Tarare (Rhône)

Tarare (Rhône)
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45° 53′ 49″ N 4° 26′ 02″ E / 45.8969444444, 4.43388888889

Tarare
Image illustrative de l'article Tarare (Rhône)
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Rhône-Alpes
Département Rhône
Arrondissement Villefranche-sur-Saône
Canton Tarare
(chef-lieu)
Code commune 69243
Code postal 69170
Maire
Mandat en cours
Thomas Chadoeuf-Hoebeke
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Tarare
Démographie
Population 10 677 hab. (2007)
Densité 763 hab./km²
Gentilé Tarariens et Tarariennes
Géographie
Coordonnées 45° 53′ 49″ Nord
       4° 26′ 02″ Est
/ 45.8969444444, 4.43388888889
Altitudes mini. 350 m — maxi. 727 m
Superficie 13,99 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Tarare est une commune française, située dans le département du Rhône et la région Rhône-Alpes.

Sommaire

Géographie

Tarare est une ville située à 40 km de Lyon, 42 km de Roanne, 32 km de Villefranche-sur-Saône et Limonest, 120 km de Clermont-Ferrand et 35 km de Feurs, sur les rivières de la Turdine et du Taret.

Communes voisines

Histoire

La ville est créée au début du XIIe siècle, en tant que Prieuré de Tarare par l'abbaye de Savigny. Il n'y vit alors que des tisserands, cordonniers ou tanneurs, mais aussi quelques petits marchands ou aubergistes.

Une petite ville industrielle, « cité de la mousseline » et « capitale du rideau »

Durant la seconde moitié du XVIIIe siècle, la ville prend son envol grâce à la fabrication de la mousseline, puis un siècle plus tard lance en parallèle la fabrication de peluches et velours. Tarare se tourne ensuite vers l'industrie teinturière.

La ville compte plus de 15 000 habitants en 1866 et se munit d'une voie de chemins de fer (Lyon-Roanne), d'un viaduc, d'une église (église Saint-André), d'écoles et de nombreuses nouvelles usines.

Le centre-ville de la commune en été.

Au milieu du XIXe siècle, une énorme bâtisse (toujours visible aujourd'hui à l'entrée Est de la ville) abrite le travail de jeunes ouvrières d'origine rurale, dans un "couvent-usine" où l'encadrement est assuré par des religieuses qui aident à convaincre les familles de laisser partir leurs jeunes filles vers le travail industriel[1].

Le dix-neuvième siècle est l'époque des fibres naturelles dans l'industrie textile (lins, cotons). Dans les années 1930, se développe la production d'articles à base de rayonne et tous les composés en viscose qui en découlent. À partir des années 1950, un véritable renouveau s'opère avec le voile Tergal, fabriqué à partir de polyester. Tarare devient la capitale mondiale du rideau, assurant près de 80 % de la production nationale.

A côté du rideau, l'industrie textile est déclinée dans le tissu éponge, la confection, la teinturerie, ... pratiquée par une dizaine d'entreprises familiales et un réseau d'ateliers ou petites usines de sous-traitance. L'industrie textile occupe une main d'œuvre nombreuse, en bonne part féminine, résidant non seulement à Tarare mais dans les communes agricoles environnantes. Pour de nombreuses familles, le travail posté en usine (on dit, localement: "faire équipe") constitue une deuxième source de revenu, pour l'homme ou la femme, en complément de l'exploitation agricole.

Depuis 1950, tous les cinq ans, les Tarariens fêtent l'industrie textile pendant trois jours, baptisée "Fêtes des Mousselines", même si ce textile, ou la tarlatane qui la remplace pour pavoiser la ville, ne sont plus fabriquées sur place.

La patrie du Taraflex

Dès 1947, une famille d'industriels tarariens, spécialisée dans la teinturerie textile, diversifie ses investissements en créant une entreprise de plasturgie. Cette entreprise, dont la gestion est laissée dès l'origine à des ingénieurs spécialement recrutés pour ce nouveau métier[2], développe une gamme de produits de revêtement de sol en matière plastique, révolutionnaire pour l'époque. L'entreprise a longtemps conservé, en héritage de ses origines le nom de "Blanchiment et Apprêts de la Turdine" (BAT), tandis que son produit était baptisé "Taraflex", en référence à la ville.

Dans les années 1980, "la BAT" est rachetée par le groupe Gerflor, dont le siège est à Villeurbanne. Taraflex reste la marque du groupe spécifique aux sols sportifs de haute performance. Ainsi équipe-t-elle les plus prestigieuses compétitions en tennis, badminton, volley ball, basket ball, hand ball, etc. : Jeux Olympiques, championnats du monde, tournois ATP et WTA[3], etc..

L'usine Gerflor de Tarare est aujourd'hui encore la plus grosse entreprise de la ville, avec 700 salariés[4].

Les difficultés d'une reconversion

À partir des années 1960, l'industrie textile rencontre des difficultés croissantes. Le voile Tergal, certes de très bonne qualité, subit la concurrence d'articles moins chers venus de l'étranger. La décolonisation entraîne la fermeture des marchés coloniaux.

Pour faire face, les entreprises tarariennes du rideau unissent leurs efforts commerciaux sous une marque commune, "Plein Jour", qui recueille une notoriété mondiale.

Pourtant, avec les années 1970, l'industrie textile entre dans une période difficile. Tarare voit disparaître l'usine de peluches Martin. Les unes après les autres, entreprises du rideau tergal ferment leurs portes ou se concentrent. En 2009, la société Linder S.A. - dont le siège est situé à Violay, dans la Loire, à 10 km de Tarare - relève seul le flambeau du rideau tararien[5].

La ville engage une difficile diversification économique, principalement basée sur le négoce textile, l'agroalimentaire et la mécanique. Les difficultés majeures se marquent, dans le cadre du mouvement général de désindustrialisation, par l'inadaptation et à l'insuffisance de formation d'une population ouvrière longtemps peu payée[6], et au manque d'infrastructures routières.

Cependant, depuis 2000, Tarare regagne des habitants et se résidentialise. L'arrivée de l'autoroute Bordeaux-Lyon (A89), laisse entrevoir des perspectives d'amélioration.

Héraldique

Blason de Tarare

Les armes de Tarare se blasonnent ainsi : D'or à la croix ancrée de gueules, cantonnée de quatre losanges de sable.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2008 en cours Thomas Chadoeuf-Hoebecke PS Traducteur
1994 2008 Robert Lamy UMP Commerçant
1983 1994 Jean Besson RPR Industriel
1971 1983 Georges Vinson MRG Médecin généraliste
1945 1971 Joseph Rivière UNR Agent d'Assurance
1944 1945 Maurice Bonnet Rad-soc Médecin
1940 1944 Emile Thivel FR Industriel
1928 1940 Jean-Marie Froget Rad-soc Industriel
1927 1928 Jean Dulk Rad-soc Journaliste
1925 1927 Jean-Marie Froget Rad-soc Industriel
1919 1925 Jules Bonnassieux FR Industriel
1908 1919 Joseph Denonfoux Rad-soc Hôtelier
1905 1908 M. Fouillat SFIO  
1900 1905 Etienne Thomassin SFIO  
1892 1896 Etienne Thomassin SFIO  
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Jumelages

Démographie

Évolution démographique
(Source : Ehess[7] et INSEE[8])

1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 799 2 174 2 516 6 294 6 833 7 762 8 647 9 659 10 280
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
13 060 14 569 15 092 13 694 14 383 13 352 12 580 12 387 12 028
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
12 334 12 180 12 532 11 472 11 768 11 474 10 395 10 142 11 364
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2009
12 131 12 296 12 045 10 822 10 720 10 420 10 673 10 677 10 869

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Économie

L'aérodrome de Villefranche-Tarare se trouve sur la commune de Frontenas. Il est géré par la Chambre de commerce et d'industrie de Villefranche et du Beaujolais.

La ville possède une antenne de la Chambre de commerce et d'industrie de Lyon.

Lieux et monuments

L'église Saint-André de Tarare.
  • Chapelles médiévales de Vindry, Grévilly et Clévy situées dans les monts de Tarare.
  • Églises Saint-André (XVIIIe et XXe) et Sainte-Madeleine (XIXe).
  • Tour de la prébende des Martin ou tour du Château (fin du XVe).
  • Viaduc construit en 1860.
  • Voie romaine (route de l'étain) s'étendant sur 7 km.
  • 440 km de circuits balisés dans les 17 communes du Pays de Tarare.
  • Théâtre municipal d'environ 700 places construit en plein cœur de la ville en 1955. Un débat est actuellement engagé entre la mairie en place et certains habitants à propos de son maintien ou non en centre ville.
  • Chapelle ND de Bel-Air (altitude : 570 m) offrant un beau panorama sur la ville, accessible à pied (départ à la croix, rue des Ayets) ou en voiture (prendre la rue de la Providence), lieu idéal pour le pique nique.Site emetteur de la TNT.

Personnalités liées à la commune

  • Georges Antoine Simonet (1710-1778) fut l'investigateur de la mousseline à Tarare, et permit à la ville de grandement se développer grandement.
  • Jean-Baptiste Vietty (Amplepuis, 1787 – Tarare, 1842), sculpteur, helléniste, archéologue (membre de l’Expédition de Morée).
  • Georges Fattet, célèbre dentiste parisien du XIXe siècle, est né à Tarare en 1820.
  • Eugène Prothière (1864-1925) est un pharmacien qui a mené de nombreuses recherches sur les gaz asphyxiants pendant la Première Guerre mondiale, et a ainsi permis de sauver la vie de milliers de soldats.
  • Abbé Pierre, né Henri Grouès : les parents de l'abbé Pierre se sont mariés le 3 mars 1905 à Tarare où sa mère, Eulalie Perra, était née en 1880. La Ville de Tarare a commémoré ce lien avec l'Abbé Pierre par une fresque représentant l'Abbé Pierre sur le mur de chevet de l'église Sainte-Madeleine [9].
  • Michel Charrel, acteur né à Tarare en 1936.
  • Yoann Terrasse, journaliste, né le 17 février 1984.

Sport

  • AS Tarare Basket
  • Football Club de Tarare
  • Première compagnie de tir à l'arc de Tarare
  • Twirling Club Tarare
  • ACTP (Association cycliste Tarare-Popey)
  • AST GYM
  • EOL (Entente Ouest-Lyonnaise : athlétisme)[10]

Événements principaux

Rue de la Pêcherie lors de la fête des Mousselines 2010
  • Depuis 1955, tous les 5 ans sont organisées les Fête des Mousselines, période durant laquelle la ville présente la mousseline et garnissant ainsi toute la ville de tissus. Des dômes et des chapiteaux fleurissent partout dans la ville. La mousseline décore aussi de nombreux chars présentés par les associations tarariennes. Une reine est également élue dans les mois qui précèdent la fête[11] .
  • Fête du Beaujolais gourmand
  • Moto-cross du Baldago’s
  • Foire de Saint-André : Depuis 2006, la foire a lieu le week-end suivant la sortie du Beaujolais nouveau. Auparavant elle était organisée le dernier samedi de novembre. Cette décision avait été prise par la municipalité Vinson en 1977 pour ne pas faire coïncider la foire avec les festivités du 8 décembre. De 1965 à 1977, elle avait lieu le premier dimanche de décembre. Les principales artères de la ville se couvrent d'étalages, ce qui attire beaucoup de monde. Une vogue est également montée, selon les années, sur les différents endroits plats de la ville. Les associations organisent aussi nombres de stands.

Pratique

A89 au niveau du château de la Bussière (sud-ouest) - printemps 2010.
A89, aménagement d'un passage - printemps 2010.
  • Gare SNCF de Tarare (ligne TER Lyon - Clermont-Ferrand)
  • Desserte interne de Tarare (Navette OùRa Carte OuRa) en correspondance avec les TER
  • Ligne 202 (RNA) (Villefranche - Tarare)
  • Ligne 186 (RNA) (Lyon Gorge de Loup - Tarare)
  • Une crèche, 2 haltes-garderies, 7 écoles maternelles, 6 écoles primaires, 2 collèges, 2 lycées d’enseignement général (lycée René-Cassin et lycée de Bel-Air) et 1 lycée d’enseignement professionnel (lycée Jules-Verne)
  • Autoroute française A89 dont la fin de la construction est prévu pour 2012

Notes et références

  1. Claude Albout, "démographie et industrialisation d'une région rurale: le canton de Tarare (de la fin du XVIIIe siècle à nos jours" (maîtrise, Université de Lyon, 1971)
  2. cette extraordinaire aventure industrielle a été racontée par le directeur fondateur de "la BAT", Robert Michon dans un récit très vivant Mes heures claires à la BAT,(ISBN: 2912234018 / 2-912234-01-8)
  3. Cf. le site Gerflor - Taraflex [1]
  4. 43 boulevard Garibaldi - Tarare
  5. Cf. site internet de Linder S.A. [2]. Linder S.A.est dirigée aujourd'hui par Patrick Linder, arrière-petit-fils du fondateur Célestin Linder de l'entreprise en 1894.
  6. en 1973, la revendication syndicale du "SMIG à 1 000 F" concerne une partie notable des salariés tarariens
  7. http://cassini.ehess.fr/ Population par commune avant 1962 (résultats publiés au journal officiel ou conservés aux archives départementales)
  8. INSEE : Population depuis le recensement de 1962
  9. inauguration de la fresque en mars 2008
  10. http://ententeouestlyonnais.free.fr/armature_main.htm
  11. Un roman récent évoque la Fête des Mousselines: "La reine des mousselines", de Laure Buisson - Grasset, 2009 [3] au fil d'une grande aventure picaresque

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes


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