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Kirkouk
Kirkūk, Karkuk
(ar) كركوك
(ku) KerkûkAdministration Pays Irak Province Kirkûk (At-Tâ'mîm) Géographie Coordonnées Altitude 346 m Démographie Population 1 200 000 hab. (2008 estimation) Localisation Sources Index Mundi World Gazetteer
Kirkouk est une ville du nord de l'Irak, capitale de la province de Kirkouk.L'histoire de Kirkouk remonte à l'antique Mésopotamie. Elle s'est développée sur le site de l'antique Arrapha, une des principales villes de l'empire néo-assyrien. Aujourd'hui, elle est un des plus grands centres pétroliers de l'Irak.
La ville est peuplée de 1 200 000 habitants environ (en 2008).
Démographie
L'encyclopédiste ottoman Shamsaddin Sami, auteur du Qamus al-A’lam publié à Istanbul en 1897[1], décrit la démographie de Kirkouk de cette manière : « Les Kurdes représentent les trois quarts de la population. Le quart restant est composé de Turcomans, d'Arabes et autres. Y vivent également 760 juifs et 460 Chaldéens ».
Le recensement de 1957 réalisé par le gouvernement irakien présente les chiffres suivants : 178 000 Kurdes, 48 000 Turcomans, 43 000 Arabes et 10 000 chrétiens chaldéens[2].
À partir des années 1980, le régime de Saddam Hussein s'engage dans un processus d'arabisation qui le conduit à chasser ou déplacer les populations non-arabes de Kirkouk et à y placer des Arabes du Sud de l'Irak. Ces derniers sont incités à venir s'installer en lieu et place des Kurdes contre des avantages financier et en nature (maison, terre, etc.). Le nettoyage ethnique est d'ailleurs une visée majeure du génocide kurde perpétré par le régime irakien (génocide plus connu sous le nom d'Anfal)[3].
A la chute du régime de Saddam Hussein en 2003, de nombreux Kurdes chassés de leurs terres reviennent s'installer à Kirkouk. Depuis, les Kurdes seraient redevenus majoritaires à Kirkouk, suivis des Arabes et des minorités turkmène et chrétienne.
Le futur de Kirkouk
L'article 140 de la Constitution irakienne prévoit la tenue d'un référendum sur le rattachement du Kirkouk à la Région autonome du Kurdistan[4]. Il exige également qu'avant la tenue du référendum, toutes les mesures doivent être prises pour rétablir l'équilibre démographique prévalant avant l'arabisation menée par Saddam Hussein dans le cadre de l'Anfal.
Initialement prévu le 15 décembre 2007, le référendum a été reporté plusieurs fois.
La Turquie, qui voit le rattachement d'un très mauvais œil, fait pression afin d'éviter un référendum. Après la chute de l’Empire ottoman, la Turquie moderne a toujours essayé de reprendre Kirkouk ainsi que le Nord de l'Irak (Mossoul et Erbil). Sans succès, elle n'aura que l'autorisation d'y faire des opérations militaires suite à un accord entre Ankara et Bagdad[5]. Il y a eu jusqu'en octobre 2007, 24 opérations militaires turques dans le Nord de l'Irak[6].
Références
- Shamsadin Sámi, Qamus al-A’lam, Istanbul: Mihran Press, 1896, sous l'entrée 'Kirkouk'
- Associated Press, 13 février 2007, In north, a new war may pit Kurd against Arab
- http://www.hrw.org/legacy/reports/1993/iraqanfal/#Table%20of
- http://www.uniraq.org/documents/iraqi_constitution.pdf
- (tr)http://www.ensonhaber.com/gundem/86436/sinir-otesi-operasyon-nedir-ne-degildir.html Qu'est-ce que l'Opération hors frontières ?
- (tr)http://www.ensonhaber.com/gundem/86436/sinir-otesi-operasyon-nedir-ne-degildir.html Qu'est-ce que l'Opération hors frontières ?
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