- Communio
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Communio est une revue internationale catholique issue du concile Vatican II et fondée à l'initiative du théologien bâlois Urs von Balthasar au début des années 1970. Elle se situe dans la lignée de la Nouvelle Théologie.
Sommaire
Histoire
L'idée originelle, proposée en 1969, est de développer la théologie post-concilliaire « en s'exposant sans se reposer sur la possession d’un capital de vérités de foi », les hommes « entrant en communion quand ils n’ont ni pudeur ni honte à s’exposer les uns devant les autres[1] ».
Communio fut fondée avec notamment le soutien du mouvement italien Comunione e Liberazione[2]. Le groupe réuni autour d'Urs von Balthasar avait pour but de « dépasser la division simpliste de la théologie moderne entre « conservatisme » ou « progressisme », dans le contexte post-conciliaire[3] ».
De nombreux théologiens, comme Joseph Ratzinger, Henri de Lubac ou Walter Kasper, participent à la fondation de la revue. Les premières éditions, allemandes et italiennes, paraissent en 1972. L'édition francophone, prise en charge à l'origine par Jean Daniélou est retardée par la mort de celui-ci en 1973, et elle ne paraît quen 1975, notamment grâce aux efforts de Jean Duchesne, Jean-Luc Marion, Claude Bruaire et Rémi Brague. La revue ouvre ses colonnes, entre autres, au théologien protestant Wolfhart Pannenberg, qui y fait le point sur les relations entre le luthéranisme et le catholicisme[4].
La revue dispose actuellement de 16 éditions différentes correspondant à 14 langues. Elle est devenue l'une des plus importantes revues de la théologie catholique. Chaque édition est maîtresse de sa ligne éditoriale, mais beaucoup d'articles sont échangés et mutuellement traduits entre les pays. Six numéros sont édités par an. En France, le directeur de la revue est actuellement le père Jean-Robert Armogathe[5].
Notes et références
- Hans Urs von Balthasar, Un programme : Communio, revue Communio (éd. française), 1, 6-19 (1975)
- [1]
- Canalacademie : « Le cardinal Ratzinger et Communio ».
- Site cat.inist.fr, résumé de l'article « Réflexions protestantes », 1975.
- intégriste, qu'il relate en ces termes : « Ce fut profondément pénible parce que le motif affiché, la liturgie latine du concile de Trente, cachait mal d’autres dimensions : refus haineux du concile, de la liberté religieuse, du progrès critique en exégèse et en histoire sainte, de la réflexion et de la recherche en théologie, liaison du religieux avec le politique, affichant des opinions d’extrême droite. Tout était réuni pour constituer une secte : les intégristes qui nous chassèrent de St-Nicolas-du-Chardonnet, qui n’hésitèrent pas à pratiquer le coup de poing (j’en fus victime) tendaient à constituer une ecclesiola, une Église particulière. » (Raison d'Église : De la rue d'Ulm à Notre-Dame, entretiens avec le journaliste J. Lebrun, Calmann-Lévy, 2001). Jean-Robert Armogathe est connu notamment pour avoir affronté en 1977 la crise
Bibliographie
- Le mouvement Communio. Esprit (revue), 1984, n°86, p11-25. Denis P. & Huberlant F.-X.[2]
- Communio-was nun? Communio und Kirchenrecht. Materialdienst des Konfessionskundlichen Instituts Bensheim, Evangelischer Bund, 1993, vol. 44, no3, pp. 43-45 . Grote H.[3]
- Communio, die wir meinen: Communio und Kirchenrecht. Materialdienst des Konfessionskundlichen Instituts Bensheim, Evangelischer Bund, 1993, vol. 44, no4, pp. 69-73. Grote H.[4]
Annexes
Articles connexes
Liens externes
Catégories :- Titre de presse créé en 1972
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