- Florus
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Florus (en latin Publius Annius Florus) est un historien romain du IIe siècle à la vie méconnue, né vers 70 et mort vers 140, sans certitude.
Sommaire
Biographie
Florus est né en Afrique[1] et issu d'une famille berbère. Il est venu à Rome pendant le règne de Domitien. Il est contemporain de Suétone, et écrit son Abrégé d'histoire romaine sous le règne de l'empereur Hadrien.
Son Abrégé d'histoire romaine va de la fondation de Rome à 9 ap. J.-C.. Son style rapide a beaucoup de relief mais sa concision toute rhétorique frise parfois l'obscurité.
L'identité de Florus et ses autres noms ne sont pas connus avec certitude bien qu'on l'appelle communément Lucius Annaeus. On l'a tantôt identifié avec le Florus qui était l'ami-poète de l'empereur Hadrien, tantôt avec l'auteur d'un dialogue intitulé Virgile est-il un orateur ou un poète ?
Il est à distinguer de Florus, procurateur de Judée lors de la révolte juive de 66 (voir Première guerre judéo-romaine) et de Florus (+860), diacre, théologien et acteur de la renaissance carolingienne.
Publications
On a sous son nom un Epitome ou Abrégé de l'histoire romaine depuis Romulus jusqu'à Auguste, en 4 livres, qui constitue un abrégé de l'histoire romaine jusqu'à l'époque d'Auguste, avec des références spéciales aux guerres, et conçu comme un panégyrique du peuple romain, le populus princeps ("peuple roi"), c'est-à-dire un éloge de ce dernier. Certains manuscrits le décrivent comme un abrégé ou résumé de Tite-Live (Epitoma de Tito Livio), mais il s'écarte parfois de cet historien alors qu'il puise dans les œuvres de Salluste et de César, et peut-être aussi de Virgile et de Lucain.
On lui attribue à tort le Pervigilium Veneris et quelques autres poésies, qui paraissent être d'une époque postérieure.
Publications anciennes
Les meilleures éditions de Florus citées par la Dictionnaire Bouillet au XIXe siècle sont celles :
- adusum Delphini, données par Tanneguy Le Fèvre, Paris, 1674 ;
- de Michael Maittaire, Londres, 1715 ;
- de Carl Andreas Duker, Leyde, 1722 ;
- de Hubner et Jacobitz, Leipzig, 1832 ;
- de Otto Jahn, Leipzig, 1852.
Il a été traduit par :
- Nicolas Coeffeteau, 1618 ;
- par l'abbé Armand-Laurent Paul, 1774 ;
- par François Ragon, 1826 (dans la collection de Panckoucke) ;
- par Ducozoir, 1829, et dans la collection Nisard.
- par Théophile Baudement (1840), éd. G. Jeanneau puis dans la collection Nisard.
On en a aussi une traduction par le duc d'Orléans, frère de Louis XIV.
Éditions disponibles en ligne
- Abrégé de l'histoire romaine, trad. de Baudement (1840)
- Abrégé par F. Ragon (1826, coll. Panckoucke)
Notes
- Eugène Guernier (La Berbérie, L'Islam et la France, p.178) et André Huard (Le Berbère, lumière de l'Occident, p.48) le disent Berbère.
Source partielle
Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Florus » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878 (Wikisource)
Bibliographie
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