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Biskra
بسكرةAjouter une image
Administration Pays Algérie Wilaya Biskra
(chef-lieu)Daïra Biskra
(chef-lieu)Code postal 07000 Culture et démographie Population 245 000 hab. (2009) Densité 1 921 hab./km2 Géographie Coordonnées Superficie 127,55 km2 Biskra (en arabe بسكرة) est une commune de la wilaya de Biskra dont elle est le chef-lieu, située à 115 km au sud-ouest de Batna, à 222 km au nord de Touggourt et 400 km environ au sud-est d'Alger.
Biskra est la capitale des Monts Zab (Zibans)[1]. Elle est la reine des Zibans (Arrous-ezzibane) et la porte du désert.
Sommaire
Géographie
Situation
Biskra est situéé une altitude de 87 m au niveau de la mer. Ce qui fait d'elle une ville des plus basses d'Algérie.
Transport dans la ville de Biskra
La ville de Biskra est desservie par un Aéroport international. Une ligne figne ferroviaire relie Biskra à Batna.
Toponymie
Biskra est connue durant la période romaine sous l’appellation de Vescera signifiant escale ou carrefour d’échanges commerciaux. Puis cette dénomination évolue au gré des périodes et des circonstances en oued el Qadr, en référence à l’actuel oued zarzour, Biskra demeure ce symbole éternel qui la rattache à la région des zibans, signifiant en berbère les oasis. Contrairement à ce qu’écrit le docteur Seriziat le mot Zab, au pluriel Ziban, n’est pas d’origine berbère. Selon Largeau, auteur d’un ouvrage sur le Sahara et qui donne des indications précieuses sur Biskra, cette appellation caractérise la cité avec son chapelet d’oasis, dérive probablement de la racine zâba, mot qui indique l’instabilité et signifie : boire à grands traits en se dépêchant ; ou bien encore de la racine zâba qui signifie couler, en parlant de l’eau, comme le souligne le journaliste Mohamed Balhi , qui a trouvé la même appellation en Irak.
Histoire
Biskra était la capitale des Zibans et de l'Aurès[2], Vescera ou Ad Piscinam[3] elle fut à la fois une ville Romaine et Numide dans l'Antiquité. Les Byzantins importeront des dattiers pour en faire la culture. Les Berbères Zénètes se sédentarisent et font de Biskra une ville prospère au Moyen Âge.
Pendant l'ère musulmane, la ville de Biskra sera le siège de Koceila. Ibn Khaldoun décrit le litige entre les deux chefs Koceila et Oqba Ibn Nafi Al Fihri. Koceila étant chef des berbères, il avait le commandement de toutes les tribus chaouis Zénètes et de sa tribu des Aurébas. Et après ce litige, Biskra sera sous le commandement de Oqba Ibn Nafi Al Fihri et sous la dynastie des Omeyades. Koceila change de siège et nomme Kairouan comme capitale berbère et déclare être chrétien en voulant se rebeller contre l'autorité des Ommeyades[4].
La reine des Aurès la Kahina se soulève contre Oqba Ibn Nafi Al Fihri à cause de la mort de son général Koceila[4]. Cette héroïne vengera la mort de Koceila. Elle ordonne à la tribu de Tahouda de tuer le Khalif OmmeyyadeOqba Ibn Nafi Al Fihri près de l'actuelle ville de sidi okba[4].
Oqba Ibn Nafi Al Fihri sera tué à Thouda. Une mosquée sera érigée à l'endroit de sa mort et elle portera son nom (la mosquée de Sidi Okba)[4]. Biskra était une ville qui appartenait aux Zénètes et aux Aurébas et aux Byzantins avant l'avènement de l'Islam. Après la mort de Oqba Ibn Nafi Al Fihri et de la Kahina, une nouvelle ère s'annonce sous Tariq ibn Ziyad et Musa ben Nusayr. Biskra devient un relais entre le Sahara et le nord et des villes telles que Kairouan en Tunisie ou Tlemcen ou Constantine,ou Bougie,ou Fès ou Cordoue en Espagne, etc. Différentes dynasties et empires règneront à Biskra : les Zénètes, les Omeyades, les Fatimides, les Hammadides, les Hilaliens, les Almohades, les Mérinides, les Zianides, les Hafsides, les Ottomans. La ville de Biskra fut le théâtre de plusieurs batailles. Plusieurs gens vont se réfugier dans les montagnes des Aurès pour échapper à la mort. Une communauté juive vivait à Biskra jusqu'en 1962. La plupart de ses membres étaient originaires de Biskra et des environs : Ouled Djelal, Tolga,Siddi Okba, El Oued. Certains vivaient d'une manière très proche des musulmans. Certains étaient agriculteurs, producteurs de dattes, notamment dans l'oasis de Gharta. La nouvelle synagogue construite dans les années 50 fut transformée en Chambre de commerce à l'Indépendance.
Les Français prennent le contrôle de la ville au XIXe siècle. Pendant la colonisation française, plusieurs groupes et personnes se révoltent dans la ville et dans la région comme les Zaatchas. Au début, l'Émir Abd El-Kader prend tout le Zab. Ensuite, les Zaatchas se révoltent sous Bouziane[5].
Pendant la révolution algérienne, Biskra était intégrée à la Wilaya I et à la Wilaya VI.
En 2009, le Musée historique de la Wilaya VI a été inauguré.
Économie
Industrie et commerce
L'industrie à biskra s'appuie sur la fabrication de câbles. L'une des principales entreprises algériennes a été recemment achetée par une entreprise américaine.
L'industrie du cuir est très importante. Plusieurs manufacteurs familiales confectionnent des sandales d'été.
Agriculture
Les dattes de Biskra sont exportées dans plusieurs pays du Monde : le Canada, l'Europe, les États Unis d'Amérique, etc.
Des bananiers sont cultivés dans la région.
Le sel est exploité dans la région de Biskra[6].
Vie quotidienne à Biskra
Musique
La musique Chaoui est la musique la plus jouée à Biskra comme dans tout le reste des Aurès avec notamment les éditions Planète son .Le Diwan fait partie de la musique folklorique et traditionnelle de la ville de Biskra
Jumelages
Personnalités liées à la commune
- Lena Bernstein, aviatrice, décédée à Biskra en juin 1932.
- Ibn Khaldoun, historien, philosophe, diplomate et homme politique, séjourna à Biskra.
- André Gide, écrivain français, décrivit à plusieurs reprises la beauté de la ville et de ses habitants, notamment dans Si le grain ne meurt.
- Auguste Maure, photographe orientaliste français, fonde le tout premier studio de photographie de Biskra dans les années 1860.
- Marius Maure, photographe né à Biskra, fut à l'origine des toutes premières cartes postales de Biskra et de ses environs.
- Larbi Ben M'hidi, combattant et responsable du FLN durant la guerre d'Algérie, suivit une partie de sa scolarité dans une école de Biskra.
- Mohamed Khider, homme politique, militant pendant la révolution algérienne, membre fondateur du Comité révolutionnaire d'unité et d'action.
- Mohamed Chabani, combattant algérien pendant la révolution algérienne, fit sa scolarité à Biskra.
- Hamid Grine, journaliste et écrivain algérien, né le 20 juin 1954 à Biskra.
- Omar el Bernaoui, poète algérien, décédé le 24 février 2009[Où ?].
- Mohamed El-Aid El Khalifa, poète Algérien d'expression arabe, membre de l'association des Ulémas Algeriens, né à Aîn El Baïda en 1904, vécu à Biskra, décédé à Batna en 1979.
- Mohamed Balhi, grand reporter et écrivain, né le 12 décembre 1951 à Biskra.
- Le colonnel Ahmed Benabderzzak[Qui ?], combattant durant la révolution Algérienne.
Notes et références
- Dictionnaire Larousse
- Constantinois, Sahara, Oranie, Algérois: rail d'Algérie et cheminots du Sahara, la ligne du Sud-Oranais, Aïn-Séfra, Béni-Ounif de Figuig, Kénadsa, Bidon 2, Béchar.Par Roger Duvollet Publié par s.n., 1985, page 177
- livre en ligne Bulletin de la Société de géographie. Par Société de géographie (France). Publié par Delagrave, 1867. Notes sur l'article: Ser. 5, v. 13. pp 175
- Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères
- http://www.algerian-history.info/reszaatchas.htm
- Enasel SPA
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie
- Mohamed Balhi,conférence à Tozeur (novembre 2000): " Biskra, du Limes à Gide"
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- Chef-lieu de wilaya d'Algérie
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