- Corps des Mines
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Ingénieur des mines (fonctionnaire français)
Les ingénieurs des mines sont des fonctionnaires français, a ne pas confondre avec les ingénieurs diplômés d'une des écoles du Groupe des écoles des mines qui reçoivent au terme de leurs études le titre d'ingénieur diplômé de leur école (exemple : ingénieur diplômé de l'École nationale supérieure des mines de Paris) et que l'on appelle parfois informellement « ingénieurs civils des mines ».
En France, les ingénieurs des mines sont des fonctionnaires constituant, selon le décret no 2009-63 du 16 janvier 2009, un corps supérieur à caractère technique et interministériel, appelé « corps des ingénieurs des mines » ou usuellement « corps des mines ». Leur influence actuelle s'étend bien au delà du périmètre des mines qui ont par ailleurs presque disparu du territoire national.
Sommaire
Historique
La création de l’Agence des mines date de 1794. Initialement voués à contrôler et favoriser la mise en valeur des mines françaises, les ingénieurs des mines ont accompagné la révolution industrielle pour étendre leur champ d’intervention à tous les secteurs en relation avec l’industrie, y compris l’innovation et la conduite de grands projets de développement.
Dans le cours du XIXe siècle, dans le cadre du développement de l'industrie en France, ils étendent leur autorité dans le domaine de la sécurité : machines à vapeur, locomotives, automobile (d'où le nom donné aux plaques minéralogiques). Suite à l'accident de la raffinerie de Feyzin (Rhône) le 4 janvier 1966, ils sont aussi chargés de la surveillance des installation classée pour la protection de l'environnement.
Missions
Selon le décret no 2009-63 du 16 janvier 2009, portant statut particulier du corps des ingénieurs des mines, les ingénieurs des mines participent à la conception, à la mise en œuvre et à l'évaluation des politiques publiques, notamment dans les domaines relatifs :
- à l'industrie et à l'économie ;
- aux technologies de l'information et de la communication, à leur utilisation et aux services qui leur sont associés ;
- à l'énergie et aux matières premières ;
- à la protection de l'environnement, à la sécurité industrielle et à la santé publique ;
- à la recherche, à l'innovation et aux technologies nouvelles ;
- à l'aménagement du territoire et aux transports ;
- à la normalisation et à la métrologie.
Les ingénieurs des mines ont dans ce cadre vocation à exercer des fonctions de direction, d'encadrement et de coordination des services, de contrôle, de régulation, d'inspection, d'étude, d'expertise et de recherche ou d'enseignement, y compris dans les organismes internationaux. Ils peuvent également être amenés à assurer des missions de nature scientifique, technique, administrative, économique ou sociale, confiées par tout ministre.
Aujourd’hui, les ingénieurs des mines constituent un corps à vocation interministérielle administrativement rattaché au ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie.
Certains des ingénieurs généraux forment le Conseil général des mines au ministère de l'Industrie.
En 1988, une partie des ingénieurs du corps des instruments de mesures[1] est intégré au corps des ingénieurs des mines, le corps des instruments de mesures étant amené a disparaitre.
En février 2009, le corps des mines fusionne avec le corps interministériel des télécommunications, dépendant lui aussi du ministère de l'Économie, des Finances et de l'Emploi[2].
Recrutement et formation
Les ingénieurs des mines sont, pour une grande majorité d’entre eux, recrutés en tant qu'ingénieur-élève à la sortie de l’École polytechnique, des écoles normales supérieures (Paris, Lyon, Cachan), de École nationale supérieure des mines de Paris et de l'École nationale supérieure des télécommunications. Les promotions annuelles comptent une vingtaine d'élèves-ingénieurs. Les ingénieurs des mines sont également recrutés par la voie d'un concours externe ouvert aux docteurs, par la voie d'un concours interne à la Fonction publique et, pour 1/10 des effectifs du corps au maximum, par promotion interne des ingénieurs de l’industrie et des mines sur examen professionnel.
Dans le cadre de leur formation, les ingénieurs-élèves effectuent deux stages d'un an (un en France, un à l’étranger), suivis par une année de cours à Mines ParisTech. Cette formation est distincte de celle suivie par les élèves-ingénieurs, et possède son propre directeur des études.
La formation complémentaire a pour but de donner une connaissance théorique et pratique du fonctionnement des entreprises, ainsi qu’une bonne compréhension des responsabilités de la puissance publique dans les domaines techniques et économiques.
Actuels et anciens membres du Corps des Mines
- Maurice Allais (1911-), « prix Nobel » d'économie 1988
- Roger Balian (1933-), physicien
- Élie de Beaumont (1798-1874), géologue, médaille Wollaston 1843
- Jean-Louis Beffa, PDG de Saint-Gobain
- Georges Besse, ex-PDG de la Cogema, de Pechiney et de Renault
- Michel Chevalier, saint-simonien, homme politique, proche conseiller de Napoléon III
- Émile Clapeyron (1799-1864), physicien et pionnier de la thermodynamique
- Léon Daum, membre fondateur de la Haute Autorité
- Robert Dautray (1928-), ancien haut-commissaire à l'énergie atomique, membre de l'Institut
- Charles-Eugène Delaunay (1816-1872), astronome et spécialiste de la mécanique céleste, médaille d'or de la Royal Astronomical Society 1870
- Thierry Desmarest, ex-PDG de Total
- Armand Dufrénoy (1792-1857), géologue, médaille Wollaston 1843
- Jacques-Joseph Ebelmen (1814-1852), chimiste
- Jean-Martin Folz, ex-PDG de PSA Peugeot Citroën
- Noël Forgeard, ex-PDG d'Airbus et EADS
- Charles de Freycinet, ancien ministre
- Jacques Friedel (1921-), physicien
- Pierre Guillaumat, ex-administrateur du CEA, ex-PDG d'EDF
- Camille Jordan, mathématicien
- Patrick Kron, PDG d'Alstom
- Pierre Laffitte (1925-), géologue, directeur de l'École des mines de Paris, puis homme politique
- Gabriel Lamé (1795-1870), mathématicien et cofondateur, avec Poisson et Cauchy, de la théorie mathématique de l'élasticité
- Anne Lauvergeon, PDG de Areva
- Henry Le Chatelier (1850-1936), chimiste et industriel, Médaille Davy 1916
- Frédéric Le Play, économiste et fondateur du musée social
- Albert Lebrun (1871-1950), président de la République française
- Paul Lévy (1886–1971), mathématicien spécialiste du calcul des probabilités
- Raymond Lévy, ancien PDG de la Régie Renault
- Liénard (1869-1958), physicien
- François Loos, ancien ministre délégué à l'Industrie
- Francis Mer, ancien PDG d'Usinor et ancien ministre des Finances
- Georges Painvin, déchiffreur du radiogramme de la victoire pendant la Première Guerre mondiale
- Henri Poincaré (1854-1912), mathématicien et physicien du XIXe siècle, médaille d'or de la Royal Astronomical Society 1900
- Denis Ranque, PDG de Thales
- Henri Regnault (1810-1878), chimiste et physicien français, médaille Rumford (1848) et médaille Copley 1869
- Conrad Schlumberger (1878-1936), fondateur avec son frère Marcel de la Société de Prospection Électrique, devenue plus tard Schlumberger Limited
- Jean Syrota, ex-PDG de Cogema
- Jean-Bernard Levy, président directeur général de Vivendi
- Didier Lombard, président directeur général de France Télécom
- Jacques Dondoux, ancien ministre
- Marcel Roulet, ancien président directeur général de France Télécom
- Michel Combes, directeur général Europe de Vodafone et président de Télédiffusion de France (TDF)
- Gabrielle Gauthey, ancienne membre du collège de l'ARCEP
- Jean-Michel Hubert, ancien président de l'ARCEP, président du Conseil stratégique des technologies de l'information
- Henri Serres, directeur général des systèmes d'information, ministère de la Défense
- Pascale Sourisse, présidente directrice générale de Alcatel Space
- Gérard Théry, ancien directeur général des Télécommunications
- Michel Feneyrol, ancien directeur du CNET et ancien membre du collège de l'ARCEP
- Charles Rozmaryn, ancien directeur général de France Télécom et de Cegetel
- Richard Lalande, président de la Fédération française des télécommunications
- Barbara Dalibard, directeur d'Orange Business Services
- Alain Prestat, président de Progress, ancien président de Thomson Multimedia
- Michel Petit, membre du CGTI et du GIEC (le GIEC a reçu le prix Nobel de la Paix 2007)
- Eric Labaye, directeur général de Mc Kinsey France
- Laure de La Raudière, députée
- Pascal Faure, vice-président du conseil général des technologies de l'information et chef du corps
Notes et références
- ↑ « Statut des ingénieurs des instruments de mesure », sur le site du Sénat.
- ↑ [pdf] « Décision du Conseil de la Modernisation des Politiques Publiques du 4 avril 2008 », sur le site rgpp.modernisation.gouv.fr.
Liens externes
- Syndicat des ingénieurs du Corps national des Mines
- Les ingénieurs des mines au XIXe siècle et au XXe siècles, les Annales des Mines.
- Le cycle de formation du Corps des Mines
- Amicale des ingénieurs du Corps des Mines
- Les Annales des Mines, qui comprennent trois séries : « Réalités industrielles », consacrée aux enjeux industriels, « Responsabilité et environnement », et « Gérer et comprendre » plus axé sur des problématiques managériales.
- Portail du travail et des métiers
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