- Charles de Freycinet
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Charles de Freycinet Charles de FreycinetMandats 37e, 40e, 45e et 51e
président du Conseil des ministres français
(46e, 49e, 54e et 60e chef du gouvernement)17 mars 1890 – 27 février 1892 Président Sadi Carnot Gouvernement Freycinet 4 Législature Ve législature Prédécesseur Pierre Tirard Successeur Émile Loubet 7 janvier 1886 – 16 décembre 1886 Président Jules Grévy Gouvernement Freycinet 3 Législature IVe législature Prédécesseur Henri Brisson Successeur René Goblet 30 janvier 1882 – 7 août 1882 Président Jules Grévy Gouvernement Freycinet 2 Législature IIIe législature Prédécesseur Léon Gambetta Successeur Charles Duclerc 28 décembre 1879 – 23 septembre 1880 Président Jules Grévy Gouvernement Freycinet 1 Législature IIe législature Prédécesseur William Henry Waddington Successeur Jules Ferry Biographie Nom de naissance Charles Louis de Saulces de Freycinet Date de naissance 14 novembre 1828 Lieu de naissance Foix, Ariège (France)
Date de décès 14 mai 1923 (à 94 ans) Lieu de décès Paris, France
Nationalité française Parti politique Modéré Diplômé de École Polytechnique Profession Ingénieur Présidents du Conseil des ministres français modifier Charles Louis de Saulces de Freycinet, né à Foix (Ariège) le 14 novembre 1828 et mort à Paris le 14 mai 1923, est un homme politique et ingénieur français.
Sommaire
Biographie
Il étudie à l'École polytechnique avant d'entrer dans les services du gouvernement. Ingénieur du corps des Mines, il débute en 1852 sa carrière professionnelle dans l'administration des Travaux Publics à Mont-de-Marsan et la poursuit à Chartres et à Bordeaux. Il est le chef de l’exploitation de la Compagnie des chemins de fer du Midi jusqu'en 1862. Pendant sa mission à Bordeaux, il épousa dans cette ville le 8 septembre 1858 Jeanne Alexandrine Bosc (née le 25 août 1837 à Bordeaux), petite-fille du négociant Jean Jacques Bosc (1757-1840), conseiller municipal de Bordeaux nommé pendant les Cent Jours (1815), puis député de la Gironde (1829-1830). De décembre 1862 jusqu'à 1868, à la demande du Ministre des Travaux publics, il conduit une mission d'étude, d'abord en Angleterre en 1863, puis jusqu'en 1868 dans le reste de l'Europe (Belgique et Prusse rhénane notamment), sur la prévention des risques industriels et l'amélioration de la protection des travailleurs. Le résultat de ces études a été publié en 1869 sous le titre " Traité d'assainissement industriel". S'étant à cette occasion particulièrement intéressé à la réforme administrative, il fut nommé, par Emile Ollivier, membre de la "Commission de décentralisation", présidée par Odilon Barrot et dont faisait partie également Maxime Du Camp.
Il devient collaborateur de Gambetta comme délégué à la guerre dans le gouvernement de la Défense nationale en 1870–1871, durant la Guerre franco-prussienne de 1870. Il soutient, autant que faire se peut, le jeune officier Louis Nathaniel Rossel qui refuse l'armistice face à la Prusse. Il est promu officier de l'ordre impérial de la légion d'honneur en 1870.
Pendant cette période (1870-1871), il a pour secrétaire Justin Germain Casimir de Selves, fils de sa sœur Marie Elisabeth Zoé et de Jacques Joseph Gustave de Selves, Contrôleur des tabacs à Aiguillon (47) en 1872. Il devient sénateur de la Seine en 1876, mandat qu'il conserve jusqu’en 1920. Il est ministre des Travaux publics (1877–1879), où son nom est attaché à la multiplication de lignes de chemin de fer en tant qu'aménagement du territoire (chaque préfecture et sous-préfecture doit être reliée), souvent de rentabilité médiocre (plan Freycinet), dans le but de désenclaver les régions mal desservies. Il contribue également à la modernisation des voies fluviales, notamment, à l'imitation de Louis Becquey près de 60 ans auparavant, par l'établissement d'une norme pour la taille des écluses, connue depuis sous le nom de gabarit Freycinet.
Il est ensuite à plusieurs reprises président du Conseil après avoir été appelé pour la première fois par Jules Grévy, cumulant cette fonction avec celle de ministre des Affaires étrangères en 1879-1880, puis en 1885-1886. Il soutient Jules Ferry dans ses projets de laïcisation et de scolarité obligatoire. Il est candidat à l'élection présidentielle de 1885, sans succès.
En 1886, il fait expulser les prétendants au trône de France, puis il est battu par Marie François Sadi Carnot lors des élections à la présidence de la République de 1887. Premier civil à devenir ministre de la Guerre en 1889-1890, il fait porter le service militaire à trois ans, crée l’état-major général et modernise l’équipement militaire en faisant adopter par l’armée le fusil Lebel et le Canon de 75 Modèle 1897.
Accusé d’avoir voulu étouffer le Scandale de Panama, il est éloigné du pouvoir, mais retrouve le ministère de la Guerre dans le cabinet Charles Dupuy où, soucieux de défendre l’honneur de l’armée, il se montre ardemment anti-dreyfusard. Président de la Commission des forces armées au Sénat, il est encore ministre d’État dans le Gouvernement Aristide Briand (5) en 1915-1916[1].
Il est élu membre libre de l'Académie des sciences en 1882 et membre de l'Académie française en 1890[2].
Résidences
- Hôtel particulier 123 rue de la Faisanderie (Paris XVIe)
Publications
- Traité de mécanique rationnelle (1858)
- De l'analyse infinitesimale (1860 ; 1881)
- Des pentes économiques en chemin de fer (1861)
- Emploi des eaux d'égout en agriculture (1869)
- Principes de l'assainissement des villes (1870)
- Traité d'assainissement industriel (1870)
- Essai sur la philosophie des sciences (1896)
- La Question d'Égypte (1905)
- Souvenirs (1848-1893) (1913)
Notes et références
- D'après l'ouvrage du ministère des Affaires étrangères intitulé « Commission supérieure pour l'examen du projet de mer intérieure dans le sud de l'Algérie et de la Tunisie présenté par Monsieur le Commandant Robert » (Paris, imprimerie nationale, 1882), Freycinet était président du conseil et ministre des affaires étrangères en 1882.
- Histoire pour tous : juin 1971 - N° 134 page 366 - Fiche signalétique de Freycinet
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie
- Grévy Jérôme, La République des opportunistes, Paris, Perrin, 1998.
- Yvert Benoît (dir.), Premiers ministres et présidents du Conseil. Histoire et dictionnaire raisonné des chefs du gouvernement en France (1815-2007), Paris, Perrin, 2007, 916 p.
Précédé par
Émile AugierFauteuil 1 de l’Académie française
1890-1924Suivi par
Émile PicardCatégories :- Ministre de la Troisième République
- Personnalité française de la guerre franco-allemande de 1870
- Président du Conseil de la Troisième République
- Ingénieur du corps des mines
- Élève de l'École polytechnique (France)
- Ministre français des Transports
- Personnalité française du chemin de fer
- Ancien sénateur de la Seine
- Membre de l'Académie française
- Membre de l'Académie des sciences (France)
- Officier de la Légion d'honneur
- Ingénieur hydrographe
- Naissance en 1828
- Naissance à Foix
- Décès en 1923
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