Bourg-Saint-Andéol

Bourg-Saint-Andéol

44° 22′ 24″ N 4° 38′ 39″ E / 44.3733, 4.6442

Bourg-Saint-Andéol
Bourg-Saint-Andéol - Ancien pont
Bourg-Saint-Andéol - Ancien pont
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Rhône-Alpes
Département Ardèche
Arrondissement Privas
Canton Bourg-Saint-Andéol
Code commune 07042
Code postal 07700
Maire
Mandat en cours
Serge Martinez
2009-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Rhône aux Gorges de l'Ardèche
Démographie
Population 7 324 hab. (2008[1])
Densité 167 hab./km²
Gentilé Bourguesans,Bourguesanes
Géographie
Coordonnées 44° 22′ 24″ Nord
       4° 38′ 39″ Est
/ 44.3733, 4.6442
Altitudes mini. 48 m — maxi. 415 m
Superficie 43,74 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Église Saint-Andéol
Gare de Bourg-Saint-Andéol
L’ancien collège Saint-Joseph, réhabilité, abrite aujourd’hui les activités de La Cascade, maison des arts du clown et du cirque
Vieille porte
Un des monuments aux morts de Bourg-Saint-Andéol
Émetteur de télévision de Bourg-Saint-Andéol se trouvant à 414 mètres d’altitude sur la route de Saint-Remèze. Puissance d’émission : 280 W

Bourg-Saint-Andéol est une commune française, située dans le département de l’Ardèche et la région Rhône-Alpes. La ville est située sur la rive droite du Rhône, qui se jette dans la mer Méditerranée.

Les habitants sont appelés les Bourguesans ou Bourdésans en patois (Cf. Paul Mazet).

Sommaire

Géographie

Situation

La ville de Bourg-Saint-Andéol se trouve dans le sud du département de l’Ardèche, au sein d'une petite vallée ouverte sur l’axe rhodanien tout en restant légèrement à l’écart. Faisant partie intégrante de l’Ardèche méridionale, la ville est blottie contre le Rhône au pied de la forêt méditerranéenne du Laoul, essentiellement composée de chênes verts, de pins, buis et cyprès.

Climat

Entre ses collines, la ville est relativement bien abritée du mistral qui souffle avec violence dans toute la vallée du Rhône. La commune bénéficie d’un climat particulier puisque diamétralement opposé aux communes voisines. On note en effet régulièrement une différence négative d’un ou deux degrés avec Viviers, sa voisine septentrionale et Pierrelatte, côté Drôme.

Il n’est pas rare également de voir au-dessus de Bourg-Saint-Andéol un agglomérat de nuages qui se retrouvent coincés entre le Plateau des Gras (ou de Saint-Remèze) et les premiers contreforts cévenols des gorges de l'Ardèche, distantes seulement de sept kilomètres.

C’est pour cela que le temps est régulièrement nuageux et frais sur la commune alors que le temps peut être ensoleillé et plus chaud dans les communes limitrophes.

Bourg-Saint-Andéol fut ainsi considéré à tort pendant longtemps comme la frontière de la culture de l’olivier en Méditerranée.

Assez protégée du mistral par ses collines situés au nord, la ville s'ouvre donc sur la véritable plaine du Tricastin où naissent les cultures et l'atmosphère authentiquement méridionales, mais pas encore tout à fait provençales.

La plus proche station météorologique dont les relevés sont accessibles est celle de Montélimar, située à 22 kilomètres.

Données météo Relevés météorologiques à Montélimar pour la période 1961-1990
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,2 2,3 3,9 6,5 9,9 13,5 16,1 15,6 13,2 9,4 4,8 1,9 8,2
Température moyenne (°C) 4,5 6,0 8,6 11,6 15,5 19,3 22,5 21,7 18,6 14,0 8,3 4,9 13,0
Température maximale moyenne (°C) 7,7 9,8 13,3 16,7 21,1 25,1 28,9 27,9 24,1 18,5 11,9 7,8 17,7
Précipitations (mm) 67,4 74,7 71,4 73,3 88,7 56,3 35,3 69,6 107,8 121,8 79,9 67,1 913,3
Source : Infoclimat : Montélimar[2]


Communes limitrophes

Rose des vents Gras
Larnas
Saint-Montan Rose des vents
Bidon N Pierrelatte
O    Bourg-Saint-Andéol    E
S
Saint-Marcel-d'Ardèche

Histoire

Le premier nom connu de la ville est Bergoïata, nom d’origine celtique. Au début de l’ère romaine, ce nom devint Bergus ou Burgum.

Le nom actuel, qui remonte au XVe siècle, perpétue la mémoire d’Andéol, sous-diacre de l’église de Smyrne venu évangéliser la région et qui fut persécuté et assassiné à Albes (Viviers) puis jeté dans le Rhône et vint échouer sur le rivage de Bergoiate ou son corps fut recueilli en 208 et enseveli dans un sarcophage païen au nom de Julius Valérianus. On édifia sur son tombeau, qu'on crut perdu, une crypte qui donna lieu a l'élévation de deux basiliques dédiées a Saint Polycarpe. Il fut retrouvé en 1876 par l'abbé Paradis qui s'intéressait au martyr d'Andéol.

Sous la Révolution, la ville a porté le nom de Bourg-sur-Rhône. Elle a beaucoup souffert du bombardement américain du 15 août 1944 qui détruisit un tiers de la vieille ville et endommagea quelques-uns de ses plus beaux monuments, comme l’hôtel Nicolaÿ (XVe siècle), dont il ne reste plus qu’une tour octogonale.

Le bombardement a également détruit le pont suspendu en fil de fer qui traversait le Rhône entre l’Ardèche et la Drôme et qui avait été ouvert à la circulation le 27 Avril 1830. Il s'agissait d'un ouvrage de la compagnie Mignot frères et des Architectes Bruno Plagniol et Marc Seguin et frères.

Administration municipale

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1983 mars 1989 Yves Alméras    
mars 1989 mars 2001 Jean-Marc Serre RPR  
mars 2001 mars 2009 Serge Martinez[3] PS  
17 mars 2009 2 mai 2009 Claude Vincent   Président de la délégation spéciale[4]
2 mai 2009   Serge Martinez[5] PS  
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Jumelages

Population et société

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[6] et Cassini[7])

1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
3 598 3 964 4 100 4 167 4 268 4 290 4 535 4 670 4 857
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
4 430 4 637 4 515 4 524 4 313 4 308 4 284 4 250 4 264
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
4 165 4 173 4 195 4 155 4 506 4 203 3 709 3 401 3 668
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008  
4 400 7 102 6 861 7 400 7 795 7 768 7 638 7 324[8]  

Nombre retenu à partir de 1999 : population sans doubles comptes


Festivités et Événements

  • Chaque été ont lieu les « noctambulations » dans les rues du village. Des bénévoles déguisés retracent l’histoire du bourg à travers saynètes et dialogues.
  • La gare de Bourg-Saint-Andéol vit s’installer au début 2008, l’équipe du film de Roger Delattre, "Le Missionnaire", une journée durant. Le lycée Régis Vernet en garda le souvenir grâce aux photos prises, où les acteurs du film côtoient les élèves de Terminale ES.

Culture locale et patrimoine

Monuments et lieux touristiques

Bourg-Saint-Andéol est une ville touristique par excellence. Le visiteur averti y trouvera de nombreux monuments classés illustrant un passé historique et architectural majeur.

La dimension religieuse de cette cité n’est également pas négligeable. Il existe encore, en surplomb des quais du Rhône, l’ancien couvent des Visitandines, aujourd’hui maison mère des Sœurs de la Présentation de Marie, ordre fondé pendant la tourmente révolutionnaire par la bienheureuse Marie Rivier. Le bâtiment abrite encore des éléments architecturaux rares, un mobilier d’époque intéressant et une grande chapelle où se réunissent fidèles et religieuses, le dimanche matin. L'hôpital de la ville, situé dans le prolongement du centre historique et autrefois hors-les-murs fut également un couvent géré par l'ordre de Recollets. Un élégant clocher en pierre de taille domine un cloître et des bâtiments.

L’hôtel de ville, largement remanié suite à la vague de bombardements meurtriers de 1944, a également été un couvent, celui des Ursulines qui prenaient en charge l’éducation des jeunes filles de Bourg-Saint-Andéol.

Le centre ville ancien possède également une série d’hôtels particuliers des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Une partie d’entre eux furent largement détruits pendant la guerre et certains ont complètement disparu du paysage urbain de la ville.

Malgré ces tragiques événements qui ont profondément marqué la ville et son urbanisme, Bourg-Saint-Andéol conserve un patrimoine exceptionnel.

Aujourd’hui, on rencontre un ensemble de monuments dignes d’intérêt, la plupart concentrés dans le centre historique et ses abords immédiats :

  • Lavoir près des sources de la Tourne.
  • Vieux quartiers riches en curiosités (15 monuments historiques).
  • Plusieurs châteaux classés (origine XIIe siècle).
  • Chapelle Notre-Dame-de-Chalon.
  • Chapelle Notre-Dame-de-Cousignac (XIIe siècle).
  • Chapelle Saint-Ferréol, à quelques kilomètres au sud.
  • Tour de l’hôtel Nicolaÿ (4e quart du XVe siècle), monument historique, 1992
  • Hôtel Balzagette du Charneve, XVIIe siècle, monument historique, 1992
  • Hôtel de Gabriac, XVIIIe siècle, monument historique, 1992
  • Hôtel Doyse, 1re moitié XVIIIe siècle, monument historique, 1992
  • Hôtel Pontal de Megret, XVIIIe siècle, monument historique, 1992
  • Hôtel Bonot de Villevrain, 2e quart du XVIIIe siècle, monument historique, 1992
  • Hôtel de Digoine, monument historique, 1992
  • Hôtel de Mme de Larnage, monument historique, 1992
  • Palais des Evêques, 1er quart du XVIe siècle ; 1re moitié du XVIIe siècle, monument historique, 1992
  • Le Musée René Margotton

Un pôle national des arts du cirque : La Cascade

La Cascade, maison des arts du clown et du cirque se situe dans le quartier du Dieu Mithra, à proximité immédiate des sources de Tourne.

L’ancienne école privée Saint-Joseph, réhabilitée autour d’un cloître intérieur, abrite aujourd’hui les activités de cette « Maison » dédiée aux arts du cirque et du clown, et par extension à la musique, la danse et le théâtre.

Pôle National des arts du cirque (10 en France, unique en Rhône-Alpes) inscrit dans le réseau « Territoires de cirque », ce lieu bénéficie d’équipements tel qu'une salle de spectacle, terrain de jeu pour les disciplines du cirque, salle de danse, théâtre d’été…

Porté par deux compagnies professionnelles, Les Nouveaux Nez (clowns musiciens) et Les Colporteurs (acrobates, funambules), ce lieu est géré par l’association de Gestion de la Cascade, en partenariats pluriannuels avec les organismes publics qui en financent l’investissement et le fonctionnement : l’Europe, l’État, la région Rhône-Alpes, le département de l’Ardèche et la Commune de Bourg-Saint-Andéol.

Personnalités liées à la commune

  • Christian Chabanis (août 1936 - 25 avril 1989, enfant de Bourg-Saint-Andéol, écrivain catholique et journaliste, a écrit de nombreux livres d’entretiens ainsi que des essais.
  • Jean-Louis Charrière (1765-1846), général des armées de la République et de l'Empire.
  • Madame de Larnage : née Suzanne-Françoise du Saulzey (ou Sozey), à Grenoble en 1693, elle épouse le 11 juin 1716 Louis-François d’Hademar de Monteil de Bruneil, sieur de Larnage, lieutenant-général des armées du roi. Mère de dix enfants dont le premier né avant mariage, elle mourut, séparée de son mari, en 1754. Elle devint à 45 ans la maitresse de Jean-Jacques Rousseau qui en avait 25 et venait la visiter chez elle à « bourg Saint Andiol » en se faisant passer pour « Dudding » citoyen anglais.
  • Paul-Mathieu Laurent (1793-1877), dit Laurent de l'Ardèche, avocat, historien, député de l'Ardèche et administrateur de la bibliothèque de l'Arsenal.
  • Marcelline Pauper (1666-1708, religieuse, fondatrice de la maison des Sœurs de la Charité de Nevers dans la commune de Bourg-Saint-Andéol, en 1700.
  • Noël Vallant (2 août 1632 - 11 juillet 1685, Palais du Luxembourg, Paris) : Médecin, intendant, secrétaire, conseiller de Madeleine de Souvré, marquise de Sablé puis conseiller et médecin ordinaires du Roi, titre honorifique rattaché à la charge effective de médecin de mademoiselle de Guise, Marie de Lorraine (1615-1688), fille de Charles de Guise, 4e duc de Guise.

Cinéma

Héraldique logotype et devise

Blason de Bourg-Saint-Andéol

Les armes de Bourg-Saint-Andéol se blasonnent ainsi :
De gueules aux trois bourdons d’argent posés en pal et rangés en fasce,
au chef cousu d’azur chargé d’un badelaire d'argent garni d’or.

His fulta manebit unitas : Appuyée sur ces choses, l’unité restera.
Enregistrées à Paris en 1696. La ville du bourg de Saint-Andéol porte :

de gueules à trois bourdons posés en pal d’or et un chef d’azur chargé d’un coutelas d’argent.

Le couteau symbolise la mort qui mit fin au martyre de saint Andéol, les bourdons (bâtons de pèlerin) représentent l’affluence des pèlerins à son tombeau et la dévotion envers lui.

Notes et références

Compléments

Bibliographie

  • Romain Boisselet, La plume et l'orgueil : Noël Vallant (1632–1685), médecin des duchesses de Guise. Identité et écriture de soi dans les écrits du for privé, Mémoire de Master 1, Université Pierre Mendès France - Grenoble 2, 2010 (http://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-00576445/fr/)
  • Romain Boisselet, "Vallant, Noël (1632-1685)" dans Le Monde médical à la cour de France. Base de données biographique publiée en ligne sur Cour de France.fr (http://cour-de-france.fr/article655.html).
  • A. Deirmendjian, L’église Saint-Polycarpe à Bourg-Saint-Andéol, Ardèche, Mémoire de maîtrise, Université d’Aix Marseille I, 1997
  • Y. Esquieu, Bourg-Saint-Andéol, l’église de Saint-Andéol, dans Congrès archéologique de France – Moyenne vallée du Rhône, 1995, p. 33-47
  • J.-M. Gardès, Bourg-Saint-Andéol, dans L’Ardèche à la page, Privas, Fédération des œuvres laïques de l’Ardèche, 1986, p. 104-122
  • R. Gaspin, Rencontre avec le dieu Mithra : le bas-relief de Bourg-Saint-Andéol, Bourg-Saint-Andéol, Association Bourg initiative, 1987
  • J.-L. Issartel, Les bois communaux de Bourg-Saint-Andéol et de Saint-Marcel, dans Les Cahiers de mémoire d’Ardèche temps présent, no 35, 1992, p. 7-12
  • J.-L. Issartel, La Révolution, images de Bourg-Saint-Andéol, dans Les Cahiers de mémoire d’Ardèche temps présent, no 13, 1989, p. 23-28
  • R. Labrely, Le vieux Bourg-Saint-Andéol, Bourg-Saint-Andéol, Syndicat d’initiative, 1990
  • Paul Mazet, Les cent rigolades d'un paysan, François Seguin imprimeur à Avignon, 1900
  • R. Saint-Jean, Un témoin de la première sculpture rhodanienne : le sarcophage de saint Andéol, Ardèche, dans Hommage à Fernand Benoît - Revue d’études ligures, tome V, Bordighera (Italie), 1972, p. 189-199
  • Les confessions de J.J. Rousseau, Tome premier, Paris Lebigre frères Éditeurs, 1826

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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