Zana

Zana
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Diana Veteranorum
Vue sur les deux arcs de triomphe
Vue sur les deux arcs de triomphe

Lieu de construction Zana Algérie
Date de construction Afrique romaine,
Empire romain
Type de bâtiment romain, municipe
Coordonnées 35° 46′ 46″ N 6° 04′ 31″ E / 35.779444, 6.07527835° 46′ 46″ Nord
       6° 04′ 31″ Est
/ 35.779444, 6.075278
  

Géolocalisation sur la carte : Algérie

(Voir situation sur carte : Algérie)
Diana Veteranorum
Liste des monuments de la Rome antique

Le site de Zana se trouve sur le territoire de la commune de Zanat El Beida dans la wilaya de Batna, en Algérie, a mi-chemin entre Ain Djasser et la ville de Batna. Il s'agit des ruines de la cité de Diana Veteranorum en Numidie. Une importante inscription y a été retrouvée et publié en 1956, il s'agit du cursus de Valerius Maximianus, général de Marc Aurèle. Restent aujourd'hui deux arcs de triomphe ainsi que les restes d'un temple et du forum. Ce site est à l'abandon aujourd'hui. Sur place, rien ne protège les ruines ou les dalles qui jonchent le sol. C'est aujourd'hui un Siège titulaire du nom de Diana.

Sommaire

Histoire de la cité antique

Diana Veteranorum est située dans la province de Numidie, à 40 kilomètres au nord-ouest du camp légionnaire de Lambèse, garnison de la troisième légion Auguste, à 85 kilomètres au sud-ouest de Cirta, la grande cité de Numidie et à une quarantaine de kilomètres à l'est du poste douanier de Zaraï qui contrôlait le passage avec la Maurétanie Césarienne. Comme on peut le deviner à partir de son nom latin (Diana Veteranorum) l'agglomération romaine était à l'origine une bourgade où s'installèrent des vétérans, peut-être dès l'époque flavienne, en liaison vraisemblablement avec un établissement indigène. Au départ simple vicus, l'agglomération devint assez grande rapidement et put recevoir le statut de municipe dès le règne de Trajan sans doute, en tout cas avant le règne d'Antonin le Pieux. La cité bénéficiait d'un territoire assez étendu : des bornes milliaires indique qu'il s'étendait au moins à 26 km à l'ouest de la ville, à 15 km au sud-ouest, à 16 km au nord, à 20 km au nord-ouest[1]. Diana se trouvait sur un nœud routier, ce qui lui conféra une importance économique régionale non négligeable et explique probablement la rapidité de son développement, dans le cadre de liaisons fortes avec la garnison militaire de Lambèse : vers 185 les décurions de la cité se cotisèrent pour honorer le légat de la légion Valerius Maximianus, qui était aussi le patron de certains des notables de la cité[2].

Comme dans d'autres parties de la Numidie la région de Diana Veteranorum fut sans doute fortement touchée par le donatisme. C'est en effet non loin de Zana, dans un lieu-dit nommé Nova Petra, qu'un certain Marculus mourut dans des conditions suspectes le 29 novembre 347. Pour ses coreligionnaires donatistes, il avait été exécuté par les catholiques qui l'auraient jeté dans le vide. Pour ces derniers, il s'était suicidé de manière rituelle. Le martyre donatiste de Marculus connut une longue vénération chez les donatistes et sa passion fut évoquée en 411 à la conférence de Carthage. On a aussi retrouvé à Ksar el-Kelb une memoria des reliques de Marculus[3]. Une basilique chrétienne est connue à Zana, se trouvant sur le site du forum[4].

À l'époque byzantine, un fortin fut construit à proximité du forum. Les fortifications réutilisèrent l'arc de Macrin.

Photographie prise à Zana sur le site romain de l'antique Diana Veteranorum
Photographie prise à Zana sur le site romain de l'antique Diana Veteranorum

Fouilles archéologiques

Inscription latine d'époque romaine visible à Zana

Zana a peu fait l'objet de campagnes d'explorations et de fouilles méthodiques, sauf entre les deux guerres mondiales, en revanche elle a fait l'objet de nombreuses explorations archéologiques, souvent destinées à trouver des inscriptions latines[5]. Les premières explorations archéologiques sur le site eurent lieu au milieu du XIXe siècle, dès 1850 Léon Renier dégage la basilique, puis des explorations reprennent à la fin du XIXème. À partir de 1928 plusieurs campagnes de fouilles furent dirigées par Jeanne Alquier, le forum et une partie de ses abords furent dégagés. A la fin des années 1940 et au début des années 1950 des fouilles de R. Godet supervisées par Louis Leschi entraînèrent d'importantes découvertes épigraphiques. Le site a encore fait l'objet d'une brève exploration épigraphique en 1964[5].

Références

Notes

  1. C. Lepelley, 1981, p. 416
  2. Pflaum, 1956
  3. Serge Lancel, Saint Augustin, Paris, 1999, pp. 241-242 et 694
  4. N. Duval, 1977
  5. a et b Duval, 1977, 848

Bibliographie

  • CIL VIII, 4600
  • L. Renier, Mélanges d'épigraphie, Paris, 1854, p. 185 sq. books.google.fr .
  • Stéphane Gsell, « Autel romain de Zana (Algérie) », CRAI, 75-3, 1931, p. 251-269 Lire en ligne.
  • Louis Leschi, « Un document de Zana (Diana Veteranorum) sur la rivalité de Septime Sévère et de Clodius Albinus », Libyca, I, 1953, p. 201-205.
  • Hans-Georg Pflaum, « Deux carrières équestres de Lambèse et de Zana », Libyca, 3, 1955, p. 123-154 (AE 1956, no 124) (= Scripta Varia I, p. 53-84)
  • Hans-Georg Pflaum, « Sur les guerres du Danube à l'époque de Marc Aurèle, d'après une inscription récemment découverte de Diana Veteranorum en Numidie », CRAI, 1956, 100, p. 19-23 lire en ligne
  • J. Gascou, La politique municipale de l'Empire romain en Afrique proconsulaire de Trajan à Septime-Sévère, Rome, 1972.
  • Noël Duval, « La « Basilique » de Zana (Diana Veteranorum) : une nouvelle église à deux absides ou un monument à auges ? », MEFRA, Année 1977, Volume 89, Numéro 2, p. 847-873 Persée
  • Claude Lepelley, Les cités de l'Afrique romaine au Bas-Empire, tome II: Notices d'histoire municipale, Paris, Institut des Études Augustiniennes, collection des Études Augustiniennes, 1981, p. 416.

Liens externes


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