Vercingetorix

Vercingetorix

Vercingétorix

Vercingétorix
Vercingétorix
Naissance vers -80
dans l'actuelle Auvergne à Gergovie, selon Strabon
Décès -46 Rome
Origine Celte, Arverne
Arme cavalerie
Service -58 - -52
Conflits guerre des Gaules
Commandement chef de guerre de la coalition gauloise
Faits d’armes siège d'Avaricum
siège de Gergovie
siège d'Alésia
Hommage statue à Alise-Sainte-Reine
statue équestre à Clermont-Ferrand
Famille fils de Celtillos, roi des Arvernes
Image : Statère d'or de -52, issu du trésor de Pionsat, Puy-de-Dôme, au nom de Vercingétorix, mais figurant probablement le dieu Apollon.

Vercingétorix (né aux environs de -80[1] sur le territoire des Arvernes, dans l'actuelle Auvergne, mort en -46 à Rome) est le fils du chef gaulois de la tribu des Arvernes, Celtillos. Il fédère la plupart des peuples gaulois et leurs chefs pour tenter de repousser l'envahisseur romain Jules César à la fin de la guerre des Gaules (-58 à -51). Vaincu à Alésia en -52, il est emprisonné, puis exécuté à Rome, à la suite du triomphe de César.

Vercingétorix est l'un des premiers chefs ayant réussi à fédérer une partie importante des peuples gaulois, en montrant de réels talents militaires face à l'un des plus grands stratèges de son temps, Jules César. Sous Napoléon III, sa figure de représentant de la civilisation gallo-romaine est largement mise en avant ; puis dans le cadre de l'affrontement franco-allemand, il incarne la figure mythique et nationale du tout premier peuple français dans une part importante de l'historiographie au XIXe siècle. Il devient entre 1870 et 1950, dans l'enseignement de l'histoire à des générations d'écoliers, le premier chef des Français.

Sommaire

Biographie

Les sources primaires

Une édition de 1783 des Commentarii de Bello Gallico de César

Les documents historiques témoignant de la vie de Vercingétorix sont peu nombreux et doivent être critiqués et interprétés, particulièrement à la lumière de l'archéologie[2]. Ce sont essentiellement des écrits d'auteurs anciens, dont Strabon[3], Plutarque[4], Florus résumant Tite-Live[5], et Dion Cassius[6]. Mais Vercingétorix est avant tout connu au travers des Commentaires sur la guerre des Gaules, destinés au Sénat romain, que Jules César rédige tout au long de ses campagnes et compile après sa victoire finale d'Alésia sur les Gaulois. Les éléments relatifs à Vercingétorix sont tout entiers contenus dans le livre VII des Commentaires.

Il est assez déconcertant, pour tenter de brosser le portrait d'un personnage historique, de devoir se référer essentiellement aux discours et traits de caractère rapportés par son principal adversaire, dont le souci n'était probablement pas de perpétuer sa mémoire avec la plus méticuleuse objectivité.

Cependant, les progrès importants de l'archéologie de la France gallo-romaine au cours des quarante dernières années ont livré de très nombreux éléments permettant de mieux cerner le personnage et son contexte.

Les origines de Vercingétorix

Naissance de Vercingétorix

Article détaillé : Arvernes.

Il est sans doute né en Auvergne, à Gergovie selon Strabon[7].Il est aussi possible de songer à la ville de Nemossos, mentionnée par Strabon[8], qui est parfois assimilée à l'actuelle Clermont-Ferrand, mais les fouilles archéologiques les plus récentes semblent révéler la capitale des Arvernes non pas sous l'actuelle Clermont-Ferrand, mais plutôt à Corent. Les fouilles actuelles révèlent l'exceptionnelle urbanisation de cette zone de la Limagne et son développement polycentrique ; il semblerait qu'à l'époque de César coexistaient un oppidum fortifié (Gergovie) et l'agglomération de Corent. De nouvelles découvertes restent cependant possibles.

Sa date de naissance n'est pas non plus connue, si ce n'est par une déduction du texte de César qui fait référence à un adulescens en -52[9], soit, en droit romain, à un homme de moins de trente ans. On peut donc en déduire une naissance autour de l'an -80[10].

Il est le fils de Celtillos, chef d'un des principaux clans arvernes, un des peuples gaulois les plus puissants et qui fut opposé à Rome à la fin du deuxième siècle avant notre ère. Son père aurait été mis à mort par les familles aristocratiques arvernes pour avoir tenté de rétablir à son profit la royauté, abolie et remplacée par un régime aristocratique dans les années -120 par Rome, imposant ses conditions de vainqueur et emmènant en captivité Bituitos, le dernier roi vaincu près d'Orange[11]. Ce rejet de la monarchie valait sans doute autant que la crainte d'une dénonciation du traité passé avec Rome, source de paix et de profit pour ce peuple depuis soixante ans[12].

Le nom de Vercingétorix

L'origine de son nom est longtemps restée inexpliquée. Plutarque, dans ses Vies parallèles des hommes illustres, à propos de la biographie de César, estropie son nom en « Ουεργεντοριξ (Ouergentorix) » ; Strabon le cite sous une autre forme. Mais tant César lui-même que de nombreuses monnaies font état de ce nom, les monnaies précisant son onomastique exacte : VERCINGETORIXS[13]. Pour l'historien romain Florus son « nom même semblait fait pour engendrer l'épouvante »[14].

Pendant longtemps, après la « redécouverte » des Gaulois et de Vercingétorix au XIXe siècle, les auteurs se sont interrogés pour savoir si le mot « Vercingétorix » était un nom de personne, ou s'il voulait dire « le chef » en langue arverne[15]. Ainsi Jules Michelet le nomme dans son Histoire de France : « le » Vercingétorix[16]. Il y aurait alors plusieurs rois ainsi titrés dans l'histoire gauloise, ce qui expliquerait la relative abondance et la répartition des pièces de monnaie gauloises portant cette inscription. Mais la difficulté restait cependant que « le » Vercingétorix portait alors ce nom avant même que ne lui soit confié le titre de roi.

Statère d'or de Vercingetorix, figure probable du dieu Apollon.
Cabinet des Médailles.

Aujourd'hui, il est communément admis ce que les philologues ont décrit depuis longtemps[réf. nécessaire] : Vercingétorix est un nom propre formé comme un titre honorifique composé de Ver- (à prononcer « ouèr ») qui est une forme de superlatif, -cingeto- (à prononcer « kinnguéto ») faisant référence à la figure du guerrier et le suffixe -rix, soit "roi" en vieux celtique). Le suffixe -rix est présent dans de nombreux noms gaulois : dans ses Commentaires, César mentionne deux Cingétorix[17]. On peut donc le considérer comme un nom propre et le traduire comme « le très grand roi des guerriers »[18].

Portrait de Vercingétorix

Aucune sculpture antique représentant Vercingétorix n'ayant jamais été retrouvée, les peintres, illustrateurs et sculpteurs du XIXe siècle, comme Bartholdi, ont du imaginer le chef gaulois. Pour ce faire, ils se sont inspirés des descriptions littéraires de Jules César et des auteurs anciens[19], dépeignant les Gaulois comme grands, chevelus et moustachus.

Les seuls objets connus qui pourraient représenter Vercingétorix de son vivant sont les monnaies. Depuis les travaux de Jean-Baptiste Colbert de Beaulieu qui révolutionnèrent la numismatique gauloise dans les années mil neuf cent cinquante et soixante[20], on a recensé 25 statères d'or au nom de Vercingétorix et deux de bronze[21]. Ces monnaies sont intéressantes car elles arborent un portrait souligné du nom Vercingetorixs.

Faut-il pour autant en conclure que le profil -sans particularité- figurant sur ces statères représente Vercingétorix ? Les spécialistes répondent par la négative et penchent plutôt pour une représentation de type hellénistique[22], d'une divinité qui pourrait être Apollon[23]. Brigitte Fischer, suivant en cela Jean-Baptiste Colbert de Beaulieu, ne voit sur ces monnaies que des représentations d'Apollon imitant en cela le statère de Philippe II de Macédoine[1][24].

Frappé en 48 av. J.C. à Rome, ce denier pourrait représenter Vercingétorix qui y était alors captif.

Paradoxalement, le vrai visage de Vercingétorix pourrait apparaître non pas sur un denier gaulois mais sur un denier romain frappé en 48 av. J.C. par L. Hostilius Saserna [2] [25]. Il montre le portrait d'un chef[26] gaulois au visage las et émacié, les cheveux en arrière coiffés en mèches, portant moustache et barbiche, avec un bouclier derrière la tête. L'autre face montre un aurige conduisant un bige sur lequel se trouve un guerrier gaulois nu brandissant une lance et tenant un bouclier, l'une des techniques de combat favorite des Gaulois. Faisant remarquer que ce denier a été frappé par un proche de Jules César à une époque où Vercingétorix était en captivité à Rome, certains numismates retiennent qu'il pourrait s'agir du portrait de Vercingétorix lui-même [3]. En effet, au moment de la réalisation de cette monnaie, le Gaulois le plus célèbre était à Rome et ne pouvait être que le modèle par excellence pour les graveurs. D'autres estiment que le portrait représente un personnage plus âgé que ne l'était Vercingétorix à l'époque (environ 32 ans) et songent à une allégorie de la victoire romaine sur les Gaulois.

Les Romains s'enorgueillissaient de montrer sur leurs monnaies des trophées représentant des peuples vaincus (guerriers entravés) ou leurs prestigieux symboles (armes, carnynx)[4] mais la représentation monétaire du visage du chef ennemi reste exceptionnelle. La pièce de L. Hostilius Saserna pourrait s'expliquer par la volonté de présenter un personnage hors du commun, Vercingétorix, le fédérateur des Gaulois. Son portrait émacié serait le reflet de quatre années de captivité éprouvante, ou traduirait la volonté de marquer l'aspect affaibli et désespéré d'un prestigieux ennemi.

La guerre des Gaules

Article détaillé : Guerre des Gaules.

La situation en Gaule au Ier siècle av. J.-C.

La confédération éduenne alliée de Rome face aux Arvernes et Séquanes

Après la défaite des Allobroges à Solonion en -61, la Narbonnaise est définitivement soumise, tandis que l'Aquitaine, la Belgique et la Celtique (catégorisation gréco-romaine complètement étrangère aux diverses nations gauloises) restent des territoires encore indépendants de Rome. César, qui est gouverneur de la Gaule cisalpine et de la transalpine (la Narbonnaise), en parle comme constituant les peuples de la Gaule chevelue.

« Gallia est omnis divisa in tres partes », dit César (« la Gaule est divisée en trois parties ») : les Aquitains, les Celtes et les Belges. Après la conquête du midi de la France, la transalpine, dans les années -125/-122, de nombreux traités commerciaux avaient ébauché des liens importants avec Rome. La Gaule comprend alors plus de soixante peuples, dont certains très connus, comme les Arvernes, les Éduens, les Séquanes, les Rèmes. Au total, ces territoires sont très peuplés et comptent de 9 à 10 millions d'habitants[27].

Depuis le milieu du IIe siècle av. J.-C. et surtout après la conquête romaine du sud, les Éduens ont fait allégeance à Rome et tissé avec elle des liens commerciaux, politiques et militaires très forts. Traditionnellement, les Arvernes, peuple puissant dominant le Massif central, s'y opposent et les conflits sporadiques s'enchaînent jusqu'à la défaite arverne de -121[28].

La Guerre des Gaules

En -58, Vercingétorix est un jeune homme d'une vingtaine d'années, issu de l'aristocratie et en âge de se battre, lorsque Jules César, prenant prétexte de la migration vers la Saintonge des Helvètes forcés par la pression croissante des Germains d'Arioviste, envahit la Gaule à la tête de ses légions romaines et de contingents alliés gaulois pour venir en aide aux alliés traditionnels de Rome, les Éduens, menacés à leur tour par les Germains[29]. Il veut soumettre les peuples gaulois à l'autorité de Rome pour servir sa gloire et confisquer leurs légendaires richesses pour nourrir son desir de richesses qui le conduira si loin[réf. souhaitée].

Celtillos, l'un des principaux chefs des tribus arvernes, tente alors de prendre la tête du « parti anti-romain » en Gaule, que les Séquanes (affaiblis par le récent affrontement avec Arioviste) avaient dirigé au cours du siècle précédent[30], mais il est exécuté par les familles aristocratiques arvernes qui refusent son autorité[réf. souhaitée].

Son fils Vercingétorix entre probablement à ce moment dans l'entourage militaire de César, dont il devient l'un des conturbenales (compagnons de tente). Celui-ci le forme aux méthodes de guerres romaines en échange de sa coopération et de ses connaissances du pays et des pratiques de Gaule chevelue. Il est sans doute le commandant du corps de cavaliers arvernes, réquisitionné au titre des accords conclus en -120[réf. souhaitée].

Les différentes campagnes de la Guerre des Gaules.

La guerre commence et va durer plus de six ans, César conduisant avec succès les aigles romaines au-delà du Rhin et en Bretagne (l'actuelle Grande-Bretagne). La guerre va s'échelonner en de nombreuses campagnes menées chaque année contre les tribus insoumises.

En -58, César décide d'intervenir pour empêcher les Germains d'Arioviste de menacer la paix en Gaule, le bat en Alsace, près de Mulhouse, et fixe pour des siècles la frontière entre Gaulois et Germains sur le Rhin. Ceux-ci ne peuvent plus franchir le fleuve pour s'établir en Gaule sans l'aval des Romains[31].

En -57, jouant sur la rapidité de déplacement de ses troupes, César se dirige vers le Nord-Est et décide d'affronter les Belges qui avaient assemblé des masses d'hommes sur les rives de l'Aisne. Il s'enferme dans les camps et attend de voir la désunion produire ses effets ; puis il affronte successivement et victorieusement les Nerviens d'Ambiorix, puis les Bellovaques. Dans la foulée, les peuples de l'Armorique se soumettent. La Gaule est soumise, la guerre est finie et Rome célèbre le héros en octroyant dix jours de réjouissances[30].

Cependant, César reste en Gaule et doit affronter, à partir de -56, la montée des résistances, particulièrement à l'impôt, et la rébellion des puissants Vénètes du Morbihan et de leurs alliés d'outre-Manche. La répression contre la défection des Bretons est impitoyable, les élites supprimées et le peuple réduit en esclavage.

Dans l'hiver -54/-53, une nouvelle révolte d'un peuple de la Meuse, les Éburons, qui réussit à détruire une légion, oblige César à mobiliser une dizaine de légions et il n'hésite pas à pratiquement exterminer ce peuple. Des révoltes sporadiques, comme celle des Carnutes ou des Sénons éclatent au printemps -53. Le chef sénon Acco est supplicié et Labiénus, lieutenant de César met au pas les Trévires.

L'hiver -53 arrivant, César rejoint la Gaule Cisalpine (Italie du Nord), l'un de ses commandements militaires. C'est alors que Vercingétorix vient sur le devant de la scène.

Vercingétorix, chef de la révolte gauloise de -52

Prise du pouvoir

Voulant peut-être profiter de la situation très difficile que connaît Rome avec l'écrasement des légions de Crassus par les Parthes en -53 et du mécontentement qui couve dans une Gaule lasse de ces années de guerre, Vercingétorix, trahissant l'alliance romaine, revendique à nouveau le pouvoir royal qui fut fatal à son père :

« Le ressentiment de l'indépendance perdue et l'ennui de la domination romaine faisaient dans la Gaule des progrès rapides, et devenaient chaque jour plus vifs, parce que chaque jour aussi, cette domination devenait plus oppressive[32]. »

— Amédée Thierry, Histoire des Gaulois

Dans l'hiver de -53 à -52 , des commerçants romains sont massacrés par les Carnutes à Orléans[33]. À l'annonce du massacre[34], Vercingétorix prend le pouvoir chez les Arvernes et s'impose à la tête du parti anti-romain, notamment grâce à l'art du discours prisé chez les Gaulois comme chez les Romains qu'il a côtoyés. À la fin de -53 et au début de -52, les alliés romains traditionnels font peu à peu défection et se rangent sous la bannière de Vercingétorix[35].

Selon César, le massacre d'Orléans fut précédé par des réunions tenues "au milieu des bois"[36], bois dans lesquels on reconnaît souvent la forêt des Carnutes. Selon César, le plan du soulèvement général de la Gaule est dressé. César toutefois ne nomme aucun des Gaulois présents à cette réunion. Selon C.Goudineau, "ces lignes doivent être lues avec beaucoup de circonspection"[37] le récit de César organisant la mise en scène classique d'une conjuration semblable à celle de Catilina décrite par Salluste. Quoi qu'il en soit, l'annonce du massacre d'Orléans entraîne l'apparition de Vercingétorix dans le récit de César[38]. Vercingétorix on l'a vu revendique une position politique forte, semblable sans doute à celle qu'avait eu son père. Selon César, il réunit ses clients qui s'arment[38] :

« L'exemple y fut suivi : Vercingétorix, fils de Celtillos, Arverne, jeune homme qui était parmi les plus puissants du pays, dont le père avait eu l'empire de la Gaule et avait été tué par ses compatriotes parce qu'il aspirait à la royauté, convoqua ses clients et n'eut pas de peine à les enflammer. »

— César, De Bello Gallico, livre VII

Mais Vercingétorix se heurte à l'oligarchie arverne, son oncle paternel Gobannitio en tête, qui est peut-être responsable de l'exécution de son père, et le chasse de la ville. Cette opposition de l'oncle au neveu n'est pas fortuite : pour Serge Lewuillon elle est déterminée par le système de parenté gaulois où « la relation avunculaire met en jeu de préférence le côté de la mère, c'est-à-dire la partie la plus sophistiquée du système de la parenté, mais aussi celle qui produit les formules les plus souples et les plus efficaces de l'échange »[39]. L'opposition de Gobannitio à Vercingétorix avait donc des causes politiques mais peut aussi s'expliquer à travers ce que l'anthropologie des systèmes de parenté révèle.

Chassé de Gergovie, Vercingétorix lève des troupes dans la campagne puis revient en force quelques jours plus tard[40], mobilisant le peuple et s'imposant comme le véritable commandant suprême : il est proclamé roi et envoie des ambassades aux principaux peuples de Gaule. Selon Robin Seager[41] le vocabulaire employé par César dans ce récit de la prise de pouvoir est extrêmement connoté et très significatif pour son lectorat romain : les mots qu'il choisit sont à la fois très familiers mais engagent aussi de la part de ces lecteurs des réactions attendues : Vercingétorix est introduit comme un homme au pouvoir considérable, mais la phrase décrivant ses soutiens campagnards utilise des termes propres à le discréditer aux yeux des sénateurs romains, les termes de César sont en effet ceux, utilisés à la même époque pour qualifier les soutiens de Catilina ou Clodius : César dénie donc à Vercingétorix toute légitimité politique et le présente comme un homme dangereux.

La tactique de Vercingétorix

Vercingétorix, tout au long de cette année, va montrer un réel talent militaire et politique et donner du souci à l'un des stratèges romains les plus talentueux. Son action prend deux formes : il organise la résistance sous forme de guerre de harcèlement (à laquelle la géographie gauloise se prête excellemment) en recourant à la politique de la terre brûlée, ayant compris que l'armée romaine était très dépendante de la logistique de son ravitaillement[42] et il s'emploie à fédérer le plus grand nombre possible de tribus de Gaule contre Jules César.

En janvier -52, il lance de multiples ambassades auprès de peuples gaulois pour tenter de les rallier, n'hésitant pas à garantir l'alliance par la prise d'otages. Il tente de s'imposer aux Éduens (dans l'actuelle Saône-et-Loire), alliés des Romains ou, à tout le moins, de les neutraliser. Il envoie un de ses alliés, le cadurque Luctérios, vers le sud, au contact de la province narbonnaise et réussit à retourner les Rutènes et leurs alliés. La Narbonnaise est ainsi directement menacée. Vercingétorix réussit lui-même à gagner à sa cause les Bituriges, normalement membres de la confédération éduenne. Il inspire rapidement une union des peuples du centre et de l'ouest de la Gaule contre le proconsul[43].

César, sentant le danger imminent d'une insurrection générale de la Gaule, interrompt son séjour en Cisalpine et rejoint fin janvier Narbonne pour rétablir la confiance. Dans un geste tactique audacieux, il décide de prendre la route nord (les cols du Vivarais) à travers le Massif central enneigé, en plein pays arverne, pour rejoindre Agedincum (Sens). Il y retrouve en février les six légions cantonnées pour l'hiver pour lutter contre la sédition qui se répand au centre de la Gaule, quatre autres restant réparties sur la frontière avec les Trévires et celle avec les Germains[44].

Les campagnes du printemps -52

Vercingétorix met en œuvre sa stratégie : éviter l'affrontement direct avec les légions, épuiser l'armée romaine par une course poursuite en créant des « abcès de fixation successifs » et en lui supprimant toute capacité à se nourrir sur l'habitant grâce à la politique de la terre brûlée[45].

Voyant César concentrer ses forces, il reprend l'offensive et affronte les Boïens un peuple allié de Rome et surtout membre de la confédération éduenne, testant ainsi sa solidité et défiant le seul peuple gaulois qui lui résiste. Il met le siège devant l'oppidum de Gorgobina (près de Sancerre). Mais le talent et l'intelligence stratégiques de Jules César permettent aux Romains de bénéficier de l'aide logistique de tribus gauloises comme les Boïens, les Rèmes (région de Reims), et surtout les Éduens, en passant des pactes avec tous ceux longtemps réticents à rejoindre les troupes arvernes et la coalition gauloise.

Ainsi, Jules César, après un passage au travers de la Brie ravagée parvient à prendre la ville de Cenabum (Orléans) qu'il pille et livre aux flammes, puis traverse la Sologne à son tour désertée et assiège Avaricum (Bourges) qui n'a pas brûlé. On s'interroge sur la raison de cette préservation de la ville par les Gaulois, alors que plus de vingt villes des Bituriges avaient brûlé peu avant. César dit que Vercingétorix s'est laissé fléchir par les notables Bituriges qui veulent préserver la ville. Christian Goudineau, résumant les débats historiographiques, penche pour une tactique délibérée de Vercingétorix qui veut « fixer » les légions : les exposer à la guerre d'usure des Gaulois dans un siège long d'une place réputée inexpugnable, pour mieux les détruire lorsqu'elles seront suffisamment affaiblies.

La tactique a échoué grâce à l'art remarquable de César en matière de siège qui n'hésite pas à créer un camp retranché par ses légionnaires dans le dur climat du mois de mars et réussit après de longues semaines à investir la ville. Des dizaines de milliers de défenseurs sont exterminés[46].

La fin de la confédération éduenne (avril-mai -52)

«  Vercingétorix demande aux différents peuples de lui fournir des soldats (...) De semblables mesures lui permettent de combler les pertes d'Avaricum. Sur ces entrefaites, Teutomatos, roi des Nitiobriges (près d'Agen), dont le père avait reçu du Sénat le titre d'ami vint le rejoindre avec une forte troupe de cavaliers et des mercenaires recrutés en Aquitaine  »

— César, de Bello Gallico, VII, 31

Si la chute d'Avaricum est incontestablement un revers pour Vercingétorix, une partie de sa stratégie est en passe de réussir : les légions souffrent et surtout les alliés de Rome commencent à changer de camp. Encore plus menaçants pour César, les Éduens semblent sur le point de rejoindre la coalition gauloise. En effet, le parti pro-romain mené par Cotos perd le pouvoir au profit de Convictolitavis, d'une famille puissante, comme Dumnorix l'ancien chef éduen que César avait fait mettre à mort en -55. En quelques semaines, les Éduens, hésitants, basculent en faveur de Vercingétorix.

Dans le même temps, d'autre peuples de la confédération, comme les Parisii et les Sénons se révoltent, obligeant César à envoyer Labiénus avec deux légions pour ramener l'ordre[47].

La victoire de Gergovie en juin -52

Article détaillé : Siège de Gergovie.
Mur de l'oppidum sur le plateau de Gergovie.

Vercingétorix remonte alors la rive droite de l'Allier ; César le poursuit rive gauche.

Vercingétorix, fidèle à sa tactique, s'enferme dans Gergovie, près de l'actuel Clermont-Ferrand. César, dans ses Commentaires, prétend qu'il atteint son but de « rabattre la jactance gauloise et redonner du courage aux siens[48] », tout en ayant limité ses pertes à 700 légionnaires, alors que les autres auteurs font état d'un revers inquiétant de César : Plutarque précise que tout allait bien « jusqu'au moment où le peuple éduen entra à son tour dans la guerre. En se joignant aux rebelles, ils provoquèrent un profond découragement dans l'armée de César. C'est pourquoi, celui-ci leva le camp »[49].

César prend la route du nord-ouest pour faire sa jonction avec les troupes de Labiénus et réprimer la révolte des Sénons. Pendant ce temps, l'insurrection se généralise. Vercingétorix parvient à reprendre son titre de chef des Arvernes et à rallier les Éduens à sa cause. Il s'efforce de les lancer contre la Province romaine pour achever de déstabiliser César. Mais il n'y réussit pas.

Vercingétorix s'impose définitivement comme chef de guerre de la coalition gauloise à Bibracte[50]. Une grande partie des peuples gaulois est alors unifiée pour la première fois de son histoire. Il veut probablement défaire César de manière définitive, et croit en sa supériorité, bien que la moitié de ses troupes potentielles ne lui soient pas encore parvenues (elles constitueront l'armée de secours à Alésia).

La reddition d'Alésia (octobre -52)

Article détaillé : Siège d'Alésia.
Vercingétorix jette ses armes aux pieds de César, de Lionel Royer, 1899, Musée Crozatier du Puy-en-Velay

Jules César a regroupé ses troupes qui forment douze nouvelles légions, soit plus de 50 000 légionnaires, mais il a perdu tous ses auxiliaires gaulois. Il s'efforce de regagner la Province, puis l'Italie du Nord. Vercingétorix ne veut pas le laisser échapper et envoie donc sa cavalerie affronter celle de César, à quelques kilomètres d'Alésia : la bataille tourne à l'avantage des Romains[51].

Vercingétorix regroupe les forces gauloises, sans doute autour de 80 000 combattants, à Alésia, oppidum des Mandubiens. Il adresse des demandes à tous les peuples gaulois de fournir des renforts. Ce sera l'armée de secours, qui atteint plus de 250 000 cavaliers et soldats[52].

Pendant ce temps, César déploie ses légions dans des camps placés tout autour et se met en position de siège en faisant construire une énorme double fortification réalisée autour de la place forte, pour empêcher les Gaulois de sortir et se ravitailler, et pour se protéger des attaques des troupes gauloises extérieures[53].

Vercingétorix perd la partie au bout d'une quarantaine de jours de siège, ses troupes mourant de faim. Les armées de renfort gauloises, enfin arrivées, lancent une série d'attaques menées par les chefs lémovices ou éduens : les Romains ne sont pas loin de céder, mais le siège n'est pas brisé, ils résistent. Vercingétorix se rend à César en 52 et offre sa vie en échange de celle des 53 000 survivants d'Alésia. Les Gaulois sont désarmés, sortent de la citadelle et sont emmenés en captivité[54].

Cette défaite est due aussi bien à la supériorité de son ennemi qu'au manque d'entente entre les peuples et divers chefs gaulois, peu habitués à se battre ensemble, et aux retards mis à la mobilisation des troupes de secours.

Le restant des conjurés gaulois, d'abord emmené par le chef de l'armée de secours Lucterius, résiste encore, jusqu'à la prise d'Uxellodunum en -51, où ils connaissent un terrible châtiment.

La mort de Vercingétorix

Jules César emmène Vercingétorix comme trophée de sa longue campagne militaire en Gaule, en vue de son triomphe à Rome. Il est maintenu prisonnier vraisemblablement dans les geôles du Tullianum (prison Mamertine) et est probablement étranglé[55], en août -46, date de la célébration du triomphe de César sur la Gaule.

Vercingétorix dans l'histoire française

Jusqu'au XIXe siècle, les historiens ne font pas mention de Vercingétorix, leurs travaux sur les origines de la France portant longtemps sur des mythes (les origines troyennes des dynasties royales...) et ne mentionnant comme premiers habitants que les Francs et Clovis ou Mérovée, comme premiers rois.

La découverte de Vercingétorix est celle des Gaulois ; elle est l'œuvre d'Amédée Thierry qui publie en 1828, l'Histoire des Gaulois depuis les temps les plus reculés. Bien que suivant au plus près le texte de César, il en donne une version vivante et romantique qui fit de son ouvrage un immense succès populaire. Puis Henri Martin dans son Histoire de France populaire (1867 à 1875) célèbre sous une veine « nationale » les Gaulois, grands blonds aux yeux bleus, et leurs chefs, dont Vercingétorix. Un autre historien, Rémi Mallet dira : Henri Martin parvient à doter la France et les Français d'ancêtres réels et sympathiques (...). Il réussit à vulgariser et à faire admettre définitivement l'existence de Vercingétorix[56].

La mise en valeur de la France gallo-romaine avec Napoléon III

Statue de Vercingétorix sur le site présumé d'Alésia à Alise-Sainte-Reine en Bourgogne

Admirateur de Jules César (en tant que porteur de civilisation sur des terres considérées alors comme barbares), l'empereur Napoléon III contribue à la redécouverte et à la mise en valeur de l'histoire des peuples gaulois.

En 1866, Napoléon III fait ériger une statue de sept mètres de haut de Vercingétorix, par Aimé Millet, sur le site présumé d'Alésia qu'il avait fait fouiller par le colonel Stoffel à Alise-Sainte-Reine, à 60 km au nord-ouest de Dijon, en Bourgogne. Sur le socle, dessiné par l'architecte Eugène Viollet-le-Duc, on peut lire :

« La Gaule unie
Formant une seule nation
Animée d'un même esprit,
Peut défier l'Univers. »[57]

Le héros gaulois de la IIIe République

C'est la Troisième République, surtout, qui instrumentalise Vercingétorix en insistant sur son rôle héroïque de résistant à l'envahisseur et symbole de ce qui fait l'essence française. Cette propagande est destinée à exalter le patriotisme des Français en exacerbant le sentiment de revanche après la défaite de 1870 contre l'Allemagne fraîchement unifiée derrière la Prusse. L'image du patriote gaulois qui se lève contre l'envahisseur est magnifiée par les manuels scolaires, dont le Lavisse : « La Gaule fut conquise par les Romains, malgré la vaillante défense du Gaulois Vercingétorix qui est le premier héros de notre histoire »[58]. Cette vision de l'histoire est reprise par le célèbre Tour de la France par deux enfants de G. Bruno, paru en 1877, et imprimé à 7 millions d'exemplaires dans les trente années suivantes, qui dans un chapitre faisait dialoguer le jeune Alsacien avec un écolier d'Auvergne :

« Laquelle voudriez-vous avoir en vous, de l'âme héroïque du jeune Gaulois, défenseur de vos ancêtres, ou de l'âme ambitieuse et insensible du conquérant romain ?
- Oh! s'écria Julien tout ému de sa lecture, je n'hésiterais pas, j'aimerais encore mieux souffrir tout ce qu'a souffert Vercingétorix que d'être cruel comme César. »

Ce n'est qu'avec Camille Jullian qui publie, en 1901, son ouvrage Vercingétorix que se constitue enfin l'image moderne de Vercingétorix. Comme l'a dit Albert Grenier, son successeur au Collège de France : « Cherchant Vercingétorix, Jullian a trouvé la Gaule ». Elle a depuis été constamment précisée, même si l'on a vu que les éléments précis sur sa vie reposent encore essentiellement sur la lecture critique du texte éminemment politique de César.

Aujourd'hui, loin des circonstances historiques qui ont motivé sa promotion en héros national, la figure de Vercingétorix reste un des puissants symboles de l'identité nationale française en s’inspirant de la tradition historiographique antérieure fossilisée dans les mémoires. Sans doute plus que le reste, l’incertitude qui règne sur la connaissance de nos origines entretient la part de mythe qu’elle recèle[59].

Représentations dans les arts

Avec la disparition des Gaulois et de Vercingétorix de l'histoire officielle pendant plus de dix-huit siècles, il n'y a pas de représentations de celui-ci dans la statuaire ou la peinture avant le XIXe siècle. Il faut attendre 1866 pour voir se réaliser les statues officielles monumentales de Vercingétorix à Alise-Sainte-Reine (par Millet, 1866) et Clermont-Ferrand (par Auguste Bartholdi, 1903). Au XXe siècle, Vercingétorix et Jules César ont été représentés à égalité de stature par deux des trois statues d'honneur de l'étrange palais idéal du facteur Cheval à Hauterives, dans la Drôme.

De très nombreuses représentations de Vercingétorix, images d'Épinal, tableaux, ont été réalisées au cours du XIXe siècle: Bertin, salon de 1867, Chatrousse, salon de 1877, Mouly, salon de 1886, Segoffin salon de 1911.

Figure radicale du Puy-de-Dôme, Étienne Clémentel lui consacre, avec le librettiste Joseph-Henri Louwyck et le compositeur Joseph Canteloube, une épopée lyrique en quatre actes, dont la première a lieu à l'Opéra Garnier le 26 juin 1933.

Dans la deuxième partie du XXe siècle, la bande dessinée fait figurer le héros populaire à de nombreuses reprises :

Après les nombreux volumes d'Astérix le Gaulois, qui y font référence, le tome 18 de la série de bande dessinée Alix, écrit et dessiné par Jacques Martin, Vercingétorix, paru en 1985, est centré sur le rôle de Vercingétorix dans la lutte entre Pompée et César.

Le tome 11 de la série Vae victis !, Cetill le Vercingétorix, paru en 2001, décrit quelques épisodes de la Guerre des Gaules.

Les tomes 2 et 3 de l'Extraordinaire Aventure d'Alcibiade Didascaux, aux éditions Athéna, narrent les migrations celtiques, la guerre des Gaules et la romanisation.

Enfin, viennent les films depuis une dizaine d'années :

Notes et références

  1. Aucune source ne donne la date précise de la naissance de Vercingétorix. Cette date approximative de -80 est une déduction du texte de César qui fait référence à un âge inférieur à 30 ans en -52. La wikipédia en allemand donne la date de -82.
  2. Christian Goudineau, Le dossier Vercingétorix, Éditions Actes Sud, 2001.
  3. Géographie, IV, 2, 3
  4. Vie de César, XXV-XXVII
  5. Épitomè de Tite Live, I, 45
  6. Histoire romaine, XL, 41
  7. "Gergovie, cité arverne située sur un mont élevé et ville natale de Vercingétorix" Géographie, IV, 2, 3, traduction française F. Lasserre, CUF, Paris, 1966, p. 148-149
  8. IV, 3, 1 : "Les Arvernes sont fixés au bord de la Loire. Leur capitale est Némossus, qui est située sur le fleuve."(tr. fr. F. Lasserre, CUF, Paris, 1966, p. 148
  9. L' adulescentia est l'âge antérieur à l'exercice des magistratures : trente ans est l'âge auquel on devient réellement adulte à Rome, et où on peut briguer les premières magistratures du cursus honorum.
  10. Goudineau, p. 278.
  11. Vincent Guichard, « Les Arvernes », in Le dossier Vercingétorix, p. 249.
  12. C. Goudineau, p. 277.
  13. D. et Y. Roman, Histoire de la Gaule, Fayard, Paris, 1997, p. 65 et n. 165 p. 651
  14. Florus, Histoire romaine, livre III, 11; tr. fr. J. Pierrot (1826)
  15. Suzanne Citron, L'Histoire de France autrement, Éditions de l'Atelier, 1995, p. 14. : il est tout à fait possible que « Vercingétorix », plutôt qu'un nom propre, soit un titre signifiant « roi très puissant » ou « super-roi guerrier ».
  16. Le catalogue de l'exposition Vercingétorix et alésia (1994) précise page 201 Dans la deuxième édition de son histoire de France, publiée en 1869, Jules Michelet, parlait encore "du Vercingétorix des Arvernes.
  17. Un chef breton (Commentaires sur la Guerre des Gaules, livre V, 22, et un chef Trévire (idem, livre V, 3-4, 56-57)
  18. V. Kruta, Les Celtes, Paris, 2000, p. 856
  19. Jules César, Commentaires sur la Guerre des Gaules, Virgile, L'Eneïde (VIII), Diodore de Sicile (I siècle) et Arrien (II{{{2}}} siècle)
  20. Colbert de Beaulieu (J.B.) Lefevre (G.) Les monnaies de Vercingétorix, Gallia, 21, 1963
  21. Ces monnaies semblent toutes provenir du trésor de Pionsat. À partir de ces pièces, on a identifié 11 coins de droits et 10 de revers, ce qui fait qu'au moins 75 000 pièces d'or ont dû être frappées. Ces monnaies d'or sont légères et d'un aloi assez faible environ 40 % d'or sur un poids total moyen de 7,30 g pour une norme de 8 g (B. Fischer).Les deux pièces de bronze, trouvées à Alésia, sont des monnaies d'urgence frappées au moment de la bataille. Catalogue Vercingétorix Alésia, RMN, 1994 (pp. 206-207)
  22. on retrouve des portraits très similaires sur des monnaies antiques de Massalia qui n'ont rien à voir avec Vercingétorix
  23. Brigitte Fischer dans Le dossier Vercingétorix, p.232 et J.B. Colbert de Beaulieu et B. Fischer - Recueil des inscriptions gauloises, IV. Les légendes monétaires, Gallia, 1998
  24. Le dossier Vercingétorix, C. Goudineau. p.232. On a retrouvé ces statères jusqu'en Dordogne. Ils auraient été ramenés en Gaule par des mercenaires Gaulois.
  25. Sear, Roman Coins, Vol. 1, Millenium Edition, n° 419, p. 153
  26. Il porte noblement une sorte de paludamentum avec fibule
  27. Pierre Cabannes, in De l'an 58 à l'an 50 avant J.C., dans Les grandes dates de l'Histoire de France, Seuil, 2005 ; Cette valeur est une estimation couramment évoquée (cf manuel scolaire de 6e sur l'Antiquité, Bordas, 1970) mais nombre de spécialistes modernes évitent tout chiffage en raison de leur grande incertitude
  28. Karl Fezrdinand Werner, Les Origines, histoire de France, Fayard, 1984, 169-171
  29. « La Gaule avant la conquête romaine », in Histoire de la France s.d. Georges Duby, éd. Larousse, 1970.
  30. a  et b K.F. Werner, p.172
  31. K.F. Werner, p.171
  32. Amédée Thierry, Histoire des Gaulois, 1828, cité par C. Goudineau, p. 27.
  33. César, B.G., VII, III
  34. César, B.G., VII, III, 3
  35. C. Goudineau, p.288
  36. César B.G., VII, I, 4
  37. Regards sur la Gaule, Paris, 1998, p.171
  38. a  et b César, B.G., VII, IV, 1
  39. S. Lewuillon, Vercingétorix ou le mirage d'Alésia, Complexe, Paris, 1999, p. 100
  40. César, B.G., VII, IV, 4
  41. R. Seager, "Caesar and Gaul : some perspective on the Bellum Gallicum", dans F. Cairns et E. Fantham dir., Caesar against Liberty. Perspectives on his Autocracy, Cambridge, 2003, pp. 19-34 et surtout p. 29
  42. Henri Soulhol, in Le dossier Vercingétorix, p.321 et Soulhol, Henri, Vers Alésia, sur les traces de César et de Vercingétorix: interprétation stratégique et tactique de la Guerre des Gaules, Ed. des Ecrivains, 2000
  43. C. Goudineau, p.291
  44. César, de Bello Gallico, L. VII
  45. Henri Soulhol, in Le dossier Vercingétorix, p.322
  46. C. Goudineau p.297
  47. C. Goudineau, p.299
  48. César, de Bello Gallico, L VII, 53
  49. C. Goudineau, p.304
  50. César, de Bello gallico, VII, 63
  51. C. Goudineau, p.306
  52. 250.000 fantassins et 8.000 cavaliers selon César, 300.000 combattants selon Plutarque
  53. C. Goudineau, p.312
  54. C. Goudineau, p.327
  55. Dion Cassius XLIII, 19, 4 signale sa mise à mort à l'occasion du triomphe. Les circonstances exactes ne sont pas précisées par nos sources, c'est par analogie avec la mort de Simon fils de Gioras décrite par Flavius Josèphe, Guerre des Juifs, VII, 154 que l'on déduit en général une mort par strangulation, voir Luciano Canfora, César, le dictateur démocrate, Paris, Flammarion, 2001, p. 383 n. 75
  56. Cité par Suzanne Citron dans L'Histoire de France autrement, p. 15.
  57. Vercingétorix aux Gaulois assemblés (César, Guerre des Gaules, livre VII,29).
  58. Histoire de France, cours moyen, Ernest Lavisse, 1884.
  59. Bruno Tranchant Vercingétorix ou l’archétype du héros national
  60. Vercingétorix. Le roi des guerriers, le héros national, le dernier Gaulois... Sur histoforum.org

Voir aussi

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Articles connexes

Bibliographie

Textes anciens 
Histoire et documents 
  • Christian Amalvi, De l'art et la manière d'accommoder les héros de l'histoire de France : De Vercingétorix à la Révolution, Albin Michel, 1989 (ISBN 9782226035110)
  • Georges Bordonove, Vercingétorix, avec lui commence véritablement l'histoire de la France, Pygmalion, 1997 (ISBN 9782857045144)
  • Roger Caratini, Les grandes impostures de l'histoire de France, de Vercingétorix à Napoléon, Michel Lafon, 2004 (ISBN 9782749901817)
  • Suzanne Citron, Le mythe national. L’histoire de France en question, Paris, Les Éditions Ouvrières-EDI, 1991.
  • F. Corréard Vercingétorix ou la chute de l'indépendance gauloise, Hachette, 1888.
  • Alain Duval et al., Vercingétorix et Alésia, RMN, 1994 (ISBN 9782711827893)
  • Roger Facon, Jean-Marie Parent, Vercingétorix et les mystères gaulois, Robert Laffont, 1983 (ISBN 9782221011492)
  • (de) Rudolf Fellmann, Christian Goudineau, Vincent Guichard, Michel Redde, Henry Soulhoul, Caesar und Vercingetorix, Éditions Philipp von Zabern, 2000 (ISBN 9783805326292)
  • Ch. de Gailly de Taurines, Vercingétorix, Larousse, 1933.
  • M. Gorce, Vercingétorix, chef des Gaulois, Payot, 1935.
  • M. Gorce, Vercingétorix devant Gergovie, Le Minaret, 1942.
  • Christian Goudineau, Le Dossier Vercingétorix, co-édition Actes Sud/Errance, 2001 (ISBN 2-7427-3116-4)
  • Cécile Guignard-Vanuxem, Vercingétorix, le défi des druides, Chaos, 1980 (ISBN 9782909754741)
  • Cécile Guignard-Vanuxem, Vercingétorix, Cheminements, 2001 (ISBN 978-2914474238)
  • Jacques Harmand, Vercingétorix, Fayard, 1984 (ISBN 2-213-01368-3)
  • Camille Jullian, Vercingétorix, 1901 et réédition avec P.-M. Duval, 1977 (ISBN 9782235003292)
  • Héron de Villefosse, Vercingétorix, Gründ, 1955, ASIN|B0000DTP9W
  • Venceslas Kruta, Vercingétorix, Flammarion, 2003 (ISBN 9782080126238)
  • Venceslas Kruta, Les Celtes. Histoire et dictionnaire, des origines à la romanisation et au christianisme. Laffont, coll. Bouquins. Paris, 2000 (ISBN 2-221-05690-6)
  • André Le Bey, L'Initiation de Vercingétorix, Albin Michel, 1926 ASIN|B0000DL7Y5
  • Anne de Leseleuc, Vercingétorix ou l'épopée des rois gaulois, L'archipel, 2001 (ISBN 9782841872503)
  • Anne de Leseleuc, Vercingétorix, le dernier roi gaulois, Livres en gros caractères, 2001 (ISBN 9782744405433)
  • Serge Lewuillon, 52 avant JC, Vercingétorix à Alésia, éd. Complexe, 1999 (ISBN 2870277121)
  • Jean Markale, Vercingétorix, Hachette, 1982 (ISBN 2-01-008692-9)
  • Paul-Marius Martin, Vercingétorix : le politique, le stratège, Perrin, 2000, 260 pages(ISBN 2262016917)
  • Pierre Miquel, Histoire de France : de Vercingétorix à De Gaulle, Marabout, 1996 (ISBN 9782501008945)
  • F. Monnier, Vercingétorix et l'indépendance, Didier, 1875.
  • Philippe Pétain, De Vercingétorix à Pétain, 1942 ASIN|B0000DUWJ2
  • Jean-Jacques Rochard, Vercingétorix le Gaulois, La Table ronde, 1967 (ISBN 9782710317241)
  • André Simon, Vercingétorix et l'idéologie française, Imago, 1989 (ISBN 9782902702541)
Romans 
  • Charles Dormontal, Le Grand Amour de Vercingétorix, Académie Nationale de Conférences, 1945 ASIN|B0000DQBBU
  • Alain Mabanckou, Les petits-fils nègres de Vercingétorix, Points, 2006 (ISBN 9782757800669)
  • François Migeat, Et ton nom sera Vercingétorix, Robert Laffont, 2006 (ISBN 9782221103746)
  • Jean Séverin, Vercingétorix, Robert Laffont, 1992 (ISBN 9782221038215)
  • Jean-Michel Thibaux, Vercingétorix, Plon, 1990 (ISBN 9782259027236)
Jeunesse
  • Jacques Marseille, Les grands personnages : Vercingétorix, Hachette éducation, 1990, (ISBN 9782010157219)
  • Jean-Marie Ruffieux, Vercingétorix et César, L'école des loisirs, (ISBN 9782211041300)
  • Bertrand Solet, Vercingétorix, Pocket Junior, 2000, (ISBN 9782266102902)
  • Alain Surget, Fabrice Parme, Les enfants du Nil, Tome 6 : Le secret de Vercingétorix, Castor Poche, 2005 (ISBN 9782081630635)
  • auteur inc. Vercingétorix, Hachette Histoire Juniors, 1979 (ISBN 9782010056161)
Histoire de l'art
  • Marie-Thérèse Moisset, « L'iconographie de Vercingétorix à travers les manuels d'Histoire », Bulletin du Musée des Antiquités Nationales (titre exact de la publication à trouver), 1976, no 8
  • Antoinette Ehrard, « Vercingétorix dans les Beaux-arts », Bulletin du Musée des Antiquités Nationales (titre exact de la publication à trouver), 1994.
  • Hélène Jagot, «  Le Vercingétorix' d'Aimé Millet (1865), image équivoque du premier héros national français » Histoire de l'art, no 57,2005.
Bandes dessinées 
  • Alain de Bussac, Véronique Bene, Vercingétorix, L'Instant durable, 1982, (ISBN 9782864040040)
  • Claude Carré, Jean-Marie Michaud, Vercingétorix, la B.D. du film, Casterman, 2001 (ISBN 9782203356405)
  • Clapat, Cornélius Crane, Alcibiade Didascaux chez les Gaulois, Tome 3 : De la révolte de Vercingétorix à la Gaule romaine, Athéna éd., 1999 (ISBN 9782913314016)
  • Jacques Martin, Vercingétorix, Casterman, 1993 (ISBN 9782203312180)
  • S. Rocca, J.-Y. Mitton, Vae victis, T. 11, Celtil, le vercingétorix, 2001 (ISBN 9782845650435)
  • Victor de La Fuente et Raphaël, Victor Mora et Pierre Castex, L'Histoire de France en bandes dessinées no 1 : Vercingétorix, César, Larousse, 10/1976
Théâtre 
  • Ch. Dormontal, Vercingétorix, drame théâtral en IV actes, Paladins de France, 1964.
Filmographie 

Liens et documents externes

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