Tramway Verneuil-l'Étang

Tramway Verneuil-l'Étang - Melun
Ligne de Verneuil-l'Étang à Melun
Tramway de Verneuil en gare de Saint-Germain-Laxis
Pays	France
Villes desservies	Verneuil-l'Étang, Melun
Historique
Mise en service	1901
Fermeture	1938
Concessionnaires	Ch. de fer économiques (1901 - 1938)
Caractéristiques techniques
Longueur	18 37 km
Écartement	Voie métrique (1,000 m)
Électrification	Non électrifiée
Nombre de voies	Voie unique
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Le Tramway Verneuil-l'Étang - Melun, aussi appelé Tacot de Verneuil ou Tramway de Verneuil, fut un des tramways de Seine-et-Marne entre 1899 et 1938. Le tramway de Verneuil, exploité par la Société générale des chemins de fer économiques, allait de Melun à Verneuil-l'Étang. La longueur de la ligne était de 18,37 km.

Dates-clés

• 6 mai 1899 : déclaration d´utilité publique
• Construction d´octobre 1900 à avril 1901
• 1^er mai 1901 : ouverture de la ligne
• 1^er mars 1934 : fermeture aux voyageurs et mise en place d'autobus
• 1^er septembre 1938 : fermeture aux marchandises
• 21 mars 1951 : démontage de la ligne^[1]

Histoire

Projet et début de la ligne

Gare de Verneuil l'étang ancien terminus du Tramway.

Durant la fin du XIX^e siècle, le chemin de fer se développe en Seine-et-Marne. Les communes de Verneuil-l'Étang et Melun possèdent des gares de grandes lignes. Durant cette période, la réflexion du département se porte sur un moyen de les relier toutes les deux par le fer. En 1900, le Conseil général de Seine-et-Marne décide d'installer un chemin de fer qui les relierait. Les travaux commencent dès octobre 1900 et sont terminés en avril 1901. En avril 1901, le Conseil général assiste à cette inauguration.

Les arrêts « Verneuil », « Guignes-Ville », « Champdeuil-Crisenoy », « Saint-Germain-Laxis » et « Melun-Ville » se présentent comme des gares tandis que les arrêts « Melun-Octroi », « Les Trois-Moulins », « Rubelles-Voisenon », « Les Bordes », « Genouilly-Suscy » et « Guignes-Sucrerie » constituent seulement des haltes.

Les locomotives utilisées sont des 031 T Cail conçues pour circuler avec les cabines en avant. Il existe encore une locomotive similaire, construite sur un modèle identique par la société Buffaud-Robatel, qui circule sur le réseau de Chemin de fer de la baie de Somme. Elles avaient le nom des villes qu'elles traversaient (3701 : Melun, 3702 : Verneuil, 3703 : Guignes).

Trois locomotives assurent les trois aller-retour journaliers, le convoi comportant en général trois voitures^[2]. Il y avait un « arrêt buvette » pour le chauffeur, durant l'été, à la station Trois-Moulins. En 1901, le premier aller-retour était prévu aux heures suivantes : Melun départ à 6 h 45 - Verneuil-l'Étang arrivée à 7 h 52, départ à 8 h 30 - Melun arrivée à 9 h 37.

Déclin et fermeture

Le trafic marchandises de la ligne, essentiellement composé de betteraves, sera désorganisé en 1914, pendant la Première Guerre Mondiale^[3]. En 1925, la première desserte fut modifiée et se situa de 6 h 05 à 7 h 10 ce qui rendit le trajet légèrement plus court.

L'interêt de la ligne devient de moins en moins important. Les communes desservies ne comptaient pas beaucoup d'habitants. En 1931, Verneuil-l'Étang possédait 744 habitants, 1135 pour Guignes, 313 pour Crisenoy, 200 pour Champdeuil, 221 pour Saint-Germain-Laxis, 214 pour Rubelles, 344 pour Voisenon et 1013 pour Maincy. Seule Melun, à l'époque, comptabilisait 16 356 habitants^[4] mais elle disposait de plusieurs lignes plus importantes comme la ligne ligne de Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles qui passait par de grandes gares. Verneuil-l'Étang et Guignes devenaient des communes relativement grandes mais, elles aussi, possédaient sur leurs territoire des lignes plus importantes comme la ligne de Vincennes ou la ligne de Paris-Est à Mulhouse-Ville.

Le tacot près de la gare des Trois-Moulins à Maincy.

De plus, l'entre-deux-guerres vit le développement de transports privés qui rendirent moins attrayante la petite ligne, très lente, qui mettait 1 h 15 pour traverser le court chemin entre les terminus et qui ne faisait pas beaucoup d'aller-retour. Deplus, à cette époque les tramways avaient une mauvaise réputation et n'arrivaient plus à concurrencer les bus. La nouveauté, l'impression de vitesse, le confort, la proximité des arrêts contrairement aux gares qui se situaient souvent très loin des centre-villes, firent qu'une grande partie des voyageurs abandonnèrent le tramway pour les bus^[5].

Le départ se trouvait à Melun à la station Gaillardon, le premier arrêt était Melun-Octroi puis Les Trois Moulins. Il longeait la route nationale 36, arrivait à Saint-Germain-Laxis puis aux Bordes à Crisenoy, station sur la RN 36 qui dessert Champdeuil et Crisenoy, puis à Genouilly-Sucy. Vient ensuite Guignes-Sucrerie puis la ligne finit par arriver à Verneuil-l'Étang.

La faible utilisation de la ligne entraine rapidement sa fermeture : 1934, fermeture du trafic de voyageurs, 1938, fermeture du trafic de fret.

Ce tramway est modifié vers les années 1944 et réutilisé pour le transport des betteraves jusqu'à l'ancienne sucrerie de Guignes.

La ligne aujourd'hui

Gare de Melun de nos jours.

Il ne reste plus aucune trace physique du tramway. En effet, ce dernier fut déferrer en 1951. On peut cependant facilement imaginer son tracé qui suit quasiment entièrement la route nationale 36 entre Verneuil et Rubelles.

L'entreprise Darche-Gros a repris le trajet dans sa totalité avec les lignes 01 et 37. La société fut créée en 1934, lors de la fermeture de la ligne au service de voyageurs^[6]. La section « Verneuil-l'Étang - Guignes - Melun » est l'axe principal de la ligne 01 (plus rarement de la ligne 37). La section « Crisenoy-Champdeuil - Voisenon - Maincy - Melun » est l'un des axes principaux de la ligne 37 (plus rarement de la ligne 01)^[7].

Liste des anciennes stations

Notes et références

Bibliographie

• René-Charles Plancke, Histoire du chemin de fer de Seine-et-Marne : Tacots, Tramways et Tortillards, t. II, Mée-sur-Seine, 1991 (ISBN 978-2-86849-105-3) 
• René-Charles Plancke, Mormant et ses environs a la Belle Epoque, Mée-sur-Seine, Lys Ed. Presse - Ed. Amattéis, 1994, 350 p. (ISBN 978-2-86849-142-8) 

Voir aussi

Articles connexes

• Réseau de bus Darche-Gros
• Gare de Verneuil-l'Étang
• Gare de Melun

Liens externes

• Site de Yebles
• Les trois-moulins

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