- Emile Picard
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Émile Picard
Pour les articles homonymes, voir Picard (homonymie).Charles Émile Picard Naissance 24 juillet 1856
Paris (France)Décès 11 décembre 1941
Paris (France)Champs Mathématiques Diplômé École normale supérieure modifier Charles Émile Picard, né le 24 juillet 1856 à Paris et mort le 11 décembre 1941 à Paris, est un mathématicien français.
Sommaire
Biographie
Fils d'un directeur de fabrique de soie à Vauxbuin, près de Soissons, ayant un magasin à Paris rue du Faubourg-Saint-Denis, il fait ses études classiques au lycée de Vanves de 1864 à 1868, puis au lycée Napoléon de 1868 à 1874. Il perd son père durant son année de rhétorique (première) en 1872 suite au siège de Paris. Il obtient cette année-là le baccalauréat ès lettres puis l'année suivante le baccalauréat ès sciences.
Il suit ensuite les cours de mathématiques spéciales et est reçu deuxième au concours d'entrée de l'École polytechnique et premier à celui de l'École normale supérieure en 1874. Après quelques tergiversations, il opte pour cette dernière. Après sa licence ès sciences mathématiques il prépare le doctorat ès sciences mathématiques qu'il obtient avant 21 ans en 1877 devant la faculté des sciences de Paris avec une première thèse sur l’application de la théorie des complexes linéaires à l'étude des surfaces et courbes gauches.
La même année il est premier lauréat du concours d’agrégation de mathématiques. Il devient ainsi agrégé-préparateur durant un an à l'École normale supérieure puis en 1878 chargé de conférences à la faculté des sciences de Paris. Il est ensuite chargé du cours de calcul différentiel et intégral à la faculté des sciences de Toulouse.
En janvier 1881, il épouse Marie, fille de son professeur Charles Hermite et à l'automne de la même année il revient à Paris pour suppléer Jean-Claude Bouquet dans la chaire de mécanique physique et expérimentale de la faculté des sciences[1]. Trois de leurs cinq enfants mourront pendant la Première Guerre mondiale.
En octobre 1885, il est chargé à la faculté des sciences de Paris du cours de la chaire de calcul différentiel à la suite de la mort de Jean-Claude Bouquet[2], et en devient le titulaire en août de l'année suivante lorsqu'il atteint l'âge légal de 30 ans. En 1897 il prend celle d'analyse supérieure et d'algèbre supérieure à la retraite de son beau-père, chaire qu'il occupe 34 ans jusqu'à sa mise à la retraite en 1931. Il exerce aussi à l'École centrale des arts et manufactures, de janvier 1895 à mars 1937, formant à la mécanique plus de dix mille ingénieurs, et de 1883 à 1885 à l'École normale supérieure en tant que chargé de conférences de mécanique et d'astronomie.
Émile Picard se fait rapidement un nom dans le cercle des mathématiciens, prouvant un théorème difficile qui porte son nom. Ce travail sur les singularités des fonctions holomorphes, complété plus tard par Gaston Julia, lui vaut une première nomination pour devenir membre de l'Académie des sciences, élection reportée en 1889 en raison de son jeune âge. Il fut secrétaire perpétuel de cette académie de 1917 jusqu'à sa mort en 1941.
Sa fille Louise Picard épousa le physicien Louis Dunoyer.
Héritage
- Théorème de Picard : toute fonction entière non constante, holomorphe dans le plan complexe, prend chaque valeur une infinité de fois, avec au plus une exception.
- Les travaux très innovants de Picard ouvrirent la voie à de nouvelles recherches. Il fut le premier à utiliser le théorème du point fixe de Banach dans une méthode d'approximations successives de solutions d'équations différentielles ou d'équations aux dérivées partielles. On lui doit également des travaux en géométrie algébrique et des recherches appliquées sur l'élasticité et sur la chaleur. Son Traité d'analyse constitua longtemps une référence, mais Picard fut aussi philosophe et historien des sciences.
Honneurs et distinctions
- Président du congrès international de mathématiques
- Grand-croix de la Légion d'honneur
- Secrétaire perpétuel pour les sciences mathématiques à l'Académie des sciences élu en 1917
- Grande-Croix de l'Ordre de Sant'Iago de l'Épée en 1921
- Lauréat de la médaille d'or Mittag-Leffler en 1937
- Membre de l'Académie française élu en 1924
Œuvres mathématiques
- Traité d'analyse (3 vol.), Éditions Jacques Gabay, Sceaux, 1991
- Théorie des fonctions algébriques de deux variables indépendantes (avec Georges Simart). Réimpression corrigée en un volume de l'édition en deux volumes de 1897 et 1906, Chelsea Publishing Co., Bronx, N.Y., 1971.
- Leçons sur quelques équations fonctionnelles avec des applications à divers problèmes d'analyse et de physique mathématique, Gauthier-Villars, Paris, 1950
- Leçons sur quelques types simples d'équations aux dérivées partielles avec des applications à la physique mathématique, Gauthier-Villars, Paris, 1950
Notes et références
- ↑ Celui-ci suppléait alors Joseph-Alfred Serret dans la chaire de calcul différentiel et intégral.
- ↑ Jean-Claude Bouquet était devenu titulaire de la chaire à la mort de Serret en mars 1885 mais meurt 7 mois plus tard.
Voir aussi
Précédé par Émile Picard Suivi par Jean-Claude Bouquet Chaire de calcul différentiel et intégral de la Faculté des sciences de Paris Édouard Jean-Baptiste Goursat Charles Hermite Chaire d'Algèbre supérieure de la Faculté des sciences de Paris Édouard Jean-Baptiste Goursat Précédé par
Charles de FreycinetFauteuil 1 de l’Académie française
1924-1941Suivi par
Louis de BroglieArticles connexes
Liens externes
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