Évéole

Phileas

Évéole est un nom commercial qui désigne une ligne de bus en site propre à Douai, aussi appelé tramway de Douai. Après un tramway sur rail au début du XX^e siècle, démantelé en 1950, elle possède aujourd'hui un bus à guidage magnétique, circulant sur site propre. Évéole est aussi le nom du réseau de bus de l'agglomération douaisienne.

L'ancien réseau (1898-1950)

L'ancien tramway, avant la Première Guerre mondiale

En 1898, la Compagnie des tramways électriques de Douai ouvre la ligne de tramway à voie normale électrifiée de Douai (quartier Dorignies) à Aniche par Sin-le-Noble. Quelques embranchements urbains se greffaient sur cette ligne dans Douai. Dans son développement maximal, le réseau atteignait 20 km.

L'énergie électrique était fournie par une usine électrique construite en 1900 à Guesnain, le long de la route nationale^[1]

Ce réseau a été démantelé en 1950, faute d’une fréquentation suffisante. Il était alors appelé « le solitaire »^[2].

Le réseau actuel

Le tram de Douai est un projet de quatre lignes de bus à guidage magnétique au sol destinées à desservir l'agglomération de Douai.

La ligne A, longue de 12 kilomètres entre Douai (Cité Technique) et Guesnain, dessert 21 stations distantes d'environ 400 mètres les unes des autres (11 stations à Douai, 4 à Sin-le-Noble, 2 à Dechy et 4 à Guesnain). Initialement prévue pour la fin 2007 puis repoussée à de nombreuses reprises pour des problèmes d'homologation du matériel roulant, elle a finalement été mise en service le 8 février 2010 en mode manuel (non guidé). Avec une fréquence de 10 minutes en heure de pointe, elle peut transporter 900 voyageurs par heure.

Le montant de l'investissement s'élève à 134 millions d'euros hors taxes^[3].

Matériel roulant

Le Syndicat Mixte des Transports du Douaisis, maître d'ouvrage du projet, a fait le choix d'un matériel roulant : il s'agit du Phileas, fabriqué par la société néerlandaise APTS, qui circule déjà à Eindhoven (Pays-Bas).

Le Phileas est proposé en trois versions, de longueur et de capacité différentes. A Douai, pour la ligne A, 10 rames de 18 mètres et 2 rames de 24 mètres ont été commandées. Elles sont toutes accessibles aux personnes à mobilité réduite grâce au plancher bas intégral et aux stations ajustées à leur hauteur, mais aussi aux personnes dont la vue est déficiente.

Le Phileas circule sur une voie réservée en béton dans laquelle sont implantés, tous les 4 mètres, des plots magnétiques protégés par de la résine qui émettent des signaux "lus" par le véhicule au moyen d'un système informatique embarqué. Cela permet au véhicule de conserver une trajectoire optimale et autorise un accostage précis en station.

Le véhicule est propulsé au diesel : le système fonctionne donc sans lignes aériennes de contact. À terme, il est prévu d'utiliser de l'hydrogène^[4].

Projets de prolongements

Il est prévu la construction de la ligne B pour 2011 (les lignes C et D viendront ensuite). A terme et dans sa totalité, le futur réseau Évéole représentera environ 34 kilomètres répartis sur 4 lignes^[5].

L'extension de la ligne A (phase 2) est prévue^[6], et les communes de Masny, Ecaillon et Auberchicourt devraient connaître des périodes de chantiers semblables à celles des villes prochainement desservies par Evéole. Enfin, la phase 3 étendra la ligne A à son maximum : jusqu'à Aniche (Lycée Edmond Laudeau) d'une part, d'autre part jusqu'à la cité des Blocs Jaunes à Douai. La ligne A sera la plus grande ligne de transports en commun du Douaisis, s'étalant sur près de 20 kilomètres^[5].

Une mise en œuvre difficile

Évéole possède une technologie particulière. À la fois guidé (plots magnétiques dans le sol) et non guidé (présence d'un volant), il nécessite une double homologation, routière et ferroviaire^[7], ce qui prend du temps^[8]. Des retards dans l'homologation, ajoutés à de lourds investissements et à une situation déjà délicate ont conduit le SMTD^[9] à un budget déficitaire de plus de 4 millions d'euros en 2010^[10].

Aujourd'hui, l'homologation routière est acquise^[11], mais Évéole a dû attendre février 2010 pour emprunter sa voie bétonnée^[12]. Ce sont d'ailleurs les bus qui l'ont inaugurée les premiers dès janvier 2010, de manière temporaire^[13]. Le « tramway » lui-même a été mis en service le lundi 8 février 2010, mais uniquement en mode manuel (non guidé). La mise en service en mode automatique fut soumise à débat, le constructeur APTS réclamant 8 millions d'euros pour concevoir le système de guidage automatique^[14].

En juin 2010, les élus du SMTD votent finalement une rallonge de 9 millions d'euros afin de cofinancer la mise au point du logiciel de guidage magnétique du tramway^[15]. C'est là le prix à payer pour éviter des problèmes juridiques avec APTS et bénéficier enfin de la vraie valeur ajoutée du tramway. Le 27 septembre 2010, après un an de négociations, un accord comportant des garanties de livraison est signé^[16]. La mise en service du transport guidé est prévue pour 2012.

Le chantier du tramway associé à la nouvelle politique de circulation automobile limitant les accès a provoqué une polémique. Le mécontentement touche commerçants^[17], automobilistes, cyclistes et riverains^[18]. Comme pour la plupart des grands travaux, avec peu de recul, le réaménagement de Douai aurait également un impact négatif sur les commerces de la ville^[19]. Les nombreuses études et les travaux de recherche menés autour des projets de transports collectifs en site propre en France montrent cependant que ces projets sont des accélérateurs de tendance qui peuvent tout autant participer positivement que négativement aux évolutions en fonction des caractéristiques de l'espace qu'ils traversent (voir Jean-Marc Offner : "Les "effets structurants" des transport : mythe politique, mystification scientifique"^[20]) et les travaux menés à Lille autour des effets de la ligne 1 du métro ou encore à Lyon autour de la ligne A. Des études plus détaillées menées autour des lignes de tramway T1 et T2 à Lyon par l'Agence d'urbanisme pour le développement de l'agglomération lyonnaise ont confirmé l'amplification de tendances existantes^[21] (mutations accélérées et regroupement des commerces autour des stations). L'impact spécifique du projet de Douai pourra être mesuré dans quelques années.

Le tram a connu quelques ratés lors de son lancement, avec plusieurs accidents l'impliquant avec des véhicules. Ces accidents ne se sont heureusement plus reproduits depuis^{[réf. nécessaire]}. Néanmoins, il est impossible à certains endroits, que les trams puissent se croiser^{[réf. nécessaire]}. En outre, lors de fortes pluies, l'eau peut ruisseler à l'intérieur des portes du tram^{[réf. nécessaire]}.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

• Douai
• Ancien tramway de Douai
• Transports en commun de Douai

Lien externe

• L'histoire du « vieux » tram douaisien : le réseau se structure (2) sur http://www.douai.maville.com, 6 février 2010. Consulté le 8 avril 2011
• L'histoire du « vieux » tram douaisien : les premières fermetures (3 sur http://www.douai.maville.com, 7 février 2010. Consulté le 8 avril 2011
• Alain-François TRITZ, « Il y a plus d'un siècle (cartes postales anciennes du premier tramway de Douai) » sur site des commerçants et professionnels du Quartier d'Ocre. Consulté le 8 avril 2011
• Le tramway de Douai sur le site des transports en commun du Douaisis

v · d · m Chemins de fer du Nord-Pas-de-Calais
Lignes ferroviaires actuelles	LGV Nord • 240 000 Ligne Maubeuge - Fourmies • 241 000 Ligne Ferrière-la-Grande - Cousolre • 242 000 Ligne Creil - Jeumont • 247 000 Ligne Hautmont - Feignies (frontière) • 250 000 Ligne Busigny - Somain • 253 000 Ligne Valenciennes-Faubourg-de-Paris - Hautmont • 254 000 Ligne Lourches - Valenciennes • 257 000 Ligne Saint-Amand-les-Eaux - Maulde-Mortagne • 258 000 Ligne Aubigny-au-Bac - Somain • 259 000 Ligne Saint-Just-en-Chaussée - Douai • 262 000 Ligne Douai - Blanc-Misseron • 267 000 Ligne Fives - Hirson • 268 000 Ligne Somain - Halluin • 269 000 Ligne Fives - Baisieux • 271 000 Ligne Roubaix-Wattrelos - Wattrelos • 272 000 Ligne Paris-Nord - Lille • 278 000 Ligne Fives - Mouscron (frontière) • 284 000 Ligne Lens - Ostricourt • 286 000 Ligne Lens - Don-Sainghin • 289 000 Ligne Fives - Abbeville • 292 000 Ligne Haubourdin - Saint-André • 293 000 Ligne Wavrin - Armentières • 294 000 Ligne Armentières - Arques • 295 000 Ligne Lille - Les Fontinettes • 296 000 Ligne La Madeleine - Comines-France • 298 000 Ligne Armentières - Houplines • 299 000 Ligne Hazebrouck - Boeschepe • 300 000 Ligne Dunkerque-Locale - Bray-Dunes • 301 000 Ligne Arras - Dunkerque-Locale • 304 000 Ligne Coudekerque-Branche - Les Fontinettes • 305 000 Ligne Saint-Roch - Frévent • 306 000 Ligne Doullens - Arras • 307 000 Ligne Arras - Saint-Pol-sur-Ternoise • 308 000 Ligne Saint-Pol-sur-Ternoise - Étaples • 310 000 Ligne Saint-Omer - Hesdigneul • 311 000 Ligne Longueau - Boulogne-Ville • 314 000 Ligne Boulogne-Ville - Calais-Maritime
Anciennes lignes ferroviaires écartement standard	236 000 Ligne Laon - Le Cateau • 238 000 Ligne Busigny - Hirson • 239 000 Ligne Avesnes - Sars-Poteries • 249 000 Ligne Marcoing - Masnières • 251 000 Ligne Escaudœuvres - Gussignies • 252 000 Ligne Prouvy-Thiant - Le Cateau • 255 000 Ligne Saint-Amand-les-Eaux - Blanc-Misseron • 256 000 Ligne Denain - Saint-Amand-les-Eaux • 264 000 Ligne Pont-de-la-Deûle - Bachy-Mouchin • 265 000 Ligne Templeuve - Don-Sainghin • 265 029 Ligne Seclin - Seclin-Annexe • 281 000 Ligne Lens - Corbehem • 285 000 Ligne Hénin-Beaumont - Bauvin-Provin • 288 000 Ligne Bully-Grenay - La Bassée-Violaines • 290 000 Ligne Beuvry - Béthune-Rivage • 291 100 Ligne Lille-Saint-Sauveur - Lille-Port-Vauban • 303 000 Ligne Watten-Éperlecques - Bourbourg • 309 000 Ligne Bully-Grenay - Brias • (mines) Ligne Somain - Péruwelz • Ligne Somain - Douai (Nord) • Ligne Somain - Douai (Sud)
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