Emil Cioran

Emil Cioran
E. M. Cioran
Philosophe occidental
Époque contemporaine
Cioran by ironie.jpg

Naissance 8 avril 1911
(Rășinari)
Décès 20 juin 1995 (à 84 ans)
(Paris)
École/tradition Pessimisme, scepticisme, cynisme, nihilisme
Principaux intérêts Morale, Esthétique, Littérature
Idées remarquables désespoir
Œuvres principales Précis de décomposition, Syllogismes de l'amertume, Aveux et Anathèmes, De l'inconvénient d'être né
Influencé par Diogène de Sinope, Bouddhisme, Montaigne, La Rochefoucauld, Kant, Schopenhauer, Dostoïevski, Mallarmé, Nietzsche, Bergson, Thérèse d'Avila , Chestov, Klages, Spengler

Emil Cioran (prononcé /tʃjo.ʁan/), né le 8 avril 1911 à Rășinari en Roumanie, mort le 20 juin 1995 à Paris, est un philosophe et écrivain roumain, d'expression roumaine initialement, puis française à partir de 1949 (Précis de décomposition). Il est interdit de séjour dans son pays d'origine à partir de 1946, pendant le régime communiste. Bien qu'ayant vécu la majeure partie de sa vie en France, il n'a jamais demandé la nationalité française. Il a parfois signé sous le nom de « E. M. Cioran[1] ».

Sommaire

Biographie

Jeunesse et période roumaine

Cioran naît d'un père pope orthodoxe et d'une mère athée. Après quelques années de vie heureuse à Rășinari, petit village de Transylvanie, alors en Autriche-Hongrie, Cioran est traumatisé par un déménagement vers Sibiu, ville proche du village. Son compatriote Lucian Blaga, philosophe de la culture, a aussi décrit le rôle matriciel que pouvait avoir un village roumain. Ce choc, ainsi que les relations difficiles avec sa mère et les nombreuses insomnies dont il souffre durant sa jeunesse, façonnent rapidement sa vision pessimiste du monde et le font penser au suicide.

La maison natale d'Émil Cioran à Rășinari, en Roumanie.

Il a 7 ans lorsque la Transylvanie rejoint la Roumanie. Il fait des études de philosophie à l’Université de Bucarest dès l’âge de 17 ans. Ses premiers travaux portent sur Kant, Schopenhauer et, particulièrement, Nietzsche. Il obtient sa licence en 1932, après avoir terminé une thèse sur Bergson, dont Cioran rejettera plus tard la philosophie, jugeant qu'il n'a pas compris la tragédie de la vie. En 1933, il va à l'Université de Berlin.

À 22 ans, il publie Sur les cimes du désespoir, son premier ouvrage, avec lequel il inscrit, malgré son jeune âge, son nom au panthéon des grands écrivains roumains. Après deux années de formation à Berlin, il rentre en Roumanie, où il devient professeur de philosophie au lycée Andrei Șaguna de Brașov pendant l'année scolaire 1936-1937.

Comme toute sa génération, il assiste, en compagnie de Mircea Eliade, à l'ascension du mouvement fasciste et antisémite de la Garde de fer, combattu par les armes par la police du régime parlementaire. Une ambiance de guerre civile règne dans le pays, nationalistes xénophobes ultra-chrétiens d'un côté (la Garde de Fer elle-même s'affiche comme chrétienne), laïcs démocrates de l'autre. Les premiers font appel aux anciennes traditions roumaines, aux valeurs de la paysannerie longtemps opprimée par les Empires étrangers voisins ; les seconds s'inspirent des valeurs de l'occident. En 1936, Cioran publie La Transfiguration de la Roumanie (Schimbarea la față a României) où il développe une pensée passablement influencée par les thèses de la Garde de Fer (qui, à ce moment, n'a encore assassiné personne, et a une aura de martyre patriotique, car la police tire sans sommation sur ses rassemblements[2]). Il écrit : « Les Hongrois nous haïssent de loin tandis que les Juifs nous haïssent au cœur même de notre société »[3] et « Le Juif n’est pas notre semblable, notre prochain, et, quelle que soit l’intimité entretenue avec lui, un gouffre nous sépare »[4]. Bien plus tard, il biffera ces passages pour l'édition française[5]. En 1937, la publication de son troisième ouvrage, Des larmes et des saints, fait scandale dans son pays.

Période française

Arrivé en France à la fin de cette année 1937 comme boursier de l'Institut français de Bucarest, il ne reviendra jamais en Roumanie où, pour lutter plus fermement contre la Garde de Fer, le roi Carol II instaure un régime autoritaire, faisant arrêter et exécuter Corneliu Codreanu (le fondateur de la Garde de Fer), et où les légionnaires (comme se font appeler ses membres) commencent à assassiner des ministres, des professeurs, des banquiers, des juifs. Après l'effondrement de la France qui avait offert sa protection à la Roumanie par le traité du 13 avril 1939, un coup d'état largement favorisé par l'Allemagne nazie renverse Carol II en octobre 1940, et met au pouvoir la Garde de Fer et le maréchal Antonescu qui s'auto-proclame « Pétain roumain ». La France (de Vichy) et la Roumanie (d'Antonescu) restent alliées... mais dans le camp de l'Axe. La bourse de Cioran est donc maintenue, il peut rester à Paris pour y terminer sa thèse sur le philosophe Bergson. Celle-ci soutenue, la bourse s'arrête et il devient un temps attaché culturel de l'ambassade de Roumanie à Paris. Mais face aux persécutions sanglantes des régimes fascistes, tant en Roumanie qu'en France, il abandonne toute idéologie pour se consacrer exclusivement à l'écriture. Il est alors fortement influencé par Spengler.

Tombe de Cioran - cimetière Montparnasse

Les communistes qui ont pris le pouvoir en Roumanie à l'issue de la Seconde Guerre mondiale ayant interdit ses livres, il reste à Paris jusqu'à la fin de son existence, vivant assez pauvrement, rédigeant dorénavant ses ouvrages en français, tout en traduisant par ailleurs les poèmes de Stéphane Mallarmé en roumain. Il y est entouré par des penseurs et des écrivains tels que Eugène Ionesco, Mircea Eliade, Samuel Beckett, Henri Michaux ou Gabriel Marcel, et par quelques lecteurs fervents, mais peu nombreux.

Refusant les honneurs, il décline entre autres le prix Morand décerné par l'Académie française. Son œuvre, essentiellement composée de recueils d'aphorismes, marquée par l'ascétisme et l'humour, connaît un succès grandissant. En retour, il entretient des rapports ambivalents avec le « succès » : « J'ai connu toutes les formes de déchéance, y compris le succès. »

Après la guerre, il écrit toute une partie de son œuvre en français, abandonnant totalement sa langue maternelle, le roumain : « En français, on ne devient pas fou », allusion aux dérives de la littérature roumaine dès avant, mais surtout après l'instauration à partir de 1938 de régimes dictatoriaux successifs, qui tentent de transformer tout acte créateur en une louange à la tyrannie, d'abord royale, ensuite fasciste, et pour finir communiste.

L'œuvre de Cioran, ironique et apocalyptique, est marquée du sceau du pessimisme, du scepticisme et de la désillusion. En 1973, Cioran publie son œuvre la plus marquante : De l'inconvénient d'être né. En 1987, il publie son ultime ouvrage, Aveux et anathèmes, avant de mourir, huit années plus tard, en 1995 de la maladie d'Alzheimer sans avoir mis à exécution son projet de suicide.

La pensée de Cioran

Friedrich Nietzsche, vers 1875.

L'œuvre de Cioran comporte des recueils d'aphorismes, ironiques, sceptiques et percutants, tel De l'inconvénient d'être né ou Syllogismes de l'amertume qui forment ses œuvres les plus connues, mais on peut aussi y trouver des textes plus longs et plus détaillés. D'une façon générale, l'œuvre de Cioran est marquée par son refus de tout système philosophique. Son scepticisme est probablement son caractère le plus marquant, bien plus que son pessimisme. Cioran, dont les écrits sont assez sombres, est un homme de très bonne compagnie, plutôt gai. Il déclare avoir passé sa vie à recommander le suicide par écrit, et à le déconseiller en paroles, car dans le premier cas cela relève du monde des idées, alors que dans le second il a en face de lui un être de chair et de sang. Tout en conseillant et déconseillant le suicide, il affirme qu'il existe une supériorité de la vie face à la mort : celle de l'incertitude. La vie, la grande inconnue, n'est fondée sur rien de compréhensible, et ne donne pas l'ombre d'un argument. Au contraire, la mort, elle, est claire et certaine. D'après Cioran, seul le mystère de la vie est une raison de vivre.

On peut accuser Cioran d'avoir pris dans ses écrits une « pose » de désespoir, mais il semble avoir été profondément et sincèrement triste de n'avoir pu établir de système qui donnerait un sens à sa vie, alors même que dans sa jeunesse il avait été extrêmement passionné... mais dans l'erreur (cf. les Cimes du désespoir).

Le cheminement littéraire de Cioran et son trajet spirituel ont, semble-t-il, trois points de repère majeurs (selon Liliana Nicorescu) : « la tentation d'exister », la tentation d'être Roumain, et la tentation d'être juif. Ni sa roumanité réfutée ni sa judéité manquée ne pouvaient lui offrir la moindre consolation pour l'humiliation, pour « l'inconvénient d'être né ».

Le salut par l'esthétique

Confronté à la pensée de la lucidité, au reniement permanent, Cioran trouve un sursis dans la voie esthétique. Il reprend clairement le thème de l'illusion vitale (Nietzsche). L'attention au style de son écriture, le goût prononcé pour la prose et les aphorismes deviennent, par exemple, des moteurs assurant sa vitalité. Il s'éloigne des idées, perdant parfois son lecteur, ou plutôt l'obligeant à ne pas tout comprendre. La poésie devient autant un moyen de traduire sa pensée qu'un remède temporaire face à la lucidité. « Elle a — comme la vie — l'excuse de ne rien prouver. »

Tentative qu'il juge honteuse, trop vivifiante, détestable parfois, Cioran s'y laisse pourtant conduire. Il accepte ce paradoxe de sa pensée, comme d'autres. Lucide, il perçoit aussi l'imposture du nihiliste qui est encore vivant : « Exister équivaut à un acte de foi, à une protestation contre la vérité ». Si Cioran doit survivre aux vérités irrespirables, s'il est donc obligé de croire en quelque chose, il choisit délibérément l'art, l'illusion reine. Pour échapper à la mort et au vide, qu'il entrevoit autour de lui, comme une « porte de secours », il choisit l'écriture. Semblable à la figure moderne de l'artiste maudit, auteur peu lu et presque inconnu de son vivant — malgré l'estime du milieu littéraire — Cioran continuera inlassablement d'écrire. Sa philosophie est une « philosophie du voyeur », car, peut-être, esthétiquement salvatrice, selon la définition de Rossano Pecoraro dans « La filosofia del voyeur. Estasi e Scritura in Emile Cioran ».

L'ascétisme parisien

À Paris, Cioran vécut d'abord à l'hôtel Marignan, au 13 de la rue du Sommerard, dans le Ve arrondissement. C'est dans le quartier latin et le quartier de La Sorbonne qu'il va rester jusqu'à sa mort. Dans ses écrits, il relate ses longues nuits de solitude et d'insomnies, dans de minuscules chambres d'hôtel et ses déambulations dans la nuit. Puis plus tard, ses chambres de bonne, unique tour d'ivoire pendant de longues années. Il reste pauvre, décidé à « ne jamais travailler autrement que la plume à la main ». Alors il se promène simplement au jardin du Luxembourg. Il bénéficie parfois de l'aide matérielle de rares amis, mais prend ses repas au restaurant universitaire, dont l'exclusion vers l'âge de 40 ans est l'un des moments les plus tragiques de son existence.

Ces détails sur son quotidien traversent son œuvre et son discours. Mais Cioran n'explore nullement l'aspect sordide dans cette condition. Il décrit simplement une sorte de cheminement ou de combat, qui s'établit autant dans ses écrits que dans son existence : un « état d'esprit ». Pour Cioran, il ne s'agit plus seulement de savoir — à l'identique du professeur d'université — mais surtout de sentir. Dans la solitude, le dénuement matériel et son retrait des divertissements modernes s'établit alors une démarche philosophique — spirituelle — comparable aux ascétismes prônés par le bouddhisme[6], les Cyniques ou Diogène de Sinope[7].

Le mythe Cioran

Si Cioran vécut véritablement la plus grande partie de son existence modestement, cet autoportrait de solitaire et désespéré qu'il dresse dans ses livres ne correspond pas entièrement à l'écrivain ; c'est plutôt là le mythe Cioran, le personnage des livres. Mais parler de « pose » dans le désespoir serait inexact. Cioran cherche la sincérité dans ses textes, c’est-à-dire l'adéquation de son discours avec son existence, et critique vivement les auteurs de discours moralistes menant par ailleurs une existence immorale, tels ces membres du PCF parisien qui prônent la « dictature du prolétariat » mais vivent très bourgeoisement et défendent bec et ongles leurs propriétés intellectuelles ou matérielles. Il dira ne vouloir garder secrète que sa vie privée : sa vie amoureuse, la part heureuse et optimiste de son existence. Car « le bonheur n'est pas fait pour les livres », expliquait-il.

Se tenant à l'écart du milieu universitaire et littéraire parisien, il eut néanmoins quelques amis intimes avec qui il aimait converser : Mircea Eliade, Eugène Ionesco, Samuel Beckett, Constantin Tacou, Fernando Savater, Gabriel Matzneff, Frédérick Tristan, Roland Jaccard.

Critiques et opinions

Bien que l'œuvre de Cioran ne semble pas sujette à une controverse particulière et qu'elle bénéficie d'une notable acceptation dans les médias, peut-être due à un effet de mode depuis sa redécouverte récente, la sincérité de Cioran lui-même a été parfois été controversée, soit en raison de ses opinions de jeunesse, soit parce qu'il fut accusé d'être un « poseur ». Si son nom reste assez connu, son œuvre, elle, reste le plus souvent ignorée, sans critique commentée, dans les débats littéraires et philosophiques actuels. Le grand public la jugera souvent pessimiste, voire morbide.

On peut dégager parfois une critique contre l'excès stylistique ou le classicisme de son écriture, qui compromettraient la diffusion des idées : cela est peut-être dû au fait qu'il n'est pas francophone de naissance, et qu'il a appris le français d'abord dans les livres. Des critiques y ont vu un manque de profondeur dans sa recherche philosophique, dans la mesure où Cioran reprend des idées nietzschéennes et bergsonniennes, en les illustrant simplement.

Anecdotes

  • Cioran refusa tous les prix littéraires (Sainte-Beuve, Combat, Nimier, Morand, etc.) à l'exception du prix Rivarol en 1949, acceptation qu'il justifia par un besoin financier.
  • En 1940, place Saint-Michel, il « faillit être la première victime » de l'entrée des Allemands dans Paris, parce qu'il lançait des paquets de cigarettes à un convoi de prisonniers français.
  • Invité dans une université américaine, et présenté comme l'égal des plus grands philosophes, il déclara inquiet : « Mais je ne suis qu'un plaisantin ! »

Œuvres

Les six premiers titres parurent initialement en roumain :

  • Sur les cimes du désespoir (1934)
  • Le Livre des leurres (1936)
  • Transfiguration de la Roumanie (1936)
  • Des larmes et des saints (1937)
  • Le Crépuscule des pensées (1940)
  • Bréviaire des vaincus (1944)
  • Précis de décomposition (1949)
  • Syllogismes de l'amertume (1952)
  • La Tentation d'exister (1956)
  • Histoire et Utopie (1960)
  • La Chute dans le temps (1964)
  • Le Mauvais Démiurge (1969)
  • Valéry face à ses idoles (1970)
  • De l'inconvénient d'être né (1973)
  • Essai sur la pensée réactionnaire. À propos de Joseph de Maistre (1977), Fata Morgana (d'abord publié comme préface d'un recueil de textes de Joseph de Maistre en 1957 aux éditions du Rocher)
  • Écartèlement (1979)
  • Ébauches de vertige (1979)
  • Face aux instants (L'Ire des vents, 1985)
  • Exercices d'admiration (1986)
  • Aveux et Anathèmes (1987)
  • L'Ami lointain : Paris, Bucarest (1991)
  • Entretiens (1995)
  • Œuvres (Gallimard-Quarto 1995), 1818 p.
  • Cahiers, 1957-1972 (1997)
  • Cahier de Talamanca (Mercure de France 2000)
  • Solitude et destin (Gallimard-Arcades 2004)
  • Exercices négatifs (Gallimard 2005)
  • La transfiguration de la Roumanie, traduit du roumain par Alain Paruit (Éditions de L’Herne 2009)
  • De la France, traduit du roumain par Alain Paruit (Éditions de L’Herne 2009)
  • Bréviaire des vaincus II, traduit du roumain par Gina Puicǎ et Vincent Piednoir (Éditions de L’Herne 2011)
  • Lettres 1961-1978, préfacé et annoté par Vincent Piednoir (Éditions de L’Herne 2011)

Manuscrits

Après la mort de Simone Boué, une série de manuscrits (environ 30 cahiers) écrits par Cioran ont été récupérés lors du débarras de l'appartement. Ils contiennent en particulier tous les cahiers de son journal à partir de 1972, soit l'année où les Cahiers déjà publiés s'arrêtent.

Alors qu'ils allaient être vendus aux enchères à Drouot, en décembre 2005, la chancellerie des universités de Paris a réussi à bloquer la vente et à réclamer dans la foulée la restitution de ces cahiers censés lui revenir en raison du legs fait par la "veuve" de l'écrivain. Le 14 mars 2011 cependant, la cour d'appel de Paris a confirmé que la brocanteuse qui était à l'origine de la découverte des manuscrits en était la légitime propriétaire.

Bibliographie

Études

  • E.M. Cioran & M. Sora, Cioran jadis et naguère. Entretien à Tübingen, Éditions de l'Herne, 1988
  • Gabriel Liiceanu, Itinéraires d'une vie : E.M. Cioran. Suivi de Les Continents de l'insomnie, Éditions Michalon, 1995
  • Norbert Dodille et Gabriel Liiceanu, Lectures de Cioran, Éditions L'Harmattan, 1997
  • Patrice Bollon, Cioran, l'hérétique, Éditions Gallimard, 1997
  • Rossano Pecoraro, La Filosofia del voyeur. Estasi e scritura in Emile Cioran, Il Sapere, 1998
  • Joan M. Marín, E.M. Cioran, l'escriptura de la llum i el desencant, València, 7 i mig, 1999
  • Sylvie Jaudeau, Cioran ou le dernier homme, Éditions José Corti, 2001
  • Joan M. Marín, Cioran o el laberinto de la fatalidad, València, Ed. Alfons el Magnànim, 2001
  • Armel Guerne, Lettres de Guerne à Cioran, 1955-1978, Éditions Le Capucin, 2001
  • George Bălan (avant-propos et chronologie de Alain Cophignon), Emil Cioran. La lucidité libératrice ?, Éditions Josette Lyon, 2002 [avec trois lettres inédites de Cioran à l'auteur]
  • Alexandra Laignel-Lavastine, Cioran, Eliade, Ionesco. L'oubli du fascisme, Presses Universitaires de France, 2002
  • Ion Vartic, Cioran naiv și sentimental, Cluj, Biblioteca Apostrof, 2002 (en espagnol: Cioran ingenuo y sentimental, traducción Francisco Javier Marina, Zaragoza, Mira Editores, 2009)
  • Simona Modreanu, Le Dieu paradoxal de Cioran, Éditions du Rocher, 2003
  • Rossano Pecoraro, A filosofia negativa de Cioran, "O que nos faz pensar", 2003
  • Nancy Huston, Professeurs de désespoir, Éditions Actes Sud, 2004
  • Rossano Pecoraro, Cioran, a filosofia em chamas, Porto Alegre, EDIPUCRS, 2004
  • Giovanni Rotiroti, Il demone della lucidità. Il «caso Cioran» tra psicanalisi e filosofia, Soveria Mannelli, Catanzaro, Rubbettino, 2005
  • Roland Jaccard, Cioran et compagnie, Presses Universitaires de France, 2005
  • Nicolas Cavaillès, Le Corrupteur corrompu : Barbarie et méthode de l'écriture de Cioran, Éditions Le Manuscrit, 2005
  • Sylvain David, Cioran. Un héroïsme à rebours, Presses de l'Université de Montréal, 2006
  • Michel Onfray, Cynismes. Portrait du philosophe en chien, Éditions Grasset, 2006
  • Aymen Hacen, Le gai désespoir de Cioran, (essai sur le tragique en littérature), éd. Miskiliani, Tunis, Tunisie, 2007
  • Jean-Philippe Robert, Cioran : Pyrrhon des temps modernes, Mémoire de DEA Philosophie-Histoire des Idées, Université de Nice Sophia-Antipolis, ss la dir. de C. Rosset, 1998
  • Ciprian Valcan, La concurrence des influences culturelles françaises et allemandes dans l'oeuvre de Cioran, București, ICR, 2008
  • Marius Dobre, Certitudinile unui sceptic - Emil Cioran, București, Editura Trei, 2008
  • Cahier Cioran, Éditions de L'Herne, n° 90, dirigé par Laurence Tacou et Vincent Piednoir, 2009
  • Abad Alfredo, Herrera Liliana, Cioran en Perspectivas, Universidad Tecnológica de Pereira. Colombia, 2009.[1]
  • Stéphane Barsacq, Cioran, Ejaculations mystiques, Le Seuil, 2011.
  • Sous la direction de Pierre-Emmanuel Dauzat et Yun Sun Limet, Cioran et ses contemporains, collectif, Pierre-Guillaume de Roux, 2011.

Documentaire

Notes et références

  1. « E.M. Cioran » pour le nom de plume « Émil Michel Cioran »
  2. Catherine Durandin, Histoire des Roumains, Fayard, pp. 272 à 280 et 309 à 311.
  3. Alexandra Laignel-Lavastine, Cioran, Eliade, Ionesco - l'oubli du fascisme, p. 161, PUF, 2002.
  4. Michaël Finkelsthal, Cahiers Benjamin Fondane, n° 6, 2003
  5. Alexandra Laignel-Lavastine, Cioran, Eliade, Ionesco - l'oubli du fascisme, p. 502, PUF, 2002
  6. Cioran raconta qu'étudiant en Allemagne, il prit ses distances avec la fureur nazie en se réfugiant dans « l'étude du bouddhisme » (Entretien à Tubingen)
  7. Dans ses écrits, Cioran fait souvent allusion à l'exemplarité des Cyniques : Antisthène et surtout Diogène.

Voir aussi

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