Attentats kamikazes

Attentats kamikazes

Attentat-suicide

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Tableau des Tigres Tamouls (LTTE) commémorant (dans une logique de martyre) les membres de leur commando, les Tigres Noirs, spécialisés dans les attentats-suicides. Les Tigres Tamouls ont été responsables de 75 des 186 attentats-suicides de 1980 à 2001, soit près de la moitié d'entre eux [1].
Suicide
Généralités
Autolyse · Mort · Tentative de suicide · Idée suicidaire · Euthanasie · Culture de la mort
Formes particulières de suicide
Attentat-suicide · Suicide collectif · Suicide forcé · Suicide par police interposée
Sciences et suicide
Droit
Médecine
Épidémiologie · Causes psychiatriques
Sociologie
Croyances et suicide
Philosophie
Religion
Suicide et arts
Réalisation du suicide
Méthodes de suicides
Asphyxie · Arme à feu · Poison · Immolation · Pendaison · Défenestration · Sectionnement (Seppuku · Jigai)
Personnes suicidées
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L'attentat-suicide est un attentat dont la réalisation implique la mort de son auteur. Il est le plus souvent organisé par des groupes militaires ou paramilitaires dans le but de déstabiliser les institutions établies par une partie considérée comme ennemie.

S'il a été utilisé comme technique de combat par l'armée japonaise durant la Seconde guerre mondiale (les kamikazes), les attentats-suicides strictement dit, c'est-à-dire selon Robert A. Pape (2003 [1]) les situations dans lesquelles un attaquant se tue, excluant ainsi les situations dans lesquelles un attaquant s'attend pleinement à être tué par d'autres dans une attaque (ce qui inclurait l'attaque de Baruch Goldstein en 1994 [1] ou les vagues humaines des Pasdarans lors de la guerre Iran-Irak), sont caractéristiques de conflits asymétriques où l'un des adversaires dispose d'une puissance de feu nettement inférieure à l'autre [1]. Dans cette mesure, cette tactique est le plus souvent employé par des guérillas ou des groupes paramilitaires, bien qu'elle soit souvent qu'un des moyens utilisé dans le conflit (des moyens militaires ou politiques plus classiques étant souvent utilisés en conjonction).

Cette pratique est systématiquement dénoncée par les institutions internationales (ONU, etc.) lorsqu'elle touche des populations civiles, conduisant à qualifier leurs auteurs de terroristes. Les groupes auteurs d'attentats-suicides tendent eux-mêmes à considérer l'attentat-suicide sinon comme leur unique moyen efficace de lutte, du moins l'un des plus efficaces [1]. Dans de nombreux cas, des conditionnements pour amener des « candidats » au suicide ont également été observés.

Les attaques aléatoires des attentats-suicides visent à produire une paranoïa dans les populations ciblées. Certaines formes récentes d'attentats-suicides tentent aussi de provoquer une logique de repli communautaire. Ils peuvent aussi être invoqués pour justifier la mise en place de politiques sécuritaires. L'efficacité relative (faibles coûts, au sens économique strict, en dehors de la vie du kamikaze / grand nombre de victimes) de ces opérations, selon Robert A. Pape (2003 [1]), explique leur augmentation constante depuis les années 1980.

Depuis l'attaque contre l'ambassade américaine à Beyrouth, en avril 1983, Pape a ainsi recensé [2], en 2003, 188 différents attentats-suicides dans le monde, qui ont touché le Liban, Israël, le Sri Lanka, l'Inde, le Pakistan, l'Afghanistan, le Yémen, la Turquie, la Russie et les États-Unis [1]. Il en comptait 31 dans les années 1980, 104 dans les années 1990, et 53 en 2000 et 2001, indiquant ainsi une diffusion constante de ce modèle tactique [1].

Mais si Pape comptait 188 attentats-suicides sur deux décennies, ceux-ci ont atteint un pic inégalé après les attentats du 11 septembre 2001. Ainsi, 80% des attentats-suicides depuis 1968 ont eu lieu après le 11 septembre 2001, selon Bruce Hoffmann, vice-président de la Rand Corporation [3]. De 2000 à 2004, il y a eu 472 attentats-suicides, dans 22 pays, qui ont tué plus de 7 000 personnes [3], soit plus du double que lors des deux décennies précédentes. En 2004, il y avait plus d'un attentat-suicide par jour en Irak [3]. La guerre en Afghanistan et au Waziristan (zones tribales du Pakistan où se sont réfugiés un certain nombre de talibans) est aussi l'un des conflits où les attentats-suicides se sont multipliés. Alors qu'ils étaient inconnus lors de la première guerre d'Afghanistan dans les années 1980, il y eût, en 2005, 25 attentats-suicides lors du « second jihad afghan », et 136 en 2006 [4].

Dans le même temps, le nombre total d'actes de terrorisme baissait d'un pic de 666 en 1987 à 274 en 1998, remontant à 348 en 2001 [5].

Les Tigres Tamouls ont été responsables de 75 des 186 attentats-suicides de 1980 à 2001 [1], soit près de la moitié pendant cette période. En moyenne, les 188 attentats-suicides qui ont eu lieu de 1980 à 2001 ont tué 13 personnes chacun (sans compter les attentats du 11 septembre 2001 ni leurs auteurs eux-mêmes) [1]. Pendant le même laps de temps, il y eut en tout, dans le monde, 4 155 attentats, qui ont tué 3 207 personnes (en excluant toujours le 11 septembre), soit moins d'une victime par attentat [1]. Ainsi, de 1980 à 2001, les attentats-suicides représentaient 3% des attentats (ou attaques terroristes), mais étaient responsables de 48% des morts dus au terrorisme (toujours en excluant le 11 septembre) [6]. Ces chiffres indiquent clairement la nature beaucoup plus mortifère des attentats-suicides que des autres formes d'attentats.

Sommaire

Histoire

Kamikazes japonais de la Seconde Guerre mondiale

L'attentat-suicide est parfois assimilé aux méthodes japonaises pratiquées lors de la Seconde Guerre mondiale dans l'océan Pacifique contre les troupes américaines. Les pilotes kamikazes japonais utilisaient leurs avions pour percuter des cibles stratégiques de l'armée américaine afin de causer un maximum de dommages et de pertes. Néanmoins, les attaques kamikazes ciblaient des combattants, et non des civils, ce qui les distinguent de nombreux attentats-suicides, notamment au regard du droit et en particulier du droit de la guerre et du droit humanitaire. Robert Pape souligne cependant que si les attentats-suicides ciblant des civils attirent davantage l'attention, « toutes les campagnes d'attentats-suicides dans les deux dernières décennies ont inclut des attaques directes contre des forces militaires étrangères dans le pays, et la plupart ont été menées par des organisations de guérilla qui utilisent aussi des méthodes d'attaques plus conventionnelles contre ces forces» [1].

Les vagues d'attentats-suicides des années 1980 à 2003

Les premiers attentats-suicides, dans les années 1980, ont été perpétrés dans le cadre de la guerre du Liban (attaques du Hezbollah contre les États-Unis et la France à partir d'avril 1983, puis contre Israël à partir de novembre 1983 [1]). En 1985, le Hezbollah revendique un attentat-suicide à la voiture piégée à Emir, au Koweït, qui ne fait aucun mort [7]. Cette tactique a ensuite été reprise, à partir de juillet 1990, par les Tigres tamouls (LTTE), un groupe laïc, marxiste-léniniste, dans la guerre civile du Sri Lanka [1]. Le premier attentat-suicide revendiqué (mais isolé) par les LTTE date néanmoins du 5 juillet 1987, faisant 18 morts dans la péninsule de Jaffna [1].

Cette tactique a ensuite été reprise par le Hamas et le Djihad islamique, dans le cadre du conflit israélo-palestinien, à partir d'avril 1994, soit quelques mois après la signature des Accords d'Oslo (septembre 1993). Lors de cette campagne d'attentats-suicides, la sixième répertoriée par Pape [1], deux attentats ont été perpétrés par le Hamas contre Israël, le 6 et le 13 avril 1994, faisant respectivement 9 et 6 morts [1]. Le 4 mai 1994, l'accord de Jéricho-Gaza complétait les accords d'Oslo, investissant l'Autorité palestinienne de pouvoirs limités. Une campagne d'attentats-suicides avait été annoncé en mars par le Hamas, en tant que vengeances contre le massacre d'Hébron perpétré par Baruch Goldstein (24 février 1994) [1]. Mais après le vote de la Knesset du 18 avril 1994 et l'accord de Jéricho-Gaza, le Hamas a annulé trois autres attentats-suicides prévus, faisant dire à Pape (qui s'appuie entre autres sur des déclarations du Premier ministre Yitzhak Rabin, du Hamas lui-même et d'observateurs indépendants) qu'ils s'intégraient ainsi dans une stratégie visant à obtenir un but limité, stratégie ayant réussie, dans la mesure où, selon lui, il n'y en allait pas d'un intérêt vital d'Israël (celui-ci se réservant le droit de ré-investir les terrains désengagés si nécessaire) [1].

Une nouvelle campagne d'attentats-suicides eut lieu à partir d'octobre 1994, perpétrés par le Hamas et le Djihad islamique [1]. Le 30 janvier 1995, le Groupe islamique armé (GIA) revendique un attentat-suicide à Alger, qui fait 42 morts [1]. C'est néanmoins le seul attentat-suicide revendiqué par le GIA et recensé par Pape [1].

À partir de novembre 1995, c'est Al Qaida qui frappe des bases militaires américaines en Arabie saoudite, avant de poursuivre avec les attentats de Nairobi (Kenya) et de Dar es-Salaam (Tanzanie) en août 1998, qui font 250 morts [1]. Le groupe sunnite fondamentaliste ré-utilise la méthode des attentats-suicides contre le USS Cole, un navire de guerre américain, au Yemen en août 2000, puis contre le chef de guerre pachtoune Ahmad Massoud, en Afghanistan, le 9 septembre 2001, deux jours avant les attentats du 11 septembre 2001 [1].

En 1996, puis en 1999, c'est le PKK kurde qui utilise la même tactique contre la Turquie. Selon Robert Pape, c'est un des rares cas où cette tactique n'a eu aucun succès politique de quelque mesure que ce soit [1].

À partir de juin 2000, dans le cadre de la seconde guerre de Tchétchénie, ce sont des groupes tchétchènes qui organisent des attentats-suicides contre la police russe (7 juin 2000, 2 morts [1]), puis à Argun, en Russie (3 juillet 2000, 30 morts [1]), en Tchétchénie (24 mars 2001, 20 morts; et le 29 novembre 2001, contre un commandant militaire, un mort [1]).

Une autre campagne d'attentats-suicides est lancée, le 25 décembre 2000, par des séparatistes du Cachemire contre l'Inde, à Srinagar. Le 1er octobre 2001, une voiture piégée explose devant l'Assemblée législative du Cachemire, faisant 30 morts, puis le 13 décembre 2001, un homme tire sur la foule au Parlement de New Delhi, faisant 7 morts [8].

Enfin, lors de la seconde Intifada (à partir de septembre 2000), une importante campagne d'attentats-suicides est lancée, qui débute le 26 octobre 2000, avec un attentat-suicide à la bicyclette piégée, à Gaza, revendiqué par le Djihad islamique. Il échoue à tuer sa cible [1], faisant aucune victime, mais le 30 octobre 2000, le Hamas revendique un attentat-suicide à Jérusalem, qui fait 15 morts, suivi par un autre attentat-suicide, le 2 novembre, revendiqué par les Brigades des martyrs Al-Aqsa [1]. La majorité des attentats-suicide lors de cette période ont été revendiqués par le Hamas (23 jusqu'au 12 décembre 2001 [1]) et le Djihad islamique (10 jusqu'au 5 décembre 2001 [1]), mais le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) en a néanmoins revendiqué un, le 23 avril 2001, tandis que les Brigades des martyrs Al-Aqsa en ont revendiqué 4 en tout durant cette période [1].

Attentats suicides effectués par des femmes

Progressivement, les terroristes islamistes se sont radicalisés, au point d’employer des femmes pour porter des bombes. Le fait qu’une femme, naturellement considérée comme porteuse de vie, porte une bombe et tue en se donnant la mort, marque beaucoup plus que lorsque le kamikaze est un homme. De plus, les femmes peuvent porter des voiles intégraux (burqa), ce qui permet de dissimuler plus facilement les explosifs. Enfin, quand la femme est une occidentale convertie, l’attentat marque encore un peu plus les médias (par exemple, cas de Muriel Degauque, jeune femme belge, toxicomane convertie à l’islam, qui se fait exploser le 9 novembre 2005 à Bakuba[9].)

Le profil des auteurs d'attentats-suicides

Si certains politiques et commentateurs parlent, au sujet des auteurs d'attentats-suicides, de personnalités « dérangées », ou attribuent leur augmentation constante soit au fanatisme, soit à la misère et au désespoir des kamikazes, un certain nombre d'analystes, dont Robert A. Pape ainsi que Scott Atran, soulignent d'une part le niveau socio-culturel relativement élevé de la plupart des kamikazes, et d'autre part l'impossibilité de repérer un profil psychologique unique et homogène de ces terroristes [1][3]. Ainsi, malgré leurs divergences, Pape et Atran sont tous les deux d'accord pour affirmer l'inefficience du profilage individuel dans le cadre de la lutte anti-terroriste contre les kamikazes [1][3].

Robert Pape, Dying to Win: The Strategic Logic of Suicide Terrorism

Dying to Win: The Strategic Logic of Suicide Terrorism (2005; ISBN 1-4000-6317-5) (Mourir pour vaincre : la logique stratégique du terrorisme suicidaire) est un livre écrit par Robert A. Pape dans lequel il analyse les attentats-suicides d'un point de vue stratégique, social et psychologique. Le livre est basé sur une base de données qu'il a compilée à l'université de Chicago, où il dirige le projet Chicago sur le terrorisme suicidaire. Pour l'auteur, les attentats-suicides ne sont pas liés ni essentiellement, ni majoritairement, au fondamentalisme islamique, ni à la religion en général, mais vise plutôt un objectif stratégique relativement réaliste, consistant à contraindre les régimes démocratiquess à retirer leurs troupes d'un territoire occupé, ou considéré comme tel par les terroristes. Le nationalisme et l'autonomie des peuples serait ainsi un des motifs principaux des attentats-suicides (voir aussi Pape, 2003 [1]).

Analysant les attentats-suicides commis des années 1980 à 2003, il montre que la majorité de ceux-ci, pendant cette période, ont été commis par des non-musulmans [1], et en particulier par les Tigres Tamouls, un groupe laïc, nationaliste et marxiste-léniniste qui se bat contre le gouvernement hindou du Sri Lanka [1]. Même au Moyen-Orient, de nombreux attentats-suicides commis pendant cette période l'ont été par des personnes laïques [1]. Analysant les attentats suicides commis par le Hezbollah commis entre 1982 et 1986 : 71% ont été commis par des chrétiens, 21% par des communistes ou des socialistes et seulement 8% par des islamistes [réf. nécessaire].

Dès lors, selon lui, les attentats-suicides ne sont ni liés au fanatisme, ni à une pathologie mentale quelconque de leurs auteurs, mais plutôt à la «colère profonde» ressentie par une population donnée devant la présence de forces d’occupation (Pape parle ainsi d'un consensus majoritaire, parmi la population d'Arabie saoudite, contre la présence de forces américaines au pays; la divergence avec Al-Qaida reposerait donc principalement sur la violence des méthodes employées) [1]. Le livre a gagné l'éloge de Peter Bergen, analyste de terrorisme sur la CNN et de Michael Scheuer, agent de la CIA chef du centre anti-terroriste entre 1996 et 1999.

Solutions proposées

Robert Pape et Scott Atran s'opposent non seulement sur l'interprétation à donner à la hausse constante des attentats-suicides depuis quelques années, et sur les réponses à y apporter. Si Pape considère que la lutte pour l'expulsion de forces militaires étrangères est l'objectif prioritaire recherché par les organisations utilisant la tactique des attentats-suicides, Atran considère au contraire que la priorité, pour ces groupes, est d'obtenir le soutien de leur communauté d'appartenance et d'éclipser ainsi des organisations rivales, plus modérées (ainsi le conflit entre le Hamas et le Fatah [1][3]). Le différend entre ces auteurs, plus que sur les objectifs recherchés, portent sur la priorité accordée à ceux-là: pour Pape, l'objectif de bouter l'ennemi hors de la « terre patrie » est prioritaire, et celui de rechercher le soutien de ses alliés éventuels secondaires; pour Atran, c'est l'inverse [1][3].

En second lieu, Pape souligne la « relative efficacité » des attentats-suicides : selon lui, ceux-ci font partie de campagnes politiques et militaires plus globales et, bien que contestable, les interprétations données aux actions et éventuels reculs des adversaires, par les organisations utilisant ce type d'action, sont plausibles, et dans cette mesure rationnelles [1]. Néanmoins, si les attentats-suicides permettraient d'obtenir des succès limités contre des démocraties, qui doivent compter avec l'opinion publique, ils se révèleraient inefficaces au-delà d'une certaine limite: quel qu'en soit le coût, et de la même façon que dans le cadre de pressions plus conventionnelles exercées par des États contre d'autres États (sanctions économiques, politiques voire militaires), les États modernes ne sont pas prêts à céder sur ce qu'ils considèrent comme des questions majeures d'intérêt national [1]. Ainsi, si les campagnes d'attentats-suicides peuvent, selon Pape, rationnellement être légitimées par leurs auteurs comme ayant eu un effet, par exemple en poussant au retrait de la bande de Gaza (bien que d'autres motifs, la pression des États-Unis et de la Jordanie, peuvent aussi être invoqués), elles échouent nécessairement au-delà d'un certain seuil: Israël se réserve ainsi le droit d'intervenir à nouveau dans les territoires dégagés, comme l'ont montré les différentes opérations militaires depuis la seconde Intifada [1].

Dans ce cadre, selon Pape, si des concessions peuvent être utiles pour faire cesser les attentats-terroristes, elles sont insuffisantes. Elles doivent donc être couplées à des actions militaires [1]. Dès lors, le problème demeure [1]. Pape précise que le pire est d'accorder des concessions progressivement, et de manière contrainte ou jugée telle, plutôt que d'accorder, d'un seul coup, des concessions importantes [1]. Néanmoins, dans son article de 2003, Pape préconise comme solution la « séparation démographique » des parties en conflit, en se prononçant pour l'accroissement des contrôles aux frontières et la concentration sur des objectifs de sécurité intérieure [1]. Ainsi, dans le cadre du conflit israélo-palestinien, il se prononce pour la construction du mur [1].

Cette approche est radicalement contestée par Scott Atran. D'une part, ce dernier souligne que, depuis 2001, la nature des attentats-suicides a été profondément modifié. L'émergence d'un djihadisme international, qui n'a que peu à voir, selon lui, avec des revendications nationales, est à attribuer davantage à un sentiment d'« humiliation » envers les puissances occidentales [3][10]. D'autre part, de nombreux candidats aux attentats-suicides proviennent des États ciblés eux-mêmes, comme l'ont montré les attentats de Londres de juillet 2005, ou ceux de Madrid. Dès lors, le renforcement du contrôle douanier et policier intérieur n'est pas, pour Atran, un moyen de lutte efficace [3]. Selon lui, la solution consiste davantage à infiltrer les groupes tentés par le djihad afin de convaincre les candidats au suicide à embrasser des méthodes de lutte moins violentes [3]. Plutôt que de s'opposer directement aux valeurs religieuses, il faut convaincre leurs tenants de poursuivre leurs fins en utilisant des moyens moins violents voire pacifique : « Sincere alternative appeals to sacred values could undermine consensus for violent jihad. » écrit-il ainsi [3]. Elle consiste aussi à utiliser davantage le soft power plutôt que le hard power, c'est-à-dire ce qui s'apparente à l'action humanitaire (le soutien apporté par les États-Unis aux victimes du tsunami de décembre 2004 aurait pu, dans cette mesure, être plus important, selon lui) [3].

Exemples d'attentats-suicides

Pour la liste des attentats-suicides de 1983 à 2001, voir l'appendice de l'article de Robert A. Pape, The Strategic Logic of Suicide Terrorism, 2003. Les chiffres des victimes ci-dessous n'incluent pas l'auteur lui-même de l'attentat. Les vagues d'attentats-suicides suivent le tableau de Pape. L'auteur de l'attentat est présumé par Pape être celui qui l'a revendiqué.

  • 1980-2003 : 315 attentats-suicides au Sri Lanka [réf. nécessaire].

Première campagne d'attentats-suicides (Liban)

Deuxième campagne d'attentats-suicides (Hezbollah-Israël)

  • 4 novembre 1983. Attentat à la voiture piégée contre un poste de l'armée israélienne, 50 morts [1].
  • 16 juin 1984. 5 morts [1].
  • 8 mars 1985. 12 morts [1].
  • 9 avril 1985 : Attentat à la voiture piégée contre un poste de Tsahal, 4 morts [1]. Sana Khyadali est la première femme à faire un attentat-suicide. Libanaise, elle était membre du Parti social nationaliste syrien, un parti politique laïque.
  • 9 mai 1985. Attentat à la mallette piégée contre un checkpoint de l'Armée du Liban du Sud, 2 morts [1].
  • 15 juin 1985. Attentat à la voiture piégée contre un poste de Tsahal, à Beyrouth, 23 morts [1].

Troisième campagne d'attentats-suicides (Hezbollah contre Israël et l'Armée du Liban du Sud)

Voir aussi Guerre du Liban.

  • Du 9 juillet 1985 au 20 novembre 1986; 16 attentats [1].

Quatrième campagne d'attentats-suicides (Tigres Tamouls)

  • Du 12 juillet 1990 au 8 novembre 1994. 14 attentats [1]. Assassinat du Premier ministre Rajiv Gandhi le 21 mai 1991, tué par une kamikaze du LTTE.

Cinquième campagne d'attentats-suicides (Tigres Tamouls)

  • Du 18 avril 1995 au 23 octobre 2000; 54 attentats [1].

Sixième campagne (Hamas)

  • 6 avril 1994. Attentat a voiture piégée à Afula, 9 morts, revendiqué par le Hamas [1]. Cette campagne d'attentats, dont trois seront annulés suite à la signature d'un accord en mai 1994, qui donne des pouvoirs limités à l'Autorité palestinienne, fait partie à l'origine d'une décision de vengeance, prise par le Hamas, suite au massacre d'Hébron perpétré par Baruch Goldstein [1].
  • 13 avril 1994. Attentat à la ceinture piégée, à Hadera, 6 morts [1].

Septième campagne (Hamas et Djihad islamique)

  • Du 12 octobre 1994 au 21 août 1995. 7 attaques, dont trois revendiquées par le Djihad islamique et quatre par le Hamas, qui ont lieu à Tel Aviv (22 et 6 morts), Netzarim (3 et 8 morts), Jérusalem (0 et 5 morts), et jonction de Beit Lid (21 morts) [1].

Huitième campagne (Hamas)

  • 4 attentats du 25 février 1996 au 4 mars 1996, à Jérusalem, Ashkelon, et Tel Aviv [1].

Neuvième campagne (Hamas)

  • 3 attentats à Tel Aviv et Jérusalem, du 21 mars 1997 au 4 septembre 1997 [1].

Dixième campagne (PKK)

  • 30 juin 1996. Attentat à la ceinture piégée, revendiqué par le PKK, à Tunceli. 9 morts [1].
  • 25 octobre 1996. Ibid., à Adana. 4 morts [1].
  • 29 octobre 1996. Ibid., à Sivas. 4 morts [1].

Onzième campagne (PKK)

  • 6 tentatives d'attentats-suicides, du 4 mars 1999 au 28 août 1999 (à Batman, Istanbul, Bingol (contre le gouverneur), Adana, Iluh et Tunceli. Aucune ne fait de mort, à part son auteur [1].

Douzième campagne (Al Qaida)

Treizième campagne (séparatistes tchétchènes)

Voir Seconde guerre de Tchétchénie.

  • 4 attentats du 7 juin 2000 au 29 novembre 2001 [1].

Quatorzième campagne (Cachemire)

  • 3 attentats, du 25 décembre 2000 au 13 décembre 2001 [1].

Quinzième campagne (Tigres Tamouls)

  • 6 attentats, du 24 juillet 2001 au 15 novembre 2001 [1].
  • 24 juillet 2001: Quatorze kamikazes tamouls attaquent la base aérienne militaire de Colombo [11].

Seizième campagne (Seconde Intifada)

Voir Seconde Intifada.

Attentats isolés (1981 à 1999)

  • 15 décembre 1981. Attentat à la voiture piégée contre l'ambassade irakienne, à Beyrouth. 30 morts. Non revendiqué [1].
  • 25 mai 1985. Attentat à la voiture piégée à Emir (Koweit), qui fait zéro morts. Revendiqué par le Hezbollah [1].
  • 5 juillet 1987. Attentat au camion piégé dans un camp militaire, dans la péninsule de Jaffna. Revendiqué par les Tigres Tamouls (c'est leur premier attentat-suicide). 18 morts [1].
  • 30 janvier 1995. Attentat au camion piégé, dans une foule à Alger. Revendiqué par le GIA, il fait 42 morts [1].
  • 19 novembre 1995. Attentat au camion piégé contre l'ambassade égyptienne, au Pakistan. Revendiqué par le Groupe Islamique, il fait 16 morts [1].
  • 29 octobre 1998. Attentat du Hamas à Gaza. 1 mort [1].
  • 17 novembre 1998. Attentat à Yuksekova, en Turquie. Non revendiqué, il ne fait pas de victime (à part son auteur) [1].
  • 29 décembre 1999. Attentat du Hezbollah au Sud-Liban. 1 mort [1].

2002-2004

Voir Guerre d'Irak, Guerre d'Afghanistan et conflit israélo-palestinien.

De 2004 à 2007

La guerre en Afghanistan et au Waziristan (zones tribales du Pakistan où se sont réfugiés un certain nombre de talibans) est aussi l'un des conflits où les attentats-suicides se sont multipliés. Alors qu'ils étaient inconnus lors de la première guerre d'Afghanistan dans les années 1980, il y eut, en 2005, 25 attentats-suicides lors du « second jihad afghan », et 136 en 2006 [4].

2008

  • 3 février 2008, Irak : quatre morts dans l'attentat-suicide perpétré par deux kamikazes dans la mosquée de la ville de Tal Afar, située à 420 km au nord-ouest de Bagdad.
  • 10 février 2008, Irak : un attentat-suicide à la voiture piégée a fait 34 morts près de Balad à 80 km au nord de Bagdad [réf. nécessaire].
  • 11 février 2008, Pakistan : un attentat-suicide fait 25 morts à Charsadda, ville de la province frontalière du Nord-Ouest située à 30 km au nord-est de Peshawar, au moment même où des centaines de personnes étaient réunies à l'appel du Parti national Awami (ANP), un parti nationaliste pachtoune [réf. nécessaire].
  • 11 février 2008, Pakistan : au moins dix personnes, dont un candidat aux législatives, ont été tuées dans un attentat kamikaze à la voiture piégée qui a visé le convoi de ce candidat, sans étiquette à Aïdak, dans le district du Waziristan du Nord [réf. nécessaire].
  • 16 février 2008, Pakistan : un attentat-suicide à Parachinar, visant un bureau électoral du Parti du peuple pakistanais de Benazir Bhutto fait au moins 46 morts[23]. Quelques heures plus tard, un attentat à la voiture suicide piégée fait deux morts à un poste de contrôle militaire, à Saidu Sharif, la principale ville de la vallée de Swat.
  • 17 février 2008, Afghanistan : 100 morts dans un attentat-suicide perpétré lors d'un spectacle de combat de chiens à Kandahar [réf. nécessaire].
  • 20 février 2008, Irak : 10 morts dans un attentat-suicide sur un marché d'une localité proche de Baqouba, au nord de Bagdad [réf. nécessaire].
  • 22 février 2008, Irak : cinq personnes ont été tuées dans un attentat-suicide prenant pour cible un poste de contrôle de la police sur un marché populaire dans une ville de la province d'Anbar, dans l'ouest du pays [réf. nécessaire].
  • 23 mars 2008: Irak: Abdallah al-Ajmi, ex-détenu koweïtien de Guantanamo (arrêté en décembre 2001 à l'âge de 23 ans, alors qu'il était petit soldat pour les forces talibanes), meurt dans un attentat-suicide près de Mossoul (13 soldats irakiens morts et 42 autres blessés) [24].
  • 22 mai 2008: Attentat-suicide raté à Exeter (Angleterre). Condamné à la prison à vie, l'auteur souffrait selon la police d'un syndrome d'Asperger, un trouble autistique [25]
  • 6 juillet 2008 : Pakistan : Un attentat-suicide aux abords de la Mosquée rouge d'Islamabad fait 15 morts [réf. nécessaire].
  • 13 juillet 2008 : Afghanistan : Un attentat-suicide dans un bazar dans la province d'Orouzgan fait 24 morts et 34 blessés.[26]
  • 10 août 2008 : Algérie : Un attentat kamikaze a ciblé la gendarmerie de Zemouri el bahri faisant 8 morts et 19 blessés [réf. nécessaire].
  • 18 août 2008 : Afghanistan : Un attentat-suicide à la voiture piégée revendiqué par les talibans visant une base américaine dans la province de Khost fait 9 morts et 13 blessés.[réf. nécessaire]
  • 19 août 2008 : Algérie : Un attentat-suicide contre une école de gendarmerie des Issers fait 43 morts et 45 blessés.[27]
  • 19 août 2008 : Pakistan : Un attentat-suicide dans un complexe hospitalier à Dera Ismaïl Khan fait 23 morts et 20 blessés.
  • 21 août 2008 : Pakistan : Un double attentat-suicide revendiqué par les talibans fait 64 morts devant une usine d'armement dans la localité de Wah près d'Islamabad.[28]
  • 23 août 2008: Pakistan: attentat-suicide à Charbagh Tehsil, dans la vallée de Swat. Au moins 20 morts. Revendiqués par le Tehreek-e-Taliban Pakistan [29]. Troisième attentat depuis l'annonce de la démission du général-président Pervez Musharraf, le 18 août 2008 [29].
  • 6 septembre 2008 : Pakistan : Un attentat-suicide sur un poste de contrôle policier et militaire à Zanglaï fait 33 morts.[30]
  • 17 septembre 2008 : Yemen : Un double attentat-suicide à la voiture piégée revendiqué par le Djihad islamique au Yémen fait 16 morts, dont six assaillants, devant l'ambassade des États-Unis à Sanaa.[réf. nécessaire]
  • 20 septembre 2008: Pakistan: Attentat à l'hôtel Marriott d'Islamabad: 55 morts.
  • 28 septembre 2008 : Sri Lanka : Un attentat-suicide perpétré dans la ville de Vavuniya par un homme se déplaçant à vélo fait 1 mort et 9 blessés [réf. nécessaire].
  • 28 septembre 2008 : Algérie : Un attentat-suicide prés de Dellys à une quarantaine de km à l'est d'Alger fait 3 morts et 6 blessés.[31]
  • 2 octobre 2008 : Irak : Deux attentats suicide près de deux mosquées chiites de Bagdad fonts 26 morts et 50 blessés [réf. nécessaire].
  • 2 octobre 2008 : Pakistan : Un attentat-suicide visant un politicien membre de la coalition gouvernementale dans la ville de Charsadda fait 4 morts [réf. nécessaire].
  • 5 octobre 2008 : Irak : Un kamikaze se fait exploser lors d'une opération américaine dans une maison à Mossoul faisant 11 morts.[réf. nécessaire]
  • 6 octobre 2008 : Sri Lanka : attentat-suicide à Anuradhapura lors de l'inauguration d'un nouveau bureau du Parti national unifié (UNP): 27 morts et 80 blessés.[réf. nécessaire]
  • 6 octobre 2008 : Pakistan : Un attentat-suicide dans le centre du Pakistan contre la résidence d'un député fait 18 morts et 60 blessés.[32]
  • 8 octobre 2008 : Irak : attentat-suicide devant le tribunal de Baaqouba;10 morts [réf. nécessaire].
  • 9 octobre 2008 : Sri Lanka : Un attentat-suicide dirigé contre un ministre fait 1 mort et 5 blessés. Les Tigres de libération de l'Eelam tamoul sont à l'origine de l'attentat.[réf. nécessaire]
  • 10 octobre 2008 : Pakistan : Attentat-suicide à Orakzai (en): commis au cours d'une réunion de miliciens tribaux hostiles aux talibans , l'attentat fait de 60 [33] à 110 morts.
  • 29 octobre 2008: Somalie: cinq attentat-suicides simultanés, attribués au groupe al-Shabaab. L'un des kamikazes, Shirwa Ahmed, était un étudiant américain de 27 ans, venant de Minneapolis [34].
  • 6 novembre 2008 : Russie : attentat-suicide contre un minibus à Vladikavkaz: 11 morts [35]

2009

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. a , b , c , d , e , f , g , h , i , j , k , l , m , n , o , p , q , r , s , t , u , v , w , x , y , z , aa , ab , ac , ad , ae , af , ag , ah , ai , aj , ak , al , am , an , ao , ap , aq , ar , as , at , au , av , aw , ax , ay , az , ba , bb , bc , bd , be , bf , bg , bh , bi , bj , bk , bl , bm , bn , bo , bp , bq , br , bs , bt , bu , bv , bw , bx , by , bz , ca , cb , cc , cd , ce , cf , cg , ch , ci , cj , ck , cl , cm  et cn Robert A. Pape, The Strategic Logic of Suicide Terrorism, originellement publié dans American Political Science Review 97 (3), août 2003, p.323-361
  2. Le recensement de Pape a été effectué à partir de la base de LexisNexis. Pour des raisons d'ordre politique, il exclut de sa définition du terrorisme les actes perpétrés par un État, considérant en effet que la prise en compte de ces derniers n'intéresse pas les policy-makers (responsables politiques) qui veulent savoir « comment combattre la menace posée par des groupes subnationaux à la sécurité de l'État (state security). » (Pape, 2003, op.cit.)
  3. a , b , c , d , e , f , g , h , i , j , k  et l Scott Atran, The Moral Logic and Growth of Suicide Terrorism, originellement publié dans The Washington Quarterly, printemps 2006, 29:2 pp. 127–147.
  4. a  et b Gilles Kepel, Terreur et martyre, Flammarion, 2008, 1er chapitre (en ligne), p.27
  5. Département d'État américain, 2001, cité par Robert Pape, 2003 (op.cit.).
  6. Département d'État américain, 1983-2001, cité par R. Pape, 2003, op.cit..
  7. Sans compter le kamikaze; la cible de l'attentat survit. Voir Robert Pape, 2003, op.cit.
  8. Sans compter, pour ces deux attentats, l'auteur lui-même (Pape, 2003, op.cit.).
  9. Bonapartine, « Conférence de Paul Landau, auteur de Pour Allah jusqu’à la mort », Riposte laïque, publié le 29 juin 2009 [1], consulté le 1er juillet 2009
  10. Sur ce sentiment d'humiliation, voir aussi Jean Ziegler, La Haine de l'Occident, Albin Michel, 2008, qui insiste davantage sur le ressentiment éprouvé par des groupes refusant toute action terroriste, mais néanmoins profondément blessé par l'« arrogance occidentale ». Ziegler illustre ses propos en analysant en particulier le Nigeria, grande puissance pétrolière mais l'un des pays les plus pauvres d'Afrique, et la Bolivie, et cite aussi de nombreux responsables politiques internationaux (diplomates, chefs d'État, fonctionnaires internationaux, etc.).
  11. Pierre Conesa, Aux origines des attentats-suicides, Le Monde diplomatique, juin 2006.
  12. David Rudge, Bomb horror hits Tel Aviv disco, Jerusalem Post, 4 juin 2001
  13. Jean-Marc Leclerc, Djerba : 18 ans de prison pour le cerveau de l'attentat, Le Figaro, 6 février 2009
  14. Note de l'éditeur du livre de David Gritz, Levinas face au beau, Lyber-L'Eclat, 2004
  15. a , b  et c Seven jailed for Turkey bombings, BBC, 17 février 2007
  16. a  et b Film clue to Turkey Jewish attack, BBC, 17 novembre 2003.
  17. Dahab bombers were Sinai Bedouins, Ynet, 26 mars 2006
  18. Modèle:Source
  19. Glasgow suspects left suicide note, The Australian, 6 juillet 2007
  20. « Double attentat sanglant au Pakistan », dans Le Figaro du 04-09-2007, [lire en ligne]
  21. Damien Cave et James Glanz, Toll in Iraq Truck Bombings Is Raised to More Than 500, New York Times, 21 août 2007.
  22. a , b  et c Attentat dans une mosquée: au moins 54 morts, L'Express, 21 décembre 2007.
  23. (fr) « Le Pakistan endeuillé par des attentats meurtriers à la veille des législatives », 17-02-2008, Le Monde. Consulté le 17-02-2008
  24. Rajiv Chandrasekaran, From Captive To Suicide Bomber, The Washington Post, 21 février 2009 (publié dans l'édition du dimanche 22 février 2009, page AO1)
  25. Prison à vie pour un attentat-suicide raté, AFP par Le Figaro, 30 janvier 2009
  26. http://www.cyberpresse.ca/international/200809/08/01-666405-afghanistan-9-soldats-de-lotan-et-24-personnes-tues.php
  27. Un attentat fait 43 morts à l'est d'Alger, France 24, 19 août 2008.
  28. Au moins 64 morts dans un attentat-suicide des talibans au Pakistan, L'Humanité, 21 août 2008.
  29. a  et b Bomb blast kills 20 in NW Pakistan, Xinhuanet, 23 août 2008
  30. attentat-suicide au Pakistan: 33 morts, selon un nouveau bilan, RTBF, 7 septembre 2008
  31. Algérie: trois morts dans un attentat-suicide à l'est d'Alger, AFP par Romandie, 29 septembre 2008
  32. Pakistan: 18 morts et 60 blessés, dont un député, dans un attentat-suicide, AFP sur Romandie, 6 octobre 2008
  33. Attentat-suicide au Pakistan : au moins 60 morts (nouveau bilan), Le Vif, 11 octobre 2008
  34. Somali Americans Recruited by Extremists, Washington Post, publié le 11 mars 2009; Page A01
  35. Alexandre Billette, Un attentat-kamikaze fait onze morts à Vladikavkaz, Le Monde du 7 novembre 2008
  36. Attentat-suicide près de l'ambassade d'Allemagne à Kaboul : au moins deux morts et une trentaine de blessés, AFP sur Le Nouvel Observateur, 17 janvier 2009
  37. Kaboul : aucune militaire américain tué dans l'attentat-suicide, selon un nouveau bilan, Ouest France, 17 janvier 2009
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  40. Au moins cinq policiers tués dans un attentat-suicide en Irak, Reuters, Le Point, 24 janvier 2009
  41. a  et b Un attentat-suicide fait 14 morts à Mogadiscio, Journal du dimanche, 24 janvier 2009
  42. Jean Ping condamne l'attentat-suicide contre les Casques bleus en Somalie, Xinhua, 25 janvier 2009
  43. Attentat-suicide contre des troupes étrangères à Kaboul, AP publié par Le Nouvel Observateur, 1er février 2009
  44. Afghanistan: au moins 21 policiers tués dans un attentat-suicide, AP par Le Nouvel Observateur, 2 février 2009
  45. Irak: 12 morts dans un attentat-suicide, AFP par Le Figaro, 5 février 2009
  46. Un attentat-suicide fait 15 morts dans le nord-est de l'Irak, Reuters, Le Nouvel Observateur, 5 février 2009
  47. Attentat près d'une mosquée au Pakistan, 24 morts, Reuters, publié par L'Express, 5 février 2009
  48. Pakistan: 33 morts dans l'attentat-suicide de jeudi près d'une mosquée chiite, AFP, 5 février 2009
  49. 06/02/09 15:30 L'armée pakistanaise tue 52 activistes près du col de Khyber, Reuters par Challenges, 6 février 2009
  50. Irak: Quatre soldats américains tués dans un attentat-suicide, AFP sur Le Monde, 9 février 2009
  51. Quatre soldats américains tués dans un attentat en Irak, Reuters sur Le Point, 9 février 2009
  52. Pakistan: 11 agents de police blessés dans un attentat-suicide, Xinhua, 9 février 2009
  53. a  et b Attentat-suicide au Sri Lanka : le LTTE reprend la guérilla, Le Figaro, 9 février 2009
  54. Vingt-huit morts dans un attentat-suicide au Sri Lanka, Le Monde avec AP, Reuters et AFP, 9 février 2009
  55. Deux morts dans un attentat-suicide à la voiture dans l'est de l'Afghanistan, Xinhua, 10 février 2009
  56. « Afghanistan: la détermination des USA renforcée après les attentats à Kaboul (Maison Blanche) », AFP, 11 février 2009 (21h27). Lire sur le site du Monde.
  57. Attaque de talibans : mort d'un soldat français, France 2, 11 février 2009
  58. Les taliban frappent en trois endroits de Kaboul, 20 tués, Reuters, 11 février 2009 (17h42), par Le Point
  59. Des attentats de talibans visant des bâtiments du gouvernement ont fait au moins 26 morts à Kaboul, TSR, 11 février 2009 (15h56)
  60. Bombs kill Somalia peacekeepers, BBC, 22 février 2009
  61. a  et b Salman Masood et Pir Zubair Shah, Suicide Bomber Kills 8 in Pakistan, New York Times, 4 avril 2009.
  62. Attentat-suicide meurtrier contre une base militaire de Mogadiscio, France 24, 24 mai 2009
  63. Suicide attack on Pakistani hotel, BBC, 10 juin 2009.
  64. Mubasher Bukhari, Anti-Taliban cleric killed in Pakistan blast, Reuters sur Canada.com, 12 juin 2009
  65. Paul Alexander, « Backers mourn cleric; Taliban claim fatal attacks », Associated Press, 13 juin 2009 [lire en ligne]
  66. Irak: 72 morts dans l'attentat suicide le plus meurtrier depuis 15 mois, 24 heures avec l'AFP, 21 juin 2009
  67. a , b  et c J.-B. et C.J., Attentats : Jakarta accuse l'islamiste Noordin Top, Le Figaro (avec AFP et AP), 18 juillet 2009
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