Violay

Violay

45° 51′ 14″ N 4° 21′ 31″ E / 45.8538888889, 4.35861111111

Violay
Image illustrative de l'article Violay
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Rhône-Alpes
Département Loire
Arrondissement Roanne
Canton Néronde
Code commune 42334
Code postal 42780
Maire
Mandat en cours
Véronique Chaverot
Intercommunalité Communauté de communes de Balbigny
Démographie
Population 1 374 hab. (2006)
Densité 51 hab./km²
Gentilé Violaysiens
Géographie
Coordonnées 45° 51′ 14″ Nord
       4° 21′ 31″ Est
/ 45.8538888889, 4.35861111111
Altitudes mini. 535 m — maxi. 1 004 m
Superficie 27,07 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Violay est une commune française, située dans le département de la Loire et la région Rhône-Alpes. Les habitants sont les Violaysiennes et Violaysiens.

Sommaire

Géographie

Violay est un bourg de plus de 1 000 habitants de l'est du département de la Loire, jouxtant la limite avec le Rhône. Le village est construit de part et d'autre de la D1, axe principal du village reliant Balbigny à Tarare.

Les communes limitrophes sont :

Vue panoramique vers l'ouest au dessus du col de la croix Cazard. En face les monts du Forez culminant à 1634 m à Pierre-sur-Haute. Au centre, le bourg de Violay. A droite, le col et la route qui mène vers Tarare.

Topographie et hydrographie

Violay est situé entre 532 et 1 004 mètres d'altitude au mont Boussuivre. C'est le point culminant à l'est de la plaine du Forez. D'un point de vue strictement géographique, Violay n'est pas dans les monts du Lyonnais, mais par abus de langage, et surtout par coutume, le mont Boussuivre, point culminant de l'ouest lyonnais, visible de loin, est souvent considéré comme point culminant des monts du Lyonnais.

L'ensemble topographique (jumelant monts du Lyonnais et monts de Tarare) est repris sous l'appellation locale de "montagnes du Matin" (situées à l'est). Cette chaîne de collines fait face aux "montagnes du Soir" (à l'ouest) qui regroupent les monts du Forez et les monts de la Madeleine. Ces deux appellations tirent leur nom de la course que fait le soleil au-dessus de la plaine et sont un moyen mnémotechnique apprécié des enfants pour l'apprentissage des points cardinaux.

Au niveau hydrographique, la commune ne donne pas naissance à des cours d'eau majeurs mais possède un critère intéressant puisqu'elle est située sur la ligne de partage des eaux Atlantique/Méditerranée. Les principaux ruisseaux sont :

On compte également deux plans d'eau : l'étang de Fontbonne et le barrage d'Echancieux

Climat

Passage du brouillard sur la ligne de crête

Le climat de Violay est de type semi-continental avec des influences montagnardes marquées :

  • Le printemps est souvent froid et pluvieux, et la neige hivernale demeure de longues semaines sur les ubacs. La douceur installée n'apparaît généralement pas avant mai.
  • Les étés, mêmes caniculaires, restent frais mais avec un ensoleillement important.
  • L'automne est souvent précoce dès début septembre et tranche nettement par rapport à la période estivale.
  • Les hivers, eux aussi précoces (parfois dès le 3e weekend d'octobre = fête patronale) apportent leur lot de brouillard, précipitations et épisodes neigeux parfois importants.

À la sortie de la commune, en allant vers Tarare, on franchit le col de la Croix Cazard. Cette dépression naturelle est un des points de passage fréquent du brouillard venant de la Plaine du Forez pour le côté Loire ou du bassin rhodanien pour le côté lyonnais.

Violay est suivi quotidiennement par deux installations météo-amateur (Violay-Gabotin et Violay 1000) et fait l'objet, avec d'autres communes, d'un bulletin d'information mensuel créé par l'association météorologique d'entre Rhône et Loire disponible sur internet.

Nuvola apps kweather.png  Relevés Violay 2007 Nuvola apps kweather.png 
Mois Jan. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Année
Températures minimales moyennes (°C) 1,2 2,4 1,8 8,5 9,1 11,7 12,3 11,6 8,6 6,2 0,2 -0,4 6,09
Températures moyennes (°C) 3,6 5,6 5,5 13,7 13,3 16,1 16,9 16,3 13,1 10,0 3,1 2,2 9,96
Températures maximales moyennes (°C) 6,0 8,7 9,3 19,0 17,6 20,6 21,6 20,9 17,6 13,9 6,1 4,9 13,84
Cumuls mensuels de précipitations (mm) 70,0 67,8 71,9 38,8 141,2 110,7 146,1 144,8 108,6 16,1 85,2 51,4 1 052,6
Source : La météo à temps perdu - M. GAGNARD, Archives climatologiques - Station de Violay-Gabotin - 830 m - Loire, FRANCE »

Vue sur le village en arrivant par l'ouest Vue sur le village en hiver

Géologie

Le relief de Violay est composé de petites collines arrondies et de crêtes, mais aussi de vallons encaissés et d'une haute colline aux pentes plus escarpées : le mont Boussuivre. L'ensemble fait partie d'un très ancien massif montagneux soulevé en même temps que le reste du Massif central, érodé puis finalement ré-élevé au moment de la formation des Alpes.

Le sous-sol est principalement composé de granite et laisse de fait apparaître des veines de quartz mais aussi de calcite. On trouve de l'antimoine et de la galène plus profondément dans le sol ; du gneiss et du micaschiste sont aussi présents par endroits. Le percement du tunnel autoroutier de l'A89 a révélé une mixité géologique importante.

Histoire

Protohistoire et Antiquité

Les fouilles archéologiques sur le territoire de la commune ont démontré que Violay est un site peuplé de façon sédentaire au moins depuis la haute antiquité. Des silex taillés sont retrouvés sur un site archéologique alors que paradoxalement, Violay est dénué de tout filon de silex. Ce fait laisse supposer l'importance du site de Violay au point d'y apporter cet outillage.

Après l'invasion des celtes, Violay est sous le contrôle des Ségusiaves, peuple de Gaule celtique établi à "Forum Segusiavorum", aujourd'hui Feurs. Rome annexe la Narbonnaise durant le dernier tiers du IIe siècle avant notre ère et vers -58 les Romains conquirent le territoire des Ségusiaves. La Pax romana ou "paix romaine" durera près de trois siècles.

Moyen Âge

Au Moyen Âge, vers 1250 c'est la lignée des Talaru, originaire de Saint-Forgeux, qui laisse sa marque à Violay avec la construction de deux maisons fortes : Noailly et Villette

  • Le château de Noailly, érigé vers 1260, est une ferme-forteresse située au sud du village en contrebas de la route qui mène au col du Signy. L'ancienne demeure seigneuriale est aujourd'hui une propriété privée dont il ne subsiste que quelques éléments architecturaux rappelant ce passé féodal, notamment le donjon et un mâchicoulis.
  • Le château de Villette est aussi une ancienne maison forte située à quelques kilomètres du château de Noailly entre Violay et Villechenève. Le château a subi d'importantes transformations notamment quand il fut propriété de M. Matagrin, et ressemble aujourd'hui à une demeure bourgeoise du XIXe siècle. Autrefois rattachée à la paroisse de Violay, le château fait désormais partie de la commune de Villechenève.

À l'époque médiévale la principale sphère d'influence émane de la très puissante abbaye de Savigny autour de laquelle gravitent les familles seigneuriales et qui est à l'origine de plusieurs bâtiments dans le village et les alentours.

Le village a connu trois seigneuries : Noailly, Villette et Pelouzat. Elles étaient étroitement liées au comte de Donzy.

Révolution française

En 1789, Violay est est situé au cœur de l'un des 83 départements nouvellement créés le 4 mars 1790 en application de la loi du 22 décembre 1789 : Rhône-et-Loire

Mais le 19 novembre 1793, les lyonnais prennent parti pour les Girondins contre la convention nationale alors majoritairement représentée par les Montagnards. En représailles, on divise le département pour ne laisser qu'un petit territoire aux lyonnais, donnant ainsi naissance aux deux départements actuels : Loire et Rhône. Le couperet tombe proche de Violay puisque la séparation des deux département n'est qu'à trois kilomètres du bourg.

Depuis 1793, Violay est rattaché au département de la Loire, à l'arrondissement de Roanne et au canton de Néronde.

XXe siècle

Première Guerre mondiale (1914-1918)

Le maire de l'époque, M. Lafay, se déplacera à 88 reprises durant le conflit pour informer les familles de la perte d'un proche au champ d'honneur.

Seconde Guerre mondiale (1939-1945)

Le monument et la place le 8 mai 2011

Au commencement de la guerre, Violay se situe en zone libre au sud de la ligne de démarcation jusqu'en novembre 1942.

La commune n'a apparemment pas connu d'affrontement direct face aux allemands sur son territoire, mais les villages voisins ont été secoués par divers combats impliquant des maquisards, notamment sous l'impulsion du maquis de la vallée de l'Azergues

  • Le combat du maquis du Magat le 19 mars 1944 à Montchal fit 9 victimes.
  • La nuit du 27 au 28 avril 1944 vers 02h10 à Saint-Cyr-de-Valorges, un Consolidated B-24 Liberator américain s’écrase sur la ligne de crêtes en raison de son altitude trop basse lors d'une opération de parachutage au profit des maquisards. Cinq membres d’équipage sont tués, deux s'évadent et un est fait prisonnier.

Blasonnement

Violam Sequimur

Blasonnement : "Parti de pourpre et d'argent au chevron de l'un à l'autre accompagné en pointe d'une cloche d'or, au chef du même chargé de trois roses de pourpre"

Couronne murale : non représentée ci-contre

Cri : VIOLAY

Devise : "Violam Sequimur" (« Nous suivons la violette ou le violet »)

"Les armoiries de Violay évoquent le pourpre, couleur parlante qui symbolise la tempérance et de l'apaisement. Le chevron représente l'autorité, la valeur morale, la puissance ; mi-argent mi-pourpre il est l'image de la cohésion de la communauté. La cloche d'or rappelle la légende selon laquelle des pièces d'or ont été fondues dans le métal, pour donner plus de finesse au son. Elle est le symbole du rassemblement, traditionnellement réservée à l'église et aux titulaires des charges municipales pour éloigner le mauvais esprit et prévenir la cité d'un danger imminent. Les roses évoquent les familles seigneuriales de Noailly et de Villette qui les portaient dans leurs armoiries. Les métaux reprennent l'argent, symbole de sagesse et de prospérité, tandis que l'or est le symbole de la justice, de la richesse et de la grandeur d'âme."

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2008 mars 2014 Véronique Chaverot    
mars 2001 mars 2008 Paul Giroud    
1976 mars 2001 Robert Stumpp    
1969 1976 Denise Linder    
1959 1969 Joannès Dussud    
1945 1959 Jean Garel    
1944 1945 Pierre Couble    
1933 1944 Jean-Bertrand Chaverot    
1925 1933 Jean-Marie Fouilat    
1919 1925 Jean-Bertrand Chaverot    
1903 1919 M. Lafay    
1884 1903 Claude-Benoît Guyonnet    
1878 1884 Jean-Benoît Garnier    
1876 1878 Jean Arquillere    
1873 1876 Jean-Claude Chevrier    
1868 1873 Jean Arquillere    
1855 1868 Claude-Benoît Guyonnet    
1851 1855 M. Perrier    
XXXX XXXX M./Mme XXXX    
1789 XXXX M. Garnier    
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
1 314 1 339 1 344 1 380 1 425 1 343 1 374
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes

Economie

L'économie locale est articulée d'une part autour de :

  • Commerces de proximité traditionnels de production ou de services
  • Artisans-entrepreneurs de divers corps de métiers

et d'autre part autour d'une industrie locale de production et de services dans des domaines variés dont certains très représentatifs de l'activité économique régionale :

  • Charcuteries, salaisons et séchage.
  • Tissus et voilages d'ameublement

Vie locale et associative

Fête des Classes

La Fête des classes tire ses origines de la région de Villefranche-sur-Saône et est maintenant fêtée dans plusieurs dizaines de villages et villes environnantes.

La fête des classes se tient à Violay tous les ans au printemps à une date changeante. Elle dure toute la journée pour les conscrits et s'articule autour des photos, de la messe, du défilé et dépôt de gerbe au monument aux morts, de l'apéritif, du banquet et du bal des Classes. Le point d'orgue est le défilé, précédé par la batterie-fanfare, qui permet aux habitants "non-classards" de voir passer les générations par décade. A ce défilé se rajoute la demi-décade des 25 ans ainsi que les jeunes du village de 16, 17, 18 et 19 ans.

Ces derniers confectionnent en amont de la fête un emblème propre à chaque âge qui sera embrasé en place publique au soir de la fête.

Les 19 ans organisent le bal des jeunes le soir de la fête et profite d'une semaine au préalable pour faire le tour de la campagne et confectionner des gaufres sous un chapiteau au centre du village pour récolter de l'argent, se retrouver et "s'échauffer" pour les Classes. A Violay, on parle de "faire la s'maine". Au delà de l'aspect festif visible, c'est un ensemble de traditions qui se perpétue malgré les années et les différences de génération.

Fête patronale (Vogue)

La fête du village se tient le 3ème weekend d'octobre à Violay et est un moment important de la vie du village. C'est l'occasion, comme pour la fête des classes, de voir les violaysiens résidents ou expatriés se retrouver au village lors des diverses animations. La vogue consiste en partie en une fête foraine riche d'attractions classiques ou plus innovantes, et reste l'une des plus importantes des villages alentours.

D'autres animations sportives (courses cyclistes) ou musicales (aubades de rue, concert, animation de la batterie-fanfare) s'y tiennent ainsi que des bals populaires, une retraite aux flambeaux pour les enfants et la "tournée de brioche" au village et en campagne.

La fête de Violay est l'avant-dernière de la saison foraine, après Essertines-en-Donzy et avant Saint-Forgeux. Les violaysiens ont pour coutume de surveiller la météo le weekend précédent la fête en indiquant que si le temps est clément pour la fête à Essertines, le temps sera mauvais à Violay et vice versa. Plusieurs fêtes ont déjà eu lieu sous la neige.

Clubs et associations

Lieux et monuments

Mont Boussuivre et tour Matagrin

Le sommet du mont Boussuivre : à gauche la tour Matagrin et son balcon panoramique, à droite le relais hertzien

Point le plus élevé du village, le sommet du mont Boussuivre culmine à 1 004 mètres d'altitude sous la forme d'une petite clairière. Les abords immédiats du sommet sont boisés de feuillus et de conifères. On compte parmi les essences les plus représentées :

Un des chemins d'accès au site a longtemps été bordé par un hêtre séculaire localement appelé "gros fayard". L'arbre a été abattu en 2008 suite à une maladie ayant rendu son tronc creux.

Le lieu est mentionné dès 1239 dans le cartulaire du Lyonnais sous un nom éponyme "Dalmatus de Beaucero". Au XIVe siècle le nom devient "Buessuevre" puis "Boussièvre" et enfin "Boussuivre", donnant par extension son nom au ruisseau prenant sa source sur le mont et s'écoulant dans une vallée encaissée le versant rhôdanien pour enfin jeter dans la Turdine à Tarare. Le chantier de la jonction autoroutière A89 Balbigny/La Tour de Salvagny emprunte cette même vallée.

Le sommet du mont Boussuivre avec la base militaire avant la construction du relais hertzien

Le site a été un des points de triangulation de la France. Une borne en pierre de l'époque napoléonienne insérée dans la maçonnerie de la tour Matagrin témoigne de ce passé.

La tour Matagrin est un édifice circulaire en pierre datant de 1876. C'était autrefois un relais de chasse construit pour l'usage d'un notaire, maître Matagrin, alors propriétaire des terrains alentours. Le bâtiment était initialement pourvu d'un toit conique recouvert d'ardoises qui a disparu à la libération.

Plus tard, une base militaire de l'armée de l'air y était installée et le site servait de repère pour l'aviation civile et militaire. En 2007, la mairie a soumis le projet de trois architectes à la population afin de choisir le mode de réhabilitation du bâtiment comprenant notamment la remise en place d'un toit comme sur le plan d'origine.

"La Tour" est la vitrine du village et attire nombre de promeneurs et touristes aux beaux jours. Une table d'orientation à 360° placée au sommet permet de contempler, par temps clair, un paysage s'étendant sur 14 départements. À l'aube, aux premières gelées, on peut contempler le mont Blanc très distinctement et toute la chaîne des Alpes émergeant de la brume à l'est.

Le panorama couvre le Roannais, Tarare et le Beaujolais, les Alpes depuis le massif du Mont-Blanc jusqu'au massif de l'Oisans et la barre des Écrins, le Bugey et la plaine de Lyon en avant plan. Au sud apparaissent les crêts du Pilat, le Mézenc, les monts du Forez et de la Madeleine.

Une deuxième tour, plus haute, a été construite à proximité de la tour Matagrin. Il s'agit d'un relais hertzien de télécommunications. C'est ce deuxième repère qui est visible à plusieurs dizaines de kilomètres à la ronde et qui permet de situer précisément Violay.







Panorama depuis le sommet de la tour Matagrin. A gauche, au loin la plaine roannaise, sur la droite les premiers monts du Beaujolais et au dernier plan, le mont Saint Rigaud, point culminant du département du Rhône (1012m). Photo prise avant le début du chantier autoroutier A89

Patrimoine religieux

Violay a reçu au fil des siècles un important patrimoine religieux à l'image de beaucoup d'autres communes rurales françaises.

Chapelle Saint-Roch

La chapelle Saint-Roch a été édifiée au cours du XVIIe siècle et a une origine comparable à la basilique Notre-Dame de Fourvière à Lyon ou plus modestement, à son homonyme, la chapelle Saint-Roch de Rozier-en-Donzy. Vers 1628 le Forez est foudroyé par une épidémie de peste. Alors que la maladie fait des ravages, le culte de saint Roch passe pour éloigner le fléau. En signe de piété et avec l'aide financière de la puissante abbaye de Savigny, dont la paroisse dépendait à l'époque, l'édification d'une chapelle est décidée dès 1679. Elle sera achevée en 1691.

Pendant la Révolution française, elle sert de lieu de réunions. Très détériorée, suite à cette période de troubles, la chapelle ne sera rouverte au culte qu'en 1818 après travaux. Elle a de nouveau fait l'objet d'une importante restauration à la fin des années 1990 ainsi que son parvis.

Église de Violay

Frontispice néoclassique de l'église de Violay
Vue ancienne de l'intérieur de l'église de Violay

C'est en 1834 que commence à Violay la construction d'une nouvelle église. Le chantier est coûteux et l'octroi de 1 000 francs du gouvernement de Louis-Philippe Ier représente peu face aux 17 000 francs estimés nécessaires au chantier. C'est la générosité des fidèles qui fera recette : apport de fournitures et de main d'œuvre au chantier. Les enfants du village collectent, sur le chemin de l'école, des petits cailloux qui serviront à bâtir tout un mur de l'édifice. Elle sera achevée en 1836. Le clocher restera en chantier jusqu'en 1847 faute de fonds suffisants, soit onze ans après la consécration de l'église. La toiture est exécutée en forme de dôme peu commune dans les environs.

Six cloches harmonisées sonnent les heures, les quarts d'heure, l'angélus, le glas, les messes et autres célébrations religieuses. Depuis 1945, le tocsin a retenti deux fois, pour des incendies.

Dans l'ancienne église du bourg (détruite volontairement à partir du 24 juin 1834), au XVe siècle, on compte trois cloches. En 1727, la dame de Noailly, connue à Violay par la légende de "la femme à deux têtes" fait refondre l'une d'entre elles par piété en ajoutant des écus de France à la coulée. La bénédiction a lieu le 30 août 1727 en même temps qu'une cloche destinée à la chapelle de Montchal.

À l'époque de la révolution, le décret du 23 juillet 1793 ordonnait que « chaque commune ait la faculté de conserver une cloche qui serve de timbre à son horloge » (cloche civique). Violay aurait dû envoyer deux cloches à la fonte mais on n'envoie rien et, mieux, on en camoufle une.

En 1805, de cette cloche on en fait deux : 1592 livres pour l'une et 500 pour l'autre. C'est donc quatre cloches qui sont installées sur le nouveau clocher en 1847. Mais en 1865, une refonte générale est décidée par le curé et la suppression de la cloche de "la dame de Noailly" provoque des remous parmi les villageois.

Depuis 1865, six cloches harmonisées sont réinstallées sur le beffroi :

Poids de la cloche Poids du battant Note jouée
Cloche n°1 1 355 kg 50,50 kg
Cloche n°2 927 kg 41,60 kg mi
Cloche n°3 667 kg 29,80 kg #fa
Cloche n°4 542 kg 25,80 kg sol
Cloche n°5 376,50 kg 21 kg la
Cloche n°6 254,50 kg 12,60 kg si

L'horloge de l'église a été posée en 1879 et financée par un don de 1 700 francs datant de 1867.

Ancienne église de Violay

On ne connait pas la date exacte de construction de l'ancienne église Violay mais elle datait d'avant l'an 1000. Elle est cependant mentionnée en 998 dans un document de l'abbaye de Savigny. C'est le plus ancien texte relatant le village : "Hugues, abbé de Savigny ayant édifié son château, y rattache l'église de Violleys". En l'an 1000, on lit "Ecclésia de Vyoleto", en 1207, Ecclesia de Vialesio, en 1225, "Ecclesia de Vyoleis", en 1312, "Ecclésia de Violes" etc. ... Elle occupait l'actuelle place de l'église, petite, à une seule nef, et dotée de chapelles sur les côtés. Le compte-rendu diocésain de 1660 la décrit comme bien tenue. A la révolution, l'église ne sera ni dégradée ni transformée. Ce n'est que le 24 juin 1834 que l'on commence à la démanteler.

La Madone

La Madone est située sur une petite crête au bas de la rue principale. La statue de la Sainte Vierge, dite Notre Dame de Violay, patronne des tisserands, a été érigée grâce à une souscription sous l'égide du curé Perret. Le site a été déboisé et restauré pendant l'été 2009. Outre l'aspect religieux, les alentours ont été aménagés pour la détente et les loisirs. Un parc animalier regroupe des moutons, chèvres et poules naines ainsi que des daims.

Les croix

Violay compte 28 croix, au bourg ou à la campagne, dans divers matériaux avec plus ou moins d'originalité.

La croix de Monsieur Jean

L'une d'entre elle est même associée à une légende : la croix de Monsieur Jean. Lors des douze coups de minuit la nuit de Noël, la croix s'ouvrirait pour découvrir un trésor, emprisonnant pour un an toute personne venu le récupérer et qui ne se serait pas retirée avant le douzième coup.

Autres monuments et curiosités

Coquille Saint-Jacques

Coquille Saint-Jacques de Violay

La coquille Saint-Jacques est une sorte de petite niche de pierre située au-dessus du linteau d'un portail d'une bâtisse du village et dont le sommet arrondi prend la forme très distincte d'une coquille Saint-Jacques. Si on lui suppose une origine féodale, on peut affirmer que l'objet est lié aux pèlerinages chrétiens d'antan et notamment celui de Saint-Jacques-de-Compostelle. Lyon et surtout Le Puy-en-Velay étaient deux villes majeures sur le tracé du pèlerinage. Violay a peut-être joué (parmi d'autres communes) un rôle de village relais entre Lyon et Le Puy.

L'ancienne église du village construite en 998 a été volontairement rasée à partir du 24 juin 1834 du fait de sa vétusté. La coquille Saint-Jacques pourrait être un élément de cette église, conservé et réintégré en témoignage de ce passé perdu. Toutefois, aucun autre élément significatif dans la commune ne vient appuyer cet état de fait, ce qui renforce un peu plus le mystère autour de la coquille Saint-Jacques de Violay.

Autoroute A89

A89 Tronçon Balbigny - La tour de Salvagny

Violay se situe sur le tracé de l'autoroute A89 qui relie Bordeaux à Lyon. C'est le segment Balbigny - La Tour de Salvagny qui fait l'objet de ce chantier dont la fin est programmée pour 2012. Plusieurs ouvrages d'art, dont un tunnel long de plusieurs de kilomètres, seront construits sur la commune.

Chantier ouest

Chantier est

Personnalité liée à la commune

Voir aussi


Bibliographie

  • Il était une fois Violay, André Chazot, Gilles Chazot, Richard Rabeyrin, Robert Valois, Édition locale

Liens externes


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Violay de Wikipédia en français (auteurs)

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