- Forêt équatoriale
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Forêt tropicale humide
Biome de la forêt ombrophile La forêt tropicale humide Guyanaise Caractéristiques Répartition géographique Superficie: 12,3 millions (km²)
Climat: Equatorial
Type de végétation: Forêt caducifoliée sempervirente
Latitudes: intertropicalesLa forêt tropicale humide, aussi dite pluvieuse, est un biome des zones intertropicales, caractérisé par une formation végétale arborée haute et dense ainsi qu'un climat chaud et très humide.
La forêt ombrophile tropicale est la plus riche en diversité spécifique, tant pour les arbres que pour la flore ou la faune en général (jusqu'à plusieurs centaines d'espèces d'arbres par hectare, contre une dizaine au maximum en milieu tempéré). Elle est caractérisée par des arbres de grande taille à croissance lente tant qu'ils n'émergent pas sur la canopée, stade auquel ils se dotent souvent de forts contreforts. Les espèces, genres ou familles endémiques y sont les plus élevés parmi les écosystèmes des terres émergées.
Le terme forêt tropicale humide désigne également la forêt primaire qui occupe ce biome (dans les autres cas, on emploie le terme forêt secondaire)[1].
L'expression « forêt pluviale » est considérée comme un anglicisme (traduction mot-à-mot de rain forest), l'expression française étant « forêt ombrophile tropicale ».
Sommaire
Extension géographique
La forêt tropicale humide occupe un peu moins d'un dixième de la superficie de toutes les forêts, soit 12,3 millions de km², mais elle abrite le plus de biodiversité spécifique.
Ces forêts dites tropicales humides, ou tropicales ombrophiles, ou forêts pluviales se localisent entre les deux tropiques et sont donc dites intertropicales, elles suivent globalement l'équateur thermique (ou météorologique).
- En Amérique du Sud, ces forêts sont très présentes — notamment dans le bassin de l'Amazone et le plateau des Guyanes — et occupent plus de 5 millions de km², soit près d'un tiers du continent.
- En Amérique centrale, ce biome est observable dans toute la partie sud de la région.
- En Asie, les forêts ombrophiles couvrent près de 3,5 millions de km² de . Elles sont localisées dans le sud-est asiatique, à l'exception d'une partie centrale de l'Indochine occupée par des forêts tropophiles, s'étendant de la Chine septentrionale à la Nouvelle-Guinée et laissant parfois la place aux mangroves sur les côtes.
- En Afrique, sur la côte ouest, les forêts pluviales couvrent la zone située de part et d'autre de l'équateur, de la Guinée au Gabon puis remontent quelque peu le cours du Congo toujours en suivant le parallèle 0°. Sur le littoral est du continent noir, elles se font plus rares, n'étant plus représentée qu'à proximité du littoral kenyan, près des mangroves ainsi que sur la côte Est de Madagascar et sur les îles avoisinantes comme l'île de la Réunion.
Climat
La forêt ombrophile tropicale est située dans les régions de la zone intertropicale soumises à un climat équatorial ou tropical.
Ce climat a pour principales caractéristiques une forte humidité ambiante et une chaleur permanente ainsi qu'une égalité plus ou moins prononcée de la durée du jour et de la nuit durant toute l'année. De type chaud, il présente des moyennes mensuelles systématiquement supérieures à 18°C. La température relevée toute l'année dans ces régions se situe autour de 25-30°C, avec une amplitude thermique relativement faible : de l'ordre de 5°C. Cette monotonie thermique s'exprime également dans les écarts de températures jour/nuit. Les précipitations sont fortes dans les régions équatoriales : supérieures à 1 500 mm/an avec toujours plus de 100 mm mensuels (en moyenne 200 mm), mais le caractère marqué du climat est plutôt le fait de précipitations constantes (il pleut pendant les 3/4 de l'année) et donc d'une humidité permanente élevée (80 % au sol en moyenne).
Les forêts de nuages ou forêts de montagnes, située entre 1 000 et 3 000 mètres d'altitude, bénéficient de précipitations largement supérieures aux forêts des plaines : 2 000 à 8 000 mm selon l'altitude et la température baisse de 0,6 °C pour 100 m de gain d'élévation.
Cet ensemble climatique est caractérisé par la présences de l' alizé. Ce vent de direction nord-est dans l'hémisphère nord et sud-est dans l'hémisphère sud est une composante importante de ce climat par son apport de précipitations, et exerce son influence depuis le niveau de la mer jusqu'à 2000 m d'altitude. Dans les zones proches de l'équateur, les alizés influents sont les alizés océaniques, ce sont ces vents doux et lents (20 km/h) qui amènent la pluie — par évaporation océanique — dans les régions équatoriales, a contrario des régions arides où les alizés continentaux qui y sont actifs n'amènent qu'aridité.
Plus on s'éloigne de l'équateur (météorologique), plus on s'approche d'un climat tropical à saisons alternées qui admet une saison sèche contrairement à l'équatorial, mais également une augmentation de l'amplitude thermique annuelle ainsi que de la pression atmosphérique qui est plus faible dans les zones proches de l'équateur.
La lutte pour la lumière
En raison de la densité de la forêt, de l'étagement des strates arborées et de la présence permanente des feuilles la lumière y pénètre difficilement.
Sols
Même si ce biome est le plus riche et le plus complexe de la planète, le sol de la forêt pluviale n’en reste pas moins fragile, mince et pauvre étant donné que les éléments nutritifs sont captifs de la végétation. Tout élément décomposé est en effet réutilisé rapidement et remis en circulation ou entraîné dans les eaux souterraines.
Symbioses
Épiphytes
Les épiphytes prospèrent dans les forêts tropicales grâce à la chaleur, mais surtout grâce à l'humidité ambiante. D'ailleurs c'est dans les forêts tropicales d'altitude, dite forêts de brouillards, qu'ils sont les plus abondants, grâce au brouillard constant de ces zones. Ce sont des plantes et des fleurs qui ne poussent que dans le brouillard et l'humidité.
Végétation
À lui seul, cet écosystème contient 70 % des espèces végétales connues. Sa végétation, caractérisée par la stratification verticale, est grandement dominée par les plantes, surtout les espèces fleurissantes et les arbres. On peut trouver entre 80 et 200 espèces d’arbres par hectare dans les forêts tropicales mûres. Cependant, nous ne retrouverons que rarement deux individus de la même espèce dans un hectare. Une ou deux espèces ne pourront dominer à elles seules que dans les secteurs spécifiques tels les marécages.
Les feuilles ont en général des extrémités très allongées qui permettent d'accélérer l'évacuation de l'eau car l'eau stagnante gène les fonctions respiratoires et assimilatrices de l'arbre et favorise les plantes épiphytes. Il y a peu de bourgeons car il n'y a pas de mauvaise saison à surmonter. Quand ils existent, ils sont protégés par des poils, du mucilage ou des feuilles secondaires.
La canopée
La canopée de la forêt tropicale humide est un écosystème à elle seule. Elle se compose d’arbres pouvant atteindre des hauteurs de 30 à 50 mètres. Les arbres émergents ne forment pas une strate dense : ils sont exposés à des températures élevées, à des vents parfois violents et à un air peu humide. La canopée supérieure est constamment occupée par différentes espèces d’animaux, dont un grand nombre y passe l’essentiel de leur vie.
La mangrove
La mangrove n'appartient pas à la forêt tropicale humide proprement dite, mais elle permet une transition entre cette dernière et les océans, elle subit le même climat mais son biome est différent car semi-aquatique et salé.
Rôles
Il semblerait que, globalement, les forêts tropicales stockent (légèrement) plus de carbone qu'elles n'en rejettent et participeraient de ce fait à la réduction des gaz à effet de serre. Dans la pratique, la baisse des surfaces (souvent par brûlis) oblitère un peu ce bilan. Cependant, il y a des tentatives intéressantes de plantations à grande échelle de forêts destinées à être des puits de carbone (en gardant en mémoire la pauvreté écologique de ce type de milieu).
La forêt assure la préservation de la biodiversité, joue un rôle important dans le cycle de l'eau. Elle permet aussi une exploitation forestière pour les besoins de l'homme.
La pharmacopée utilise des molécules issues de la forêt.
Déforestation
La principale menace pesant sur ces écosystèmes est la déforestation ; plus que l'exploitation forestière proprement dite, c'est le changement d'occupation du sol qui est problématique : conversion en plantation (palmier à huile, eucalyptus, pins), agriculture (soja, canne à sucre) ou urbanisation. Selon la FAO[2], la déforestation concerne chaque année plus de 13 millions d'hectares. Toutes les forêts équatoriales du globe sont concernées.
Notes et références
- ↑ Les noms des biomes sont généralement associés à la formation végétale qui l'occupe.
- ↑ La déforestation se poursuit à un rythme alarmant, FAO, 14 novembre 2005.
Voir aussi
Articles connexes
- Déforestation
- La Forêt du Bassin du Congo
- Forêt humide
- forêt tempérée humide
- Francis Hallé
- Forêt de Mare Longue
Liens externes
- Les Forêts tropicales humides
- Zéro Déforestation
- La déforestation en Afrique, page forêts de l'association Survie
- Réserve Naturelle de Mare-Longue : Site Thérésien, application destinée plus particulièrement aux scientifiques avec pour objectif de rassembler et de faciliter l’accès aux données relatives à la réserve.
- Réserve Naturelle de Mare-Longue : Site grand public
- "Gestion environnementale des écosystèmes et forêts tropicales" : Groupe de Formation et de Recherche sur les écosystèmes tropicaux forestiers et naturels, AgroParisTech-ENGREF
- Écosystème et paysage culturel relique de Lopé-Okanda,Gabon : Site du patrimoine mondial
- Portail de la botanique
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