- Paul Biya
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Paul Biya Paul Biya, 2009.Mandats 2e président de la République du Cameroun Actuellement en fonction Depuis le 4 novembre 1982
( 29 ans, 0 mois et 18 jours)Élection 11 octobre 1992 Réélection 11 octobre 1997
11 octobre 2004
21 octobre 2011Premier ministre Bello Bouba Maigari
Luc Ayang
Sadou Hayatou
Simon Achidi Achu
Peter Mafany Musonge
Ephraim Inoni
Philémon YangPrédécesseur Ahmadou Ahidjo 5e Premier ministre camerounais 30 juin 1975 – 6 novembre 1982
( 7 ans, 4 mois et 6 jours)Prédécesseur Simon Pierre Tchoungui (indirectement) Successeur Bello Bouba Maigari Biographie Nom de naissance Paul Barthélemy Biya’a Bi Mvondo Date de naissance 13 février 1933 Lieu de naissance Mvomeka'a (Cameroun) Nationalité camerounaise Parti politique Rassemblement démocratique du peuple camerounais Conjoint Jeanne-Irène Biya (décédée)
Chantal VigourouxEnfants Premier mariage :
Franck Emmanuel Biya
Deuxième mariage :
Paul Junior Biya
Anasthasia Brenda BiyaDiplômé de Université de la Sorbonne (Paris)
Institut d’études politiques de Paris
Institut des hautes études d’outre-merReligion catholicisme
Premiers ministres camerounais
Présidents de la République du Camerounmodifier Paul Biya, né le 13 février 1933 à Mvomeka’a (Cameroun), sous le nom de Paul Biya’a Bi Mvondo. Il est le second président de la République du Cameroun depuis le 6 novembre 1982. Bien que le Révérend Michel Pierre Ayissi le donne à voir comme le «chef et guide spirituel de la nation camerounaise»[1], dans le quotidien des camerounais, on affirme avec opiniâtreté qu'il est féru d'ésotérisme[2].
Sommaire
Parcours
Lorsque naît Paul Barthélemy Biya’a Bi Mvondo, le sud du pays est sous contrôle français (le Cameroun est un « territoire sous mandat de la Société des Nations »). Après ses études secondaires au lycée Général-Leclerc à Yaoundé, il passe successivement, à Paris, par le lycée Louis-le-Grand, l’université de la Sorbonne, l’Institut d’études politiques, où il obtient une licence en droit public en 1961, et l’Institut des hautes études d’outre-mer. Fils d’un catéchiste, ancien séminariste, destiné à la prêtrise, il ne manque pas d’ambition politique.
Dès 1962, il devient chargé de mission à la Présidence de la République dans le gouvernement du président Ahmadou Ahidjo. En 1968, il est nommé ministre secrétaire général à la Présidence, puis, en 1975, Premier ministre d’Ahidjo. Il devient président de la République le 6 novembre 1982 après l’annonce radiodiffusée par le président Ahidjo de sa démission le 4 novembre.
Le 6 avril 1984, une tentative de coup d’État, fomentée selon certains par Ahmadou Ahidjo réfugié en France[réf. nécessaire], vise à assassiner Paul Biya. Pendant près d’une semaine des combats opposent l’armée, restée fidèle, à la garde présidentielle, composée d’hommes du Nord. Les mutins de la garde présidentielle sont exécutés. À la suite de ces événements, Paul Biya change d’orientation politique alors qu’il est encore entouré des anciens caciques de l’ex-président, souvent originaires du nord du pays.
En mars et avril 1991, les opérations de désobéissance civile « Villes mortes », les émeutes et le vent de l’Est qui souffle sur toute l’Afrique le poussent à accélérer la mise en œuvre de sa promesse de libéralisation politique.
En 1992, lors des premières élections multipartites, il gagne face à John Fru Ndi grâce à une courte majorité obtenue de haute lutte. Depuis lors, il a successivement remporté l’élection présidentielle en 1997 et en 2004.
Le 11 octobre 2004, il est reconduit pour un nouveau septennat après vingt-deux ans passés à la tête du pays, face à une opposition divisée, à l’issue d’un scrutin sujet à caution.
En décembre 2007, lors de son discours de fin d’année à la nation, il annonce son intention de modifier la Constitution qui limite alors le mandat présidentiel à deux exercices. Pour ce faire, il doit changer la loi 6.2 de la constitution en vigueur qui limite les mandats présidentiels. Il compte sur la majorité absolue que son parti possède à l’Assemblée nationale. Cette déclaration soulève beaucoup de remous au sein des populations et des partis politiques. De nombreuses organisations, comme Amnesty International, ont critiqué le régime de Paul Biya, accusé de restreindre les libertés fondamentales des Camerounais et de commettre des violations des droits de l’homme[3]. Le gouvernement camerounais réfute ces accusations[réf. nécessaire].
Le 23 février 2011, ses services de sécurité se font remarquer en séquestrant Louis-Tobie Mbida, son probable adversaire aux élections présidentielles d’octobre 2011, dans un bâtiment appartenant à l’Église catholique[4],[5],[6].
Il est officiellement réélu le 21 octobre 2011, avec 77,9 % des voix (3 772 527, avec un taux de participation de 65,82 %). Sept candidats ont contesté le scrutin du 9 octobre, considérant qu’il y avait eu des fraudes, mais la Cour suprême a rejeté le 20 octobre un appel destiné à l’annuler[7].
Politique
Pour ceux qui le connaissent bien[évasif], il est « la doublure du prince de Machiavel, imprévisible, prudent et attentif ». Il est, en outre, « prompt à temporiser devant des situations alarmantes » (Michel Roger Evmana, Paul Biya. Les secrets du pouvoir, éd. Karthala, Paris, 2005 ; François Mattei, Le Code Biya, éd. Balland, Paris, 2009).
Famille
Il a été marié à Jeanne-Irène Biya, décédée en 1992. Il a un fils Franck Emmanuel Biya. Aujourd’hui, il est marié avec Chantal Vigouroux, avec qui il a deux enfants, Paul Junior et Anasthasia Brenda. Il est aussi le père adoptif des deux enfants de sa seconde épouse Chantal, issus d’une précédente relation.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Biographie officielle
- Site officiel du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti politique au pouvoir au Cameroun et dont Paul Biya est président national
- Paul Biya vend sa succession au plus offrant (The African Independent)
- Portail Internet dédié à la Constitution du Cameroun dans un contexte de révision contestée
Notes et références
- http://cameroon-info.net/stories/0,30503,@,litterature-paul-biya-intronise-chef-et-guide-spirituel.html
- http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/au-cameroun-une-liberte-au-gout-amer_902581.html
- (en) Amnesty International - Cameroon: Blatant disregard for human rights
- Camroon-info.net
- Lanouvelleexpression.info
- Pdc-cpd.org
- « Paul Biya officiellement réélu président du Cameroun », site du Monde, 21 octobre 2011, consulté le 22 octobre 2011.
Catégories :- Personnalité politique camerounaise
- Élève de l'Institut d'études politiques de Paris
- Naissance en 1933
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