- République du Cameroun
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Cameroun
Republic of Cameroon (en) République du Cameroun (fr) (Détails) (Détails) Devise nationale : Paix, travail, patrie
Peace, Work, FatherlandLangues officielles Français, anglais Capitale Yaoundé
3°52′N, 11°31′EPlus grande ville Douala Forme de l’État
- Président de la République
Premier ministreRépublique
Paul Biya
Philémon YangSuperficie
- Totale
- Eau (%)Classé 53e
475 440 km²
1,3Population
- Totale (2008)
- DensitéClassé 60e
18 467 692 hab.
34 hab./km²Indépendance
- Datede la France
du Royaume-uni
1er janvier 1960
1er octobre 1960Gentilé Camerounais(e) Monnaie Franc CFA ( XAF
)Fuseau horaire UTC +1 Hymne national Ô Cameroun, berceau de nos ancêtres
Chant de RalliementDomaine internet .cm Indicatif
téléphonique+237
Le Cameroun, ou la République du Cameroun pour les usages officiels, est un pays d'Afrique centrale et occidentale, situé entre le Nigeria, le Tchad, la République centrafricaine, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République du Congo et le golfe de Guinée. Ancienne colonie allemande, le territoire a été placé sous la tutelle de la Société des Nations à la fin de la Première Guerre mondiale et confié à l'administration de la France et du Royaume-Uni. L'ancien territoire sous administration française accéda à l’indépendance sous l’appellation de République du Cameroun le 1er janvier 1960). Il est rejoint par une partie du territoire sous administration britannique (Cameroons) en 1961 pour former la République fédérale du Cameroun, qui, le 20 mai 1972, fut renommée République unie du Cameroun, puis République du Cameroun depuis 1984. Le Cameroun et ses frontières actuelles résultent de la colonisation européenne, mais l'histoire de ses habitants remonte à bien plus longtemps. Avant la période coloniale au XIXe siècle, les habitants ne formaient pas un seul groupe homogène et présentaient donc différentes formes d'organisation sociale allant de royaumes structurés à des ethnies nomades.
Histoire
Article détaillé : Histoire du Cameroun.Les premiers habitants du Cameroun furent probablement les Baka, également appelés pygmées. Ils habitent toujours les forêts des provinces du sud et de l'est.
- Ier millénaire av. J.-C. : la zone couvrant le sud-ouest de l`actuel Cameroun et le sud-est du Nigeria aurait été le berceau des peuples bantous.
Le premier contact serait survenu lors du périple du Carthaginois Hannon qui, selon la légende, au Ve siècle av. J.-C., aurait atteint le Mont Cameroun qu'il baptisa le « Char des Dieux »[réf. nécessaire]. En 1472, les marins du Portugais Fernando Pó entrent dans l'estuaire du Wouri, s'extasient devant l'abondance des crevettes dans le cours d'eau qu'ils appellent aussitôt Río dos Camarões, d'où le nom actuel de Cameroun.
Après les Portugais viennent les Néerlandais puis les Allemands. Après les contacts avec les européens débutent des échanges commerciaux, y compris la traite négrière avec bien souvent la complicité des chefs de tribus du littoral, l'introduction du christianisme et le démantèlement progressif de l'organisation politique existante (comme le Royaume Bamoun).
Sous prétexte de protéger leurs intérêts commerciaux, les Allemands établissent en 1884 leur protectorat. Afin d'assurer l'essor économique du protectorat, les Allemands se lancent dans des travaux importants : construction de routes et de la première ligne de chemin de fer, démarrage des travaux du port de Douala, édification d'écoles et d'hôpitaux et création de grandes plantations (cacaoyers, bananiers, caféiers, hévéas, palmiers à huile etc.). Le prix à payer est cependant élevé pour les indigènes, qui sont soumis au travail forcé et aux châtiments corporels. Les Allemands perdent leur colonie en raison de leur défaite lors de la Grande Guerre, en 1918 : la Société Des Nations confie la partie orientale (la plus grande) à la France, et la zone occidentale (deux poches limitrophes du Nigéria) au Royaume-Uni. Chacun de ces deux pays imprimera sa marque à « son » Cameroun, la France adoptant la politique de l'assimilation et le Royaume-Uni celle de l'indirect rule.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le mouvement de l'UPC (Union des populations du Cameroun), dirigé par Ruben Um Nyobe, revendique l'indépendance et la réunification avant d'être interdit puis lourdement réprimé par le pouvoir colonial français, à la création de maquis et à une situation de quasi-guerre civile en pays Bassa et en pays Bamileke. L'indépendance de la zone française est proclamée le 1er janvier 1960 et la réunification a lieu l'année suivante avec la partie sud de la zone britannique, la partie nord ayant opté pour l'union avec le Nigeria. Il s'ensuit une période de violente répression contre le mouvement de l'U.P.C., et l'ALNK, son « Armée de libération nationale Kamerounaise », par le nouveau gouvernement avec l'assistance de la France, qui durera jusqu'à la fin des années 1960 [1]. Le 20 mai 1972, un référendum conduit à un État unitaire et met fin au fédéralisme.
Politique
Article détaillé : Politique du Cameroun.Le Cameroun est une république de type présidentialiste. Le pouvoir exécutif est concentré autour du président et contrôlé par Paul Biya depuis 1982. Le pouvoir législatif est en théorie exercé par deux chambres, une Assemblée nationale et un Sénat. Toutefois, le Sénat attend encore d'être mis en place. On désigne souvent le régime comme étant une « démocrature ».
Le 11 octobre 2004, Paul Biya est réélu à travers des élections très contestées à la présidence du pays au premier tour de scrutin et avec près de 75% des voix. Le 8 décembre 2004, il y a un nouveau gouvernement avec à sa tête le premier ministre Ephraïm Inoni, qui est anglophone (du sud-ouest) comme le veut l'usage de l'équilibre politique du Cameroun.
Le 10 avril 2008, l'Assemblée Nationale adopte le projet de loi sur la révision constitutionnelle avec 157 voix pour, 5 contre et 15 non votants. Ce projet adopté est très critiqué[2] par les partis politiques de l'opposition puisqu'il permet à Paul Biya de prétendre a un autre mandat à la fin de son mandat en 2011.
Sur tout le territoire, les chefs traditionnels ont conservé un réel pouvoir et sont consultés par les autorités centrales. Outre les codes juridiques modernes émanant des législations internationales, la règlementation juridique s'appuit sur le droit coutumier qui permet aux camerounais de maintenir leurs cultures originelles. Il n'est pas rare que les fils des dynasties royales, des lamidos ou de sultans exercent des responsabilités ministérielles à Yaoundé. Enfin notons que les homosexuels y subissent des atteintes aux droits de l'homme, allant jusqu'à des peines de prison.
Subdivisions administratives
Article détaillé : Subdivisions du Cameroun.Article détaillé : Villes du Cameroun.Sur le plan administratif, le Cameroun compte dix Régions et 58 départements. Les départements sont divisés en arrondissements.Les regions ont été créées suite à un décret présidentiel le 12 novembre 2008 . Jusque là on avait a faire aux provinces .[3]
Le Cameroun est un melting pot de plusieurs ethnies (On en dénombre 280) avec quelques grands ensembles (sémites, hamités, bantous, semi-bantous et soudanais) et de nombreux métissages.
Les différents chefs-lieux et langues des Régions n° Régions chef-lieu Langues officielles langue officielle
majoritaire[4]Départements 1 Adamaoua Ngaoundéré français - anglais français 5 2 Centre Yaoundé français - anglais français 10 3 Est Bertoua français - anglais français 4 4 Extrême-Nord Maroua français - anglais français 6 5 Littoral Douala français - anglais français 4 6 Nord Garoua français - anglais français 4 7 Nord-Ouest Bamenda français - anglais anglais 7 8 Ouest Bafoussam français - anglais français 8 9 Sud Ebolowa français - anglais français 4 10 Sud-Ouest Buéa français - anglais anglais 6 Géographie
Article détaillé : Géographie du Cameroun.Le Cameroun est un pays du golfe de Guinée sur la façade occidentale de l'Afrique qui possède 320 km de côtes, il a schématiquement la forme d'un triangle dont la base longe le 2e parallèle Nord tandis que le sommet se trouve dans le lac Tchad, un peu après le 3e parallèle. Ce triangle est délimité par :
- le Nigeria et l'océan Atlantique à l'ouest
- la Guinée équatoriale, le Gabon et la République du Congo au sud
- la République centrafricaine et le Tchad à l'est
- le lac Tchad au nord
Par sa superficie de 475 442 km2 et sa population d'environ 16 380 000 habitants (2005), le Cameroun est un pays moyen en Afrique.
Le pays se situe entre la fin du Sahara au Nord et au tout début de la forêt équatoriale du bassin du Congo au Sud. Tandis que le l'Ouest du pays regorge de nombreux hauts plateaux et constitue ainsi le massif le plus haut de toute l'Afrique de l'Ouest. Le Mont Cameroun culmine à 4 095 mètres et est le deuxième sommet du continent africain. Le côté opposé à l'Ouest, l'Est, est recouvert dans sa très grande majorités d'une forêt tropicale généralement bien conservée jusqu'alors. Enfin, avec plus de 400 km de côtes, on peut y découvrir les cités balnéaires, de Kribi et de Limbé près du Mont Cameroun.
Frontières terrestres
- 1 690 km avec le Nigeria
- 1 094 km avec le Tchad
- 797 km avec la République centrafricaine
- 523 km avec la République du Congo
- 298 km avec le Gabon
- 189 km avec la Guinée équatoriale
Principaux cours d'eau
- Sanaga
- Bénoué
- Sangha
- Logone
- Chari
- Boumba
- Ngoko
- Dja
- Ntem
- Lokoundjé
- Kienké
- Wouri
- Dibamba
- Nyong
- Lobé
- Moungo
- Ndé
- Noun
- Mefou
- Nkam
- So'o
- Mbam
Ces noms de cours d' eau sont également, pour la plupart, des noms de départements .
Le relief
- Les basses terres : la cuvette de Mamfé (Sud-Ouest), la cuvette de la Bénoué et la plaine du Nord
- Les plateaux : le Sud camerounais, avec une altitude moyenne de 650 m, et l'Adamaoua -le château d'eau du Cameroun-, situé entre 100 et 200 m.
- Les hautes terres de l'Ouest : un bloc du socle soulevé et recouvert d'épanchements basaltiques, disposé en un arc de cercle appelé la dorsale camerounaise. Les sommets vont de 1 500 à 4 000 m. Les massifs les plus connus sont les monts Mandara (Extrême-Nord), Alantika (Nord), et les volcans encore en activité d'Oku (Nord-Ouest) et du mont Cameroun (Sud-Ouest) qui est, à 4 095 m, le point culminant de l'ouest de l'Afrique.
Le climat
- Le domaine équatorial, caractérisé par des précipitations abondantes, des températures élevées et stables et une végétation se dégradant au fur et à mesure qu'on s'éloigne de l'équateur. On distingue les plateaux du Centre et du Sud avec quatre saisons bien tranchées : saison de pluie (de mars à juin), petite saison sèche (juillet et août), saison de pluie (de septembre à novembre), grande saison sêche (décembre à février), et la zone occidentale (Littoral, montagnes du Sud-Ouest et hauts plateaux de l'Ouest) avec ses pluies surabondantes qui tombent pendant 9 mois d'affilée de mars à novembre.
- Le domaine tropical, avec des températures élevées et des pluies peu abondantes, de type soit soudanien (une saison pluvieuse de mai à octobre, une saison sèche de novembre à avril), soit sahélien, marqué par des pluies très irrégulières, mais absentes de décembre à mars.
Économie
Articles détaillés : Économie du Cameroun, Liste d'entreprises camerounaises et Élevage au Cameroun.Le Cameroun dispose de ressources naturelles agricoles (bananes, cacao, café, coton, miel), forestières, minière et pétrolière. Son PIB (environ 10 000 Mds de FCFA au total -pour 2 276 Mds de budget de l'État en 2008 - et par habitant : 2 300 $ en PPA) représente la moitié de celui de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC), ce qui lui confère une place importante au niveau régional.
De 1965 à 1985, le Cameroun a connu une croissance soutenue (plus de 15% par an en moyenne), boostée par les prix des matières premières, et a longtemps été parmi les pays les plus prospères du continent africain. La situation économique s'est ensuite fortement dégradée jusqu'à la dévaluation, en janvier 1994 du franc CFA, précédée par une diminution drastique des salaires de l'ordre de 70%. Après une décennie de récession caractérisée par une forte baisse du PIB (-30% entre 1985 et 1993) et une chute de 40% de la consommation par habitant, le Cameroun a renoué avec la croissance économique depuis 1994 avec une moyenne de 5% par an.
En 1995, la population active se répartissait comme suit : 80% dans le secteur primaire, 13% dans le secondaire et seulement 7% dans le tertiaire.
75% de la main-d'œuvre urbaine travaillerait dans le secteur informel (secteur du travail non déclaré et donc en principe à faibles revenus) et 6 ménages sur 10 tireraient au moins une partie de leurs revenus de ce secteur informel. Cette importance du secteur informel aurait tendance à croître de plus en plus depuis la crise économique. Il permettrait de remédier partiellement au problème du chômage (20% de la population en 1995, 30% en 2003).
Ressources naturelles : pétrole, bauxite, fer, bois, houille blanche, cobalt, nickel, manganèse,diamant,gaz.
Le Cameroun conserve trois atouts : une production agro-alimentaire autosuffisante à 95 %, une industrie du bois et d'hydrocarbures performante et une production d'aluminium assise sur d'importantes réserves de bauxite.
Malgré son potentiel naturel, minéral et humain énorme, le Cameroun souffre encore aujourd'hui de plusieurs maux qui empêchent un véritable décollage économique : la corruption, une production énergique déficitaire par rapport à la demande, des finances publiques insuffisamment assainies, une attractivité pour des investissements de capitaux privés et étrangers en retrait par rapport à d'autres pays, une lourdeur administrative souvent handicapante. À cela s'ajoute une inadéquation entre la formation des jeunes et les besoins du marché de l'emploi qui aggrave le chômage et l'ampleur du secteur informel.
Le secteur de l'élevage participe à près de 165 milliards de francs CFA à la formation du Produit intérieur brut (PIB) et procure des revenus à environ 30 % de la population rurale[5].
Démographie & Ethnographie
Article détaillé : Démographie du Cameroun.La population du Cameroun est estimée en 2008 à 18 millions d'habitants.
En 2001, 6 villes dépassaient le seuil des 200 000 habitants : Douala (la capitale économique, 1,5 million d'habitants en 2001), Yaoundé (la capitale politique et siège des institutions, environ 1,25 million d'habitants en 2001), Garoua (environ 357 000 habitants en 2001), Bamenda (environ 316 000 habitants en 2001), Maroua (environ 272 000 habitants en 2001) et Bafoussam (environ 242 000 habitants en 2001).
Cependant, les estimations démographiques varient selon les sources, la faute à un manque de recensement (le dernier datant de 1987). Selon le quotidien gouvermental Cameroon Tribune (en se basant sur les dossiers speciaux hebdomadaires dans une ville du pays au cours des années 2008 et 2009), les dix agglomérations les plus peuplées seraient : Douala (2,2 millions d'habitants), Yaoundé (1,7 million), Garoua (600 000), Bafoussam (400 000), Nkongsamba (300 000), Bamenda (280 000), Edea (250 000), Kribi (220 000), Maroua (220 000) et N'Gaoundéré (200 000). Le Cameroun compterait au total une vingtaine de villes ayant au moins 50 000 habitants.
Malgré une démographie urbaine en constante croissance, une majorité (de 55 à 65% selon les estimations) de la population demeure en zone rurale.
Les provinces les plus densément peuplées (plus de 100 habitants par km²) sont les provinces de l'Ouest, du Littoral, de l'Extrême-Nord et du Nord-Ouest. Par contre, les provinces de l'Adamoua, de l'Est et du Sud sont très faiblement peuplées (moins de 15 habitants par km²).
De nombreuses ethnies peuplent le Cameroun. Ainsi, les Peuls des savanes du Nord, à très grande majorité musulmans, se sont souvent organisés en Lamidats dirigés par un Lamido, l'équivalent d'un chef de village. Leurs constructions sont encore visibles jusqu'à ce jour et leurs coutumes perdurent. Les populations du Centre et du Sud possèdent également leurs coutumes, caractérisées par une très grande diversité linguistique, mais à très grande majorité catholiques. Les habitations des anciens chefs traditionnels ont presque disparu, au profit de constructions modernes, la zone étant la plus développée du pays, mais plusieurs monuments commémoratifs y sont érigés.
Les Bamiléké (peuplant le grand Ouest du pays, renommés pour leurs créations artistiques, utilisent surtout leur dynamisme dans le commerce, où ils excellent), les Beti (groupe principal de la zone forestière du centre, sud et est), les Bassa (au centre-ouest géographique du pays) et les Sawa et apparentés (peuplant la zone côtière) sont les autres principaux groupes ethniques. Au total, on recense plus de 200ethnies sur l'étendue du territoire.
Les pygmées du Sud, généralement animiste ou païens, vivent dans la forêt. Enfin, les peuples des plateaux de l'Ouest, également chrétiens, regroupent cependant quelques groupes animistes qui pratiquent des religions autochtones telles que le culte du crâne.
Les religions
Le Cameroun, état laïque, regroupe 3 religions principales :
- environ 50% de chrétiens :
- les catholiques (35% de la population) réparties en 22 diocèses. Leur plus haut dignitaire est Mgr Tumi, cardinal archevêque de Douala (né en 1931).
- les protestants (15 % de la population) réparti principalement sur le littoral et les provinces anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
- environ 25% de musulmans, concentrés dans l'Adamaoua, le Nord et l'Extrême Nord.
- environ 25% d'animistes. Les adeptes des religions traditionnelles sont principalement présent à l'Ouest, au Sud et à l'Est.
La prolifération des sectes ne laisse pas indifférents les hommes des Églises établies. Selon certaines sources du ministère de l'Administration territoriale, seules 80 congrégations, sur la centaine qui fonctionne, ont reçu du gouvernement les autorisations nécessaires.
Réfugiés au Cameroun
En 2007, le Cameroun a hébergé près de 97 400 réfugiés et demandeurs d’asile, dont environ 49 300 provenant de la République Centrafricaine, 41 600 du Tchad et plusieurs milliers du Nigéria, du Rwanda, de la République Démocratique du Congo (Congo-Kinshasa), du Burundi, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Libéria et ainsi que d’autres pays[6]. Une importante proportion d’entre eux vivait dans les provinces de l’Est et de l’Adamaoua. Tel que rapporté dans le World Refugee Survey 2008 du Comité américain pour les réfugiés et les immigrants (U.S. Committee for Refugees and Immigrants), les réfugiés et les demandeurs d’asile ne pouvaient pas travailler légalement en 2007 au Cameroun mais ils étaient libre de voyager dans le pays et de s’établir là où ils le désiraient.
La santé et le développement humain
Article détaillé : Santé et niveau de vie au Cameroun.La santé ainsi que le développement humain au Cameroun sont encore très bas. D'après l'OMS, il y aurait un médecin pour 10400 habitants au Cameroun. Et en 2007, le PNUD, dans son tableau d'IDH (Indice de développement humain), classait le Cameroun à la 141e place sur 177. On remarque aussi une répartition inégale des services médicaux dans le pays, et ce sont les zones enclavées du Grand Nord et de l'Est du pays qui en pâtissent le plus.
Cependant, de nombreux efforts ont été fournis depuis plusieurs années pour diminuer la pauvreté et garantir un accès équitable aux soins médicaux.
Éducation et formation académique
Le Cameroun compte 7 universités d'État (Yaoundé I- Ngoa-Ekelle, Yaoundé II-Soa, Douala, Buea, Dschang, N'Gaoundéré-Dang et Maroua), une dizaine d'universités privées (dont l'Université Catholique d'Afrique Centrale située à Yaoundé, l'Université des Montagnes à Bagangté, l'Université Adventiste de Nanga Eboko) et une cinquantaine d'instituts universitaires parapublics et privés reparties dans l'ensemble du territoire. En 2008, on dénombrait plus de 140 000 étudiants au Cameroun.
On dénombre aussi des centaines d'établissement établissements d'enseignement maternel, primaire, secondaire. Dans les grands centres urbains, l'alphabétisation est presque universelle, alors que certaines régions du Cameroun, notamment la zone septentrionale, souffrent encore d'une sous-alphabétisation, ce qui n'empêche pas le pays d'afficher un taux d'alphabétisation d'environ 80% selon l'UNICEF (un des taux les plus élevés du continent africain) ou de 70% selon CIA World factbook. Cependant, le pays doit faire face à une pénurie d'enseignants, pas souvent très bien formés ou alors démotivés par une rémunération indigente.
Au Cameroun, l'entrée à l'école maternelle en général se fait à l'âge de trois ans. Le cycle primaire dure 8 ans, aboutissant à l'obtention d'un CEP (Certificat d'Études Primaires).
L'accès au cycle secondaire se fait généralement par le biais d'un concours dit d' "entrée en classe de 6è". Il est à noter qu'au Cameroun, le terme "lycée" désigne un établissement public, tandis que le qualificatif "collège" est attribué à un établissement privé. Le cycle secondaire dure 7 ans, et est émaillé de trois diplômes : le BEPC (Brevet d'Études du Premier Cycle, délivré après avoir accompli les 4 premières années), le Probatoire (niveau Première) et le Baccalauréat (niveau Terminale), ouvrant l'accès aux études universitaires.
Dans les écoles primaires et secondaires, les heures de cours vont du lundi au vendredi de 7h30 à 15h30, avec une pause d'une heure à midi, à l'exception du mercredi où les cours s'arrêtent à 12h30. Dans plusieurs établissements, des cours sont aussi dispensés le samedi matin, selon le niveau d'études (généralement les classes d'examen).
La rentrée scolaire au Cameroun a lieu traditionnellement le premier lundi de septembre (sauf si celui-ci est le 1er septembre). L'année scolaire, à cheval sur deux années civiles, est divisée en trois trimestres d'inégale longueur : le 1er allant de septembre à décembre, le 2e de janvier à mars et le 3e d'avril à mai. Les épreuves des examens officiels (CEP, BEPC, Probatoire, Baccalauréat) se déroulent au mois de juin, en une seule session (il n'y a pas de session de rattrapage, et l'oral au Baccalauréat a été annulé en 1993), à l'exception des épreuves sportives qui se tiennent souvent en mai.
La rentrée universitaire a lieu traditionnellement en octobre.
Langues
Article détaillé : Langues du Cameroun.On recense au Cameroun plus de 200 langues, parmi lesquelles on trouve le Bamoun, l'Ewondo, le Douala, le Bassa, le Bakweri, le Bulu, le Peul ou Foufouldé, les langues Bamiléké composées de plusieurs sous ensembles comme le Fe'efe' ou nufi (Bafang), le Ghomala' (Bafoussam, Baham, Bandjoun, Batié, Bansoa, Bandenkop), le Medumba (Bangangté), le Yemba (Dschang), le Ngomba'a (Bamesso)... et bien d'autres. Ce qui fait que contrairement à la majorité des pays africains, le Cameroun n'a pas de langue régionale dominante ou commune. Cependant, la jeunesse urbaine a créé une forme d'argot complexe dit camfranglais (mélange de français, d'anglais, de locutions vernaculaires camerounaises et de verlan) qui varie selon les villes. Par ailleurs, il existe un pidjin english (forme de créole anglais) qui sert parfois de lingua franca aux commerçants.
En ce qui concerne les langues officielles, le français (80 % de la population étant francophone) et l'anglais (parlé dans deux subdivisions administratives limitrophes du Nigéria anglophone) sont les deux langues de l'administration, de l'enseignement et des médias. Ce bilinguisme est un héritage de la colonisation et permet au Cameroun de faire à la fois partie du monde francophone et anglophone. Malgré tout, le français est largement avantagé dans l'administration et les médias par le fait de la majorité démographique des francophones. Certains anglophones se plaignent de discrimination à l'égard de leur langue.
Cependant, le bilinguisme est officiellement encouragé par le gouvernement et la plupart des documents publics lus ou écrits le sont dans les deux langues. Par ailleurs, cinq des sept universités publiques sont bilingues, une entièrement anglophone (University of Buea) et de nombreux écoles primaires et lycées bilingues existent sur l'ensemble du territoire.
Culture
Article détaillé : Culture du Cameroun.Medias
Article détaillé : Médias au Cameroun.Le Cameroun compte une douzaine de journaux quotidiens. Les plus connus sont : Cameroon Tribune (quotidien gouvernemental bilingue), La Nouvelle Expression, Mutations, Le Jour, Le Messager, The Herald, Le Popoli (journal humouristique). On dénombre aussi des hebdomadaires comme Repères, l'ouragan Indépendant, Nyanga, Situation. Plusieurs mensuels panafricains ont à leur tête des camerounais, comme Jeune Afrique Économie, Africa International ou Ici Les Gens du Cameroun.
Le paysage audiovisuel s'est diversifié depuis l'ouverture à des médias privés au début des années 2000. La principale chaine de télévision publique, la Cameroon Radio Television (CRTV), a vu le jour en 1985 et est basée à Yaoundé, avec un station dans chacune des dix regions du pays. Les principales chaines de télévision privées sont basées à Douala et Yaoundé. Les plus regardées sont : Canal 2 International, STV 1 & 2, Equinoxe TV, Ariane TV, New TV.
De nombreuses radios locales émettent sur l'ensemble du territoire. Quelques grands réseaux radiophoniques internationaux sont captés comme RFI, BBC, Africa No1 ou Radio Vatican.
Réseaux de communication
Le Cameroun possède (officiellement) de 50 000 km de routes, dont 6000 bitumées. Le réseau ferroviaire totalise 1 020 km de voies ferrées.
Le Cameroun compte plusieurs ports dont les plus importants sont ceux de Douala et de Limbé. Il possède aussi un port fluvial saisonnier à Garoua (sur le fleuve de la Benoué). Le projet de construction d'un port en eau profonde à Kribi est en cours d'exécution.
Le Cameroun a 3 aéroports internationaux (Douala, Yaoundé-Nsimalen et Garoua) et une quarantaine d'aéroports secondaires (pas toujours utilisés). Depuis 2008, la compagnie nationale aérienne Cameroon Airlines a été mise en faillite. Seuls subsistent quelques compagnies privées de taille modeste dont le flotte se limite à un ou deux porteurs de moins de 50 places et desservant essentiellement l'intérieur du pays.
Sports
Les Camerounais adorent le football. Le Cameroun possède peu d'infrastructures sportives. La plupart des stades de football ont été construits à la veille de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) de 1972, dont le Cameroun était l'organisateur. Pourtant l'équipe de football du Cameroun, surnommée les « Lions Indomptables », possède un honorable palmarès puisqu'elle a été quatre fois vainqueur de la CAN, une fois vainqueur de la Coupe Intercontinentale et une fois champion olympique en 2000 à Sydney. Le Cameroun a aussi remporté la première édition de la Coupe d'Afrique de Beach Soccer en Afrique du Sud en 2007.
Le Cameroun a aussi obtenu d'excellents résultats en boxe (les 2 premières médailles olympiques du pays sont venu de ce sport, en 1968 et 1984), en handball (compétitions nationales comme en club, avec de nombreux trophées), en volley-ball (plusieurs fois champions d'Afrique), en basketball (vice-champion d'Afrique en 2007), en haltérophilie. En athlétisme, la triple sauteuse Françoise Mbango Etone est double championne olympique de sa discipline (2004 et 2008).
En 2008, des projets de constructions d'infrastructures sportives ont été lancés par le gouvernement pour pallier ce manque relatif. Il est prévu la construction sur la période 2008-2018 de plusieurs stades, piscines ou palais omnisports à Yaoundé, à Douala, à Bafoussam, Limbé ainsi que dans d'autres villes du pays. Ces travaux sont financés par la république populaire de Chine et contruits par des entreprises chinoises[7].
Tourisme
Article détaillé : Tourisme au Cameroun.Le tourisme n'est encore que très peu développé au Cameroun. En 2002, le tourisme représentait 2,5 % du PIB, en 2005, il n'en représente que 1.8 %, soit 25 USD par habitant. Toutefois, le gouvernement a affirmé à plusieurs reprises sa volonté de développer ce secteur.
Récemment, pour pallier la faiblesse du tourisme au Cameroun, le gouvernement a lancé un plan d'aménagement sur le long terme, susceptible de porter la masse de visiteurs au Cameroun de 200 000 personnes actuellement à 500 000 d'ici la fin 2009. Pour cela, le gouvernement a noué des liens de coopération en ouvrant des bureaux touristiques dans les grandes villes européennes telles que Paris, Londres et Madrid. Ces derniers ont pour but de vanter le "produit" Cameroun à l'étranger afin d'inciter des voyageurs à venir.
Ces programmes passent également par la recherche de nouveaux investisseurs. C'est notamment le cas avec la Chine, qui a signé un contrat spécial avec le gouvernement Camerounais afin d'envoyer, et ce dès l'année 2008 quelques 50 000 Chinois par an au Cameroun. La recherche de nouveaux partenaires vise aussi les États-Unis, via un partenariat culturel et des échanges entre les deux pays[8].
Quelques sites touristiques
Le Cameroun possède deux sites naturels classés au patrimoine mondial par l'UNESCO : la Réserve de faune du Dja et le parc national de Waza.
Entre autres sites touristiques, on note :
- Le musée national situé dans le centre-ville de Yaoundé ;
- Les chefferies traditionnelles à l'ouest :
- Le mont Cameroun (4 070 m) au sud-ouest, plus haut sommet du Cameroun et de l'Afrique de l'ouest ;
- Les paysages lunaires des Kapsiki dans le nord.
- Les chutes de la Lobé (Kribi) seul fleuve au monde qui se jette à la mer par une chute (cascade) ;
Officiellement, le ministère du tourisme recense 120 sites à potentiel touristique, dont une soixantaine en mesure d'accueillir des touristes[9].
Corruption
Article détaillé : Corruption au Cameroun.Les camerounais subissent la corruption à tous les niveaux de la société comme plusieurs pays du Tiers-monde, des plus hauts niveaux de l'État jusqu'au fonctionnaire du bas de l'échelle. Celle-ci s'est développée en conséquence des plans d'ajustements structurels imposés par le Fond Monétaire International à la fin des années 1980. Le FMI a ainsi exigé et obtenu une baisse drastique (jusqu'à -70%) des salaires de la fonction publique suivie d'une dévaluation de 50% du Franc CFA. Ainsi, les fonctionnaires notamment se sont mis à vendre leurs services. La corruption quotidienne est qualifiée de nombreux noms, Gombo, bière, taxi, carburant, motivation, le tchoko et d'autres. Selon le rapport annuel de l'agence Transparency International pour 2007-2008, l'indice de perception de la corruption (IPC) au Cameroun serait de 2.4 sur une échelle de 0 à 10, ce qui représente un chiffre relativement important puisque le Cameroun est classé 138e sur 179.
Divers
Fêtes et jours fériés
Fêtes et jours fériés Date Nom Remarques 1er janvier Jour de l'an Variable Fête du Mouton Aussi appelée « Tabaski » Variable Fête du Ramadan 11 février Fête de la Jeunesse 1er mai fête du Travail 20 mai Fête nationale ou de l'unité Ce jour marque la date de la naissance de la République unie du Cameroun et la fin du système fédéraliste. 15 août Assomption 25 décembre Fête de Noël Le Cameroun en chiffres
Indice de développement humain (IDH) : 148e sur 177 en 2003
Évolution de l'IDH sur 25 ans [1] Année 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2003 2005 IDH[10] 0,416 0,463 0,505 0,514 0,494 0,500 0,497 0,532 Indicateur de pauvreté humaine (IPH-1) : 47e sur 88 pays en développement (IPH-1 de 30,7 %)
Statistiques issues du CIA World Facts Report :
Extrémités d'altitude : 0 m > + 4 095 m
Taux de croissance de la population : 1,93 % (en 2005 est.)
Taux de migration : 0 (en 2001)
Lignes de téléphone : fixe : 130 700 (en 2006)
Téléphones portables : environ 4 077 000 (en Janvier 2008 (MTN,Orange))
Postes de radio : 2,27 millions (en 1997)
Postes de télévision : 450 000 (en 1997)
Utilisateurs d'Internet : 370 000 (en 2006)
Nombre de fournisseurs d'accès Internet : 69 (en 2008)
Routes : 50 000 km (dont 4 288 km goudronnées) (en 2004)
Voies ferrées : 1 008 km (en 2004)
Voies navigables : 2 090 km
Nombre d'aéroports : 45 (dont 11 avec des pistes goudronnées) (en 2007)Codes
Le Cameroun a pour codes :
- CMR, dans la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques ;
- CM, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2 ;
- CM, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2 ;
- CMR, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-3 ;
- CMR, selon la liste des codes pays du CIO ;
- CMR, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3 ;
- FK, selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports ;
- TJ, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs ;
- .cm, pour les noms de domaines internet ;
- 237 est le code téléphonique international du Cameroun.
Quelques Photos
Scène de rue près du carrefour Biyem-Assi, vue depuis une chambre d'hotel.
Pont sur la route Moutourwa-Maroua dans la région de l'Extrême-Nord.
Complexe industriel dans la région du Littoral à Douala.
Une case obus dans la région de l'Extrême-Nord.
Notes et références
- ↑ Verschave François-Xavier, La Françafrique, le plus long scandale de la République, Stock
Max Bardet, pilote d'hélicoptère français ayant opéré au Cameroun à cette époque, écrit « ils ont massacré de 300 000 à 400 000 personnes » dans son livre écrit avec Nina Thellier OK Cargo - Grasset 1988 - ↑ référence, Article sur la modification de la constitution
- ↑ référence
- ↑ http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/afrique/cameroun.htm
- ↑ Hamadou S., « Un nouveau cadre de l'exercice des activités de santé animale au Cameroun », Afrique Agriculture, 2001, 294:30-31.
- ↑ U.S. Committee for Refugees and Immigrants. 2008. "World Refugee Survey 2008." Disponible sur le Web http://www.refugees.org/article.aspx?id=2114&subm=179&area=Investigate
- ↑ Cameroun link: Le portail du Cameroun
- ↑ Cameroon Radio Television - Crtv
- ↑ Cameroun: ambition de sortir le tourisme de l'ornière - xinhuane - 14/02/2008
- ↑ UNDP - IDH Cameroun
Voir aussi
Bibliographie
- Max F. Dippold :Une bibliographie du Cameroun. Les écrits en langue allemande. Préface S. Eno Belinga, Burgau, Imprimerie Boeck, 1971, xx + 343 p
- Engelbert Mveng SJ : Histoire du Cameroun, Paris, Présence Africaine, 1963, 533 p. ill.
- Daniel Barreteau et Robert Hedinger, Description de langues camerounaises, Coll. DELAN, Paris, ORSTOM/ ACCT, 1989, 408 p.
- Jean Ngandjeu, Le Cameroun et la crise, Paris, L'Harmattan, 1988.
- Adalbert Owona, Naissance du Cameroun, 1884-1914, Racines du Présent, Paris, L´Harmatann, ISBN : 2-7384-3696-X, 1996, 236 pages.
Liens externes
-
le Cameroun sur Commons
- Site officiel de la présidence de la République du Cameroun
- Autre site officiel de la présidence de la République du Cameroun
- Site officiel du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti politique actuellement au pouvoir au Cameroun
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