Josef Alois Ratzinger

Josef Alois Ratzinger

Benoît XVI

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Benoît XVI
Pape de l’Église catholique romaine
Image du pape Benoît XVI
Nos ergo debemus sublevare huiusmodi, ut cooperatores simus veritatis (3Jo 1. 8)
Armoiries pontificales de Benoît XVI
Nom de naissance Joseph Alois Ratzinger
Naissance 16 avril 1927 (82 ans)
Marktl, Allemagne Allemagne
Élection
au pontificat
19 avril 2005 (78 ans)
Intronisation: 24 avril 2005 (&&&&&&&&&&&016284 ans, 5 mois et 14 jours)
Fin du
pontificat :
Prédécesseur : Jean-Paul II
Successeur :
Antipape :
Listes des papes : chronologie · alphabétique
Projets Catholicisme et Histoire · Modèle

Benoît XVI (en latin Benedictus XVI, en italien Benedetto XVI, en allemand Benedikt XVI., en anglais Benedict XVI), né Joseph Alois Ratzinger le 16 avril 1927 (82 ans) à Marktl en Allemagne, est le 265e et actuel Souverain Pontife de l'Église catholique romaine, élu le 19 avril 2005 pour succéder à Jean-Paul II.

Benoît XVI est un théologien, un auteur et un défenseur des doctrines et valeurs catholiques. Il a enseigné la théologie dans des universités allemandes, a été archevêque de Munich et Freising, puis cardinal ; en novembre 1981, Jean-Paul II le nomme préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi.

Sommaire

Jeunesse

Sa maison natale à Marktl dans le sud de la Bavière en Allemagne.

Né le 16 avril 1927 au numéro 11 de la Schulstraße à Marktl (ou Marktl am Inn), village de Haute-Bavière, non loin de la frontière autrichienne, Joseph Ratzinger, fils de Joseph Ratzinger (1877-1959) et de Maria Peintner (1884-1963), a eu une enfance marquée par les fréquentes interventions de son père officier de police et fervent pratiquant catholique. En 1932, la famille déménage à Aschau am Inn. En mars 1937, son père prit sa retraite. Dans les Souvenirs qu'il a publiés en 1997, Joseph Ratzinger a retracé l'atmosphère de ses dix ans, alors que la famille, éclairée par un père de famille viscéralement hostile au Troisième Reich, relevait les signes angoissants de la militarisation du pays sans pouvoir imaginer le cataclysme qui allait être déclenché par le régime hitlérien.

Joseph Ratzinger avait une sœur prénommée Maria, née en 1921, et un frère aîné, Georg, prêtre lui aussi. Il entra au lycée et petit séminaire de Traunstein en 1939.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est enrôlé dans les jeunesses hitlériennes, passage obligatoire des jeunes Allemands après 1938. À l'âge de 16 ans, il est versé, avec toute sa classe dans la lutte antiaérienne (DCA) allemande. Il participe par exemple à la défense d'une usine BMW des environs de Munich. En septembre 1944, il est affecté au Service du Travail Obligatoire. Il refuse d'entrer dans la Waffen-SS, malgré les pressions, en faisant valoir son intention de devenir prêtre. En décembre 1944, il est affecté à la Wehrmacht. Il déserte quelques jours avant la reddition allemande. Il est ensuite interné jusqu'au 19 juin 1945 dans un camp de prisonniers de guerre à Bad Aibling, où Günter Grass indique avoir été son ami et avoir joué aux dés avec lui[1].

Après sa libération, il commence sa formation de prêtre. Des théologiens comme Romano Guardini et Josef Pieper, mais aussi des écrivains comme Gertrud von Le Fort acquirent une grande audience. C'est à cette époque que Joseph Ratzinger commence à lire les écrivains catholiques français, Paul Claudel, Georges Bernanos, François Mauriac, dont il est resté un fervent admirateur[réf. nécessaire]. Il poursuit des études de philosophie et de théologie à l'université de Munich, puis à l'École supérieure de Freising. Entre autres professeurs, Gottlieb Söhngen et Joseph Pascher exercent sur lui une influence notable[2]. Le 29 juin 1951, il est ordonné prêtre en même temps que son frère dans la cathédrale de Freising, par le cardinal Michael von Faulhaber. Après une année de ministère paroissial en la paroisse du Précieux Sang, à Munich, il soutient sa première thèse de doctorat en juillet 1953 ; elle porte sur Le Peuple et la maison de Dieu dans la doctrine ecclésiale de saint Augustin (Volk und Haus Gottes in Augustins Lehre von der Kirche). Le 21 février 1957, il soutient sa thèse d'habilitation, intitulée : La Théologie de l'histoire chez saint Bonaventure (Die Geschichtstheologie des Heiligen Bonaventura).

Le théologien

En 1958, après une année de travail paroissial, durant laquelle il sillonne Munich à bicyclette, il est nommé professeur en dogmatique et théologie fondamentale à l'École supérieure de Freising, puis professeur de théologie à l'université de Münster de 1959 à 1963, devenant théologien (en Allemagne), puis professeur de théologie à l’université de Bonn de 1963 à 1966.

Il participe au concile œcuménique Vatican II (quatre sessions de 1962 à 1965) en tant que consulteur théologique (peritus) auprès du cardinal-archevêque de Cologne Joseph Frings, qu'il aide à préparer ses interventions. L'un de ses travaux concerne la nécessité d'entreprendre une réforme du Saint-Office qui deviendra la congrégation pour la doctrine de la foi.

De 1966 à 1969, il enseigne la théologie à la faculté de théologie de l’université de Tübingen, alors dirigée par le théologien Hans Küng.

Participant au comité de rédaction de la revue catholique libérale Concilium qui entend prolonger les travaux de Vatican II, il a fait partie des mille trois cent soixante théologiens qui, en 1968, signent une pétition demandant une réforme du Saint-Office de façon à donner plus de droits aux théologiens suspectés d'erreur doctrinale[3].

En 1969, il devint titulaire de la chaire de dogmatique et d'histoire des dogmes à l'université de Ratisbonne et vice-président de celle-ci. En 1972, il participe à la fondation de la revue Communio, créée par plusieurs théologiens dont Henri de Lubac en réaction à Concilium, jugée trop libérale.

Archevêque et cardinal

Armoiries du cardinal Ratzinger

Le 24 mars 1977 le pape Paul VI le nomme archevêque de Munich et Freising. Il est le premier prêtre diocésain[réf. nécessaire] à accéder à ce siège important[4] depuis 80 ans. Le 28 mai 1977, il est consacré archevêque, et le 27 juin de la même année, il est promu cardinal.

Lors de l'assemblée synodale sur la catéchèse de 1977, il rencontre cardinal Karol Wojtyła (devenu Jean-Paul II en 1978) avec lequel il échangeait depuis plusieurs années une correspondance, des idées et des livres. Il s'entend bien avec lui, et apprécie chez lui la franchise, la simplicité, la cordialité, l'ouverture d'esprit, la culture philosophique et théologique[réf. nécessaire].

En 1980, il fut rapporteur du Ve synode des évêques, sur le thème : « Les missions de la famille chrétienne dans le monde d'aujourd'hui ».

Préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi

Le cardinal Joseph Alois Ratzinger le 10 mai 2003

Généralités

Le 25 novembre 1981, quatre ans et demi après leur première rencontre, Jean-Paul II nomme le cardinal Ratzinger préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, l'un des dicastères de la curie romaine, ce qui l'amène, le 15 février 1982, à renoncer à la charge pastorale de l'archidiocèse de Munich et de Freising. La mission confiée à ce théologien sûr et cultivé est de préserver l'orthodoxie de la doctrine catholique, de la préciser au milieu des développements divers du monde moderne, y compris la philosophie, les sciences humaines, la biologie et la politique, et surtout de tenter de discerner la vérité parmi toutes les idées « à la mode » qui se succèdent[citation nécessaire].

Le poste dont il a eu la charge est un des postes capitaux de la curie, mais est aussi considéré comme l'un des plus impopulaires, car son titulaire passe pour un défenseur des conservateurs, un héritier de la Sainte Inquisition, un ennemi de la créativité et de l'ouverture. Durant 23 ans, il rencontre le pape au moins deux fois par semaine au déjeuner du mardi, entourés d'autres théologiens, pour des discussions sur des questions générales : bioéthique, œcuménisme, théologie de la libération, etc. Tous les vendredis soirs, Jean-Paul II et lui travaillent ensemble, en tête-à-tête[réf. nécessaire].

Critiques et condamnations

Ses détracteurs l'accusent d'avoir exercé sa charge d'une façon excessivement répressive[5] au lieu de faire de la Congrégation un outil de réflexion sur la doctrine et la théologie, ou un espace de dialogue où mettre les idées nouvelles à l’épreuve et aplanir les divergences, considérant au contraire beaucoup de théologiens comme un « obstacle à l’unité nécessaire à l’accomplissement de la mission de salut de l’Église »[6].

De nombreux théologiens catholiques de grand renom ont ainsi été condamnés[7], comme Hans Küng, Edward Schillebeeckx o.p., Charles Curran, Roger Haight s.j., Andrew Fox, Eugen Drewermann, Tissa Balasuriya o.m.i., Josef Imbach, et une grande partie des théologiens de la libération comme Leonardo Boff o.f.m. et Jon Sobrino s.j.[8] La condamnation Jon Sobrino par la Congrégation en 2007 a causé un vif émoi et la consternation chez nombre de théologiens catholiques[9]. « Le grand public, encouragé par les fantasmes de l'antique Inquisition volontiers réveillés par les médias, a surtout retenu les innombrables condamnations ou réprobations », note à ce sujet le journaliste Michel Kubler dans le quotidien catholique La Croix[10] lors de l'élection de Benoît XVI.

L'opposition de Joseph Ratzinger à la théologie de la libération repose sur le fait que, pour lui, elle est « fondamentalement une herméneutique » et « semble procéder d’une fin foncière de non-recevoir opposée à la modernité »[11] dans une attitude qui, selon Juan Luis Segundo, lui-même figure importante de la théologie de la libération, met en cause « toute l’histoire de la théologie de ces derniers temps, celle de la période post-conciliaire »[12]. Une de ses dernières décisions à cette fonction sera de congédier Thomas J. Reese s.j., le rédacteur en chef de la revue jésuite américaine America[6], considérée comme progressiste, en délicatesse avec la Congrégation depuis plusieurs années.

L'historien Jan Grootaers, spécialiste de l'histoire de l'Église catholique, du concile Vatican II et de l'œcuménisme, note que Joseph Ratzinger « ne supporte pas le pluralisme religieux, certainement pas à l’intérieur de l’Église (catholique), ni avec d’autres Églises chrétiennes, ni finalement avec les autres religions... »[13], s'opposant aux théologiens qui incarnent ce courant, à l'instar du jésuite Jacques Dupuis[14].

Chronologie des prises de position

En janvier 1983, lors d'un voyage à Lyon et à Paris, il déclare que « ce fut une première et grave faute de supprimer le catéchisme », dénonce « la grande misère de la catéchèse nouvelle », qui oublie « de distinguer le texte de son commentaire » et ajoute qu'« il faut oser présenter le catéchisme comme un catéchisme », phrase qui semble alors s'appliquer directement au catéchisme français Pierres vivantes. Les évêques expliquent que le cardinal n'entend nullement « s'ingérer dans les affaires françaises mais traiter globalement de la situation de la catéchèse ». En 1983, il fut le président du VIe synode sur le thème : « réconciliation et pénitence dans la mission de l'Église ».

Son ouvrage Entretien sur la foi (1985) expose sa vision du catholicisme après Vatican II et notamment de ce qu'il considère comme les dérives politiques de certains courants, notamment la théologie de la libération, qui justifient les mouvements révolutionnaires par des arguments religieux, ce qu'il réprouve sans appel : « Certains sont tentés devant l'urgence du partage du pain, de mettre entre parenthèses et de remettre à demain l'évangélisation : d'abord le pain, la parole plus tard[15]. » Cette théologie, qui fait du message évangélique le fondement d'une lutte aux côtés des plus pauvres en vue de l'amélioration de leurs conditions de vie matérielle, a souvent été perçue par le Vatican comme le résultat d'une infiltration des thèses marxistes au sein de l'Église catholique[16]. Il défend aussi les positions de l'Église sur le refus de la contraception, sur le célibat des prêtres et sur le non-accès des femmes au sacerdoce. Il a aussi développé l'idée qu'aucun œcuménisme ne saurait se construire sur la base du plus petit dénominateur commun.

En octobre 1986, le pape Jean-Paul II décide de constituer une commission de cardinaux et d'évêques pour préparer un projet de catéchisme universel romain et en confie la présidence au cardinal Ratzinger. Le 22 février 1987, en tant que préfet de la Congrégation pour la doctrine de la Foi, il signe l'Instruction romaine Donum Vitae qui affirme la position de l'Église sur les méthodes de procréation artificielles : insémination et fécondation in vitro et donne des critères éthiques de réflexion en la matière.

Le 27 novembre 1999, le cardinal Ratzinger participe au colloque 2000 ans après quoi ?[17] organisé par la Sorbonne à l'occasion des festivités du passage au XXIe siècle. Les larges extraits de son discours Vérité du christianisme[18] reproduits dans le journal La Croix suscitent une vive réaction dans les colonnes du même journal de la part du cardinal archevêque de Bordeaux Pierre Eyt, président de la Commission doctrinale de la conférence des évêques de France, qui lui reproche de ne pas assez tenir compte des problèmes structurels de l'Église. Le 26 juin 2000, il signe un document donnant l'interprétation officielle du message de Fatima[19].

Le 6 août 2000, il publie la déclaration Dominus Iesus dans laquelle est affirmée la supériorité du catholicisme sur les autres confessions chrétiennes et non chrétiennes[20],[21],semblant prendre ainsi le contre-pied des efforts d'œcuménisme mis en acte avec la Déclaration conjointe sur la doctrine de la justification co-signée l'année précédente par le conseil (du Saint-Siège) pour l'unité des chrétiens et la Fédération luthérienne mondiale. Cinquante-trois théologiens catholiques belges protestent contre cette déclaration envisagée comme un véritable retour pré-conciliaire[22]. Une lettre envoyée en juin de la même année aux présidents des conférences épiscopales[23] présentant l'Église catholique comme l'« Église mère de toutes les Églises particulières » plutôt que comme « Église sœur », remettant en cause la déclaration de Balamand [24] avait déjà troublé le dialogue œcuménique.

Le 24 janvier 2001 la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, décide de rédiger une notification, qu'il signe, « dans le but de sauvegarder la doctrine de la foi catholique d'erreurs, d'ambiguïtés ou d'interprétations dangereuses » qu'elle a relevées dans le livre Vers une théologie chrétienne du pluralisme religieux [25]. Lors d'une interview donnée à l'agence Zenit le 3 mai 2003[26], il réaffirme l'opposition du Vatican à la guerre d'Irak menée par les États-Unis, impossible d'après lui à justifier selon la doctrine de la guerre juste.

En janvier 2004, à l'occasion d'un débat avec le philosophe Jürgen Habermas à l'Académie catholique de Bavière, il reconnaît, à l'heure de la mondialisation, la « non-universalité de fait des deux grandes cultures de l'Occident, celle de la foi chrétienne et celle de la rationalité séculière[27] ».

Après avoir été perçu comme un théologien progressiste durant sa participation au concile, le cardinal Ratzinger est au moment de son élection réputé pour ses vues conservatrices sur la foi et les mœurs, sur des sujets comme l'interruption volontaire de grossesse ou l'œcuménisme. Il est parfois surnommé par les médias « le Panzerkardinal », allusion à son intransigeance supposée et à sa nationalité allemande.

Il est connu pour avoir une position traditionnelle vis-à-vis des pratiques homosexuelles (christianisme et homosexualité) et de l'avortement direct. Il soutient le pape Jean-Paul II contre l'avis d'une majorité d'évêques allemands, dans sa décision à la fin des années 1990 de faire fermer quelque 260 centres de « conseil pour les grossesses conflictuelles » administrés par l'Église catholique allemande. Ces centres doivent se réorganiser sous une forme associative non reconnue par l'Église.

Selon le spécialiste de l'histoire de l'Église Philippe Levillain — Membre du Comité pontifical des Sciences historiques et enseignant à l'université de Nanterre —, Benoît XVI est un pape de restauration[28], suivant le terme qu'il avait déjà utilisé en 1985, tandis qu'il était préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, et qui avait été vivement critiqué alors par les défenseurs de Vatican II[29] dont, devenu pape, il appelle à une relecture qui vise à replacer le concile dans la continuité de la tradition[28].

Distinctions, charges et prix

Il a été membre du Conseil de la IIe Section de la Secrétairerie d'État ; des Congrégations pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements ; pour les Évêques ; pour l'Évangélisation des Peuples ; pour l'Éducation catholique; du Conseil pontifical pour la Promotion de l'Unité des Chrétiens ; des Commissions pontificales pour l'Amérique latine ; Ecclesia Dei. Le pape Benoît XVI est Bailli Grand Croix de l'Ordre de Malte. Il est ainsi, après Jean XXIII, le deuxième pape membre de cet Ordre.

Nouveau pape

L'élection

Après un conclave d'à peine plus de vingt-quatre heures, le 19 avril 2005, la fumée blanche apparaît sur le toit de la chapelle Sixtine à 17h56. À 18h35, le cardinal protodiacre chilien Jorge Arturo Medina Estévez, annonce publiquement sur la place Saint-Pierre le traditionnel habemus papam et l'élection du cardinal Ratzinger comme successeur de Jean-Paul II en tant que 265e pape sur le trône pontifical.

Lors de sa première apparition publique ce 19 avril 2005, avant la première bénédiction Urbi et orbi de son pontificat, le nouveau pape, sous le nom de Benoît XVI, prononce les mots suivants :

« Chers frères et chères sœurs, après le grand pape Jean-Paul II, Messieurs les Cardinaux m'ont élu moi, un simple et humble travailleur dans la vigne du Seigneur. Le fait que le Seigneur sache travailler et agir également avec des instruments insuffisants me console et surtout, je me remets à vos prières, dans la joie du Christ ressuscité, confiant en son aide constante. Nous allons de l'avant, le Seigneur nous aidera et Marie, Sa Très Sainte Mère, est de notre côté. Merci[30]. »
Benoît XVI lors de la messe inaugurale de son pontificat le 24 avril 2005.

Après Albino Luciani (Jean-Paul Ier) et Karol Wojtyła (Jean-Paul II), c'est le troisième cardinal nommé par Paul VI à devenir pape. Pourtant, sur les cent quinze cardinaux ayant pris part au conclave, seuls deux n'avaient pas été nommés par Jean-Paul II.

À 78 ans, il est le pape le plus âgé au jour de sa prise de fonctions depuis Clément XII en 1730. Il s'agit du premier pape d'origine germanique depuis Victor II (1055-1057), originaire de la Souabe, et Adrien VI (15221523), hollandais originaire d'Utrecht (Pays-Bas espagnols), alors relevant du Saint Empire romain germanique.

La messe d'inauguration du pape Benoît XVI a eu lieu le 24 avril 2005 en présence de nombreux hauts dignitaires de la planète. La France est représentée par le Président de la République Jacques Chirac et son épouse, et les États-Unis par son président George W. Bush et ses deux prédécesseurs Bill Clinton et George Bush père. Dans sa première homélie, le pape Benoît XVI précise qu'il ne va pas livrer de « programme ». On note toutefois que contrairement au dialogue avec le monde juif et l'œcuménisme, le dialogue avec l'islam n'est pas cité parmi ses priorités.

Au cours des mois qui ont suivi, le pape a mis en pratique un dicton bavarois qui recommande à un évêque d'observer pendant au moins un an et de ne rien toucher à l'administration de son diocèse. Depuis lors, le pape a sèchement renvoyé le président du conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, Mgr Fitzgerald, « promu » nonce apostolique en Égypte, alors qu'on le donnait comme pouvant être promu au rang de cardinal, et fusionné ce conseil avec celui de la culture.

Le pape a effectué plusieurs voyages, en Italie (notamment à Bari, dans les Pouilles), en Allemagne (août 2005 pour les journées mondiales de la jeunesse et septembre 2006), en Pologne (mai 2006), en Espagne (juillet 2006), en Turquie (novembre 2006), au Brésil (mai 2007), en Autriche (septembre 2007), aux États-Unis (avril 2008), en Australie (juillet 2008 pour les journées mondiales de la jeunesse) et en France (septembre 2008).

Le conclave

En septembre 2005, la revue de géopolitique italienne Limes publie un texte présenté comme le Journal du conclave d'un cardinal ayant pris part au vote. Ce texte affirme que le cardinal argentin Jorge Mario Bergoglio aurait été son plus sérieux rival. Ces chiffres auraient dû rester secrets, d'autant plus qu'avant de rentrer en conclave les cardinaux électeurs ont tous solennellement juré de ne jamais violer le secret de l'élection, sauf autorisation papale. Or, dès la sortie du conclave, plusieurs cardinaux n'ont pas manqué de raconter quelques confidences et anecdotes, comme celle des difficultés de faire fonctionner le vieux poêle en fonte prévu pour brûler les bulletins, les feuilles de décomptes et annoncer l'élection d'un nouveau pape grâce à une fumée blanche. L'histoire récente avait déjà connu des témoignages anonymes[réf. nécessaire].

Le cardinal Joseph Alois Ratzinger (deuxième en partant de la gauche) en 2003.

Au premier tour, le cardinal papabile Carlo Maria Martini, jésuite de 78 ans, ancien archevêque de Milan et chef de file du camp dit « progressiste », connu pour sa rigueur doctrinale mais surtout pour ses positions novatrices sur les questions sociales et pastorales et donné favori par les journalistes vaticanistes, n'aurait recueilli que 9 voix, le cardinal Jorge Mario Bergoglio, 10 et le cardinal Ratzinger, 47.

Au deuxième tour, le lendemain matin, le cardinal Carlo Maria Martini n'aurait recueilli aucune voix, le cardinal Jorge Mario Bergoglio en aurait recueilli 35 et le cardinal Joseph Ratzinger en aurait réuni 65. Au déjeuner, le cardinal Bergoglio, par des gestes, aurait fait comprendre à ses partisans qu'il ne voulait pas être élu. Au troisième tour, l'élection finale du cardinal Ratzinger n'aurait plus fait de doute, le cardinal Bergoglio n'aurait recueilli que 40 voix et le cardinal Ratzinger 72. Au quatrième tour, le cardinal Bergoglio n'aurait recueilli que 26 voix et le cardinal Ratzinger aurait obtenu 84 voix sur 115 cardinaux, soit 7 de plus que la majorité requise pour être élu pape. Selon le journal, l'annonce des résultats aurait été suivie d'un long silence puis saluée « d'un long et cordial applaudissement ».

C'est le cardinal chilien Jorge Arturo Medina Estévez, qui, en tant que protodiacre, a annoncé depuis la loggia centrale de la basilique Saint-Pierre au monde entier le nom du nouveau pape.

Choix du nom de règne

Le pape Benoît XVI en la place Saint-Pierre en 2007.
Le pape Benoît XVI en Pologne en 2006 avec le président polonais Lech Kaczynski.

Au cours de l'audience générale du mercredi 27 avril 2005, le pape a expliqué, en français, les raisons de son choix : « J'ai choisi le nom de Benoît en référence à Benoît XV, qui a guidé l'Église dans la période difficile de la Première Guerre mondiale. Sur ses traces, je désire participer à la réconciliation et à l'harmonie entre les hommes et entre les peuples. »

Mais Benoît XVI se réfère également à saint Benoît de Nursie, patron de l'Europe, fondateur de l'ordre des Bénédictins : « Le nom de Benoît évoque aussi le père du monachisme occidental, co-patron de l'Europe, particulièrement vénéré dans mon pays et surtout en Bavière. Saint Benoît de Nursie avait inscrit dans sa règle de ne rien mettre au-dessus du Christ. Nous lui demanderons donc de nous aider à rester le regard fixé sur le Christ. »

Armoiries et devise

Le blason figurant sur les armoiries papales, rendues publiques le 26 avril 2005, est une simplification de celui qu'il utilisait en tant qu'archevêque de Munich et de Freising, puis de préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi. Le reste du dessin présente cependant une innovation : la tiare qui, en signe d'humilité, n'était plus portée par les papes depuis les premières années du règne de Paul VI, mais qui restait représentée sur les armoiries papales, est désormais remplacée par une simple mitre d'évêque. La dignité papale est représentée par l'ensemble de la mitre épiscopale, des clés de saint Pierre et du pallium archiépiscopal pendant sous le blason.

Le blason est de type « écu à calice », de gueules chapé d'or. À gauche se trouve le « Maure de Freising », une tête d'Éthiopien couronnée qui figure depuis l'évêque Conrad III en 1316 sur les blasons de l'évêché-principauté de Freising. Au centre, une coquille Saint-Jacques évoque notamment le monastère Saint-Jacques de Ratisbonne, où se trouve le séminaire de prêtres du diocèse où Joseph Ratzinger a enseigné la théologie. Elle évoque également, entre autres, les pèlerinages de Saint-Jacques-de-Compostelle. À droite figure « l'ours de saint Corbinien », l'évêque de Freising qui au VIIIe siècle a converti la Bavière païenne au christianisme[31].

Lors de la messe inaugurale du 24 avril 2005, Benoît XVI a longuement insisté sur le rôle donné au pallium[32].

Benoît XVI a choisi pour devise une parole extraite de la troisième épître de saint Jean : « Coopérateurs de la vérité ».

Pontificat

Benoît XVI en janvier 2006.

L'organisation du Saint-Siège

Élection des papes

Benoît XVI a changé les règles d'élection du pape, revenant à celles d'avant la modification décidée en 1996 par Jean-Paul II. Le prochain souverain pontife devra donc recueillir deux tiers des voix des cardinaux réunis en conclave pour être élu, quel que soit le nombre de scrutins. Jean Paul II avait en effet permis, dans le cas de tractations bloquées pendant plusieurs jours, l'élection à la majorité absolue. [33]

Le collège cardinalice

Le 22 février 2006, il crée 15 cardinaux et le 17 novembre 2007 lors d'un nouveau consistoire, il ajoute 23 nouveaux cardinaux au collège cardinalice.

Contrairement à son prédécesseur, il respecte strictement, à chaque consistoire, le nombre de 120 cardinaux électeurs qu'a fixé Paul VI.

La Curie

Depuis le début de son pontificat, Benoît XVI a renouvelé un grand nombre des responsables des dicastères (équivalent des ministères) de la Curie romaine. Il a manifesté une volonté de réduire la Curie[34], volonté qui s'est concrétisée par le rapprochement sous une présidence commune de plusieurs instances. Ainsi, le président du conseil pontifical pour la culture, prend également la présidence des commissions pontificales pour l'héritage culturel de l'Église et pour l'archéologie sacrée.

Il revient en revanche rapidement sur le rapprochement entre les conseils pontificaux pour la culture et pour le dialogue inter-religieux engagé en 2006. De même, les conseils pontificaux « Justice et Paix » et pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement placés sous présidence commune en 2006 sont à nouveau dissociés en 2009.

Il promeut au sein de la curie plusieurs de ses anciens collaborateurs au sein de la congrégation pour la doctrine de la foi, au premier rang desquels le cardinal Tarcisio Bertone, ancien secrétaire de la congrégation, nommé secrétaire d'état et camerlingue ou Angelo Amato, également ancien secrétaire de la congrégation appelé à la tête de la congrégation pour les causes des saints. De même, le cardinal Antonio Cañizares Llovera nommé préfet de la congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements et Mgr Zygmunt Zimowski, nommé président du conseil pontifical pour la pastorale des services de la santé ont travaillé à ses côtés au sein de la congrégation pour la doctrine de la foi. Des sources vaticanes pointent que le souverain pontife se serait contenté de s'entourer de ces anciens collaborateurs sans qu'ils en aient nécessairement les compétences[28].

Benoît XVI place ainsi des hommes de confiance mais, selon le journaliste vaticaniste Sandro Magister, des secteurs entiers de la curie vont « à la dérive », notamment celui de la communication, « modèle d’improductivité[35] ». Certains analystes décrivent par ailleurs les nominations comme une prise de pouvoir des traditionalistes et des intransigeants[36] tandis que certains affirment que Benoit XVI serait incapable de gouverner, pointant les rapports avec les schismatiques lefebvristes dont la gestion serait tombée aux mains de l'extrême droite de la curie[28].

Accession au sacerdoce et orientations homosexuelles

Benoît XVI a entériné le 31 août 2005 les dispositions de la lettre de la Congrégation pour l'Éducation et les a rendues effectives à la date du 4 novembre 2005. Ce texte, tout en réitérant la nécessité d'éviter « à l'égard des homosexuels toute marque de discrimination injuste », stipule que les séminaristes se verront dorénavant soumis, au cours de leurs études, à une enquête en vue de déceler s'ils « pratiquent l'homosexualité, ou s'ils présentent des tendances homosexuelles profondément enracinées ou s'ils soutiennent ce qu'on appelle la culture gay[37] ». Cette enquête sera réalisée sous l'autorité de la hiérarchie[38],[39].

Des associations de prêtres, au Canada et en Italie, se sont élévées contre ces dispositions et soupçonnent les autorités vaticanes de pratiquer l'amalgame entre homosexualité et pédophilie[40],[41]. Pour le théologien Eugen Drewermann, en rupture avec l'Église catholique, ce ne serait pas une affaire de soupçon, mais bel et bien un amalgame entre homosexualité et pédophilie que l'instruction édictée par Benoit XVI effectue, pratique qu'il considère « infâme[42],[43] ».

Pastorale

Béatifications et canonisations

Le 13 mai 2005, il annonce le début du procès en béatification de Jean-Paul II, en exerçant sa prérogative de ne pas tenir compte du délai de cinq ans après la mort normalement requis par le droit de l'Église.

Contrairement à Jean-Paul II, mais conformément à l'usage ancien, Benoit XVI ne préside généralement pas lui-même les cérémonies de béatifications.

Dans la lignée de son prédécesseur Jean-Paul II, le pape Benoît XVI continue — mais à un rythme beaucoup plus lent — à canoniser des chrétiens et chrétiennes qui peuvent être considérés comme modèles de vie évangélique.

Exhortations publiques

En mai 2005, il réduit et fait contrôler les initiatives œocuméniques des franciscains d'Assise[44].

Dans son premier message de Noël, adressé au monde depuis la loggia centrale de la basilique Saint-Pierre de Rome, le 25 décembre 2005, le pape Benoît XVI appelle l'humanité du 3e millénaire à un « réveil spirituel », sans lequel a-t-il dit « l'homme de l'ère technologique risque d'être victime des succès même de son intelligence ».

Au début de 2007, il publie une exhortation apostolique post-synodale du nom de Sacramentum Caritaris qui vise à défendre la beauté et la nécessité du culte eucharistique, central dans la liturgie chrétienne.

En juin 2008, le Pape lance un mouvement de réhabilitation de la communion à genoux, dans les mots comme dans les faits, tombée en désuétude depuis le concile de Vatican II, déclarant vouloir « revenir à la génuflexion » et évoquant « l'urgence de donner à nouveau l'hostie aux fidèles directement dans la bouche », ce qu'il a effectué lors d'une messe à Brindisi le 15 juin 2008[45].

Voyages et pèlerinages

En Italie, Benoît XVI s'est rendu en 2005 à Bari (clôture du XXIVe Congrès eucharistique national italien), en 2006 à Manoppello (visite du sanctuaire de la Sainte-Face) et à Vérone (IVe Congrès ecclésial national de l'Église italienne), en 2007 à Vigevano et Pavie, à Assise (7e centenaire de la conversion de saint François), à Lorette (rencontre Agora 2007 avec les jeunes Italiens), à Velletri et à Naples (rencontre internationale pour la Paix), en 2008 à Savone et Gênes.

Enseignements

Vision de Vatican II

Benoît XVI a été l'un des acteurs du concile Vatican II. Il déclare : « J’ai vécu, moi aussi, l’époque du concile Vatican II, j’étais dans la basilique Saint-Pierre avec beaucoup d’enthousiasme ». Il raconte ainsi sa vision de l’après-concile, qui est selon lui toujours difficile et faite de crises, dans un entretien avec des prêtres lors de ses vacances le 24 juillet 2005[46].

Le lendemain de son élection en tant que pape, il affirme que « la mise en œuvre du concile Vatican II » est sa priorité « en continuité fidèle avec la tradition bimillénaire de l’Église », phrase qui a été très commentée. Benoît XVI critique ainsi la vision du Concile Vatican II qui serait une rupture dans l’histoire de l’Église. Il y voit au contraire non pas une rupture radicale mais un « renouveau dans la continuité » de l’Église. Benoît XVI dans une intervention du 22 décembre 2005 s'explique plus longuement[47] ; il dénonce une vision du concile Vatican II qu’il nomme un certain « esprit du concile », qui opposerait « la lettre et l’esprit du Concile », un débat central qui divise l’intérieur de l’Église depuis quarante années entre ceux qui se réjouissent de voir que l’Église catholique s’est « ouverte au monde » (l'esprit du concile) et ceux qui déplorent sa perte de substance et appellent à un nouvel enracinement (ceux qui ne voient que la lettre du concile). Benoît XVI considère donc que l'Église a, avec le Concile Vatican II, « maintenu et approfondi sa nature intime et sa profonde identité ». Il affirme ainsi que « Ceux qui attendaient avec ce ‘‘oui’’ fondamental à l’époque moderne (du concile Vatican II) que toutes les tensions disparaissent, et que l’ouverture au monde se transforme en une pure harmonie ont sous évalué les tensions intérieures et aussi les contradictions de cette époque moderne[48] ».

Le théologien Hans Küng, qui fut une cheville ouvrière du concile en même temps que le jeune théologien qu'était alors Joseph Ratzinger, estime en 2009 que les enseignements du concile sont mis à mal par différentes erreurs de Benoît XVI, notamment dans les relations interreligieuses en soulignant que les dignitaires juifs ou musulmans ont perdu confiance à ce sujet. Il estime par ailleurs que le type de gouvernement absolutiste de l'Église est anachronique et que celle-ci s'engage à nouveau dans la voie de la réaction, de l'anti-modernisme et du retour « vers le Moyen Âge »[49].

Encycliques

Deus Caritas Est
Article détaillé : Deus Caritas Est.

Le 25 janvier 2006, il publie sa première encyclique Deus Caritas Est, Dieu est amour. Dans cette encyclique le pape tente d'expliquer le sens chrétien de l'Amour, critiquant le fait que le nom de Dieu soit associé à la vengeance ou la violence. Pour cela il parle de l'Amour que l'Église doit transmettre. L'encyclique obtient un succès éditorial (vendue à plus d'1,45 million d'exemplaires[50]).

Spe Salvi
Article détaillé : Spe Salvi.

Le 30 novembre 2007, Benoît XVI publie sa seconde encyclique : Spe Salvi (Sauvés par l'Espérance) qui est une réflexion sur le thème de l'espérance chrétienne, prenant comme référence la Lettre de Saint Paul aux Romains, « c’est en espérant que nous avons été sauvés » (Chapitre VIII verset 24).

Caritas in Veritate
Article détaillé : Caritas in Veritate.

Une encyclique consacrée aux problèmes sociaux[51] intitulée Caritas in Veritate (L'amour dans la Vérité) signée par le pape le 29 juin 2009 a été rendue publique le 7 juillet[52]. Elle traite du développement humain intégral, et aborde notamment la question de la fraternité et du développement économique en liaison avec la société civile, ainsi que le développement des peuples et le respect de l'environnement.

Livre

Benoît XVI publie en mai 2007 son premier livre en tant que pape. Le livre est le premier tome de la vie du Christ, Jésus de Nazareth. Il signe « Joseph Ratzinger, Benoît XVI », car il veut affirmer par là même que ce livre est une vision personnelle de la vie de Jésus et non un enseignement dogmatique, relevant du magistère pontifical. En signant Joseph Ratzinger, il insiste sur le fait que cet ouvrage n'entre pas dans le champ de l'infaillibilité pontificale.

Benoît XVI affirme le 17 juillet 2007 travailler sur le second tome de la vie du Christ[53].

Relations avec les autres religions

Benoît XVI en 2006

Dialogue œcuménique

  • Orthodoxes

Le 1er mars 2006, Benoît XVI a pris la décision de renoncer au titre de « Patriarche de l'Occident. »[54]. Ce renoncement a deux objectifs, le premier est de ne retenir que le titre universel du pape et non plus que celui de Patriarche de l'Occident, la deuxième raison vise à se rapprocher des chrétiens orthodoxes, car le titre de patriarche de l'Occident a été créé en grande partie par opposition au patriarche d'Orient, et donc orthodoxe.

Le 16 mars 2006, des échanges de lettres entre Benoît XVI et le patriarche de Moscou Alexis II sont publiés, cet échange montre un début de rapprochement, Benoît XVI voulant « une collaboration plus intense dans un esprit de vérité et de charité » et le patriarche quant à lui affirme que l’Occident « est confronté à de graves défis qui exigent des engagements communs ». Les relations entre Jean-Paul II et Alexis II étaient beaucoup plus tendues[55].

Le 28 juin 2008, le Patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée Ier assiste à Rome, aux côtés de Benoit XVI, à l'ouverture de l'année paulinienne commémorant le deuxième millénaire de la naissance de Saint Paul.

  • Anglicans

Le 23 novembre 2006, le pape et l'archevêque de Cantorbéry Rowan Williams, chef de l'Église anglicane, ont reconnu l'existence dans une déclaration commune « le long chemin que les deux Églises ont parcouru ensemble depuis 40 ans impose de reconnaître publiquement le défi présenté par de nouveaux développements qui (…) constituent de sérieux obstacles au progrès œcuménique », souligne cette déclaration. Ils s’engagent à « poursuivre le dialogue ». Les deux chefs religieux ont aussi appelé leurs fidèles à témoigner et agir ensemble pour « la paix au Proche-Orient et dans d'autres parties du monde »[56].

Dialogue interreligieux

Avec le judaïsme

Le 29 mai 2006, au cours d'un voyage en Pologne, pays de son prédécesseur, le pape Benoît XVI se rend à Auschwitz, visite hautement symbolique du fait de sa nationalité allemande [57]. En février 2008, le pape Benoît XVI, dans sa volonté de permettre l'ancien rite de la messe en latin, a décidé de maintenir, avec quelques modifications, une prière pour la « conversion des juifs » contenue dans le missel en latin pour le Vendredi Saint. Cette autorisation suscite alors des protestations de la part de membres de la communauté juive[58]. En avril 2008, lors de son voyage aux États-Unis, le pape — lors d'une visite initialement non prévue — a rencontré la communauté juive, et visité une synagogue à New York, adressant un message à la communauté juive[59]. À cette occasion, il a affirmé vouloir « réitérer l'engagement de l'Eglise au dialogue qui, en quarante ans, a conduit à changer fondamentalement, et à améliorer, nos relations ».

Au printemps 2009, Benoît XVI s'est rendu en Israël et en Jordanie. Au mémorial de Yad Vashem, il a prononcé le mot de « Shoah » dans son discours et parlé sans ambiguïté des « six millions de Juifs » assassinés par les nazis. En Aout 2009, Benoit XVI affirme que les camps d'extermination nazis sont des "symboles de l'enfer sur la terre"[60]

Avec l'islam
Article détaillé : discours de Ratisbonne.

Le 12 septembre 2006, dans son discours à l'Université de Ratisbonne, le pape déplore énergiquement toute violence commise pour des desseins religieux. Son argument est ceci : Dieu est le Verbe, le Logos, la Raison primordiale. Or, la raison s'oppose à la violence et aux passions.

Dans ce discours, il cite notamment l'empereur byzantin Manuel II Paléologue (1391-1425) : « Montre-moi ce que Mahomet a apporté de nouveau, et tu ne trouveras que des choses méchantes et inhumaines, comme son ordre de diffuser par les moyens de l'épée la foi qu'il professait ». Cette citation a déclenché de vives réactions politiques et religieuses dans le monde, majoritairement négative dans les pays à majorité musulmane, plutôt positive dans les pays occidentaux prenant la défense du pape au nom du dialogue religieux et de la liberté d'expression. Les réactions prirent la forme de manifestations populaires et parfois d'actes violents dans des zones de conflit comme les territoires palestiniens ou l'Irak[61].

Une annonce officielle du Vatican le 16 septembre et Benoît XVI le 17 soulignèrent que cette citation ne représentait pas du tout les convictions personnelles du pape[62]. Ces déclarations et une initiative diplomatique du Vatican apaisèrent les principales critiques dont l'Iran et la Malaisie[63].

Avec le bouddhisme

Le 13 octobre 2006, le pape Benoît XVI a reçu le 14e Dalaï Lama, leader spirituel bouddhiste du Tibet dans le cadre d’une « rencontre privée, de courtoisie, aux contenus religieux »[64]. Le 13 décembre 2007, il devait également recevoir le dalaï lama au Vatican[65]. Cependant, suite à une pression du gouvernement chinois, le Vatican déclare que le pape n'envisage pas de rencontrer le Dalaï Lama à cette date[66], soulevant une critique[67]. Le dalaï lama a déclaré qu'il était désolé de ne pas voir le pape pendant sa visite de 10 jours en Italie[68].

Avec les indigènes d'Amérique latine

Le 13 mai 2007, dans son discours d'ouverture de la cinquième Conférence générale de l'épiscopat latino-américain et des Caraïbes, à Aparecida, au Brésil, Benoît XVI a dit que les indigènes étaient silencieusement en attente du Christ. Il citait la doctrine catholique sur les religions non chrétiennes, mais cela a provoqué des protestations de la part de responsables religieux et experts des communautés amérindiennes (AFP, 14 mai 2007). Plus tard, il a déclaré que les Conquistadores avaient commis de graves crimes mais que l'Église avait déjà dénoncé ces mêmes erreurs par le passé[69].

Prises de position publiques

Écologie et environnement

Comme son prédecesseur, Benoît XVI a pris position à de nombreuses reprises sur les problèmes d'écologie et d'environnement.

Dans son message pour la journée mondiale de la paix 2008, il a exprimé sa préoccupation pour la spoliation de l'environnement de nombreuses régions de la planète du fait de l'action de l'homme, d'une façon qui compromet sérieusement l'écosystème. Le pape a relié un appel moral fort à la solidarité, sur la base de la reconnaissance de la destination universelle des biens de la Création, qui concerne aussi les pauvres et les générations à venir. Lors des Journées Mondiales de la Jeunesse de Sydney en juillet 2008, Benoît XVI a expliqué quels sont les fondements d'une écologie humaine qui tienne compte aussi bien de l'environnement naturel que social. Il a affirmé que cette crise de l'écologie naturelle et de l'écologie sociale est due au fait que « la liberté et la tolérance sont très souvent séparées de la vérité ».

La notion d'écologie humaine (ou écologie de l'Homme) énoncé lors des voeux de noël 2008 du pape, a provoqué selon le journal du dimanche, "la colère des associations homosexuelles"[70].

Politique

D'une façon générale, le pape n'a pas pris autant que son prédécesseur part au débat politique[réf. nécessaire]. Certains choix religieux ont cependant des échos politiques lisibles – ainsi, la canonisation de religieux espagnols tués au cours de la guerre d'Espagne au moment où le gouvernement socialiste de José Luis Zapatero reconnaissait les combattants républicains.

Relations internationales

Le 1er janvier 2006, au cours de la messe célébrée au Vatican, à l'occasion de la Journée mondiale de la paix, Benoît XVI a appelé l'Organisation des Nations unies (ONU) à une conscience renouvelée de ses responsabilités pour promouvoir la justice, la solidarité et la paix dans le monde.

Il prononce un discours devant l'assemblée épiscopale européenne dans lequel il critique fermement le refus de l'Union européenne de reconnaître les racines chrétiennes du continent. De plus, il affirme que l'Europe risque de passer à l'histoire si elle ne se retourne pas vers l'espoir et vers Dieu[réf. nécessaire].

Sur l'épidémie de sida en Afrique

Le 17 mars 2009, dans l'avion qui l'amène en Afrique[71], Benoît XVI déclare : « Je dirais qu’on ne peut pas vaincre ce problème du sida uniquement avec de l’argent, qui est nécessaire. S’il n’y a pas l’âme, si les Africains ne s’aident pas, on ne peut le résoudre en distribuant des préservatifs. Au contraire, ils augmentent le problème[72]. » Il ajoute que la solution au problème de l'épidémie ne peut se trouver que dans l'« humanisation de la sexualité » et un « renouveau spirituel » des relations humaines d'une part, et d'autre part dans un dévouement total envers les personnes qui souffrent[73]. À son arrivée sur le sol camerounais, il réclame la gratuité des soins pour les malades du sida, dans un discours à l'aéroport de Yaoundé[74].

Ces propos sont très critiqués par des organisations s'occupant de la lutte contre le sida, à l'instar du Fonds mondial de lutte contre le sida et d'Onusida[75], et par divers gouvernements ou personnalités politiques, notamment en Belgique, aux Pays-Bas et en France[76],[77]. L'immunologiste Quentin Sattentau, de l'université d'Oxford, parle d'un « grand pas en arrière en matière d'éducation sanitaire » et redoute une augmentation des contaminations[76] tandis qu'un chercheur, Edward Green, directeur du AIDS Prevention Research Project Harvard Center for Population and Development Studies de l'université Harvard, affirme dans un éditorial[78] que des « preuves empiriques » donnent raison au pape, mettant en exergue que l'usage du préservatif n'est pas efficace lorsque l'épidémie de SIDA touche l'ensemble de la population, tout en confirmant son efficacité dans d'autres situations[79],[80].

Plusieurs personnalités de l'Église catholique relativisent les propos de Benoît XVI, tels l'évêque français Jean-Michel di Falco qui affirme qu'« on ne doit être ni criminel, ni suicidaire, et on doit utiliser le préservatif », le prêtre Guy Gilbert exprimant son sentiment d'avoir sauvé plusieurs vies en distribuant des préservatifs, ou l'évêque auxiliaire de Hambourg expliquant que toute personne séropositive ou sexuellement active « doit protéger les autres et [elle-même][76] ».

Plusieurs évêques français[81] et africains appuient quant à eux les propos du pape, affirmant, comme l'archevêque de Kinshasa, Laurent Monsengwo, que le préservatif aggrave le problème en « donnant une fausse sécurité[75] ».

Peu après, l'Osservatore Romano reconnaît une « certaine efficacité » au préservatif dans le cadre de campagnes de lutte contre le sida basées prioritairement sur la fidélité et l'abstinence (Stratégie ABC), par exemple en Ouganda [82].

Polémique autour d'une publication

En 1995, le cardinal Ratzinger publie un article intitulé « Liberté et Vérité » dans la revue catholique Communio. En 1998, le magazine autrichien d'extrême droite Die Aula fait paraître un hors-série intitulé 1848, Erbe und Auftrag qui reprend le texte « Liberté et Vérité ».

Le 9 février 2009, le quotidien autrichien Österreich consacre un article à cette réédition[83] dans lequel le porte-parole de l'archevêché de Vienne précise que le cardinal Ratzinger n'a jamais donné la moindre autorisation à Die Aula et que cette republication s'est faite « bien évidemment » sans son accord[84]. L'information est reprise le 16 mars 2009 par l'hebdomadaire allemand Der Spiegel[85]. Ce dernier publie à titre de preuve le fac-similé d'une lettre dactylographiée qui aurait été signée par le secrétaire du cardinal[86]. D'après le Spiegel, le rédacteur en chef de Die Aula avait demandé et obtenu l'accord du cardinal, mais n'avait «  pas indiqué qui serait l'éditeur de ce hors-série ».

Du 8 au 10 avril 2009, l'information est répercutée par différents journaux et sites Internet, dont plusieurs mettent en ligne l'article du cardinal Ratzinger dans Communio[87]. Le 14 avril, le quotidien catholique La Croix met en ligne la traduction française de ce texte[88] et résume cette campagne médiatique en parlant de « mauvaise polémique » et en considérant comme « probable » que cette republication ait été « ignorée de l'auteur » et s'explique par un défaut de vigilance de son secrétaire[89].

Radio Maryja

Selon Le Nouvel Observateur, en recevant en audience privée [90]le père rédemptoriste Tadeusz Rydzyk « directeur de la station ultracatholique et antisémite Radio Maryja », le pape a surpris la communauté juive[91]. Le Vatican a fait une mise au point expliquant que le baisemain reçu du père Rydzyk ne changeait rien à l'opinion du pape au sujet des relations entre catholiques et juifs[91]. Selon Libération, le Saint-Siège a voulu « minimiser l'audience[92] ». Libération rappelle toutefois que « le Vatican avait exigé l’intervention de l’église polonaise contre Radio Maryja » et que « le conseil de supervision créé alors par les évêques n’est pas parvenu à faire modifier le contenu de la radio »[93].

Relations avec les traditionalistes

Le motu proprio Summorum Pontificum

Article détaillé : Summorum Pontificum.

Dès le début du pontificat de Benoît XVI, la presse mentionne une possible réconciliation du Vatican avec la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X (FSSPX) et la libéralisation du rite tridentin. Les médias évoquent des discussions entre Mgr Jean-Pierre Ricard, Mgr Bernard Fellay, supérieur de la FSSPX, et le pape Benoît XVI, ainsi que le projet de Mgr Albert Malcolm Ranjith, alors secrétaire de la congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, pour mener à terme la réforme liturgique en s'ouvrant entièrement à Sacrosanctum Concilium, qui permet l'usage moderne du latin. Le 29 août 2006, le pape Benoît XVI reçoit effectivement Mgr Bernard Fellay[94].

Le samedi 7 juillet 2007, Benoît XVI publie le motu proprio Summorum Pontificum[95], permettant la célébration de la messe de 1962 (messe dite de saint Pie V dans sa version révisée par Jean XXIII) par tous les prêtres sur simple demande des paroissiens, accompagnée d'une lettre aux évêques[96].

Le pape déclare dans sa lettre que la messe de 1962 et celle de 1970 ne sont qu'un seul et même rite ayant deux expressions différentes (cette appréciation est critiquée par les traditionalistes). De plus, il dénonce les excès « insupportables » de la réforme liturgique post-conciliaire et appelle à « une réconciliation interne » au sein de l'Église catholique, ainsi qu'à l'unité des chrétiens ayant suivi Mgr Lefebvre dans le schisme. Ce texte peut apparaître comme une victoire pour ces fidèles[97], mais Benoît XVI reste dans la ligne de Vatican II : il réaffirme la validité de la messe de Paul VI comme expression du rite ordinaire, alors que la messe de Pie V est reconnue mais en reste l'expression extraordinaire[96]. Ainsi la publication du motu proprio apparaît-elle comme une volonté de réconciliation et d'unité de l'Église.

Une tentative de « réintégration » de la FSSPX dans la pleine communion ecclésiale, pour laquelle le Vatican avait formulé cinq conditions, est ensuite rejetée le 27 juin 2008 par Bernard Fellay[98], même si l'évêque dit continuer désirer la poursuite des négociations afin que la FSSPX puisse obtenir un statut canonique dans l'Église.

Puis, par un décret du 21 janvier 2009 rendu public le 24, le préfet de la Congrégation pour les évêques Giovanni Battista Re agissant au nom du pape Benoît XVI lève l'excommunication des quatre évêques de la FSSPX. Parmi eux se trouve Mgr Richard Williamson, qui a fait publiquement des déclarations négationnistes[99].

L'affaire Williamson

Quelques mois avant la levée de l'excommunication, Richard Williamson a en effet tenu des propos négationnistes dans un entretien diffusé par une chaîne de télévision suédoise. Il reprenait ainsi des affirmations qu'il avait faites à Sherbrooke, au Québec, en avril 1989[100], déclarant alors que les Juifs étaient les « ennemis du Christ » et que la Shoah était une falsification mise en œuvre par les sionistes en vue de la création de l'État d'Israël[101].

La levée de l'excommunication de ces quatre évêques suscite alors une vive polémique médiatique[102]. Quelques centaines de catholiques allemands, hostiles à ce décret, engagent une procédure officielle pour se faire radier des registres de l'Église[102]. Dans un entretien au journal Le Monde, le grand rabbin de France, Gilles Bernheim s'interroge :

« Comment le pape pouvait-il ignorer le négationnisme de Mgr Williamson ? Si la levée de l'excommunication est une invitation à la réconciliation, comment se réconcilier avec celui qui s'est exclu de la chrétienté par ses propos ? Comment dialoguer avec cet autre qui voit dans la négation de la Shoah une opinion personnelle ? Et que se passera-t-il si les quatre évêques qui ne sont plus excommuniés continuent de refuser Vatican II et Nostra Ætate ? Ces questions m'inquiètent. Comme beaucoup de chrétiens et de juifs, j'attends des réponses claires[103]. »

Face à la polémique, le Vatican précise que le pape ignorait les déclarations négationnistes de Richard Williamson et que l'évêque devra prendre « sans équivoque et publiquement ses distances » avec les propos précédemment tenus pour « être admis aux fonctions épiscopales dans l'Église[102] ». Dans le même document[104], le Vatican indique que « la pleine reconnaissance du concile Vatican II » est « indispensable à la reconnaissance future de la FSSPX ». Pour Angela Merkel, ces demandes du pape à l'encontre de l'évêque négationniste sont saluées comme « un signal important et positif[105] ».

Quelques jours plus tard, Benoît XVI reçoit les présidents de plusieurs communautés juives américaines et leur confirme sa totale condamnation du négationnisme[106]. Il juge « inacceptable » et « intolérable » de vouloir nier ou minimiser la Shoah, « crime contre Dieu et contre l'humanité ». Reprenant les paroles prononcées par Jean-Paul II à Jérusalem en mars 2000, il déclare à cette occasion : « J'ai fait mienne sa prière. “Dieu de nos pères, qui as choisi Abraham et ses descendants pour porter ton Nom aux nations, nous sommes profondément attristés par le comportement de ceux qui au cours de l'histoire ont causé de la souffrance à tes fils et, en demandant pardon, nous voulons nous engager dans une authentique fraternité avec le Peuple de l'Alliance.” » L'Église catholique, précise-t-il ensuite, est « profondément et irrévocablement engagée dans le refus de tout antisémitisme », fidèle en cela aux enseignements de Vatican II, « pierre miliaire » des relations entre juifs et chrétiens.

Dans sa réponse, le rabbin Arthur Schneier indique que ces relations, « basées sur les solides fondations de Vatican II », « peuvent survivre à des rechutes périodiques » d'où juifs et chrétiens ressortiront « plus forts pour travailler ensemble ». Il exprime la « souffrance » causée aux Juifs par les propos négationnistes de Williamson et souligne que la « fermeté » de la condamnation de la Shoah par Benoît XVI représente un « encouragement »[106].

Le 12 mars 2009, Benoît XVI publie une Lettre aux évêques de l'Église catholique[107], dans laquelle il exprime ses regrets à propos des maladresses de communication ayant entouré cette affaire, et expose les raisons qui l'ont conduit à prendre cette mesure de levées d'excommunication et les raisons doctrinales qui, selon lui, empêchent la FSSPX d'accéder à un statut canonique dans l'Église et ses ministres d'y exercer légitimement un ministère.

Le motu proprio Ecclesiae unitatem

Article détaillé : Ecclesiae unitatem.

Publié le 8 juillet 2009 par le pape, le motu proprio Ecclesiae unitatem précise les relations entre le Vatican et la FSSPX. En vertu de ce décret, la Commission pontificale Ecclesia Dei, instituée par Jean-Paul II en 1988, est désormais rattachée « de façon étroite » à la Congrégation pour la doctrine de la foi.

Pour Benoît XVI, le différend de la FSSPX avec Rome est d'ordre « essentiellement doctrinal »[108] et porte notamment sur l'acceptation par la FSSPX « du concile Vatican II et du magistère post-conciliaire des papes ». Tant que cette question n'est pas résolue, la FSSPX « n'a pas de statut canonique dans l'Église », « ses ministres ne peuvent exercer légitimement aucun ministère » et elle n'est pas dans la pleine communion de l'Église catholique[109].

Œuvres

Liste non exhaustive :

  • Foi chrétienne hier et aujourd'hui, Mame, 1976, (ISBN 2-7289-0008-6) ;
  • Entretien sur la foi, entretien avec Vittorio Messori, Fayard, 1985 ;
  • Les Principes de la théologie catholique, Téqui, 1985 ;
  • Église, œcuménisme et politique, Fayard, 1987 ;
  • La Théologie de l'histoire de saint Bonaventure, Presses universitaires de France, coll. « Théologiques », 1988 ;
  • Serviteurs de votre joie, Fayard, 1990 ;
  • Regarder le Christ, Fayard, 1992 ;
  • Appelés à la communion, Fayard, 1993 ;
  • La Mort et l'au-delà, Fayard, coll. « Communio », 1994 ;
  • Petite introduction au Catéchisme de l'Église catholique, en coll. avec Christophe Schönborn, Le Cerf, coll. « Documents des Églises », 1995 ;
  • Un tournant pour l'Europe ? Diagnostics et pronostics sur la situation de l'Église et du monde, Flammarion, 1997 ;
  • Le Sel de la terre. Le christianisme et l'Église catholique au seuil du troisième millénaire entretiens avec Peter Seewald, Flammarion, 1997 ;
  • Ma vie (autobiographie), Fayard, 1998 ;
  • L'Unique alliance de Dieu et le pluralisme des religions, Parole & Silence, 1999 ;
  • L'Esprit de la liturgie, Ad Solem, 2001 ;
  • Voici quel est notre Dieu, Mame, 2001, (ISBN 2-259-20298-5) ;
  • Un chant nouveau pour le Seigneur, Desclée, 2002 ;
  • La Fille de Sion, Parole & Silence, coll. « Cahiers de l'École cathédrale », 2002 ;
  • Faire route avec Dieu : l'Église comme communion, Parole & Silence, 2003 ;
  • Dieu nous est proche : l'Eucharistie au cœur de l'Église, Parole & Silence, 2003 ;
  • Église et théologie, Mame, coll. « Théologie », 2003.
  • Chemins vers Jésus, Parole & Silence, 2004 ;
  • Foi, vérité, tolérance, Parole & Silence, 2005. À paraître.
  • Valeurs pour un temps de crise : Relever les défis de l'avenir , en coll. avec Christian Muguet, Parole & Silence, 2005.
  • Deus Caritas Est, Dieu est amour, encyclique (lire).
  • Sacramentum Caritatis, Exhortation apostolique, 2007 ;
  • Jésus de Nazareth, Flammarion, 2007

Notes et références

  1. (en) Article « Nobel Prize Author Günter Grass: "I Was a Member of the SS" », 8 novembre 2006, Spiegel Online (version internationale).
  2. Source : Interview d'Alfred Läpple par Gianni Valente et Pierluca Azzaro, publiée sous le titre « Ce recommencement qui a fleuri au milieu des décombres », dans la version française du mensuel 30Jours : dans l'Église et dans le monde, numéro daté de Janvier/Février 2006.
  3. Pétition demandant une réforme du Saint-Office, 1968. Sources : [1] [2]
  4. Le diocèse de Munich et Freising, d'une superficie de 12.000 km² était peuplé de 3 474 000 habitants en 2005. En octobre 2007, il comptait 1 800 000 catholiques. En 2004, il comprenait 915 prêtres diocésains, tandis que le clergé régulier se montait à 214 prêtres
  5. Peter Stanford,Les orientations du pape Benoît XVI ? C'est l'avenir qui le dira, in Nouvelles œcuméniques internationales n°150, 22/04/2005, article en ligne
  6. a  et b Joseph A. Komonchak, L’Église en crise. L’approche théologique de Benoît XVI, in Commonweal, vol. CXXXII, n°11, 03/06/2005, article en ligne
  7. Jérôme Anciberro, Toutes les sanctions mènent à Rome, in Témoignage chrétien, 2006, article en ligne
  8. Juan G. Bedoya, Un obispo a punto de jubilarse, nuevo jefe de la inquisiciónin El Pais, 06/03/2008, article en ligne
  9. Patricia Briel, « Profond malaise dans l’Eglise catholique », Le Temps, 22/03/2007 ; Michel Bavarel, « La théologie de la libération menacée. 5e Conférence de l’épiscopat d’Amérique latine », Choisir, mai 2007, article en ligne
  10. « La fidélité au service de la vérité », La Croix, 20/04/2005, article en ligne
  11. Patrick Simonnin o.f.m., Théologie de la libération et modernité - controverse et débat, in SPIRITUS, n°156, 09/1999, article en ligne
  12. J.L., Segundo, Teología de la liberación - Respuesta al Cardenal Ratzinger, éd. Cristiandad, 1985, cité par Patrick Simonnin
  13. Cité par Jacques Briard, Hors de l'Église, point d'oecuménisme, in L'Appel n° 300, octobre 2007, article en ligne
  14. Auteur de Vers une théologie chrétienne du pluralisme religieux, éd. Cerf, 1997 présentation en ligne
  15. Philippe Moreau Defarges, Relations internationales, T 1, Questions régionales, Seuil, 2003, p. 318
  16. « Concepts uncritically borrowed from Marxist ideology and recourse to theses of a biblical hermeneutic marked by rationalism are at the basis of the new interpretation which is corrupting whatever was authentic in the generous initial commitment on behalf of the poor. » (Libertatis Nuntius, VI, 5).
  17. Actes du colloque Christianisme : héritage et destins, Cyrille Michon, livre de poche, 2002 (ISBN 2-253-94318-5).
  18. Vérité du christianisme, texte du discours de Benoît XVI.
  19. Interprétation du message de Fatima, Benoît XVI, le 26 juin 2000.
  20. Jacques-O. Pidoux, Dominus Iesus: les mots qui blessent, in ProtestInfo, 27/11/200, article en ligne
  21. Art. 91 de la déclaration Dominus Iesus : « S’il est vrai que les adeptes d’autres religions peuvent recevoir la grâce divine, il n’est pas moins certain qu’objectivement, ils se trouvent dans une situation de grave indigence par rapport à ceux qui, dans l’Église, ont la plénitude des moyens de salut »
  22. Thierry Tilquin,Hors de l'Église point de salut, in L'Appel n° 300, octobre 2007, article en ligne
  23. Joseph Ratzinger, Note sur l'expression « Église sœur », Congrégation pour la doctrine de la foi, 30/05/2000, Document en ligne
  24. Hervé Legrand o.p., La théologie des Églises sœurs, in Revue des Sciences Philosophiques et Théologiques, t. 88, pp. 461-496, 2004, article en ligne
  25. Vers une théologie chrétienne du pluralisme religieux (Cerf 1997 ISBN 2-204-05759-2) du théologien jésuite belge Jacques Dupuis.
  26. Interview donnée à l'agence Zenit, le 3 mai 2003.
  27. Sources sur la « non-universalité de la foi chrétienne et la rationalité séculière » :
  28. a , b , c  et d Claire Chartier, Vatican, les clefs d'une crise, in L'Express, 12/02/2009, article en ligne
  29. Gérard Leclerc, Benoît XVI, un pape théologien, in Valeurs Actuelles, 18/12/2008, article en ligne
  30. Première déclaration de Benoît XVI, Bénédiction apostolique "Urbi et Orbi" (19 avril 2005), sur le site du Vatican
  31. « L’ours de saint Corbinien, fut rendu à la liberté. Pour moi, le "Maître" en a décidé autrement », dépêche ZENIT du 12 septembre 2006.
  32. « Le pallium, tissu en pure laine placé sur mes épaules […] peut être considéré comme une image du joug du Christ. […] Et cette volonté n'est pas pour moi un poids extérieur, qui nous opprime et nous enlève notre liberté. […] En réalité le symbolisme du pallium est encore plus concret : la laine d'agneau entend représenter la brebis perdue ou celle qui est malade ou celle qui est faible, que le pasteur met sur ses épaules et qu'il conduit aux sources de vie. […] Le fils de Dieu […] ne peut abandonner l'humanité à une telle condition misérable. Il se met debout, il abandonne la gloire du ciel, pour retrouver la brebis et pour la suivre, jusque sur la croix. Il la charge sur ses épaules, il porte notre humanité, il nous porte nous-mêmes. »
    .
  33. Le Salon Beige : Réforme de l'élection du pape
  34. Article sur la réforme de la Curie
  35. Sandro Magister, « Curie romaine : la réforme qui n'a pas lieu », in Chiesa online, 28/06/2007, article en ligne
  36. Romano Libero, « Vatican : l’OPA des tradis sur la curie », in Golias, 15/01/2009, article en ligne
  37. ZENIT : Instruction vaticane
  38. Documentation, information catholiques internationales, n°126, 10 décembre 2005.
  39. « Le cercle vicieux de l'homophobie », Le Devoir, 2 décembre 2005.
  40. Trop, c'est trop ! Lettre ouverte aux évêques du Québec, Culture et Foi, 6 février 2006.
  41. « Italie : lettre ouverte de prêtres homosexuels contre la directive du Vatican », e-llico.com, 15 décembre 2005.
  42. « Contestation : le théologien allemand Drewermann quitte l'Eglise catholique », e-llico.com, 15 décembre 2005.
  43. « Instruction sur les séminaristes à tendance homosexuelle », FlashPress – Infocatho, 25 novembre 2005.
  44. (en) Article affirmant la restriction faite aux franciscains
  45. Le Monde, édition du 17 juin 2008, Le Pape remet en vigueur la communion à genoux
  46. Article donnant les propos du pape sur l’après-Vatican II
  47. Texte intégral du pape le 22 décembre 2005 sur le site liberté politique
  48. Article citant Benoît XVI sur le concile Vatican II
  49. Hans von der Berlie, Küng: Catholicism heading back to Middle-Ages, in Euronews, 07/04/2009 interview et transcription en ligne
  50. Article parlant du succès de Deus caritas est
  51. http://eucharistiemisericor.free.fr/index.php?page=2802087_encyclique, développement des thèmes contenu dans l'encyclique
  52. Dépêche Zenit, 1er juillet 2009.
  53. Article du site d'actualité catholique eucharistie
  54. Le journal italien Corriere della Sera du 1er mars 2006.
  55. Article de Eurocles.com sur les liens entre le pape et le patriarche de Moscou
  56. Article du site Eucharistie sur la rencontre du pape avec le chef de l'Église anglicane le 23 novembre 2006
  57. Prière du pape à Auschwitz publié dans Le Figaro
  58. http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2008/04/19/visite-de-benoit-xvi-dans-une-synagogue-de-manhattan-pour-consolider-le-dialogue-avec-les-juifs_1035962_3222.html#ens_id=1034599, article du Monde faisant état de la polémique
  59. Texte du message du pape à la communauté juive
  60. http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/08/09/01011-20090809FILWWW00080-benoit-xvi-les-camps-l-enfer-sur-terre.php Dépêche AFP du 09/08/2009
  61. (en) « Second Assyrian Christian Killed in Retaliation for Pope's Remarks », Assyrian International News Agency, 17 septembre 2006.
  62. (it) (en) (fr)"Sunday Angelus", Libreria Editrice Vaticana, 17 Septembre 2006.
  63. (en) Iran, Malaysia Satisfied with Pope's Expression of Regret, Zaman, 20/9/2006.
  64. Benoît XVI reçoit le Dalaï-Lama
  65. Le pape recevra bientôt le Dalaï Lama
  66. Le pape ne recevra pas le dalaï-lama, rectifie le Vatican
  67. Le pape doit-il rencontrer le dalaï-lama ?
  68. Dalai Lama says sorry he can't meet Pope
  69. Article de KIPA sur la réponse du pape aux critiques de ses discours au Brésil
  70. http://www.lejdd.fr/Societe/Religion/Actualite/Pape-La-difference-des-sexes-82553/
  71. Benoît XVI, Voyage apostolique au Cameroun et en Angola. 17-23 mars 2009, Éditions Salvator, 2009, p. 11.
  72. Isabelle de Gaulmyn, « Ce que le pape a vraiment dit sur le préservatif... », La Croix, 19 mars 2009 ; la version de sa réponse diffusée 48 heures plus tard par le service de presse du Vatican diffère des propos tenus : « On ne peut vaincre [le] problème du sida uniquement avec des slogans publicitaires. S’il n’y a pas l’âme, si les Africains ne s’aident pas, on ne peut résoudre ce fléau en distribuant des préservatifs : au contraire, cela risque d’augmenter le problème »
  73. « Verbatim des déclarations du pape sur le préservatif dans l'avion papal », dans La Croix, 18 mars 2009 [traduction en ligne].
  74. Isabelle de Gaulmyn, « Le Vatican précise les propos du pape sur le sida », dans La Croix, 18 mars 2009 [lire en ligne].
  75. a  et b Frédéric Mounier, « Protestations et réactions en France et dans le monde aux propos du pape », dans La Croix, 18 mars 2009, [lire en ligne]
  76. a , b  et c Philip Pullella, « Les déclarations papales sur le préservatif suscitent un tollé », dans Le Point, 18 mars 2009 [lire en ligne]
  77. « Afrique – Nombreuses condamnations après les propos du pape sur le préservatif », Le Monde, 18 mars 2009 [lire en ligne]
  78. Edward C. Green, The Pope May Be Right, in Washington Post, 29/03/2009, article en ligne
  79. Comme en Thaïlande ou au Cambodge, où le HIV était transmis par la prostitution et où une distribution massive de préservatifs dans les maisons closes a endigué l'épidémie. Some Research Might Back Pope On Comments Against Condom Distribution In Africa, Opinion Piece Says, in Medical news Today, 31/03/2009, article en ligne
  80. http://article.nationalreview.com/?q=MTNlNDc1MmMwNDM0OTEzMjQ4NDc0ZGUyOWYxNmEzN2E=
  81. Interview de Mgr André Vingt-Trois sur le Talk orange le Figaro du 20/03/2009 [lire en ligne] Homélie de Mgr Dominique Rey le 6 avril 2009 [lire en ligne]
  82. « Sida : l'Église ne proscrit pas le préservatif », Le Figaro, 24 mars 2009.
  83. Österreich, 9 février 2009.
  84. Kathpress, 9 février 2009.
  85. Article « Schmutzige Hände » (« Mains sales »), « Schmutzige Hände, version anglaise ».
  86. [pdf] Article du Spiegel, n° 12/09, 16 mars 2009 fourni par Rue89. Le fac-similé mentionne un accord pour republication « in der Monatsschrift Aula der freiheitlichen Akademikerverbände Österreichs » (« dans le mensuel Aula des Congrégations universitaires libérales d'Autriche »).
  87. « Freiheit und Wahrheit », texte original en allemand.
  88. [pdf] « Liberté et Vérité », article du cardinal Ratzinger, traduction française, Communio, 1999.
  89. La Croix, 14 avril 2009
  90. [3]
  91. a  et b Le Congrès juif européen s'est déclaré « choqué » par cette rencontre et « stupéfait que le pape Benoît XVI ait accordé une audience privée et sa bénédiction à un homme et à une institution qui ternissent l'image de l'Église polonaise ». (cf. « Le pape à Radio-Maryja : le Vatican rassure les juifs », Le Nouvel Observateur).
  92. « Le “baisemain” au pape qui choque la communauté juive », Libération, 9 août 2007.
  93. « Le “baisemain” au pape qui choque la communauté juive », Libération, 9 août 2007.
  94. Article du site Eucharistie sur la rencontre entre Benoît XVI et Mgr Fellay
  95. Motu proprio sur le site du Vatican : texte uniquement en latin
  96. a  et b Lettre du pape Benoît XVI aux évêques qui accompagne la lettre apostolique motu proprio data sur l'usage de la liturgie romaine antérieure à la réforme de 1970 sur le site du Vatican
  97. Communiqué officiel à la publication du motu proprio par la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X
  98. « Les intégristes rejettent l'ultimatum du Vatican », Le Monde, 28 juin 2008.
  99. « Le pape annule l'excommunication de 4 évêques intégristes dont un négationniste », AFP, 24 janvier 2009.
  100. Peter Wensierski, « Wie die Piusbrüder gegen Juden, Muslime und Schwule hetze », Der Spiegel, 3 février 2009.
  101. Craig Whitlock, « Holocaust denier is ordered to recant », in Washington Post, 5 février 2009.
  102. a , b  et c « L'évêque négationniste Richard Williamson persiste et signe », Le Monde, 7 février 2009.
  103. « Le grand rabbin de France critique Benoît XVI », propos recueillis par Stéphanie Le Bars, Le Monde, 31 janvier 2009.
  104. « Evêques intégristes : le Vatican se justifie », Le Monde, 5 février 2009.
  105. (fr) « Évêque négationniste : appel de catholiques allemands à soutenir le pape », AFP, consulté le 8 février 2009.
  106. a  et b (it) « Il Papa: "Andrò in Terra Santa". E chiede perdono agli ebrei », La Repubblica, 12 février 2009 ; consulté le 12 juillet 2009.
  107. Texte de la lettre
  108. Nicolas Senèze, « Le dialogue avec les intégristes confié à la Congrégation pour la doctrine de la foi », La Croix, 9 juillet 2009. Article en ligne.
  109. « Le pape dialogue avec les lefebvristes », Le Figaro du 8 juillet 2009.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • George Weigel, Benoît XVI, le choix de la vérité, Ed. Edifa, Août 2008, ISBN 2916350241.
  • Philippe Levillain, Le moment Benoît XVI, éd. Fayard,2008
  • Bernard Lecomte, Benoît XVI, le dernier pape européen, éd. Perrin, 2006
  • Jean Chélini, Benoît XVI : l'Héritier du Concile, éd. Hachette, 2005
  • Constance Colonna-Cesari, Benoît XVI : les clés d'une vie, éd. Philippe Rey, 2005
  • Jacques Duquesne et alii, Benoît XVI ou le Mystère Ratzinger, éd. Desclée de Brouwer, 2005
  • Jean-Marie Guénois, Benoît XVI, le pape qui ne devait pas être élu, éd. Jean-Claude Lattès, 2005
  • Michel Kubler, Benoît XVI, pape de contre-réforme : l'ouverture d'un pontificat, éd. Bayard Centurion, 2005
  • Éric Lebec, Benoît XVI : les défis d'un pape, éd. l'Archipel, 2005
  • Patrice de Plunkett, Benoît XVI et le plan de Dieu, éd. Presses de la Renaissance, 2005
  • Greg Watts, Benoît XVI : son histoire, éd. Salvator, 2005 (trad. : Yves Morvan); titre original : Labourer in the Vineyard: A Portrait of Pope Benedict XVI, éd. Lion Publishing Plc, 2005

Liens externes

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