- Toussaint Rouge
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Toussaint rouge
La Toussaint rouge est le nom donné aux attentats ayant eu lieu le 1er novembre 1954 en Algérie dans les Aurès alors colonie française, qui firent de nombreuses victimes de part et d'autre des deux camps et qui marque le début de la guerre d'indépendance de l'Algérie.
Les attentats furent organisés par le FLN (Front de Libération Nationale) contre des instituteurs français. Une trentaine d'attentats plus ou moins désordonnés ont lieu en ce jour de la Toussaint dans tout le territoire. Le bilan est de sept morts, dont deux musulmans.
Les victimes européennes sont un couple de jeunes instituteurs venus de la métropole pour instruire les enfants du bled. Leur autocar est attaqué aux gorges de Tighanimine dans les Aurès. Ils sont extraits du véhicule ainsi que les autres passagers et touchés par une rafale de mitrailleuse destinée au caïd Hadj Sadok. Guy Monnerot succombe sur le champ mais sa femme, Jacqueline, survivra à ses blessures. Les meurtriers des deux Français auraient enfreint l'ordre de n'agresser que des membres de l'élite musulmane francophile, à l'exception des Européens. Ils auraient été plus tard sanctionnés par leurs chefs.
C'est cet évènement qui marqua le début de l'envoi de contingents en Algérie. Le 12 novembre 1954 Pierre Mendès-France, président du Conseil déclare à l'assemblée Nationale en ce qui concerne les évènements d'Algérie : « Il n'y aura pas de la part du gouvernement ni hésitation, ni atermoiement, ni demi-mesure dans les dispositions qu'il prendra pour assurer la sécurité et le respect de la loi. Il n'y aura aucun ménagement contre la sédition, aucun compromis avec elle, chacun ici et là-bas doit le savoir. A la volonté criminelle de quelques hommes doit répondre une répression sans faiblesse car elle est sans injustice. On ne transige pas lorsqu'il s'agit de défendre la paix intérieure de la Nation, l'unité, l'intégrité de la République. Les départements d'Algérie constituent une partie de la République Française. Ils sont Français depuis longtemps et d'une manière irrévocable. Leurs populations qui jouissent de la citoyenneté Française et sont représentées au Parlement ont d'ailleurs donné dans la paix, comme autrefois dans la guerre, assez de preuves de leur attachement à la France pour que la France à son tour, ne laisse pas mettre en cause cette unité. Entre elles et la métropole, il n'y a pas de sécession concevable. Jamais la France, aucun gouvernement, aucun Parlement Français, quelles qu'en soient d'ailleurs les tendances particulières, ne cédera sur ce principe fondamental. J'affirme qu'aucune comparaison avec la Tunisie ou le Maroc n'est plus fausse, plus dangereuse. Ici c'est la France ».
Sources
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