Aures

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Aurès

Aurès
Localisation des Aurès
Localisation des Aurès
Géographie
Altitude 2 239 m, Djebel Chélia
Massif Atlas saharien
Longueur 200 km
Largeur 90 km
Superficie  km2
Coordonnées
Administration
Pays Algérie Algérie
Wilayas Oum-El-Bouaghi, Batna, Biskra, Khenchela
'
Géologie
Âge
Roches Roches métamorphiques et sédimentaires

L’Aurès est un vaste territoire montagneux historique et ethnolinguistique à l'Est de l'actuelle Algérie, dans lequel vivent les Chaouis, tribu berbère.

Cette région était connue dès l'Antiquité sous le nom d'Aurasius mons, toponyme berbère signifiant « la montagne fauve »[1]. Les Aurès faisait partie du territoire de l'ancienne Numidie[2]. Il est nécessaire de rappeler que lorsque Ibn Khaldoun, historien du XIVe siècle, parle des Aurès, il indique une zone géographique plus large que celle d'aujourd'hui[3].

Sommaire

Géographie

Article détaillé : Géographie de l'Aurès.

Situation

Relief du Nord de l'Afrique
Image prise à partir du village d' Ighz'ar n Taqqa ou Oued taga dans les Aurès
pierre cristallisée (géode) de Ghoufi
La forêt de Bouhmama (Chélia) entre la wilaya de Batna et Khenchela.

D'après Ammar Negadi[4] :

  • Selon les Romains et les Numides : Salluste décrit une chaîne de montagnes qui sépare deux régions, l'une maritime (la côte est de l'Algérie) et l'autre intérieure (Tell). Les monts Aurès se terminent par le désert du Sahara[5]. D'autres sources indiquent le nom du bouclier ou de la chaîne de montagnes s'appelait Auréus clupeus et après on a donné le nom de Mons Aurasius.
  • Selon les géographes du Moyen Âge : Procope propose une surface allant de 1 800 à 2 000 km2. Ibn Khaldoun délimite les Aurès par le royaume des Kutumas, les Zibans, le Mzab, l'Oued righ. Ibn Khaldoun désigne par les Aurès, le royaume des Zénètes.
  • Selon les Ottomans :
  • L'historien et géographe Français, Emile Félix Gautier (de l'Université d'Alger) distingue l'Aurès oriental de l'Aurès occidental en examinant les études d' Ibn Khaldoun[6].
  • Selon les Algériens : lors de l'occupation française, les responsables de l'armée de libération nationale (l'ALN) nomment les Aurès par Wilaya I qui correspond en superficie à 450 000 à 500 000 km2. Cette superficie désigne le territoire chaouis, qui englobe une partie de la Hodna à la frontière tunisienne et de Doucen à Aïn M'lila.

D'après Ammar Negadi, à l'est, les monts Aurès englobent tout Souk-Ahras à Négrine et dépassent la frontière tunisienne et dépassent M'daourouch et longent Tébessa (Aurès Nememcha). Vers le sud, les Aurès s'étendent vers le sud-ouest de la Wilaya de Biskra à Négrine et contournent Aïn Naga et Zeribet el-Oued. Vers l'ouest, Les limites des Aurès atteignent la Petite Kabylie. Les Aurès comprennent une partie de la Wilaya de Sétif et de la Wilaya de Mila à Doucen. Le contour passe les régions de Aïn Oulmene, de Bou Thaleb, de Maghra, de Barika et de M'Doukal. Vers le nord, les Aurès comprennent une partie de Sétif, d'El-Eulma, de Aïn M'lila, de Sigus à Oum el Bouaghi, de Sédrata (à Skikda et bornée par Annaba et Constantine) jusqu'à M'daourouch et Souk-Ahras.

D'autres limitent les Aurès juste à la Wilaya de Batna et désignent par la ville de Batna comme étant la capitale des Aurès. Certains regroupent les Aurès en deux Wilayas (Batna et Khenchela). D'autres font de l'ensemble des Wilayas respectives : Batna, Khenchela et Oum el Bouaghi toute la région des Aurès.

Les Aurès guerrière, terre de révoltes et d'insoumissions

Les Aurès et sa tribu les Chaouia ont toujours été terre de révoltes et de déclenchement de conflits depuis l'Antiquité mais aussi bien avant[7].

Topographie

Aurès ruisseau.jpg

Les Aurès forment la partie est de l'Atlas pré-saharien dont le point culminant est le mont Chélia à 2 328 mètres d'altitude.

C'est un massif offrant guère de passages nord/sud, mais partiellement traversé par une dépression synclinale nord-est/sud-ouest au fond de laquelle coule l'oued Abiod.

  • Les rivières et les barrages d'eau : Oued Abiod, barrage de Timgad, Oued Abdi, Oued el ahmer, Oued Taga, barrage de Beniharoun Wilaya de Mila, marais de Medghassen, marais de Draâ Boultif, Chott Djendli, Chott Tincilt, Oued El Madher, etc.
  • Les montagnes : le mont Chélia(2328 m) (Batna- Khenchela), le mont Bouarif (Batna), col du Telmet (pic des Cèdres) près de Batna, Chechar (Tbessa), Belezma (Batna), Awras (Batna), Mahmel, Mahmed Wilaya de Batna(2321 m) Bouzina), Nouacer, le col d'Ouled Ali, le col Tifrasin, Djebel Ouled Aïcha, Djebel Ben Bouslimane,Djbel Ali( près de Batna), etc.
  • Les plaines : Nerdi (Bouzina dans la Wilaya de Batna)
  • Les forêts : les forêts de Belezma, les forêts de Beni-Oudjnan, les forêts de Beni Amloul, les forêts d'Ouled Yakoub, forêt Bouarif, forêt Legag, etc.
  • Les espaces ou parcs protégés : Parc national de Belzma
  • Les oasis : El Kantara, Ghoufi, etc.
  • Les gisements et ressources naturelles : ciment, sel, mercure, fer, zinc, cuivre, argent, or, plomb, antimoine, phosphates, pétrole, gaz, bois, etc. [8]
  • source thermale : source de Batna (Kasrou), source de Khenchela, source de Biskra, source de Guelma (hamam Maskhoutine), etc.

Climat

Article détaillé : Algérie.
Gorges d' El Kantara

Les hivers sont très froids, la température atteint des fois les -18°C sans facteur humidex. Les étés sont très chauds. Le baromètre affiche des fois 50°C à l'ombre. Les variations de température sont très importantes dans cette région du monde.

Dans les Aurès, la température estivale varie de 30°C à 38°C.

La quantité de pluie indique environ 325 mm de moyenne annuelle au niveau des grandes villes mais ces quantités sont largement depassées en hautes montagnes où régnent des micro-climats humides. Les chutes neige sont au rendez-vous chaque année a partir de la seconde moitié du mois de Novembre et jusqu'a debut Mars. Les montagnes restent enneigées jusqu'au moi d'Avril voir debut Mai. Cependant, des pluies diluviennes sont constatées dans les Aurès. Les dégâts sont considérables.

Faune et flore

Les glands du chêne vert constituent une part importante du régime alimentaire dans les Aurès

Certaines espèces de poissons vivent dans les eaux de rivières ou de ruisseaux près de Timgad.

Histoire

Article détaillé : Histoire des Aurès.

Récits historiques de l'antiquité à nos jours

Medghassen la sépulture des rois Numide[9] et patriache des Zénètes selon Ibn Kheldoun [10]
Massinissa roi des Massyles 206- 203, puis roi de Numidie 203-148. Il aida les Romains à battre Carthage
Chevalier à Biskra au début de la conquête française

Le mausolée de Medghassen dans les Aurès date de 300 ans av. J.-C. Il s'agit d'un monument numide ; il représente le plus ancien mausolée de l'actuelle Algérie. [11]. Les Aurès auraient formé le noyau des Zénètes (Maghraoua, Ifren, Dejrawa,Zianides, Mérinides, etc.). Selon l'hypothèse controversée d'Ibn Khaldoun Medghassen serait le patriarche des Zénètes[12].

Les Romains fondent Lambèse à Batna comme capitale du siège romain. Plusieurs villes et capitales se développent pendant les Romains et les Berbères (Tobna, Timgad (Batna), Cirta et Tiddis à Constantine, Madaure et Baghaï à Khenchela, Theveste à Tebessa, Zana (Zama) à Batna, Hippone à Annaba, Thibilis et Calama à Guelma, Nicivibus ou N'gaous à Batna, Vescera à Biskra, Djemila, Thagaste (ville natale de Saint-Augustin), M'daourouch, Madaure dans la Wilaya de Souk-Ahras, Sitifensium à Sétif, etc.). Massinissa unifiera la Numidie. Plusieurs rois succèdent à Massinissa.

Plusieurs chefs berbères se révoltent dans les Aurès:Tacfarinas s'est révolté contre les Romains. Faraxen[13], venant du Djudjura, attaque la Numidie romaine [14], avec l'aide de cinq tribus, les Quinquegentiani et les Babares et les tribus originaires des Aurès, du sud et du Hodna. Il sera capturé à Lambèse, à 10 km de Batna. Les inscriptions qui indiquent sa capture par les Romains sont à Lambèse.Yabdas, roi des Aurès, vers 536. [15].

Les Vandales et les Byzantins vont influencer la région. Plusieurs révoltes sont recensées par les historiens dans la région des Aurès notamment des Zénètes.Selon Corripus dans la Johannide, la cavalerie Zénètes dont les Ifren ou Ayth Ifren était investit dans la guerre des Berbères contre les Byzantins entre 547 et 550 au temps de Jean Troglita.

Ensuite, les musulmans arrivent pour islamiser la région. Koceila et Dihya vont s'imposer dans la région et dans tout l'est de l'Afrique du Nord.

Au VIIe siècle, d'après Ibn Khaldoun, les Aurès étaient principalement habités des Aurébas tribu de Koceila, des Zénètes Dejrawa tribu de la reine Kahina Dihiya et des Houaras[16].Les tribus Aurébas sont également décrites comme étant originaires de l'actuelle Libye[17]. Dans son ouvrage " The Muslim conquest and settlement of North Africa and Spain " (ouvrage librement consultable sur le net), l'auteur Abd al-Wāḥid Dhannūn Ṭāhā, s'appuyant sur plusieurs sources bibliographiques dont celles d'Ibn Khaldoun, précise page 26 de son livre la présence, avant la conquête islamique du Maghreb, de tribus Aurébas dans l'actuel Maroc [18].

L'unité politique et administrative de la Berbérie Orientale et Centrale Aurès était en grande partie réalisée par Kusayla qui s'était converti à l'islam. Dès lors, un conflit éclate entre ce chef berbère et le chef des armées omeyyades. Kairouan est prise par Koceila, ce dernier s'est reconverti au christianisme. Oqba Ibn Nafaa tue Koceila. Dihya, dites la Kahina, prend la tête de la résistance. Issue de la tribu des Dejrawa, une tribu zénète implantée dans les Aurès comme le furent plusieurs rois (agellid, pluriel igelliden) berbères de Numidie a été élue ou nommée à cette charge par le conseil de la confédération des tribus. Dihya tue Oqba Ibn Nafaa selon Ibn Khaldoun. Elle venge Koceila.

Dihya procéda ainsi à la réunification de nombreuses tribus de l'Afrique du Nord orientale et du Sud. Dihya défait par deux fois la grande armée des Omeyades grâce à l'apport des cavaliers des Ayth Ifren. Elle règnera sur toute l'Ifriqiya pendant cinq années. Dihia sera vaincue dans la dernière bataille contre les Omeyyades. Elle sera la seule femme de l'histoire à combattre l'empire omeyyade.Après la défaite de la Kahina, la population des Aurès, région à cheval entre les actuelle Algérie et Tunisie et une partie de l'actuelle Lybie (autrement dit la province de l'Ifriqiya), a adhéré aux principes de l'Islam.

Ibn Khaldoun écrit que le commandant Musa ben Nusayr augmenta son contingent militaire en exigeant 12 000 Berbères de l'Ifriqiya (dont les Aurès faisait partie intégrante) pour réislamiser les autres populations situées à l'Ouest de sa province (Ifriqiya); Il faut préciser qu'en arabe l'Ouest ou Occident ou Pays du soleil couchant se disent Maghreb comme cela est indiqué dans la traduction des écrits de Ibn Khaldoun par le Baron de Slane. Il est également nécessaire de rappeler d'une part que l'islamisation du Maghreb avait déjà débuté sous son prédécesseur Oqba et que, d'autre part, il y a des milliers de kilomètres entre les Aurès du Moyen Âge ou Kairouan (capitale de la province d'Ifriqiya de Musa ben Nusayr) et Tanger, ce qui implique pour cette époque des mois de marche (à pied ou à cheval) et de nombreuses autres tribus berbères à convertir ou à reconvertir comme le mentionne Ibn Khaldoun [19]. Ibn Khaldoun n'écrit à aucun moment que les 12 000 hommes exigés ont servis à la conquête de l'Andalousie, de l'Espagne ou de l'occident chrétien. Ibn Khaldoun écrit qu'après la conquête du Maghreb par les troupes de Musa ben Nusayr, Tariq (écrit Tarec dans l'ouvrage), gouverneur de Tanger, y stationna avec 12 000 berbères fraîchement convertis accompagnés de 27 Arabes chargés de leur formation coranique, sans aucune autre précision, en particulier sur l'origine des ethnies présentes[20]. C'est seulement après avoir jugé l'Islam bien ancré au Maroc que Moussa Ibn Noçaïr retourna en Ifriqiya d'où, par missive, il dépêcha en 711 Tariq Ibn Zyiad stationné à Tanger de conquérir l'Espagne [21] [22].

Ensuite, plusieurs conflits entre les Berbères et les autres dynasties arabes (Omeyades, Fatimides, Abbassides) sont signalés par les Historiens dans la région des Aurès comme Al Bakri et Ibn Khaldoun.

Abu Yezid de la tribu des Banou Ifren renversera les Fatimides avec l'aide des tribus Zénètes des Aurès. Mais, il sera vaincu par les Zirides alliés au premier temps aux Fatimides.

Les Hilaliens gagnent la bataille contre les Berbères. Il y aura un arrangement entre les deux parties. Les Hilaliens venus avec leurs familles vont vivre avec les Berbères avec parfois des tensions entre les deux. Il s'ensuit une période d'unification avec la dynastie des Almohades (dynastie berbère). Après, les Hafsides(dynastie berbère) prennent toute la région jusqu'à l'arrivée des Ottomans. Au XIXe siècle la région est semi-conquise par les Français. Plusieurs révoltes (Ahmed Bey, les Zaatchas, les mouvements nationalistes algérien, etc.) vont se soulever contre l'occupation française jusqu'au déclenchement de la Guerre d'Algérie. Les Aurès seront les territoires qui abriteront plus de 20 mille maquisards. Le coeur de la révolution algérienne tient aux hommes et aux femmes des Aurès qui ont tant sacrifié pour que l'Algérie soit libre et indépendante. L'Armée française subira la plus grande défaite après l' Indochine dans le sol des Aurès.

Du fait de leur géographie, les Aurès ont été difficiles d'accès pour les forces étrangères. Toutefois l'islamisation aura raison de ce relief escarpé. L'armée française aurait surnommé les combattants des Aurès, les hommes invisibles. Mais, les luttes internes feront des ravages de la région tout entière et de l'Algérie, pendant la Guerre d'Algérie et de l'Algérie indépendante.

La partie occidentale des Aurès fera partie de l'actuelle Algérie après l'indépendante en 1962.

Population

Article détaillé : Chaouis.

Cette région abrite les tribus Chaouis[7]. Mais au fil du temps et à l'image du nord de l'Algérie, des algériens de toute origines confondus s'y sont installés, surtout dans les villes créant ainsi un grand métissage entre ses communautés.

La région des Aurès comprend les wilayas de : Batna, Khenchela, Souk-Ahras, Oum el Bouaghi, Aïn M'lila et la partie nord de la wilaya de Biskra. En revanche le pays chaoui est plus vaste et comprend, en plus des Aurès, d'autres wilayas et s'etend sur une partie de la wilaya de Tebessa, et le sud de la wilaya de Guelma.

Les Aurès sont une région comprenant une chaîne de montagnes et des plaines s'étendant sur l'actuelle Algérie et l'actuelle Tunisie.

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Culture

Bijoux Chaouis, Musée de l'Homme, lors d'une exposition dédiée à Germaine Tillion

La région dispose d'un vaste potentiel culturel et le terme « culture » est vaste. Ainsi « culturellement » parlant, on peut évoquer certaines personnalités parmi toutes celles issues des Aurès :

Sculpture

  • Mohamed Demagh
  • Bensaid Mohamed Nadjib est fondateur de l'association prisma et artiste plasticien et sculpteur à Batna[23].

Peinture

Plusieurs artistes vivent dans les villes des Aurès. Le peintre Maxime Noiré (1861-1927) y travailla de nombreuses années et fut surnommé "le chantre des Aurès" notamment pour ses vues dites "rosées." Certains sont morts comme Abdou Tamine et Chérif Merzougui. D'autres peintres ont immigré vers l'Europe comme Houamel Abdelkhader qui vit en Italie.

Dans les Aurès, il n'y a ni galerie d'art ni musée des beaux-arts. Cependant, les maisons de la culture de Batna, de Khenchela, de Biskra, etc. organisent des activités artistiques telles que des expositions, des rencontres, etc[24]..

En 2007, lors du festival Alger la capitale de la culture Arabe, plusieurs activités se sont déroulées dans les régions des Aurès[25].

Musique

Le folklore est diversifié dans les régions des Aurès. La musique traditionnelle est bien représentée par nombreux chanteurs aurassiens. Le premiers chanteurs qui ont connu un succès international sont Aissa Jermouni et Ali Khencheli[26]. Le style de musique Rahaba est propre à toute la région des Aurès. De plus, plusieurs styles de musique existent comme le style arabo-andalous, l'un des chanteurs chaouis Salim Hallali. Plusieurs chanteurs des Aurès se sont inspirés de ce style comme Youcef Boukhantech.

Les femmes ont pu avoir leur place sur la scène nationale. La télévision algérienne diffusait les chansons de Thelja (Ya Saleh) et de Beggar Hadda dans les années 1970. Aussi, Houria Aïchi a fait plusieurs albums en France, ainsi que la célèbre chanteuse Dihya (du nom de la reine des Aurès), épaulée de Messaoud Nedjahi, l'un des meilleurs compositeurs et paroliers Chaoui. L'un de ses meilleurs albums s'intitule Dzaier assa

Un autre genre de musique moderne chaoui s'est imposé dans la région. Cette musique atypique est un mélange d'inspirations de rock, de blues, de folk et de raï en langue chaoui et en arabe. Quelques chanteurs et musiciens aurassien(ne)s s'illustrent dans ce genre tels que Belbeche, Katchou et Nacerdine Hora, tous ayant commencé en langue chaoui, pour ne citer qu'eux. D'autres, plus jeunes, utilisent exclusivement la langue chaoui. Ainsi le Groupe Tafert, Youba etc. Quelques instruments de musique sont propres à la région comme le bendir, Gasba, etc et d'autres telles la Zorna sont spécifiques à l'ensemble de la musique orientale (Cf en Turquie). A tort, beaucoup de gens attribuent à ce genre une appellation "Staifi" en raison du fait de l'utilisation de la langue arabe tandis que la musique, en elle-même, est chaoui.

Littérature

Plusieurs écrivains ont écrit dans les deux langue arabe et français, c'est la cas de Kateb Yacine. La péosie orale, les comptes et les légendes font l'objet d'étude de la part des spécialistes en littérature et en linguistique. Mohamed Hamouda Bensai était essayiste et philosophe. [27] La grande romancière suisse Isabelle Eberhardt a habité Batna dans le quartier de Zmella. Plusieurs auteurs Batnéens ont écrit des livres comme Nadia Chabani, El hachemi Saidani, Mohamed Nadir Sebaa, Abderezzak Hellal, Beïda Chikhi est Docteur d’Etat et professeur à la Sorbonne, etc. Plusieurs auteurs d'origine française ont écrit également des livres qui traitent des thèmes liées aux Aurès et à la ville de Batna comme Jean-Pierre Marin, Jean-Noël Pancrazi, Liliane Raspail, Jean Pèrés et Delessert Eugène, etc. Claude- Pierre-Hypoplyte Polain, il fut historien, il est mort le 17 mars 1876 à Batna[28]. Anna Gréki, elle est écrivaine et militante de la cause du Front de libération nationale (Algérie)[29]. Les auteurs comme Redha Malek, Mostapha Bakkouch, Amar Mellah, Merarda Mostefa Bennoui, Ali Merouche ont écrit des livres documentaires et historiques. La poésie arabe : L'illustre et grand poète Mohamed Laid Al Khalifa, Mohamed el akhdar el Saihi, Mohamed Ababsa El Akhdari[30], ont écrit plusieurs poèmes sur la ville de Batna et des Aurès. Messaoud Nedjahi a écit plusieurs romans en langue française sur la vie des chaouis[31].. André Gide à visiter les Aurès. Il fut un ami à Mohamed Hamouda Bensai. Liliane Amri s'est mariée à un Chaoui et elle est auteure du roman La Vie à tout prix. Son livre est une autobiographie et elle livre une desciption de la vie des Aurès, surtout des femmes pendant les années 60 à 90. Elle parle parfaitement le chaoui et elle a contribué au développement de la région des Aurès. Germaine Tillion a séjourné dans les Aurès pendant des années. Elle a fait un grand travail scientifique sur la région des Aurès[32],[33]. Elle a envoyé des lettres au gouvernement français pour défendre la cause des Algériens pendant la Guerre d'Algérie. Dans son ouvrage, Mathéa Gaudry décrit la vie des femmes Chaouis de la partie des Aurès. Elle trace l'historique de la glorieuse Kahina. Elle décrit les us et coutumes de cette région et des jeunes Chaouies en particulier dans la période coloniale en 1929. L'auteure présente aussi la vie quotidienne de ces femmes [34].

Danse

Les habits chaouis (burnous), le cheval, le fusil et les youyous font partie de la danse des aurassiens.

Filmographie

  • Ahmed Rachedi a tourné, entre 2006 et 2007, un film documentaire sur Mostefa Ben Boulaïd. Tourné dans le cadre de la manifestation « Alger, capitale de la culture arabe 2007 », il a été produit avec la collaboration du ministère des Moudjahidine, le ministère de la Culture et de l'Entreprise Missane Balkis films[35].
Acteur 

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • Histoire des Berbères, Ibn Khaldoun,Traduction, William Mac-Guckin de Slane, Éd Berti, Alger 2003 (ISBN 9961-69-027-7)
  • Léon Souguenet, Julia Donia : Missions dans l'Aures (1915-1916), Éditions Renaissance du Livre, 1928.
  • Ernest Mercier, Histoire de l'Afrique septentrionale (Berbérie) depuis les temps les plus reculés jusqu'à la conquête française (1830) 1868, tome 1, p. 188version en ligne

Notes et références

  1. S. Chaker, Encyclopédie Berbère, entrée « Aurès »
  2. Extrait de l'Encyclopédie Universalis/ Numidie
  3. http://www.euratlas.net/AHP/voyage_temps/europe_sud_ouest_0700.html
  4. Aureschaouia étude faite par Ammar Negadi
  5. Gustave Boissière, L'Algérie romaine : Ouvrage couronné par l'Académie française. 2e éd.
  6. Le passé de l'Afrique du Nord: Les siècles obscurs. Avec 25 illustrations, Emile Félix Gautier p220, p221
  7. a  et b http://www.alger-roi.net/Alger/documents_algeriens/monographies/pages/3_vie_economique_chaouia.htm
  8. Ammar Negadi
  9. Souvenirs d'une exploration scientifique dans le nord de l'Afrique, Jules-René Bourguignat
  10. Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères
  11. Recueil des notices et mémoires de la Société archéologique, historique
  12. Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères
  13. Comptes rendus des séances - Académie des inscriptions & belles-lettres publié par Ernest Émile Antoine Desjardins
  14. Mentions de l'insurrection du Faraxen
  15. Histoire de l'Afrique septentrionale (Berbérie) depuis les temps les plus... De Ernest Mercier
  16. Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères
  17. Jean-Pierre Marin, Jean Deleplanque, Au forgeron de Batna, L'Harmattan, 2005, 493 p. (ISBN 2747593118), p. 26 
  18. http://books.google.fr/books?id=TgcOAAAAQAAJ&pg=PP1&dq=The+Muslim+conquest+and+settlement+of+North+Africa+and+Spain++Par+%CA%BBAbd+al-W%C4%81%E1%B8%A5id+Dhann%C5%ABn+%E1%B9%AC%C4%81h%C4%81&lr=&as_brr=3#v=onepage&q=&f=false
  19. Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères, Tome I, traduit par le Baron de Slane, livre entièrement consultable en ligne, page 214
  20. Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères, Tome I, traduit par le Baron de Slane, livre entièrement consultable en ligne, page 215
  21. Article sur Moussa Ibn Noçaïr / Encyclopédie Universalis
  22. Tariq ibn Ziyad et l'islamisation du Maroc page 21
  23. Le Soir d'Algérie presse
  24. Le Soir d'Algérie presse
  25. Ministère de Culture Algérie
  26. Dominique Auzias, Algérie
  27. Femmes d'Algérie: légendes, traditions, histoire, littérature Par Jean Déjeux. Publié par Boîte à Documents, 1987. P244. livre en ligne
  28. Book Google
  29. Frantz Fanon: portrait. Par Alice Cherki. Publié par Seuil, 2000. ISBN 2020362937. Page 236
  30. Ecrivains algériens: dictionnaire biographique Par Achour Cheurfi. Publié par Casbah éditions, 2004. page 17. ISBN 9961643984
  31. Profession: infirmière Par Messaoud Nedjahi. Publié par Editions Publibook. ISBN 2748335228 livre en ligne
  32. Thérèse Rivière, Fanny Colonna, Aurès/Algérie, 1935-1936 photographies
  33. Germaine Tillion, Il était une fois l'ethnographie
  34. La femme Chaoui de l'Aurès, Mathéa Gaudry, édition Chihab- Awal
  35. Le film sur Mostefa Ben Boulaïd
  36. Liberté presse

Liens externes

Quelques cartes repères

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