Saint Léonard de Noblat

Saint Léonard de Noblat

Saint-Léonard-de-Noblat

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Saint-Léonard-de-Noblat

La Vienne à Pont-de-Noblat, anciennes maisons.
La Vienne à Pont-de-Noblat, anciennes maisons.

Armoiries
Détail
logo
Détail
Administration
Pays France
Région Limousin
Département Haute-Vienne
Arrondissement Limoges
Canton Saint-Léonard-de-Noblat
(chef-lieu)
Code Insee abr. 87161
Code postal 87400
Maire
Mandat en cours
Christine Riffaud
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes de Noblat
Site internet Ville-saint-leonard.fr
Démographie
Population 4 634 hab. (2006)
Densité 83 hab./km²
Gentilé Miaulétous/Miaulétounes
Géographie
Coordonnées 45° 50′ 18″ Nord
       1° 29′ 29″ Est
/ 45.8383333333, 1.49138888889
Altitudes mini. 250 m — maxi. 444 m
Superficie 55,59 km²

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Saint-Léonard-de-Noblat (Sent Liunard en occitan) est une commune française, située dans le département de la Haute-Vienne et la région Limousin.

Ses habitants sont appelés les Miaulétous et Miaulétounes. Ce nom vient du « miaulement » des choucas des tours, ces petites corneilles qui vivent en colonie dans le clocher de la collégiale Saint-Léonard, inscrite avec les Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

Sommaire

Blason

D’azur aux fers de prisonnier d’argent posés en face accompagnés de trois fleurs de lys d’or.

Les fers de prisonnier font référence à Saint Léonard qui est le Saint patron des prisonniers. Les fleurs de lys ont deux origines suivant les sources :

  1. L’ermite Léonard serait issu d'une famille royale. Cette référence concerne la légende, qui évoque un lien avec la dynastie mérovingienne (VIe siècle). Cette hypothèse ne résiste pas à l'analyse, puisque les lys furent introduits dans les pratiques royales par les Capétiens, 5 siècles plus tard.
  2. Une reine ayant des difficultés à avoir des enfants serait venue prier Saint Léonard. De là peut-être l'hypothèse précédente (récit de la délivrance de la reine franque dans "Vie de Saint Léonard"). Son vœu exaucé, elle aurait accordée les trois fleurs de lys à la ville. Il pourrait s'agir de la femme de Louis XIII, Anne d'Autriche (voir plus loin).

Géographie

Onzième ville de la Haute-Vienne, en termes de population, elle s'étend sur la rive Nord de la Vienne à 20 km à l’est de Limoges. Elle doit son nom à l’ermite Léonard, patron des prisonniers et des femmes enceintes. Elle a été fondée au Moyen Âge autour de son tombeau. La commune de Saint Léonard (5 559 ha) est principalement formée par le plateau, au sous - sol gneissique, dominant la rive droite de la Vienne. Aux deux extrêmités est et ouest émergent deux blocs granitiques. Le relief s'étage aux environs de 300-400m, en un ondulement de collines et vallons, fortement entaillés par les vallées de la Vienne (très encaissée) et de ses affluents, le Tard ou la Galamache. Les paysages alternent harmonieusement bois (1 029 ha), prairies et champs (le maïs domine aujourd'hui). Le climat est un dégradé du milieu atlantique, avec déjà des nuances de pré-montagne : relativement rude l'hiver (moyenne de janvier : 3 °) et très humide (environ 1000 mm de précipitations annuelles). Le milieu naturel peut être résumé par ces deux formules : "pays des monts et barrages", "pays de l'arbre et de l'eau".

La ville de Saint-Léonard est située sur la RD 941 (ex RN 141), qui relie Limoges à Clermont-Ferrand via Aubusson. Elle se situe ainsi à 21 km de Limoges, 28 km de Bourganeuf et 67 km d'Aubusson. Elle est reliée au nord, par la D 19, au Châtenet-en-Dognon et Laurière, et par la D 39 à Saint-Priest-Taurion et Ambazac. Au sud, la D 65 permet de rejoindre Eyjeaux et Le Vigen, la D 7B Eybouleuf et Saint-Germain-les-Belles, et la D 39 Saint-Denis-des-Murs. Enfin, vers l'est, la D 13 par sur Eymoutiers ou Peyrat-le-Château, et la D 109 Moissannes et Saint-Junien-la-Bregère.

Histoire

Bien avant la conquête romaine, un important itinéraire joignant Bourges à Bordeaux franchissait la Vienne au lieu dit - aujourd'hui - Noblat. Il s'agissait d'un gué. A quelques km en amont (limite communale avec St Denis-des-Murs), on trouve les traces de l'imposant oppidum gaulois de Villejoubert , site fortifié de la tribu des Lémoviques. C'est à Noblat(qui viendrait de nobiliacum, « lieu noble » (c'est- à - dire relevant d'un seigneur), que le premier village prit naissance. Un pont , sans doute en bois, y renforça le gué originel. Un premier château fut édifié vers l'an 1000 sur la hauteur dominant le coude de la Vienne. Il en reste un monticule et un fossé sur le très beau site dénommé "Chêne de Clovis". Peu après, dans la forêt nommée Pauvain, la ville actuelle se développa autour du premier sanctuaire, et devint ainsi une étape importante de la « voie limousine » de la route vers Compostelle. Le seigneur de la ville, l'évêque de Limoges, fit bâtir un château, près de la Collégiale, commencée vers 1100.

La Vienne au Pont-de-Noblat, avec l'église au pied du Chêne de Clovis
Panneau St.Léonard affiché à la collégiale

Léonard d’après la tradition et le récit imaginaire de sa vie écrit au XIe siècle, serait né dans une famille d’officiers de la cour du roi Clovis, à la fin du Ve siècle. Il aurait eu comme parrain, ce roi des Francs et pour l’évêque de Reims, saint Remi. Très tôt, il obtint le privilège de visiter les prisonniers et de les faire libérer. Sa renommée alors grandit, on lui offrit de hautes charges qu’il refusa, préférant quitter la cour pour devenir disciple du Christ. Il se rendit à Micy dans l’Orléanais et resta quelque temps avec son frère Liphar et saint Maximin. Puis, poursuivant son chemin vers le sud, il s’arrêta pour installer son ermitage, non loin de Limoges et du tombeau de saint Martial, dans la forêt de Pauvain, sur le plateau dominant la Vienne. Au cours d’un séjour du roi d’Aquitaine (ce roi pourrait être Thierry 1 er, fils de Clovis) venu chasser en ce lieu, la reine, arrivée au terme de sa grossesse, ne put mettre au monde son enfant. Saint Léonard intercéda en sa faveur auprès de Dieu et obtint la délivrance de la mère et la vie sauve de l’enfant. Le roi, en reconnaissance, lui offrit de nombreux présents qu’il refusa. Il accepta seulement le territoire de la forêt que son âne pourrait délimiter en 24 heures. Il y édifia un oratoire en l’honneur de la Vierge Marie et de saint Rémi. Peu à peu de nombreuses personnes vinrent le voir et des prisonniers, délivrés par son intercession, lui demandèrent l’asile. Saint Léonard serait mort un 6 novembre et enterré dans la chapelle qu’il avait fondée (dite "Notre Dames Sous les Arbres"). Il est invoqué pour la délivrance des prisonniers et contre la stérilité des femmes.

Le culte de saint Léonard se répand rapidement dans toute la chrétienté : son tombeau devient un lieu de pèlerinage ou affluent les fidèles. De nombreux personnages illustres vinrent prier sur le tombeau de l’ermite :

Article détaillé : Léonard de Noblac.

À partir du XIe siècle, le pèlerinage se développe ; ainsi en 1105, pour veiller sur les reliques et accueillir les pèlerins, les clercs s’organisent pour former un collège. Dès le XIIe siècle, la ville s’entoure de fossés et d’imposants remparts. Deux quartiers distincts se forment : le quartier religieux et administratif autour de la collégiale, avec l’hôpital et la maison de ville ; le quartier des marchands autour des halles. En 1183, des bandes armées, les Paillers, la ravagent. Quelques années plus tard, elle est occupée par les Brabançons. Jean sans Terre, roi d’Angleterre, y pénètre à la tête de son armée en 1214. Au cours du XIIIe siècle, les rois de France donneront des privilèges aux habitants de la cité, c’est ainsi qu’ils élisent, tous les ans, huit consuls. En 1576, les calvinistes, qui voulaient profaner les reliques de saint Léonard, sont chassés par les habitants de la cité. Après la Réforme, de nombreux couvents s’installèrent : les récollets en 1594, les filles de Notre-Dame en 1652. Trois confréries de pénitents se fondèrent : les Pénitents Blancs, les Pénitents Feuilles-Mortes et les Pénitents Bleus. La Révolution tenta de remplacer le nom de la ville par celui de Tard-Vienne, mais très vite réapparaît le nom de Saint-Léonard-de-Noblat. Aujourd’hui, la ville est renommée pour ses fabriques de porcelaine. Elle est reconnue comme étant le berceau de la race bovine limousine. A propos du nom des habitants, les Miaulétous (pluriel occitan en s, en aucun cas le féminin ne peut être en - "tounes") pourrait provenir soit d'un nom d'oiseaux (« la miaula », en patois, est le milan, petit rapace). Ce sont pourtant des corneilles, les choucas, qui peuplent le clocher de la collégiale. Mais depuis quand les choucas "miaulent"-ils ?On pense plutôt qu'il pourrait s'agir d'une déformation du diminutif occitan « liaunéton » (prononcer « tou »), ou « petit Léonard », devenu « niauléton » (inversion des deux consonnes très courante en langue limousine).

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1977 1995 Claude Andrieu PS
1995 2001 Jean-Claude Bardon PS
2001 2014 Christine Riffaud [1] Sans étiquette
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Avec 4 634 habitants, Saint-Léonard est la 11e ville du département en termes de population, et la occupe le 17e rang régional.

La population était déjà estimée à environ 4 000 hab. vers 1680, puis près de 5000 en 1740. Ce total était déjà considérable pour l'époque, faisant de Saint-Léonard la 2e ville du Limousin (il n'y avait guère plus de 20 000 habitants à Limoges). Il y a près de 3 siècles donc, 4 850 habitants vivaient sur le territoire communal actuel, divisé en 4 paroisses. Ce nombre est assez comparable à celui d'aujourd'hui. Ce calcul a été rendu possible par le dépouillement exhaustif des registres paroissiaux de 1658 à 1750 : 38 000 actes, 20 000 individus, 8 000 noms de familles. La population se répartissait ainsi :

  • paroisse Saint Etienne (plus grande partie de la commune actuelle) : environ 4170 hab.
  • paroisse Saint Michel (quartiers sud-est de la ville) : 260 hab.
  • paroisse Saint Martial (« Sent Marsaut », Pont de Noblat, rive gauche) : 260 hab.
  • paroisse Notre-Dame de La Chapelle : 160 hab.

On peut aussi présenter les chiffres ainsi :

  • ville intra-muros : 1530 hab.
  • faubourgs  : 830 hab.
  • villages et écures (proches de la ville) : 1520 hab.
  • moulins  : 620 hab.
  • pont de Noblat (les deux rives : 350 hab.)

Les lieux les plus peuplés étaient : Fbg Bancheraud (315 h), Fbg Bouzou (235 h.), Ecouveaux (150 hab.), Chigot et Marsac (120 h.), Chassagnat (110 h), Le Mas Rèvery et Lajoumard (100 hab.), Les Rongères, La Bussière et les moulins de Farebout (80 hab.), ...

Parmi nos aïeux, on considère qu'environ 20 % des hommes et 10% des femmes savaient signer. Ce pourcentage ne signifie pas « savoir écrire », encore moins savoir lire. On se mariait dans un rayon de 4 à 5 km maximum. Les veuvages étaient fréquents avant 30 ans. La plupart retrouvaient un conjoint dans les mois suivants. L'espérance de vie était faible : moins 40 ans pour les hommes, encore moins pour les femmes. Un enfant sur 5 mourait avant leur premier anniversaire. Un autre n'atteignait pas 10 ans[2].

On remarquera que nous sommes revenus aujourd'hui à des chiffres comparables, comme en 1802 (4 815). Le maximum fut relevé en 1866 (6 400 hab.). Après les deux "saignées" que constituèrent les deux conflits mondiaux,les Miaulétous étaient encore 6000 en 1954. Depuis, leur nombre n'a cessé de décliner.

Évolution démographique
(Source : INSEE[3])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
5 676 5 709 5 457 5 275 5 024 4 764 4 634
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Économie

Porcelaine

Au début du XIXe siècle, (1823 précisément), l'industrie de la porcelaine s'établit à Saint-Léonard. On trouve encore de nos jours, à Saint-Léonard des fabriques de porcelaine. (les Etablissements Coquet ou Carpenet)

Massepains

Autre spécialité de la ville, le massepain de Saint-Léonard est une sorte de macaron qui est un subtil mélange d'amande pilée, de blanc d'œuf, de sucre et de farine fine.

Cuir

La ville a aussi le savoir-faire du cuir. Il existe encore une "rue des Tanneries", comme il existait jadis une "rue de la Piale" (de peler, tanner).La fabrication de chaque soulier de luxe JM Weston commence à Saint-Léonard-de-Noblat (tannerie dite du "Moulin Follet", sur la rivière Le Tard). Des visites sont régulièrement organisées.

Industrie, commerces et services

Saint Léonard est avant tout un petit centre tertiaire, la grande majorité des industries ayant fermé depuis une trentaine d'années (chaussures, papèteries, bois). On trouve ici tous les commerces et services publics de base, notamment dans le domaine de l'éducation, la santé, ou l'équipement.

Lieux et monuments

La collégiale

collégiale
le tombeau de saint Léonard

La collégiale Saint-Léonard qui date des XIe et XIIe siècle est dédiée à saint Léonard, c'est un chef-d’œuvre de l’art roman limousin.
Elle fait partie du Patrimoine Mondial de l'humanité au titre des Routes de Saint-Jacques-de-Compostelle.

  • Le clocher : Le clocher est un très bel exemple de clocher dit « limousin ». Il repose sur un porche ouvert de deux cotés et orné de chapiteaux.

Il est formé de 4 étages carrés, surmontés de 2 étages octogonaux.

  • Tombeau de saint Léonard : situé à l'intérieur de l'église, dans le croisillon sud, il est surmonté de sa chaine de prisonnier. La tradition veut que les femmes désirant se marier et procréer viennent toucher le verrou.

Autres monuments remarquables

  • L’ancien hôpital des pèlerins a des portes des XIIIe siècle, XIVe siècle et XVIIe siècle.
  • Le couvent des filles de Notre Dame : ancien couvent du Modèle:XVIIèe siècle, il a été reconverti en gendarmerie et prison (début XXè ), aujourd'hui en Foyer-Rural - Centre social. Le musée Gay-Lussac s’y trouve aussi.
  • La tour ronde et la tour carrée sur la place de la République. Cette dernière est malheureusement dans un triste état.
  • La maison des consuls. Il n'en reste que des éléments de façades, dont plusieurs très belles fenêtres géminées (mais murées).
  • L'ancien prieuré de l'Artige sur le territoire de la commune a conservé son église et une partie du cloître. Il était le siège d'un petit ordre érémitique créé par deux frères Marc et Sébastien, originaires de Venise qui avaient installé leur ermitage à L'Artige - Vieille. Ce premier oratoire a été déplacé vers le confluent Maulde-Vienne, à 2 km. Ce nouveau lieu à d'ailleurs longtemps été appelé L'Artige - Neuve, puis l' Artige aux Moines. Là,un petit ordre monastique se développa, jusqu'à avoir une soixantaine de dépendances dans tout le Limousin. L'ensemble du site actuel est privé et ne se visite pas.
Moulin d'eau sur la Vienne

Musées

Musée Gay-Lussac

Le musée Gay-Lussac possède un site hébergé au Rectorat de l'Académie de Limoges[4].

HistoRail

Le viaduc du chemin de fer sur la Vienne

HistoRail, musée du chemin de fer a été inauguré le 2 juillet 1988 en présence de Claude Bolling, célèbre pianiste de jazz et auteur de nombreuses musiques de film, le président d'honneur, et de très nombreuses personnalités notamment de la SNCF. La présence de Claude Bolling mais aussi de Jean Peron-Garvanoff autre pianiste de jazz féru de "boogie-woogie" tient au fait qu'HistoRail a voulu associer le jazz et le chemin de fer au travers notamment de cette musique très swingant qu'est ce fameux "boogie-woogie" inventé par les musiciens noirs à l'époque de la très Grande Crise des années 1930 aux É.-U.. Le résultat de cette association a été la création d'un disque Really the boogie avec au piano Jean Péron-Garvanoff et deux musiciens de Claude Bolling. Ces deux pianistes sont de grands amateurs de trains, réels et miniature; Claude Bolling possédant deux magnifiques réseaux et une très belle collection.

Les collections ferroviaires s'étendent sur près de 1000 m² dont 550 m² dans deux salles aménagées dans une ancienne manufacture de chaussures créée avec l'arrivée du chemin de fer à Saint-Léonard en 1881. Tout y est pour reconstituer les univers du chemin de fer. Au travers d'un parcours ludique et pédagogique, le visiteur-voyageur découvre les objets mis en scène pour lui expliquer la vie à bord de son train qu'il emprunte symboliquement dès son entrée dans HistoRail. La démarche est progressive. Tout d'abord le voyageur découvre le monde de la gare, puis celui de la traction (simulateurs de conduite et pantographe fonctionnel avec caténaire réelle). Il passe ensuite à la connaissance de la signalisation, de la régulation. Au passage, deux réseaux miniatures vont lui expliquer le rôle des gares, interfaces entre le monde du chemin de fer et le monde social et économique que le chemin de fer va alimenter et interférer. Sous cette salle, symbolisant le parcours en train, c'est l'histoire véritable du chemin de fer qui va lui apparaître avec la « Traversothèque », la seconde d'importance présentée au public après celle à la Cité du train à Mulhouse. Cette collection Traversothèque a été spécialement préparée et donnée par l'Atelier SNCF spécialisé dans la voie installé à Bretenoux dans le Lot. À cet égard, il convient de signaler l'importance considérable de l'aide de la SNCF à HistoRail, depuis sa création, soutien qui ne faiblit pas. C'est aussi dans cette salle qui disposé un grand réseau de 14 m sur 5 m à l'échelle du 1/43,5e qui permet notamment de bien voir le fonctionnement d'un pantographe en situation de mouvement.

En extérieurs, une voie à l'écartement normal a été posée dans les règles de l'art. Elle supporte deux engins moteurs : une draisine et un locomoteur très insolite et rare. Le premier construit par Gaston Moyse entre 1922 & 1929, dit la « bête à cornes ». Le long d'un quai haut sont disposés divers matériels de signalisation et d'équipements de la voie. Une grue à eau et une horloge de quai fonctionnelle complètent la collection. Divers gros matériels attendent leur tour pour être présentés au public. Un réseau de jardin qui court dans une rocaille avec une petite rivière et son lac, à l'échelle de 22,5e, apporte sa note ludique et champêtre.

Des expositions thématiques complètent les connaissances apportées au voyageur. Actuellement est proposée une excellente exposition sur le thème de l'électrification des trains, depuis la construction de barrages par la SNCF jusqu'à l'acheminent de l'énergie sur la locomotive.

D'autres thèmes sont prévus dont l'un sur le transsibérien.


HistoRail est né de la volonté de bénévoles amateurs du chemin de fer, qui ont été parrainés par plusieurs entreprises outre la SNCF, notamment parmi les fournisseurs de cette dernière : Legrand, Compagnie générale des eaux - distribution, Pinault, Peintures Gauthier, Somaco engins de levage, Oxygène liquide, Rhône-Poulenc, Béton Chantiers Charente-Limousin, Crédit mutuel, Crédit lyonnais ainsi que des artisans.

La marque HistoRail a été déposée auprès de l'INPI

Le moulin du Got

Situé à la confluence de la Vienne et du Tard, le moulin du Got, créé en 1522, a fabriqué du papier de chiffon (à base de chanvre, de lin et de coton) jusqu'à la Seconde Guerre Mondiale. A l'abandon, comme tous les autres moulins du Limousin, il a été rénové et réhabilité pour rouvrir en 2003. Produisant de nouveau des feuilles de papier, le moulin du Got est aussi un musée et un centre d'échanges professionnels et artistiques[5],[6].

Personnalités liées à la commune

  • l'ermite Léonard (VIe siècle), dont le tombeau est réputé avoir donné naissance à la ville, serait en réalité un personnage légendaire. Aucun document de l'époque mérovingienne n'atteste son existence. Il apparaît dans l'histoire avec le récit de sa vie (anonyme) rédigé au XIe siècle. Il serait ainsi issu d'une grande famille franque, apparentée à la dynastie de Clovis.
  • Jourdain de Larron ou Laront, chanoine de Noblat, devenu évêque de Limoges en 1029, serait à l'origine de la rédaction de la "vita sancti leonardi", qui entraîna le développement d'un culte et de pèlerinages, puis,au siècle suivant, la construction de la Collégiale romane.
  • Aymerigot (ou Mérigot) Marchès (Marcheix): capitaine de "routiers" durant la Guerre de Cent Ans. Tristement célèbre pour ses exactions, ce personnage est cité par le chroniqueur Froissart. D'une famille noble, à l'origine co-seigneur de Noblat, il peut être considéré comme un "bandit de grands chemins". Il avait fait construire à Saint Léonard le "Beau Déduit" (aujourd'hui Bois-Déduit), résidence rurale chargée d'abriter ses ébats amoureux.
  • Le Notaire Bordas (XVe siècle): dont les minutes, bien conservées, ont permis une connaissance très précieuse de l'époque de reconstruction qui suivit la Guerre de Cent Ans.
  • A la même époque, Jean Massiot, bourgeois et marchand, écrivait son "Livre de raison", source précieuse, comme la précédente, pour l'histoire sociale.
  • Sieur Guillaume de La Nouailhe, docteur en médecine, seigneur de Soumagne, fut élu consul vers 1700, et qualifié de "maire perpétuel".
  • Gay-Lussac, Louis-Joseph (1778-1850) : chimiste et physicien qui fit d’importants travaux sur les gaz d’où découlent des lois fondamentales de la thermodynamique, y est né le 6 décembre 1778. Il a aussi découvert le bore. L'ancienne demeure familiale de Lussac est aujourd'hui un centre spirituel dénommé "foyer Jean XXIII".
  • Jean-Baptiste-Daniel Lamazière, plusieurs fois maire, fut le premier député républicain de Haute-Vienne, en 1848.
  • Denis Dussoubs est connu à travers le récit qu'a fait Victor Hugo de sa mort sur les barricades en 1851. Remplaçant son frère Marcelin malade, également député, Denis fut tué par balle en manifestant contre le coup d'état de Louis-Napoléon Bonaparte, qui allait devenir Napoléon III.
  • Georges Seidenbinder, d'origine alsacienne, fut également maire (1882-1890). Il est surtout connu pour avoir créé en 1859 une brasserie longtemps célèbre (fermée en 1948). Il fut aussi le créateur de la première société coopérative, "La Fraternelle", qui fournissait aux plus pauvres du bon pain à petit prix.
  • Adrien Pressemane, maire (1919-1929) et député socialiste (1910-1928), fut le chef de file d'une tendance pacifiste durant la Grande Guerre. Il essaya - par une motion unitaire - d'éviter l'éclatement de son parti au Congrès de Tours (1920) qui vit la création du Parti Communiste.
  • Daniel-Henri Kahnweiler (1884-1979), écrivain et collectionneur allemand, qui promut le mouvement cubiste et découvrit entre autres Picasso et Braque, se réfugia à Saint-Léonard pendant la guerre.
  • Raymond Poulidor, né le 15 avril 1936 à Masbaraud-Mérignat est Miaulétou d'adoption : célèbre cycliste qui a plusieurs fois terminé second ou troisième du tour de France. Il a gagné des courses importantes comme le Tour d’Espagne, le Midi libre, le Paris-Nice, le Dauphiné-Libéré, le Critérium national… Il a été champion de France en 1961. On peut croiser l'ancien champion en VTT ou à pied, allant faire ses courses en ville. Les Miaulétous ont l'habitude de ne pas l'importuner.
  • Serge Gainsbourg (Lucien Ginzburg) s'est réfugié quelques mois durant l'année 1944 au lycée local et ainsi échappa aux persécutions visant les israélites (ses parents avaient immigré de Crimée). Un article très complet sur ce séjour figure dans la revue "Mémoire d' Ici" (n° 3). Sa présence à Saint Léonard - elle a duré environ 6 mois - a longtemps été méconnue, au point de créer une polémique à propos d'une dénomination de rue (2001). Seule la Maison de la presse porte aujourd'hui le nom du chanteur. Le débat est clos, puisque la venue de Serge à Saint Léonard a été prouvée par plusieurs témoins.
  • Lucien Rougerie Pionnier de l'aviation. Menuisier de formation, il participa à la construction d'aéroplanes (largement construits en bois à l'époque des pionniers), devint pilote et mis au point le pilotage sans visibilité (PSV).
  • Mme Germaine Lalo, directrice du Collège de Filles pendant l'occupation, a vu son nom inscrit sur le "Mur des Justes", distinction méritée pour son action d' accueil de jeunes filles juives.
  • Louis Chazelas (1886-1969), directeur du Collège de garçons durant la 2è guerre mondiale. Ce grand humaniste accueillit clandestinement, en 1943 et 1944, des dizaines d'enfants juifs, mais aussi des fils de résistants(voir Gainsbourg).Plusieurs travaux historiques et panneaux d'exposition relatent son oeuvre courageuse (voir bibliothèque municipale), le plus récent par l'Amicale des Anciens Elèves.
  • René Barrière, médecin, eut le mandat de maire le plus long de l'histoire de la ville (1945-1977). A son actif : un hôpital moderne, les célèbres cités ouvrières (les deux portent son nom), un grand stade (R.Poulidor), et la première piscine ...
  • Jean-Joseph Sanfourche, né en 1929 à Bordeaux, est un peintre habitant dans la commune. Ses oeuvres très colorées présentent de petits personnages très sympathiques aux gros yeux exorbités. L'artiste travaille souvent avec les écoliers et a réalisé le logo de la halte-garderie. On peut croiser le vieux bonhomme, flânant discrètement dans la vieille ville.
  • Le philosophe Gilles Deleuze, décédé en 1995, est enterré dans le cimetière de la ville.

Jumelage

Alsace et Roumanie Drapeau de la France Drusenheim (France) en Alsace.Dans les années 90, la commune a aussi développé des liens privilégiés avec Balesti, commune roumaine. Des échanges ont eu lieu, notamment de groupes de jeunes. Une cérémonie de jumelage a même été organisée en 1995, avec la réception d' élus roumains. Depuis 2001, les liens officiels se sont distendus. Mais il reste des liens personnels assez forts.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Publications de l' association "Connaissance et sauvegarde de Saint Léonard" (à ce jour : 64 n° du bulletin)
  • Revue d'histoire locale "Mémoire d' Ici" (plus ethnologique et sociologique que les précédents) : 8 numéros de 2000 à 2004. L'association a changé de nom en 2004; elle s'appelle désormais "Patrimonia".


Étape précédente
Lajoumard
Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle
08 Coquille.jpg
Via Lemovicensis
Étape suivante
Feytiat


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