrawa, Banou Ifren, Maghraoua)[6].

Le terme maures sera introduit par Procope (historien romain) et par Saint Augustin pour désigner une partie des habitants du Maghreb dont, la population des Aurès non encore romanisée . Les Maures sont les gens qui se sont soulevés contre Rome. Les Maures sont les Afris ou les Libyens de l'antiquité non romanisés. Cependant, les autochtones qui étaient favorables au régime romain s'appelaient Afris [7].

Coripus les désigne par les Ifuraces, les gens qui se sont soulevés contre Rome pendant le règne de Justinien vers le V siècle[8] (Banou Ifren ou Ait Ifren).

Selon Salluste, les Maures faisaient partie de l'armée d'Hercule venus d'Espagne[9] composé des Perses, d'Arméniens, et de Mèdes[10]. Les Maures se seraient mêlés aux populations autochtones Gétules et Zénète et se seraient installés dans les montagnes de l'actuel Maroc, dans les Aurès de l'actuelle Algérie et dans les actuelles Tunisie et Libye.

Hérodote parle de Maxyes qui correspond à Mazigh, le nom des habitants des Aurès et au dela de la région (population des deux bords des rives de Tritan)[11]. Ibn Khaldoun confirme par donner le nom de Mazigh ou Amazigh)[11].

L'historien Justin, indique le roi de Maxyes, Hiarbas. Ce dernier est connu sous le nom Yarbas[12].

Pline, indique les six provinces : Natabules, Capsitaniens, Misulames, Sabarbares, Massyles et Nicives(N'Gaous). Et il précise que le territoire des Gétules englobe de plus des Aurès, la région de Constantine et de la Tunisie[13].

Ptolémée donne plus de détail que Pline dans la géographie, mais il garde presque les mêmes noms de provinces. Les Misulames habitaient l'actuelle région de Batna et avaient comme voisin au Nord les Cirtésiens. L'Inscription de Guelma donne le nom de Titius Flavius comme chef militaire des Musulames.

Les avis entre Pline et M.Marcus diffèrent du point de vue des emplacements au sujet des Natabus ou Natabules que M. Marcus place au Sud des Aurès[14].

Histoire

Quelques cartes repères

Préhistoire

Articles détaillés : Algérie, Berbères, Libye, Maures, Numidie, Ifriqiya et Tunisie.
Localisation du noyau à l’origine de la culture capsienne

Les Aurès comprennent plusieurs vestiges qui ont été trouvés dans plusieurs endroits et qui datent de l'ère préhistorique à la période protohistorique[15]. Plusieurs recherches anthropologiques ont été entreprises dans les régions des Aurès dont l'ouvrage les Chaouis de l'Aurès par Barret en 1938.

La découverte des escargotières près de Tebessa et de l'homme ibéromaurusien voir Atérien, Mecheta Aflou, qui ressemble bien à l'homme des Aurès et qui est du type protoméditarrénien[16]. Plusieurs grottes étaient habitées par les hommes troglodytes à Maafa, Takarbourst[17] et Ghoufi[18].

Les Gétules, composés des plusieurs tribu berbères dont les (Zénètes)[19], les Sanhadja, etc., ainsi que les Garamantes[20] (d'origine Lybique), tous s'établiront dans toute la région des Aurès et du sud de l'Algérie, il y a de cela 8 à 10 000 ans avant J.-C.

Antiquité

La Numidie

Article détaillé : Numidie.
Carte représentant la Numidie Occidentale (en vert) et la Numidie Orientale (en jaune) gouvernées respectivement par Syphax et Gaïa en -220 avant notre ère
Maurétanie Tingitane (à l'ouest), Maurétanie Césarienne (au centre-ouest), Numidie (au centre-est), et Africa (à l'est) au premier siècle de notre ère
Le roi berbère Massinissa, fondateur du royaume de Numidie (vers 201 av. J.-C.)

L’histoire de la Numidie commence avec l’émergence des tribus massyles et massaessyles (Gétules, Garamante, Maures, Libyens et Musulames). La première est à l’origine de la Numidie orientale et la seconde de l’occidentale. Ces deux tribus durent s'affronter durant la seconde guerre punique, suite à laquelle Massinissa, chef des Massyles, contribua de façon décisive à la victoire de l'Empire romain sur Carthage, Massinissa parvint dès lors à unifier la Numidie qui s'étendit alors du fleuve Moulouya à l'Ouest jusqu'à la Cyrénaïque à l'Est . Il réussit sous sa conduite à préserver l'indépendance de son royaume en jouant habilement de la rivalité régionale qui prévalait à l'époque, tout en lui garantissant une prospérité économique certaine, grâce au remarquable développement de l'agriculture et de l'élevage. Sur le plan de l'organisation politique, Massinissa plaça à la tête de chaque province un gouverneur et à la tête de chaque tribu un « Amokrane » (le chef). Son conseil, formé de dix personnes, le seconda efficacement dans sa politique et son administration générale. Au nombre de ces dix conseillers il avait trois de ses fils : Micipsa qui le suppléait en plusieurs affaires, Gulussa, chargé de la conduite des armées et Mastanabal chargé du trésor royal. Il mit en circulation une monnaie frappée à son effigie, « avec des traits réguliers, un œil largement ouvert sous un sourcil assez épais, des cheveux abondants et bouclés, une barbe allongée et bien taillée ». Le règne de Massinissa prit fin lorsqu'il mourut en 148 av. J.-C..

Ainsi après la mort du grand roi fondateur, une crise de succession, vue d'un bon œil par Rome se produisit et qui plaça la Numidie dans des troubles politiques. Micipsa, fils de Massinissa succédera au trône de son père. Durant son règne, il fit envoyer le très populaire Jugurtha, petit-fils de Massinissa, comme représentant en Ibérie pour l'éloigner du pouvoir. Micipsa nomme Gulussa vice-roi et ministre de la Guerre et Mastanabal vice-roi et ministre de la justice. Après le bref règne de Micipsa, ses deux fils Adherbal et Hiempsal finissent par détruire tout le travail d'unification de Massinissa en divisant la Numidie de nouveau en Numidie orientale et occidentale. La crise politique encore larvée à ce stade entre Rome et la Numidie, finit par se déclarer officiellement lorsque Jugurtha, le très populaire petit-fils de Massinissa revient en Numidie et se saisit du pouvoir par la force en 118 av. J.-C., en s'attaquant aux petits-fils de Massinissa (tuant Hiempsal et expulsant Adherbal qui s'enfuit à Rome) pour réunifier la Numidie et la remettre sur le chemin de la stabilité et du développement.

L'effigie de Jugurtha
Syphax reçoit Scipion l'Africain. Fresque d'Alessandro Allori

Rome qui ne voit pas d'un bon œil cette réunification, se met alors à chercher des problèmes politiques à Jugurtha, en lui demandant de s'expliquer sur sa prise de pouvoir violente et l'expulsion d'Adherbal qui se réfugia chez eux. Jugurtha aurait répliqué dans son entourage qu'il est une chose qu'il avait apprise des Romains lors de son séjour en Ibérie : « Roma est urbs venalia » (trad. « Rome est une ville à acheter »), faisant ainsi référence à l'étendue de la corruption chez les officiels romains. C'est ainsi que Jugurtha se résout à acheter un répit en offrant de l'argent à des membres de la classe politique romaine pour les corrompre. Rome accepte alors de le laisser régner, mais seulement à condition que la Numidie reste divisée. Elle lui offre la reconnaissance diplomatique sur la Numidie occidentale, à condition de remettre Adherbal sur le trône en Numidie orientale. Jugurtha accepta dans un premier temps l'offre de Rome. Cependant, son intention de restaurer la Numidie unifiée demeure forte, ce qui le conduisit incessamment à envahir en 112 av. J.-C. la Numidie orientale, réunifiant ainsi de nouveau la Numidie. Au passage il fit exécuter plusieurs hommes d'affaires romains opérant en Numidie orientale. Le gouvernement romain, furieux d'un tel développement, est sur le point de lui déclarer la guerre, lorsque Jugurtha réussit une nouvelle fois avec grande habileté à corrompre les responsables en place à Rome. Cela a pour conséquence d'atténuer l'animosité qui s'était emparée de la classe politique romaine à son encontre, et même de lui procurer un traité de paix avantageux. Toutefois, ce traité sera aussitôt remis en cause, après les profonds changements que connut la classe dirigeante romaine ; excédé, Jugurtha fit exécuter Adherbal en réponse à cet acte. La classe politique romaine se déchaîne alors et finit par demander l'invasion de la Numidie. Rome envoie alors le consul Metellus en Numidie à la tête de plusieurs légions pour punir Jugurtha et le déposer. Jugurtha parvint avec intelligence à résister durant des années, en combinant des manœuvres militaires face aux Romains et politiques avec son voisin de l'ouest, le roi Bocchus Ier de Maurétanie. L'adjoint du consul Metellus, Gaius Marius, entrevoyant une opportunité, retourne à Rome pour se plaindre de l'inefficacité suspecte de son chef et demande à être élu consul à sa place, ce qu'il obtint. C'est alors que Gaius Marius envoie son questeur, Lucius Cornelius Sulla, en mission en Maurétanie pour négocier l'aide de Bocchus Ier. Bocchus accepte alors de trahir Jugurtha, et aide les Romains à le capturer dans un guet-apens. Jugurtha est alors envoyé à la fameuse prison de Tullianum. Il fut exécuté tout de suite après la tradition du triomphe romain en 104 av. J.-C. à la prison de Tullianum. Dès lors, la Numidie est partagée : sa partie occidentale est attribuée à Bocchus, roi de Maurétanie, le reste est laissé sous l'autorité d'un roi vassal de Rome.

Buste du roi érudit Juba II exposé au musée de Cherchell.

La situation perdure jusqu'à la guerre civile entre Jules César et Pompée. Juba Ier, partisan de Pompée, perd son royaume en -46 après la défaite de Thapsus contre César. César accorde à Sittius un territoire vaste autour de Cirta (Constantine). La Numidie devient alors la province d’Africa nova, jusqu'à ce qu'Auguste réunisse les deux provinces en un seul ensemble, l'Afrique proconsulaire. Cette dernière est dirigée par un proconsul, qui conduisit un moment l'armée d'Afrique. Auguste rend son royaume à Juba II, fils du précédent, après la bataille d'Actium (-31). En -25, Juba II reçoit le trône de Maurétanie, et la Numidie est partagée entre la Maurétanie et la province d'Afrique. La partie intégrée à la province d'Afrique en constitue une région et, en théorie, n'a pas d'autonomie administrative, puisqu'elle dépend du proconsul assisté de légats.

Les populations se rebellent de nombreuses fois surtout les Zénètes, vers le début du premier siècle. Les Maghraoua auraient été très nombreux dans les environs d'Icosium (Alger)et Ptolémée de Maurétanie devait les contenir.Ptolémée de Maurétanie, fera transférer une partie des Maghraoua vers le chlef [21]. Cela provoquent une succession d'actions militaires de Rome, soldées parfois par de graves défaites romaines. Sept ans durant, Tacfarinas résiste aux Romains, malgré Tibère qui transfère une seconde légion pour appuyer la troisième légion Auguste (seule ensuite). Dès 39 apr. J.-C., Caligula confie la conduite de la région de Numidie à un représentant personnel — « légat de l'empereur » — chargé de commander la troisième légion Auguste. C'est ainsi qu'il met fin à une exception politique : celle d'une armée importante placée sous les ordres d'un proconsul et non d'un légat. Le Sénat perd la dernière légion qui était sous ses ordres. Bien que toujours officiellement intégrée à la province d'Afrique proconsulaire, la Numidie en constitue une région à part, placée sous l'autorité de son légat qui dirige la troisième légion Auguste et ne rend de compte qu'à l'empereur. C'est une province de fait, mais non de droit, statut relativement unique dans l'empire. Après 193, sous Septime Sévère, la Numidie est officiellement détachée de la province d'Afrique et constitue une province à part entière, gouvernée par un légat impérial. Sous Dioclétien, elle constitue une simple province dans la réorganisation tétrarchique, puis est brièvement divisée en deux : Numidie militaire et Numidie cirtéenne.

Personnages berbères

Représentation du roi berbère Massinissa Roi de Numidie (vers 201 av. J.-C.)
Medghassen la sépulture des rois Numide[22] et patriarche des Zénètes[23].

Sheshonq rassemble tous les Gétules et les Garamantes pour prendre l'Égypte et quelques pays au moyen orient la Syrie, la Palestine, le Liban, etc.

Les Aurès faisaient partie de la Maurétanie première et de la Numidie et de la province d' l'Ifriquiya. Le mausolée est considéré comme Numide d'après les fouilles françaises en 1854.

Medghassen est le plus ancien mausolée de la région des Aurès et de l'actuelle Algérie.Les fouilles du mausolée ont été entreprises par les chercheurs français et elles n'ont pas encore donné de résultats profonds. Les recherches étaient commandées par le colonel M. Brunon de l'armée française[24]. Le mausolée de Medghassen dans les Aurès date de 300 ans av. J.-C. Il s'agit d'un monument numide et du plus ancien mausolée de l'Algérie[24].

Impressionné par ces ruines, à l'époque médiévale, Ibn Khaldoun attribua la naissance de l'État numide à Medghassen, selon lui le père de la Numidie et le patriarche des Berbères (Madghis) [23].

Pendant la Numidie, le royaume de Massyles était un vaste territoire.Plusieurs rois y ont gouvernés : Syphax, Massinissa, Micipsa, Adherbal (roi de Numidie), Hiempsal II, Juba Ier de Numidie, Juba II, Jugurtha[25].

Vers 17 ans après J.-C., Tacfarinas soulève tous les tribus Gétules (Zénètes)[20]. Il mourut à Pomaria (Tlemcen)[26].

Yabdas se révolte contre l'autorité des Romains et des Byzantins dans les Aurès[27], il se proclame roi des Aurès.

Faraxen sera un roi dans les Aurès.

Villes

Vue du site de Timgad depuis le sommet du théâtre
Vue du site de Timgad

Les Romains fondent Lambèse à Batna comme garnison de la légion. Plusieurs villes et capitales se développent pendant la période romaine Timgad (Batna), Baghaï, Cirta et Tiddis à Constantine, Tobna, Madaure et Baghaï à Khenchela, Theveste à Tebessa, Zana (Zama) à Batna, Hippone à Annaba, Thibilis et Calama à Guelma, Nicivibus ou N'gaous à Batna, Biskra, Djemila, Thagaste (ville natale de Saint-Augustin), M'daourouch Madaure à Souk-Ahras, Sitifensium à Sétif, etc. Les inscription de Tighanimine date 145 à l'époque romaine. Ces inscription ont été gravé par la VIe légion Farrata, qui a pu mettre en echec la rébellion locale [28]. Des fortins byzantins ont été trouvés à Médina( Ichmoul), la rivière d'Abiod, El Ksar, Saghida, Tighanimine, diar Abdous, etc. [29]

Empires

Lambese (Algérie)
Carte de la Numidie


  • Durant l'ère pré-romaine, plusieurs États indépendants se succédèrent (Massaesyles, Massyles, Maures, etc.). *Plusieurs provinces connues sous les noms: La province romaine d’Afrique correspondait au territoire naturel de Carthage et la côte ouest de la Libye (l’Africa Vetus et de l’Africa Nova, sera divisée par Dioclétien en trois : la Tripolitaine, la Byzacène et l'Afrique Proconsulaire résiduelle, aussi appelée Zeugitane.), La Numidie, La Maurétanie désigne le territoire des Maures dans l'Antiquité. Il s'étendait sur le Nord-ouest et central de l'actuelle Algérie, et une partie du nord marocain. Sous Rome, le territoire fut divisé en provinces :Maurétanie Césarienne, qui correspond à l'Algérie centrale et occidentale. La capitale était Caesarea (actuelle Cherchel ou Cherchell). Maurétanie Sitifienne, créée par Dioclétien pour la partie orientale de la Maurétanie Césarienne avec Sitifis (actuelle Sétif en Algérie) comme capitale. Maurétanie Tingitane, qui correspond à peu près au nord du Maroc actuel. Les villes principales sont Volubilis, Sala, Lixus, Banasa, Ceuta, Melilla et Tingis (actuelle Tanger) qui en était le chef-lieu. Elle fut attachée administrativement à la province d'Espagne (la Bétique).
  • Les Berbères vont connaitre des relations culturelles avec les Phéniciens (ce qui donnera la civilisation carthaginoise), avec les Romains en Numidie ou encore avec leurs voisins égyptiens aux frontières de la Libye. La civilisation berbère est à son apogée, plusieurs grandes villes sont construites au Nord au Sud dans le désert (Timgad, Lambèse, Dougga, etc.), sauf Carthage, elle va être reconstruite. L'agriculture se développe grâce à la plantation de plusieurs milliers d'oliviers pour faire de l'huile d'olive en Afrique du Nord.
  • Dans les Aurès à Timgad, la nationalité romaine est offerte aux Berbères, cela facilite l'intégration des Berbères au monde Romain. Plusieurs mariages mixtes entre Romains et Berbères naturalisés sont célébrés dans les grandes villes. La pratique des cultes berbères(Croyances berbères) est représentée dans les fresques romaines, de même, pour les jeux, ils sont sources de distraction et de joie pour la plupart des Berbères. De plus, les bains publics étaient un luxe pour tout le monde, il y avait 27 bains thermaux à Timgad. Il n'y avait pas de remparts autour de la ville de Timgad pour faciliter les relations entre les nomades berbères et les Romains. Les arts sont développés par les artisans berbères (la céramique, la mosaïque, la poterie, etc.). Un théâtre est construit à Timgad, il pouvait contenir 4000 personnes de l' Aurès. La population globale de l'Aurès était estimée entre huit à dix mille habitants pendant les premières années de l'Empire romain en Afrique du Nord. Vingt-sept bains thermales sont signalés à Timgad.
  • Les Berbères deviennent autonomes. Plusieurs Guerres puniques se déclenchent en Afrique du Nord durant l'Antiquité.
  • En -148, à la mort de Massinissa, Scipion Émilien partage la Numidie entre les trois fils du roi. De même, Rome oblige Micipsa, dernier fils de Massinissa, à partager sa part entre ses deux fils et le fils naturel de son frère, Jugurtha. Ce dernier, voulant restaurer l'unité du royaume, fait assassiner ses cousins, et, en -113, se rebelle contre Rome à qui il va infliger de sévères défaites au cours d'une guerre longue et difficile qui durera de -111 à -105. Incapables de remporter une victoire militaire, les Romains usent de traîtrise pour le capturer. En -105, à la faveur d'un guet-apens, Jugurtha est livré par Bocchus, son beau-père et jusque-là son allié, à Sylla qui avait soudoyé l'entourage de ce dernier. La Numidie est partagée : sa partie occidentale est attribuée à Bocchus, roi de Maurétanie, le reste est laissé sous l'autorité d'un roi vassal de Rome.
  • Après 193, sous Septime Sévère, la Numidie est officiellement détachée de la province d'Afrique.
  • En l'an 256, Le christianisme fait son apparition dans la région des Aurès. Plusieurs Éveques sont nommées dans la région des Aurès.
  • La révolte religieuse et politique est manifestée dans le culte donatiste en Algérie par les Berbères.
  • En 430, c'est tout l'Empire romain qui se retire de l'Algérie sous la pression des Vandales qui envahissent le pays.
  • D'après Ibn Khaldoun, la première tribu à embrasser l'islam fut les Maghraoua en présence de calife Uthman ben Affan.

Religions et les cultes

As d'Hadrien (136), représentant sur l'avers Africa, portant une dépouille d'éléphant, tenant un scorpion et une corne d'abondance, un modius de blé à ses pieds.
Mosaïque de la Domus Africa de Thysdrus

Afrique ou Africa provient de Ifren [41]. Ce dernier provient du radical Ifri qui désigne une divinité berbère[42], le pluriel de Ifri est Ifren [43] (tous les fils et filles d'Ifri sont appelés Ifren) .

La traduction ou l'emprunt latin nous donne Africa (Afrique)qui a été une déesse Berbère avant la conquête des Romains. Dea Africa signifie déesse Africa et représente un symbole à l'époque romaine.

Ifru ou ifri symbolise les rites dans les cavernes pour protéger les commerçants. La grotte non loin de Constantine à Guechguech et la pièce de monnaie romaine indiquent le mythe de la protection. [44] Ifru était une déesse solaire et en même titre un dieu des cavernes et protecteur du foyer, etc[45]. En somme, Ifru est une sorte de Vesta Berbère.

La religion principale était d'adorer le Agurzil(dieu taureau) dans l'Aurès et dans tous les contrés Berbères[46],[47].

La religion chrétienne fera son apparition dès le début de l'ère chrétienne. À Lambèse, il y avait une grande église, Saint Mammarieus décrit le martyre de Jacques et Marien. Vers 240, Lévesque Privat de Lambèse soulève un schisme en Afrique et du coup le concile de Lambèse se mets contre Privat[48],[49].

Saint Augustin nommera plusieurs hommes d'Église dans les Aurès. Timgad aura une grande bibliothèque pendant l'ère romaine. À l'arrivée des Vandales, une révolte de la population locale éclate dans les Aurès, ce qui va amener la destruction de la ville de Timgad[50].

À Baghaï (près de Kenchela actuellement), pendant le milieu du IIe siècle, la ville possédait déjà des monuments et des dédicaces à Vérus.

Vers 384, l'évêque Donat engendre un conflit dans la région des Aurès, il fut la cause du soulèvement des adeptes du schisme dans les Aurès. L'empereur Constant envoya des missionnaires pour réconcilier les deux parties religieuses. Donat chargea les Circoncillions d'attaquer les habitants des Aurès. La troupe attaqua même la cavalerie romaine. En 411, un évêque donatiste a été envoyé à Baghaï lors de la conférence de Carthage.

La ville fut la capitale la plus importante dans le conflit entre les donatistes et les catholiques pendant l'Antiquité. Lors de l'élection de Premien, la région des Aurès s'enflame de nouveau. Les Berbères détruisent la ville et mettent à sac la bibliothèque. En 538, Salomon attaque la ville, mais il est défait par les troupes Berbères.

Ensuite, selon l'historien Ibn Khaldoun, à la veille de la conquête musulmane du Maghreb, plusieurs tribus berbères pratiquaient le judaïsme [51].

Il rapporte : « Une partie des Berbères professait le judaïsme, religion qu'ils avaient reçus de leurs puissants voisins, les Israélites de la Syrie. Parmi les Berbères juifs, on distinguait les Djeraoua, tribu qui habitait l'Auras et à laquelle appartenait la Kahena, femme qui fut tuée par les Arabes à l'époque des premières invasions. Les autres tribus juives étaient les Nefouça, Berbères de l'Ifrikïa, les Fendelaoua, les Medîouna, les Behloula, les Ghîatha et les Fazaz, Berbères du Maghreb-el-acsa [52] ».

Aussi, dans une autre partie du Tome I d'Ibn Khaldoun, ce dernier nous dévoile que la Kahina avait des pouvoirs magiques « Hassan accorda au fils de la Khahina le commandement en chef des Djerawa et le gouvernement du Mont Awres, il faut savoir que d'après les conseils de cette femme, conseils dictés par les connaissances surnaturelles que ses démons familiers lui avaient enseignées, ses deux fils s'étaient rendus aux Arabes avant la dernière bataille »[53].

Ibn Khaldoun distinguait donc :

  • les Djeraoua (ou Dejrawa), tribu qui habitait les Aurès et à laquelle appartenait la Kahena, est une reine guerrière berbère qui fut tuée par les Arabes à l'époque des premières invasions
  • les Nefousas (ou Nefzaouas), les berbères de l'Ifriqiya
  • les Fendelaoua, les Medîouna, les Behloula, les Ghîatha et les Fazaz, Berbères du Maghreb-el-acsa (nom arabe correspondant au Maroc).

Les tribus citées sont donc originaires de l'actuelle Tunisie (ancienne Ifriqiya), des Aurès et de l'actuel Maroc. Mais Ibn Khaldoun ne donne pas plus de précisions sur ces tribus. Dans d'autres chapitres de son L'Histoire des Berbères, Ibn Khaldoun traite de la résistance de la Kahena à la conquête arabe ou de l'histoire des tribus citées mais sans plus mentionner leur religion.

Mais, d'après Gabriel Camps, les deux tribus, Dejrawa et Nefzaouas, étaient de confession chrétienne avant l'arrivée de l'Islam. Et les deux tribus sont d'origine berbère[54].

Moyen Âge

Articles détaillés : Algérie et Berbères.
  • En 665, les Omeyades lancent leur première attaque sur le Maghreb. C’est en 683 que Oqba Ibn Nafaa entreprend la conquête. Si la résistance des Byzantins les arrête peu, il en va différemment de celle des Berbères.
  • Les Omeyyades pénètrent au Maghreb. La première expédition arabe sur l'actuelle Tunisie est lancée en 647. En 661, une deuxième offensive se termine par la prise de Bizerte. La troisième, menée en 670 par Oqba Ibn Nafaa, est décisive : ce dernier fonde la ville de Kairouan au cours de la même année et cette ville devient la base des expéditions contre le nord et l’ouest du Maghreb. Oqba mena l'slamisation jusqu'au " Magreb-al-aqça " (signifiant " Occident ou Ouest extrème " correspondant à l'actuel Maroc).
  • L’invasion complète manque d’échouer avec la mort d’Ibn Nafaa en 683. Envoyé en 693 avec une puissante armée arabe, le général ghassanide Hassan Ibn Numan réussit à vaincre l’exarque et à prendre Carthage en 695.
  • L'unité politique et administrative de la Berbérie Orientale et Centrale Aurès était en grande partie réalisée par Kusayla qui s'était converti à l'islam. Dès lors, un conflit éclate entre ce chef berbère et le chef des armées omeyyades. Kairouan est prise par Koceila, ce dernier s'est reconverti au christianisme. Oqba Ibn Nafaa tue Koceila. Dihya, dites la Kahina, prend la tête de la résistance. Issue de la tribu des Dejrawa, une tribu Zénète implantée dans les Aurès comme le furent plusieurs rois (agellid, pluriel igelliden) berbères de Numidie a été élue ou nommée à cette charge par le conseil de la confédération des tribus. Dihya tue Oqba Ibn Nafaa selon Ibn Khaldoun dans son livre Histoire des Berbères. Elle venge Koceila.
  • Dihya procéda ainsi à la réunification de nombreuses tribus de l'Ifriqiya. Dihya défaite par deux fois la grande armée des Omeyades grâce à l'apport des cavaliers des Banou Ifren. Elle règnera sur tout l'Ifriqiya pendant cinq années. Dihia sera vaincue dans la dernière bataille contre les Omeyyades. Elle sera la seule femme de l'histoire à combattre l'empire omeyyade. Après la défaite de la Kahina, la population des Aurès a adhéré aux principes de l'Islam.
  • Ibn Khaldoun écrit que le commandant Musa ben Nusayr augmenta son contingent militaire en exigeant 12 000 Berbères de l'Ifriqiya (dont les Aurès faisait partie intégrante) pour réislamiser les autres populations situées à l'Ouest de sa province (Ifriqiya); Il faut préciser qu'en arabe l'Ouest ou Occident ou Pays du soleil couchant se disent Maghreb comme cela est indiqué dans la traduction des écrits de Ibn Khaldoun par le du Baron de Slane. Il est également nécessaire de rappeler d'une part que l'islamisation du Maghreb avait déjà débuté sous son prédécesseur Oqba et que, d'autre part, il y a des milliers de kilomètres entre les Aurès du Moyen Âge ou Kairouan (capitale de la province d'Ifriqiya de Musa ben Nusayr) et Tanger, ce qui implique pour cette époque des mois de marche (à pied ou à cheval) et de nombreuses autres tribus berbères à convertir ou à reconvertir comme le mentionne Ibn Khaldoun [57]. Ibn Khaldoun n'écrit à aucun moment que les 12 000 hommes exigés ont servis à la conquête de l'Andalousie, de l'Espagne ou de l'occident chrétien. Ibn Khaldoun écrit qu'après la conquête du Maghreb par les troupes de Musa ben Nusayr, Tariq (écrit Tarec dans l'ouvrage), gouverneur de Tanger, y stationna avec 12 000 berbères fraîchement convertis accompagnés de 27 Arabes chargés de leur formation coranique, sans aucune autre précision, en particulier sur l'origine des ethnies présentes[58]. C'est seulement après avoir jugé l'islam bien ancré au Maroc que Moussa Ibn Noçaïr retourna en Ifriqiya d'où , par missive, il dépêcha en 711 Tariq Ibn Zyiad stationné à Tanger de conquérir l'Espagne [59] [60].
  • La victoire des Zirides et des Hammadides sur les Zénètes entrainera un grand changement dans les Aurès. Les Banou Ifren et les Maghraoua vont perdre beaucoup d'hommes lors de la révolte d' Abu Yazid dit "l'homme à l'âne " et appartenant aux Banou Ifren[61]. Les deux dynasties zénètes n'auront aucun rôle depuis dans les Aurès. À l'ouest de l'Algérie les mêmes tribus seront éliminées par les Almoravides. Ils n'ont restera qu'une fine partie dans l'actuelle Algérie. Mais, les tribus chaouis vont alimenter les dynasties berbères en envoyant leurs hommes, dans la conquête de l'Andalousie. Plusieurs dynasties chaouis auront des États indépendants (Taïfa) comme les Berzal [62]. Une lutte infernale s'engage entre les tribus berbères pour le pouvoir et la religion (conflit entre Zénètes et Sanhadja).
  • Les Zirides prennent tout le territoire des Aurès et feront plusieurs alliances avec les tribus dont les Dejrawa. Les Zirides vont faire la guerre contre les Houara et les Goumerts[63].
  • Les habitants des Aurès avaient des chevaux jusqu'à l'arrivée de Bologhine ibn Ziri[réf. nécessaire]. Ce dernier a interdit l'élevage des chevaux dans la région des Aurès pendant son règne lorsqu'il a combattu les Zénètes[23]. Les habitants se sont arrangés à élever plusieurs ânes pour faciliter le transport des marchandises.
  • Plusieurs tribus Arabes vinrent pour s'installer chez les Berbères lors de l'invasion des Hilaliens. L'Alliance hamadides- Hilalien détruira le reste des Maghraoua et des Banou Ifren. Ensuite, les Almohades détruisent les Zirides et prennent la région des Aurès. . Par la suite, les Oussin, fraction des Zénètes, restent maitres des Aurès, perchés dans leurs montagnes, ainsi que les Zianides (les abd EL Oued)[65] . Ces derniers fondent une grande dynastie grâce à Yghomracen Ibn Zyan. Le roi Zianide déclare la guerre aux Maghraouas, aux Almohades et aux Hafsides[65].
  • Après l'effondrement des Zianides, les Ottomans prennent une partie des Aurès.

Dynasties

Selon Ibn Khaldoun les Almoravides n'auraient pas pris la région des Aurès[23].

Les Hammadides restent à gouverner le territoire difficilement jusqu'à l'arrivée des Almohades [66].

En revanche, les Aurès firent partie du territoire des Almohades. Par la suite, les deux dynasties Zianides et Hafsides partagent l'Algérie actuelle en deux parties.

Les Aurès feront partie des territoires Hafsides. L'impôt sera prélevé des habitants des Aurès pendant tout le long de l'histoire jusqu'à la chute des Hafsides.

Les Aurès devenus une zone anarchique sans gouvernance pendant l'arrivée des Ottomans, quelques tribus chaouis et Hilaliens organisèrent plusieurs révoltes contre les Ottomans.[réf. nécessaire]

Immigration des populations

Article détaillé : Awarba.

Dans son ouvrage, l'histoire des berbères Ibn khaldoun précise que les pertes parmi les tribus berbères de l'Ifrqiya alliées à Koceila et à la kahina furent lourdes ; parmi le peu de survivants, certains se convertirent tandis que d'autres de dispersèrent dans le Maghreb.

Plusieurs tribus des Aurès et plus globalement d'Ifriqiya auraient déjà commencer à se disperser dans le Maghreb, lors de la 1re vague d'islamisation du Maghreb menée par Oqba Ibn Nafi Al Fihri par peur des représailles.

Certaines tribus Aurébas ou Awraba, alliées à Koceila, se seraient réfugiées et installées dans la région de Volubilis (actuel Maroc).

Période entre 1500 et 1830

Les Mérinides avaient le contrôle de Constantine. À l'arrivée des Ottomans, plusieurs tribus s'unissent et déclanchent des luttes contre l'occupation. Cependant plusieurs luttes interne entre fraction Chaouis s'enflamment dans les zones montagneuses des Aurès. Les Ouled Daoud ainsi que plusieurs tribus empècheront les ottomans à pénétrer dans leurs territoires [67].

À l'est de l'Algérie dans les Aurès, plusieurs tribus s'unissent et déclanchent des luttes contre les ottomans. Cependant plusieurs luttes interne entre fraction Chaouis s'enflamment dans les zones montagneuses des Aurès. Les Ouled Daoud ainsi que plusieurs tribus empècheront les ottomans à pénétrer dans leurs territoires [67].Saleh Bey ne pouvait pas s'aventurer dans les montagnes des Aurès[67]. En somme, la grande union des Chabias se divise, cela provoque l'indépendance de plusieurs tribus à l'égard des Ottomans entre XVIIe siècle et XVIIIe siècle[68].. Henencha, la Nemamchas est gouvernée par Razgui ben Amara Rachachi[68]. Les Haractas sont gouverné par Chick Aissa.[68]. Les Guerfa sont guidés par la famille des Ben Merad, Les Aurès sont gouvernés par deux personnes: Amrani et Amar el Aouêr.[68]. Toutes ces tribus vont faire la guerre contre les ottomans et leurs tribus alliées, qui faisaient des prélèvements d'impôt[68]. À Ouargla, les habitants étaient gouvernés par l'autorité des Zaouïas[69]. Les mouvements des Marabouts étaient fort implantés dans toutes les régions du sud et dans une partie des Aurès.

Contemporain

Début de la colonisation française

Image prise à partir du village d'Ighz'ar n Taqqa ou Oued taga dans les Aurès
Articles détaillés : Algérie française et Algérie.
Chevalier à Biskra au début de la conquête

Plusieurs révoltes seront spontanées dès l'approche de l'Armée française dans les Aurès. Ahmed Bey dirigera une partie de la révolte contre l'Armée française qui va durer 11 ans, de 1837 à 1848 dans les Aurès.

Plusieurs tribus au sud des Aurès se soulèvent à l'appel de l'émir Abd El-Kader surtout dans le Sud des Aurès. La tribu des Zaatcha se soulève pour attaquer le contingent militaire français.[70]

Les Abdi se mettent en guerre contre les Bouzina. Les Zyan se mettent du côté des Ouled Bouzina, cela insite les Ouled Abdi à appeler l'armée française en 1871 [71].

Après le mouvements nationalistes algériens organiseront la révolution algérienne. Plusieurs figures historiques algériennes vont être condamner et emprisonner dans les prisons française soit à Lambèse ou à Constantine.[72]

La ville de Batna sera fondée le 12 février 1844. Les Européens s'installent et développent plusieurs secteurs stratégiques dans les Aurès. Plusieurs lignes de train seront posées, un réseau routier, des hôpitaux, des écoles, etc.

Des représentants (Caïd) de la société sont désignés par les Européens pour le contrôle des autochtones et des maires sont élus par les Européens.

Confréries

Presque tous les autochtones de l’Aurès qui pratiquent appartiennent aux Rahmaniyyas, aux Chadhiliyyas, aux Qadiriyyas et aux Derdouriyya.

Le rôle de la ville de N'Gaous a été un pôle dans l'instruction religieuse et du civisme entre 1300 et 1600 jusqu'à l'arrivée des ottomans qui ont déchu la population et la ville. Plusieurs écrivains notamment de langue arabe ont écrit plusieurs ouvrages comme Ahmed ibn Abderhamen al negaoussi al Badjaoui et Yacoub Ibn Ali, qui a été un ami d' Ibn Khaldoun. La mosquée de N'gaous est une des anciennes mosquées des Aurès après la mosquée de Oqba Ibn Nafi Al Fihri à Biskra. Elle fut construite vers la fin du XVesiècle par le Cheikh Kacem, un homme pieux venu du Sud. La ville de N'Gaous possède une autre mosquée des Sept dormants. Selon, les habitants de N'Gaous, les sept dormants furent des hommes pieux.

La ville de Biskra a eu un grand rôle dans l'instruction religieuse. Plusieurs confréries étaient dans la région dont Rahmaniya, Chadhiliyya, Qadiriyya, Derdouriyya, etc.

Rahmaniya

« Le fondateur de la confrérie est Si Mohammed Ben Abderrahmane El Guechtouli El Djerdjeri El Ahzari Abou Kbrin né vers le commencement du XVIIIe siècle dans le Djurdjura (tribu des Ait Smail confédération des Guetchoula) et mort à la fin de ce même siècle(1793 ou 1794) au moment où la confrérie à laquelle il avait donné son nom (Abderrahman) était en plein développement . Ses successeurs étendirent rapidement l’influence des Rahmanya dans le Tell simultanément à cette évolution les doctrines de Sidi Abderrahmane étaient propagées à l’est et au sud de l’Algérie . Si Mostefa Ben Bachtarzi El Koulourfi de Constantine investi du titre de Khalifa par Si Abderrahmane lui-même donna à l’ordre une importance très grande et son livre « Les présents dominicaux » où sont consignés les préceptes et les règles des Rahmanya était devenu le bréviaire de ses nombreux mokadim . Parmi ceux-ci il faut signaler le pieux Sidi Mohammed Ben Azzouz originaire de l’oasis d’El Bordj dans les ziban qui fit de nombreux élèves parmi lesquels il convient de citer : Sidi AliBen Amar fondateur de la zaouia de Tolga ; cheikh El Mokhtar Ben Khelifa des Ouled Djellal ; Sidi Saddok Bel Hadj Masmoudi fondateur de la zaouia de Sidi Masmoudi (il fut le principal instigateur de la révolte de 1879. Il est mort à la maison centrale d’El Harrach en 1862 . La zaouia de Sidi Masmoudi fut détruite en 1859 par le général Desvaux mais elle fut reconstruite à Timermacine et nous est resté toujours très hostile ; le faux chérif d’El Hamma en 1879, Mohammed Ben Abderrahmane était un khouan sorti de cette zaouia) . Sidi Embarek Ben Kouider ; Sidi Abd El Hafid de Khanga Sidi Nadji (il fut accusé d’avoir pris part à l’insurrection de 1859 qui aboutit au combat du 17.09. à Seriana mais en réalité sa conduite n’a jamais été bien élucidée . Son fils Si Mohammed El Ahzari Ben Abd El Hafid est chef d’une petite zaouia de Kheirane dans l’Ahmar Khaddou ; comme son père il vit dans la retraite et l’isolement au milieu de ses Khouan qui ne font pas parler d’eux) . En 1819 Si Mohammed Ben Azzouz laissa sa succession à son principal mokadem Si Ali Ben Ahmar au détriment de son fils Mostefa qui à son tour hérita de Ali Ben Amar en 1842. Mais en 1843 à la prise de Biskra Mostefa Ben Azzouz se réfugia à Nefta en Tunisie où il fonda une zaouia. Les mokadim de son père s’affranchirent à leur tour de son pouvoir spirituel et 04 d’entre eux devinrent les directeurs de branches secondaires . De là 06 congrégations indépendantes ayant chacune leurs règles et leurs adhérents : - Si Mostefa Ben Bachtarzi laissa à sa postérité la zaouia de Constantine le Cheikh El Hadj Mohammed Es Said héritier de la baraka de son aieul en a la direction . Son domaine s’étend principalement tout autour de Constantine, à El Milia, la Meskiana, Oum el Bouaghi, Oued, Marsa, Attia, Collo, Jemmapes, le nombre de ses adeptes est d’environ 11.000. - La zaouia fondée à Nefta par Mostefa Ben Mohammed Ben Azzouz est une des plus importantes de l’ordre . La personnalité de son directeur lui fit acquérir un prestige réel . La branche de Nefta ne tarda pas d’ailleurs à se déracher des Rahmanya alg ériens et à devenir une véritable corporation au rituel distinct. Les indigènes l’appellent indifféremment Rahmanya ou Azzouzia . Les fils de Mohammed, Mekki et Lazhari sont les directeurs effectifs de la zaouia de Nefta et des couvents secondaires qui en dépendent . Le directeur spirituel est Si Ahmed Ben Ali Ben Atsman qui est le chef de la zaouia de Tolga. - KHANGA SIDI NADJI. Si Abdelhafid Ben Mohammed Mokadem de Si Mohamed Ben Azzouz avait déjà hérité de ses ancêtres de la zaouia de Khanga Sidi Nadji lorsqu’il fut appelé à y enseigner les doctrines des Rahmanya . A la mort Mohammed Ben Azzouz il ne voulut point reconnaitre la suprématie de son successeur, Ali Ben Ahmar. Cependant ses héritiers ont toujours supporté le patronage des directeurs de la zaouia de Nefta ; mais en lutte constante avec ceux de la zaouia de Tolga ils n’ont pas su conserver le prestige de leurs ancêtres . L’un d’eux El Hafnaoui Ben Si Abbdelhafid s’est installé à Tunis ; l’autre Si Mohammed Lazhari frère du précédent a fondé la zaouia de Kheirane et a laissé à ses fils la direction de celle de Khanga Sidi Nadji . On peut donc les considérer comme les vassaux des chefs de la zaouia de Nefta . Les adeptes en Algérie de ces 02 zaouia sont au nombre de 14.000 . La population tout entière du djebel Cherchar sauf les Beni Barbar qui dépendent des marabouts de zaouia et des Tidjana de Témacine est affiliée à cette confrérie dont les adeptes rien que dans le cercle de Khenchela sont au nombre de 6.000 . - Branche de Tolga. La véritable branche des Rahmanya sahariens est celle de Tolga fondée par le cheikh Ali Ben Amar. Le monastère que son successeur Si Amar Ben Ali Atsman dirigé avec tant de sagesse est un des plus importants de la congrégation . Le rituel qu’on y enseigne est identique aux règles de la congrégation de Nefta qui reconnait l’autorité spirituelle du cheikh Amar Ben Ali Atsman . L’influence de ce cheikh s’exerce sur les Zibans, les Arab cheraga, les Nouazid et certaines tribus de Souk Ahras. Par ses tendances, par la direction que lui ont imprimé ses fondateurs, cette zaouia de Tolga est à classer parmi celles qui ont montré le plus de bon vouloir à accepter notre domination sans arrière pensée . Le total de ses adeptes est de près de 17.000 s’étendant surtout autour de Batna, Ain Touta, Khenchela, à Ain Soltan, à Morsott et principalement à Biskra, El Oued, et Ouled Djellal . - Zaouia d’El Hamel. Elle dérive d’une zaouia primitivement installée aux Ouled Djellal par cheikh El Mokhtar El Khalifa . Celui-ci étant mort en 1862, laissant 06 fils en bas âge, son plus fidèle mokadem le taleb Mohammed Ben Belgacem prit sa direction spirituelle . Ce personnage avec une intelligence et une tenacité remarquable donna à la congrégation qu’il représentait un développement considérable . Méconnu aux Ouled Djellal où la population restait fidèle aux fils de son maitre, il alla s’installer à El Hamel à 12 km à l’ouest de Bou Saada. Il créa un monastère qui devint une sorte d’institut où l’enseignement coranique les doctrines des Rahmanya et diverses sciences étaient enseignées par le cheikh lui-même et les professeurs habiles dont il avait su s’entourer . Sa congrégation surpassa bientôt par le nombre de ses adeptes celles des autres branches des Rahmanya . Ils sont près de 45.000 principalement dans la province d’A’lger ; Constantine n’en comprend que 4.000 répartis à Biskra, Barika et surtout aux Ouled Djellal (1.800). Cheikh Mohammed Ben Belgacem est mort en juin 1897, à l’âge de 71 ans . Son neveu Hadj Mohammed Ben Belgacem a pris la succession . La zaouia des Ouled Djellal est entre les mains de Si Mohammed Seghir Ben Cheikh Mokhtar, prédécesseur de Cheikh Mohammed Ben Belgacem . Le dévouement à notre cause de ce personnage religieux ne fait pas de doute ; 02 de ses frères ont servi dans nos rangs et l’un d’eux a obtenu le grade d’officier . C’est dans la petite oasis de Masmoudi que le 6° grand mokadem de Mohammed Ben Azzouz, Si Saddok Ben El Hadj, alla fonder une importante zaouia .

Le cheikh Si Saddok après avoir soulevé les tribus de l’Ahmar Khaddou et des Beni Bou Slimane en 1849-50, avait fait appel contre nous aux montagnards de l’Aurès en 1858-59 . Vaincu dans le ravin de Tougegaline, l’agitateur voit incendier sa zaouia , détruire le village d’Ahl Rouffi qui était la forteresse de l’insurrection . Poursuivi et traqué de toutes parts, Si Sadok est pris par les goums des Zibans et livré au Gal Desvaux .

La peine de mort prononcée contre lui par le conseil de Guerre de Constantine fut commuée par Napoléon III en une détention perpetuelle. Le marabout et son fils furent internés à l’île Ste Marguerite puis à El Harrach où Si Saddok mourut en 1862. Ses descendants obtinrent 16 ans après l’insurrection l’autorisation de construire une nouvelle zaouia . Ses mokadem restés fidèles se placèrent sous la direction de son fils Si Tahar Ben Si Saddok né vers 1827 dans la fraction des Ouled Youb de l’Ahmar Khaddou, dont toute la famille est d’ailleurs originaire . La nouvelle zaouia fut fondée à Timermacine au nord de Masmoudi (poste de T’Kout). Elle compte à l’heure actuelle 2.500 adeptes répartis surtout dans la commune mixte de l’Aurès dont 1.000 autour de la zaouia de Theniet El Abed (succursale de Timermacine) et 900 à T’Kout. La conduite des directions de cette zaouia est aujourd’hui correcte, rien de plus . Telle est la confrérie des Rahmanya dont nous avons voulu résumer l’histoire pour montrer combien en peu d’années peut se développer l’influence religieuse de certains marabouts »[73].

Chadhiliyya

« Les doctrines de l’école mystique chadelienne sont un spiritualisme épuré, l’abandon de l’être au profit de Dieu, la prière à toute heure, en tous lieux et en toutes circonstances afin de vivre en union constante avec la Divinité. C’est l’éternelle extase mais l’extase sans transports mystique, l’extase provoqué par cet ardent amour de la Divinité qui éloigne du monde et procure des sensations inexprimables . Chez les Chadelia, point de monastère, point de pratique bruyantes, poiunt de jongleries ; la vie errante et contemplative avec pour profession de foi l’unité de Dieu (le Taouhid) et pour enseignement le Tessououf ou sciences du spiritualisme qui doit conduire le néophyte à vivre dans l’ivresse divine . Ce sont ces doctrines qui furent enseignées vers 1160 dans le Maghreb par le fameux Abdesselam Ben Machich et propagées par son élève et héritier spirituel Si Hassan Chadeli (Tadj Ed Din Abou El Hassen Ali Ech Chadeli Ben Atha Allah Ben Abd El Djabar) qui donna son nom à la confrérie . Né en 1196 il mourut vers 1258. Mais sa mort est entourée de telles légendes qu’il est difficile de fixer la date et le lieu où elle se produisit . Sans postérité, sans proches parents, Chadeli ne put investir aucun des siens de sa baraka. Elle fut dévolue aux docteurs et aux thaumaturges qui continuèrent son enseignement . Ceux-ci créèrent par suite des zaouia indépendantes, de véritables écoles philosophiques où ils enseignèrent les règles posées par Chadeli . La confrérie n’a pas par conséquent de zaouia mère, elle est représentée par de nombreux chefs locaux sans liens entre eux, contunuant simplement à pratiquer avec quelques divergences de détail les rituels recommandés par Chadeli . (Tous ces ordres plus ou moins autonomes se détachent d’un groupe principal dont les adeptes ont conservé en Algérie le nom de Chadelia tandis qu’ils ont pris au Maroc celui de Derkaoua et plus tard, en Tripolitaine, celui de Modanya) . Les Chadelia sont représentés dans l’Aurès :- par les fils de Sidi Bou Beker qui dirigent la zaouia de Tamza dans la montagne au sudouest de Khenchela et qui a environ 1.400 adhérents ; - par les Naceria de Khanga Sidi Nadji. Les Naceria ont leur maison mère à Tamegrout dans la vallée de l’oued Draa (Maroc) ; ils jouissent d’une influence énorme qui s’étend principalement au Maroc et au Soudan jusqu’à Tombouctou et Arouan . Il ne sont représentés en Algérie que par une seule zaouia celle de Khanga Sidi Nadji . Celle-ci a toujours été dirigée par une famille maraboutique se disant issue des descendants directs du khalife Atsman . Après avoir été dévoué au gouvernement turc cette famille s’est montrée soumise à la France et aujourd’hui le chef de la zaouia peut exhiber les diplômes de ses ancêtres ratifiés par les beys de Constantine et plus récemment par le duc d’Aumale et le Gal Bedeau . C’est peut-être la cause de l’indifférence dont les croyants ont toujours fait preuve à leur égard malgré la grande vénération qu’ils ont pour leur maître spirituel . C’est la cause des difficultés que la confrérie ne cesse de rencontrer pour recruter des adeptes en Algérie ; ceux-ci ne sont en effet qu’au nombre de 650, presque tous du cercle de Khenchela »[73].

Qadiriyya

« La confrérie des Kadrya a été fondée par Sidi Mehi Ed Din Abou Mohammed Abdelkader El Djilani né en 1.079, mort en 1166. Son lieu de naissance est Djil ou Djilan près de Baghdad. Il est connu sous le nom de sultan des saints . Ses doctrines peuvent être ainsi synthétisées : abnégation de l’être au profit de Dieu ; mysticisme extatique aboutissant à l’hystérie au moyen de pratique enseignées dans les zaouia ayant une certaine analogie avec les monastères chrétiens ; principes philanthropiques développés au plus haut degré sans distinctions de race ni de religion ; une charité ardente, une piété rigoureuse, une humilité de tous les instants . Baghdad demeura de longs siècles le centre d’attraction où aboutissaient tous les éléments de la puissante confrérie, là était enterré le fondateur de l’ordre . Mais progressivement des groupes indépendants se formèrent, des mokadem se détachèrent de la zaouia mère et devinrent les chefs des corporations dissidentes . C’est ainsi que parmi les Kadrya indépendants de l’Algérie il faut signaler ceux de l’Aurès. Dans la commune mixte de l’Aurès la vieille famille des Bel Abbès conserve encore ses traditions. Mohammed Seghir Bel Abbès qui en est le chef prétend être un descendant direct de Sidi Abdelkader El Djilani par la généalogie suivante : Mohammed Seghir Ben Ali Ben Mohammed Ben Bel Abbès Ben Mohammed Ben Bou Beker Ben Mohammed Ben Ahmed Ben Amar Ben Belgacem Ben Abd Er Rezak Ben Ali Ben Abderrahman Ben Daoud Ben Idris Ben Brahim Ben Abdelkader El Djilani . D’après la tradition conservée chez les Bel Abbès Brahim aurait été un frère de Djilani ; il est plus exact de penser qu’il étaut le fils de celui qu’on appelle le sultant des saints qui, après avoir émigré au Maroc serait venu faire du prosélytisme au milieu des autochtones de l’Aurès . C’est lui qui aurait fait bâtir la belle zaouia de Menaa où ses descendants ont perpétué les doctrines dont il était l’apôtre et où sont encore enseignées les pratiques pystiques du patron de la confrérie mère . La zaouia de Menaa est comme le souvenir vivant de ces ribat qu’édifiaient les apôtres musulmans du Maghreb en pays berbère et montre combien était robuste la foi de ces missionnaires qui parcouraient le monde islamique en semant sur leur passage le germe ineffaçable de leurs doctrines . La zaouia de Menaa a 02 succursales dans la commune de Khenchela, elle comprend 01 cheikh à Menaa, 26 mokadem et 2.600 adeptes . Lorsque nous sommes arrivés dans l’Aurès, l’autorité dans la vallée de l’Oued Abdi appartenait depuis près de 03 siècles à la famille des Ben Abbès ou Bel Abbès . Elle se disait originaire de la Séguiat El Hamra et par sa piété, ses bonnes oeuvres, son amour de la paix, justifiait suffisamment cette descendance maraboutique . Pendant l’occupation turque grâce à l’influence de cette famille, les soldats du bey de Constantine avaient pu obtenir de passer sans encombre par l’oued Taga, l’oued Abdi et les Beni Ferah pour ravitailler leurs garnisons . Il est vrai qu’il leur était interdit de monter dans les villages et de demander quoi que soit aux habitants . Le rôle de cette famille fut à ce moment de rétablir un peu d’ordre et de faire respecter quelques lois chez des peuplades exaspérées par de longues guerres et redevenues presque sauvages . Les Ben Abbès établis près de Menaa dans la plaine tandis que le village était construit sur le mamelon qui portait l’antique citadelle romaine ne se mêlaient pas aux laîques ; ils employaient leur influence à éviter des guerres de village à village principalement entre Menaa et Nara et c’est grâce à leurs conseils que les Ouled Abdi avaient dû s’assimiler les anciens habitants des vallées conquises, les Ouled Moumen, les Ouled Azzouz. Le Gal Desvaux embrassant de la terrasse de la Guelaa de Tiskifine l’oued Abdi tout entier et la montagne qui le sépare de l’Oued El Ahmar offrit aux descendants de ces saints politiques de convertir sa principauté spirituelle en gouvernement temporel et même de l’aggrandir . Bien peu auraient refusé et d’ailleurs un refus eut sans nul doute pour une velleité de résistance . Mohammed Ben Abbès reçut ainsi le titre de Caid de l’Aurès et devint seigneur non seulement des Ouled Abdi proprement dits mais de Nara et de Menaa, fort surprises de se trouver sous le même joug, et de l’oued El Ahmar dont les 02 principales cités, Bouzina et Tagoust avaient vécu jusque là indépendantes . Il n’en abusa que pour dissiper en aumônes son traitement la meilleure part de ses revenus personnels. Propriétaire à Sidi Okba il distribuait toutes les dattes qu’il récoltait aux pauvres et quand Napoléon III lui offrit la croix de la Légion d’Honneur il répondit qu’il préférait une ferme à l’oued Taga pour continuer d’être le Moula Sebil (grand aumônier) de l’oued Abdi . Il s’était marié plusieurs fois, mais surtout il aimait les livres qu’il faisait venir de fort loin et lisait dans sa solitude d’Oum Er Reka . Il se plaisait à vivre là au fond d’un petit bordj isolé loin des villages et de ses administrés, évitant le bruit et autant que possible les soucis du gouvernement . Ses corréligionnaires se sont chargés de lui faire payer sa fidélité envers la France et son ambition de Tiskifine . Son fils Hacen jeune homme de 20 ans, doué de qualités nobles et de coeur généreux attaqué en 1879 par les Touaba précisément dans la ferme et l’Oued Taga se fit tuer là pour nous avec une poignée de serviteurs . Mohammed Ben Abbès ne s’est démis complètement de sa charge que 03 ans plus tard ; son frère Si Smail Ben Abbès lui succéda de 1883 à 1885, ses exactions nombreuses le rendirent tout à fait impopulaire . Le directeur actuel de la zaouia de Menaa, Mohammed Seghir Bel Abbès Ben Djilani ainsi qu’il s’appelle est aussi un frère de l’ex caid des Ouled Abdi . Il possède une influence assez grande à Menaa et dans tout l’oued Abdi, mais cette influence toute religieuse s’appuyait autrefois sur celle plus considérable que donnait à sa famille le titre de caid confié à l’un de ses membres .Lorsque Si Mohammed n’exerce plus ses fonctions et que la perte d’une partie de ses biens l’a réduit à une simple aisance son influence à diminué ainsi que celle de son frère . Le cheikh de la zaouia est d’excellente moralité et se tient à l’écart de toute politique »[73].

Derdouriyya

« D’autres ordres locaux existent encore dans l’Aurès. Ce ne sont que des dérivés des ordres principaux . Nous citerons entre autres d’après Rinn les Habbab ou Derdourya, ordres fondés en 1876 dans l’Aurès par Si El Hachemi Ben Si Ali Derdour né à Medrouna village de l’oued Abdi . Ce personnage était le fils d’un mokadem des Rahmanya relevant de la branche tunisienne , il avait d’abord suivi les pratiques de cet ordre sous la direction de son père avec lequel il avait longtemps habité Tunis et la Mecque . N’ayant pas été élu mokadem à la mort de ce dernier en 1871 il s’isola des autres Rahmanya et se mit à vivre en ascète . Autour de lui se groupèrent bientôt de nombreux disciples qu’il organisa en une société religieuse où les biens étaient en commun et où l ’on s’efforçait d’observer la loi islamique dans toute sa pureté . Cette association se sépara presque complètement des auteurs musulmans du pays, évitant d’aller devant la cadi et se bornant à payer régulièrement l’impôt et à fournir les prestations ordonnées . En 1869 (1296-97) les Habbab furent un peu compromis dans les troubles de l’Aurès non pas tant par leurs actes que par des correspondances avec le prétendu chérif, chef des rebelles . L’insurrection réprimée, les Habbab qui étaient au nombre de 500 répartis dans les villages de Medrouna, Hallaoua, Haydous, Nerdi, refusèrent de s’acquitter des prestations sur les chemins vicinaux et d’obtempérer aux réquisitions et aux ordres des chefs investis . Si El Hachemi Ben Si Derdour fut alors arrêté avec 06 de ses principaux mokadem . Plusieurs enquêtes administratives furent faites qui en 1880 aboutirent à l’internement en Corse des chefs des habbab et de plusieurs mokadem . Depuis lors tout était rentré dans le calme, la société religieuse existe bien encore, des réunions ont toujours lieu dans des maisons notables, mais les Habbab sont absolument dociles aux ordres de l’autorité . Ils sont d’ailleurs surveillés avec jalousie par les Rahmanya fixés dans le pays et surtout par la famille des Ben Abbès . L’ordre des Habbab aurasiens paraît être une branche des Khelouatya ou peut être des Chadelia . Il n’a rien de commun avec les Habibiin du Maroc . Cette tentative d’organisation théocratique a fait croire un instant qu’on avait affaire à des Senoussya, mais cela est peu probable ; l’imprudence et la légèreté qui ont présidé à cette constitution de société ne permettent pas d’admettre l’action d’une direction aussi intelligente et aussi habile que celle des Senoussya »[73].

Guerre

« Groupe des six », chefs du FLN. Photo prise juste avant le déclenchement des hostilités le 1er novembre 1954. Debout, de gauche à droite : Rabah Bitat, Mostefa Ben Boulaïd, Didouche Mourad et Mohamed Boudiaf. Assis : Krim Belkacem à gauche, et Larbi Ben M'Hidi à droite.
arrestation de Mostefa Ben Boulaïd

La France aura toutes les difficultés du monde à contenir plusieurs révoltes des tribus dans les Aurès. Plusieurs tribus se sont soulevées dont Zaatcha, Ouled Fatma Tazoughert et leurs cousins, les Houaras, les Ouled Chlih, les Hilaliens, etc., au début et tout le long de l'occupation jusqu'à l'indépendance de l'Algérie. Cependant, il y avait les pour et les contre dans les Aurès pour la lutte de l'indépendance[74].

Lors du XXe siècle, le taux de scolarité dans les Aurès était l'un des plus bas de l'époque. Pour des raison économiques, les premières écoles ont tout d'abord été ignorées par les habitants de la région puis progressivement mais lentement ils s'y sont rendus[75],[76]. La construction de la ville de Batna permettra la scolarisation d'une maigre proportion de la population des Aurès, pendant la colonisation française[77].

L'armée française sera soldée par les Goum (militaire) marocain et les légions étrangères pour contre carré la révolution dans les Aurès [78].

Plusieurs leaders politiques vont nourrir la révolution algérienne comme Ben Badis et Messali Hadj, mais l'action armée va venir du CRUA Mohammed Boudiaf, Mostefa Ben Boulaïd, Le Colonel Ahmed ibn Abderrazak Hamouda, dit Si el haouès, etc[77].

Les évènements tragiques des massacres de Sétif et Guelma surviennent après le 8 mai 1945. Et par la suite, l'Organisation spéciale est démantelée par les services français. Il y a eu plusieurs arrestations de la part des Algériens. Le déclenchement de la révolution algérienne a été décidé à Batna sous la présidence du Batnéen Mostefa Ben Boulaïd dans la réunion des 22 cadres du Comité révolutionnaire d'unité et d'action (CRUA)[79],[80]. Le CRUA se transformera en Front de libération nationale (FLN). Batna était la première région militaire de l'Algérie (zone 1) de 1954 à 1962.

Dans la nuit du 1er novembre 1954, la caserne de la ville de Batna est attaquée par les moudjahidines. Cette nuit sera appelée par les historiens français Toussaint rouge. Un caïd et deux enseignants français (école de Tifelfel) vont être abattus sur la route de Biskra et Arris par le commando Bachir Chihani et ses troupes. Bachir Chihani était le bras droit de Ben Boulaid [81]. Des attentats sont enregistrés dans les trois districts Batna, Biskra et Khenchela.

François Mitterrand va déclarer que la France est pour les Français. Et il déclenche une vraie machine de guerre dans les Aurès. Au départ, il y avait juste 500 hommes de l'Armée de libération nationale (ALN) Après quelques mois, ils seront plus de 15 000 hommes à défier l'autorité française. 100 000 soldats français sont affectés dans les Aurès. Le général Cherriere donne l'ordre de faire le ratissage des Aurès. Il croit gagner, mais il va subir une grosse défaite.

Batna sera le siège du commandement de la révolution algérienne jusqu'à l'indépendance. L'Aurès sera présidé par Mostefa Ben Boulaïd et elle sera la Zone I.

Après la mort de Mostefa Ben Boulaïd et la condamnation Larbi Ben M'Hidi (il sera tué par ordre du général Aussaresses, selon ce dernier, il aurait reçu l'ordre de Mitterrand[82]), tous les deux fils des Aurès et après le déroulement du Congrès de La Soummam, Abdelhai, Abbès Leghrour, Omar Ben Boulaïd (frère de Mostefa Ben Boulaïd), Mohamed Tahar Abidi dit Hadj Lakhder, Laskri Amar dit Amara Bouglès, Tahar Zbiri, Aouacheria, Ahmed Nouar, Ahmed Draia seront responsables des Aurès, selon Yves Courrière[83].

Le Front de libération nationale (F.L.N) et l'Armée française tiennent le même langage (« Ceux qui ne sont pas avec nous, sont contre nous  »[83].

La guerre éclate entre les chefs kabyles (Krim Belkacem, Ouamrane, etc) et les chefs chaouis et aussi entre les chefs chaouis des Aurès et les chefs chaouis de Nemencha[84]. Abdelhai et Abbès Leghrour seront condamnés à mort par les partisans du Congrès de la Soummam, le CCE. La Tunisie va être le théâtre d'affrontements entre les différents chefs. Le président Bourguiba devait intervenir pour pacifier les choses. Les Aurès seront les zones les plus cruciales de la révolution contenue du point stratégique et logistique.

L'Armée française fait construire le barrage de la mort, 320 km de long, 7000 volts, un poste de contrôle chaque 15 km, etc, pour empêcher le passage des armes dans les Aurès et dans tout l'est de l'Algérie. Mais les éléments de l'A.L.N Armée de libération nationale vont déjouer toute la stratégie militaire française.

Le colonel Amirouche Aït Hamouda fera un massacre dans les Aurès en voulant intervenir pour l'unification des zones des Aurès[85]. Amirouche dira à Krim Belkacem à Tunis « Je suis venu avec mes hommes pour me ravitailler car ces cochons de l'Aurès bloquent toutes les armes au passage »[86]. L'Aurès fut le lieu de passage des armes vers l'intérieur du pays. Le colonel Amirouche Aït Hamouda réussira à faire passer les armes, qui provenaient d'Égypte en passant par la frontière de Tunisie et de l'Algérie et il finira par traverser les Aurès pour rejoindre la Kabylie. Une vingtaine de chaouis vont être du voyage, mais à la fin, ils abandonneront les troupes du colonel Amirouche pour revenir aux Aurès. Krim Belkacem voulait contrôler la région des Aurès. Et les hommes de Ben Bella et de Abdelhafid Boussouf, eux aussi désiraient avoir le pied dans les Aurès. La région des Aurès est dans le torrent des batailles politiques une fois de plus du F.L.N.

Au même moment, l'Armée française décide de créer les zones interdites sous contrôle des S.A.S (sections administratives spécialisées) et entame une lutte contre les Djounoudes (maquisards) et la population locale, dans les villes, dans les villages, dans les douars et sur tous les territoires sensibles au F.L.N. de l'Algérie. Les bombardements massifs, les tueries, les massacres, la torture, les viols, etc. tous les actes de crime ont été employés dans les Aurès. Le film Avoir vingt ans dans les Aurès retrace un documentaire basé sur des faits réels de la torture dans les Aurès, ainsi que le film Le vent des Aurès.

Plusieurs attentats seront organisés par l'ALN dans les villes et les villages, dans les zones interdites et dans les zones montagneuses des Aurès.

Après deux ans et demi du déclenchement de la révolution algérienne, le colonel Mahmoud Chérif sera le principal responsable des Aurès reconnu dans la réunion au Caire. Mahmoud Chérif essayera de réconcilier les deux Kabyles (Krim Belkacem et Abane Ramdane). Il dira aux deux responsables « Vous êtes Kabyles tous les deux. Supportez-vous. La guerre n'est pas gagnée... »[87].

Le C.C.E (Comité de coordination et d'exécution) est devenu plus large par ses membres et décide de garder le cap sur les objectifs militaires et ainsi que la primauté de l'intérieur par rapport à l'extérieur. Mahmoud Chérif sera un membre du C.C.E[88].

Par la suite, la Wilaya des Aurès est commandée par Lamouri Mohamed. Et Mahmoud Chérif devient le plus grand financier du F.L.N et restera membre du C.C.E.

Selon Yves Courrière, Abane Ramdane s'opposera sévèrement contre les militaires. Il choisira de faire le maquis, il désignera un homme de l'Aurès Hadj Ali pour renverser le C.C.E à Tunis. Mais, Abane Ramdane sera condamné à la prison au Maroc par le C.C.E. Puis, il sera tué par des hommes de Boussouf avec la complicité des services marocains. Le C.C.E restera divisé à cause de la mort d'Abane Ramdane. Mahmoud Chérif sera du côté de Krim Belkacem. Cette division continuera jusqu'à 1962. La même source indique, selon le côté algérien, Abane Ramdane fut tué lors d'un accrochage armé contre la France. Mériem Bouatoura, Ziza Massika, etc., elles se sont soulevées contre l'Armée française pour que l'Algérie devienne libre.

Conflits

Après la mort de Ben Boulaid, il y aura plusieurs conflits entre les chefs des clans tribales, en outre, le clan de Abbès Laghrour, le clan de Mohamed Tahar Abidi, le clan de Bachir Chihani, le clan Adjel Adjoul, clan de Omar Benboulaid, etc. Plusieurs exécutions surviennent. Il y aura l'exécution de Bachir Chihani, l'exécution de Omar Ben Boulaid, l'exécution du colonel Lamouri par Houari Boumédienne [89]

En 1959, Mohamed Tahar Abidi fut désigné colonel de la Wilaya I et Tahar Zbiri garda son grade de commandant. Ali Souaï, Amar Radjaï et Mostefa Merarda (Bennoui) dit Ben noui furent promus au rang de commandants de la Wilaya I [90]. Les Aurès soufreront du népotisme systématique de clan de Hadj Lakhder [89]. Mais toutefois d'autres historiens disent que Hadj Lakhdar a voulu unifier l'Aurès Nemecha en disignat plusieurs hommes des deux régions[91].

Tighezza avait le contrôle d'une partie des montages de l'Aurès, il avait 135 hommes et 3 FM, il rompe catégoriquement contre Hadj Lakhdar et Benakcha Mohamed Chérif. Aissa Mohamed- chérif dit Djarrallah prend la région de Tadjernite et le col de Tizogarine avec une Katiba de 100 à 120 hommes. Ensuite, vint le renfort deChenoufi Belkacem avec une autre Katiba pour prendre une partie du Chélia, de Theniat el Oudra[92]..


Par la suite, Ali Souaï, lui, seul, sera capable de contrer la mainmise des clans 1961. Et enfin, Tahar Zbiri redonne une signification nationale de la Wilaya I [93].

Après l’indépendance de l'Algérie

Centre ville de Batna en Algérie
El Kantara

En 1962, l'Algérie est indépendante, les Aurès feront partie de l'Algérie. Les Aurès auront une forte croissance démographique. Plusieurs écoles vont être construites.

Wilayas

La région des Aurès comprend les Wilayas de : Batna, Khenchela, Souk-Ahras, Oum el Bouaghi, tebessa, et la partie nord de la wilaya de Biskra.

Zone rurale

La majorité des chaouis continuent à vivre selon et avec une structure tribale ce qui va entraîner des conséquences néfastes sur le développement social de la région. Les régions rurales des Aurès vivront un isolement économique et culturel à cause du tribalisme et du régionalisme. Ces derniers s'imposeront pendant tout le long de l'histoire contemporaine de l'Algérie[94]. La démographie et l'exode rural entraineront des problèmes socio-économiques sur la région des Aurès et dans les autres régions de l'Algérie[94].

Annexes

Étude de la région

Germaine Tillion a séjourné dans les Aurès pendant des années. Elle a fait un grand travail scientifique sur la région des Aurès[95],[96]. Elle a envoyé des lettres au gouvernement français pour défendre la cause des Algériens pendant la Guerre d'Algérie[97].

Liens externes

Quelques cartes repères

Liens internes

Bibliographie

  • Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères, édition Berti, Alger, 2003, (ISBN 9-961-69027-7)
  • Yves Courrière, La Guerre d'Algérie, édition Robert Laffont ISBN 2-221-05876-3

Notes et références

  1. Extrait de l'Encyclopédie Universalis/ Numidie
  2. Extrait de l'Encyclopédie Universalis/ Numidie
  3. http://www.euratlas.net/AHP/voyage_temps/europe_sud_ouest_0700.html
  4. Recueil des notices et mémoires de la Société archéologique de la province ... De Société archéologique
  5. Recueil des notices et mémoires de la Société archéologique de la province ... De Société archéologique
  6. Ernest Mercier, Histoire de la berbèrie, page 188
  7. Anne-Marie Flambard Héricher, Les Lieux de pouvoir au Moyen Age en Normandie et sur ses marges
  8. Ibn Khaldūn, Abou-Zeid Abd-er-, Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique Septentrionale
  9. Edward Gibbon, Jean Alexandre C. Buchon, Histoire de la décadence et la chute de l'Empire romain
  10. L'Univers histoire et description de tous les peuples, Ferd Hoefer
  11. a  et b Société archéologique, page 170
  12. Société archéologique, page 171
  13. Société archéologique, page 173
  14. Société archéologique, page 175
  15. Émile Durkeim, L'Année sociologique
  16. José Garanger, Jean Chavaillon, André Leroi-Gourhan, La Préhistoire dans le monde, Presses universitaires de France, 1992, 837 p. (ISBN 978-2130444633) 
  17. Revue anthropologique de Institut international d'anthropologie, École d'anthropologie, Paris
  18. Georges Rozet, Roger J. Irriéra, L'Aurès, escalier du désert, Baconnier Frères, 1935 
  19. Recueil des notices et mémoires de la Société archéologique de la province ... De Société archéologique
  20. a  et b Pierre Bodereau, La Capsa anciennela Gafsa moderne
  21. Journal asiatique De Société asiatique (Paris, France), Centre national de la recherche scientifique (France)
  22. Souvenirs d'une exploration scientifique dans le nord de l'Afrique, Jules-René Bourguignat
  23. a , b , c , d  et e Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique
  24. a  et b Recueil des notices et mémoires de la Société archéologique, historique
  25. Raymond Furon, Manuel de préhistoire générale géologie et biogéographie. Archéologie...
  26. Mohand Tazerout, Histoire politique de l'Afrique du Nord
  27. Recueil des notices et mémoires de la Société archéologique de la province ...
  28. Les fils de la Toussaint, De Yves Courrière. Publié par Fayard, 1973, page 152 version en ligne
  29. L'Afrique byzantine: histoire de la domination byzantine en Afrique : 533-709. De Charles Diehl. Publié par s.n., 1959. Notes sur l'article: v.1 version en ligne
  30. Byzantionrevue internationale des études byzantines De Paul Graindor, Henri Grégoire, Société belge d'Études byzantines
  31. Genèse de l'Occident chrétien De Roland Tournaire
  32. Histoire des Romains De Victor Duruy
  33. Le passé de l'Afrique du Nord Les siècles obscurs. Avec 25 illustrations hors ... De Emile Félix Gautier
  34. Recueil des notices et mémoires de la Société archéologique de la province ... De Société archéologique
  35. Recueil des notices et mémoires de la Société archéologique de la province ... De Société archéologique de la
  36. Histoire de l'émigration kabyle en France au XXe siècle réalités culturelles... De Karina Slimani-Direche [1]
  37. Dialogues d'histoire ancienne De Université de Besançon, Centre de recherches d'histoire ancienne
  38. Les cultures du Maghreb De Maria Angels Roque, Paul Balta, Mohammed Arkoun
  39. [2]
  40. Algérie, le passé revisité. Par Chems-Eddine Chitour. Publié par Casbah Editions, 1998. ISBN 9961641000. Page 212
  41. (en) The Berbers, by Geo. Babington Michell, page 161, 1903. JSTOR:The Berbers la relation entre Africa et Ifren version du livre en ligne
  42. Archives des missions scientifiques et littéraires, France Commission des missions scientifiques et littéraires,Em.Masqueray. France, page 481,482, Imprimerie nationale. 1879 Version du livre en ligne
  43. Mots, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, page 9, 1987, l'article: no.15 version du livre ene ligne
  44. Recueil des notices et mémoires de la Société archéologique, historique, .. du département de Constantine, Arnolet,page 461, 1878, version du livre en ligne
  45. Les cultes païens dans l'Empire romain: première partie, les provinces latines, Jules François Toutain, Jules Toutain. Editions Ernest Leroux, p. 46, 1920 version du livre en ligne
  46. Journal de la Société des africanistes De Société des africanistes, Centre national de la recherche scientifique (France).
  47. Henri Lhote, Les Touaregs du Hoggar (Ahaggar)
  48. Recueil des notices et mémoires de la Société archéologique de la province, Société archéologique, page 188
  49. Société archéologique
  50. Jean Lassus, La forteresse byzantine de Thamugadi
  51. Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique septentrionale, traduction de William McGuckin de Slane, éd. Paul Geuthner, Paris, 1978, tome 1, p. 208-209
  52. Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique septentrionale, traduction de William McGuckin de Slane, éd. Paul Geuthner, Paris, 1978, tome 1, p. 208-209
  53. Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique septentrionale, traduction de William McGuckin de Slane, éd. Berti, Alger, 2003, version complète, p. 161. (ISBN 9-961-69027-7)
  54. Gabriel Camps, Les Berbères – Aux marges de l'histoire.
  55. Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique Septentrionale. Par Ibn Khaldūn, William MacGuckin Slane. Traduit par William MacGuckin Slane Publié par Impr. du Gouvernement, 1852. Notes sur l'article: v. 1. page 210, version numérisé livre en ligne
  56. Ibn Khaldou, Histoire des Berbères, éd. Betri, 2003, Alger - (partie Zénète/Maghraoua)
  57. Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères, Tome I, traduit par le Baron de Slane, livre entièrement consultable en ligne, page 214
  58. Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères, Tome I, traduit par le Baron de Slane, livre entièrement consultable en ligne, page 215
  59. Article sur Moussa Ibn Noçaïr / Encyclopédie Universalis
  60. Tariq ibn Ziyad et l'islamisation du Maroc page 21
  61. Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères, traduction de William McGuckin de Slane, éd. Berti, Alger, 2003, p. 849 (ISBN 9-961-69027-7)
  62. Ibn Khaldoun, histoire des berbères, page292 version du livre en ligne
  63. Ibn Khaldoun , Histoire des Berbères
  64. Histoire de l'Afrique: des origines à la deuxième guerre mondiale, Volume 2 Par Robert Cornevin, Marianne Cornevin, page 156
  65. a  et b Les dons de la mer: Beni Haoua, de la tribu à la cité. De Djelloul Belhai. Publié par L'Harmattan, 2006. ISBN 2296001718. P68 version du livre en ligne
  66. Ibn Khaldoun, Histoire des berbères , partie les Sanhadjas de la 1 er race
  67. a , b  et c Monographie de l'Aurès. De Raoul Julien François de Lartigue Publié par Imprimerie à vapeur Marle-Audrino
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  69. Rachid Bellil, Oasis Gourara
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  71. Bulletin de la Société de Géographie. Voyage dans l'Aouras. De Société de géographie (France), Masquery, p. 451. Édition Societe de Géographie, 1876. Notes sur l'article: ser.6 v.12 1876 livre en ligne
  72. http://colloque-algerie.ens-lsh.fr/communication.php3?id_article=277
  73. a , b , c  et d Monographie de l'Aurès. De Raoul Julien François de Lartigue Publié par Imprimerie à vapeur Marle-Audrino, 1904 P 193 à 199
  74. Mohammmde Hardi, Benjamamin Stora, La Guerre d'Algérie, édition Robert Laffont
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  77. a  et b Fanny Colonna, Aurès/Algérie 1954. Les fruits verts d'une révolution, édition Autrement, Paris, 1994 (ISBN 2-8626-0501-8) 
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  80. Jacques Simon, Le MLDT
  81. Algérie en guerre abane ramdane et les fusils de la rébellion. De Collectif. Publié par L'Harmattan. ISBN 2296057837. page 207 version en ligne
  82. El Waten presse
  83. a  et b Yves Courrière, La Guerre d'Algérie
  84. Yves Courrière, La Guerre d'Algérie, page 78
  85. Yves Courrière, La Guerre d'Algérie, page 92
  86. Yves Courrière, La Guerre d'Algérie, page 93
  87. Yves Courrière, La Guerre d'Algérie, page 153
  88. Yves Courrière, La Guerre d'Algérie, page 156
  89. a  et b Militaires et guérilla dans la guerre d'Algérie: actes du colloque de Montpellier des 5 et 6 mai 2000. Par Jean-Charles Jauffret, Maurice Vaïsse, Charles Robert Ageron, Centre d'études d'histoire de la défense (France), UMR 5609 du CNRS-ESID, éditions Complexe, 2001, p. 159, 160. (ISBN 2870278535)
  90. La Nouvelle République Journal, article presse du 21 aout 2008 par Amar Mohand- Amer
  91. Pour une histoire franco-algérienne: En finir avec les pressions officielles et les lobbies de mémoire Par Frédéric Abécassis, Gilbert Meynier, École normale supérieure lettres et sciences humaines Publié par Découverte, 2008. Page 139. (ISBN 2707154547). livre en ligne
  92. Des harkis berbères de l'Aurès au nord de la France: De l'Aurès au Nord de la France par Nordine Boulhaïs. Publié par Presses Univ. Septentrion, 2002. (ISBN 2859397108). p. 170-171
  93. Militaires et guérilla dans la guerre d'Algérie: [actes du colloque de Montpellier des 5 et 6 mai 2000] Par Jean-Charles Jauffret, Maurice Vaïsse, Charles Robert Ageron, Centre d'études d'histoire de la défense (France), UMR 5609 du CNRS-ESID. Publié par Editions Complexe, 2001. Page 159, 160. ISBN 2870278535 le livre en ligne
  94. a  et b Jean-Charles Jauffret, Maurice Vaïsse, Charles Robert Ageron, Militaires et guérilla dans la guerre d'Algérie, Centre d'études d'histoire
  95. Thérèse Rivière, Fanny Colonna, Aurès/Algérie, 1935-1936 photographies
  96. Germaine Tillion, Il était une fois l'ethnographie
  97. Les ennemis complémentaires, Germaine Tillion
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