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Cameroun français
Article principal : Histoire du Cameroun.Le Cameroun, administré par la France de 1916 à 1960 était un protectorat allemand placé par la Société des Nations sous le mandat puis, sous la tutelle de la France et non, comme il est souvent écrit, une colonie française. Etat spécifique au statut particulier, le Cameroun ne sera pas intégré à l'Afrique équatoriale française (AEF), même si le modèle colonial et les méthodes d'administration coloniales lui seront appliqués.
Sommaire
Géographie
Histoire
Période du mandat (1916-1945)
La France fit du Cameroun un Commissariat de la République autonome, soit un territoire non intégré à l'AEF (Afrique équatoriale française).
Les autorités françaises se donnèrent alors pour mission de faire oublier aux populations du Cameroun qu'elles avaient été sous protectorat allemand et de leur apprendre à aimer la France et à devenir Français. Plusieurs mesures furent alors prises pour atteindre ce but :
- Enseignement du français : l'enseignement du français fut mis en œuvre sur l'ensemble du territoire camerounais
- Assimilation : les autorités françaises imposèrent la législation française
- Développement économique : programme de mise en valeur des ressources économiques du Cameroun.
- Autorité : politique de l'indigénat, le droit coutumier est aux chefs traditionnels mais la France garde la mainmise sur la justice et la police
- Développement de la médecine : prise en charge des populations lors des grandes épidémies (comme le cas du docteur Eugène Jamot dans la lutte contre la maladie du sommeil )
- Promotion des francophiles : Charles Atangana ainsi que d'autres chefs indigènes furent invités à aller en France et Paul Soppo Priso fut promu président de la JEUCAFRA (Jeunesse française Camerounaise)
- Destruction des vestiges allemands : les autorités françaises s'employèrent à détruire tous les vestiges allemands et à marquer leur hostilité à l'endroit de toutes les populations germanophiles.
Période de tutelle (1945-1960)
Après la Seconde Guerre mondiale, l'ONU change le statut du Cameroun qui, de protectorat, devient "mis en tutelle", mais est malgré tout intégré à l'Union française comme les autres colonies.
Dès les années 1940, les autorités coloniales encouragèrent la diversification agricole. C'est l'apparition de nouvelles cultures de rente comme le café dans l’ouest ou le coton dans le nord. L’élevage et l’exploitation du bois prit une dimension nouvelle grâce aux nouvelles routes.
En 1946, une Assemblée représentative du Cameroun (ARCAM) fut constituée et Paul Ajoulat et Alexandre Douala Manga Bell devinrent députés à l'Assemblée nationale française.
Cette période voit l’ouverture de nouvelles écoles tant publiques que privées et aussi de plusieurs écoles secondaires, dont le lycée Leclerc.
Les autorités coloniales commencèrent à envoyer les meilleurs étudiants à Dakar et en France pour suivre des études supérieures.
A cette époque, commencent aussi l'électrification et l'adduction d'eau dans les grandes villes.
En 1952, l'assemblée change de nom est devient Assemblée territoriale du Cameroun (ATCAM).
En 1955, l’UPC, parti nationaliste d'inspiration marxiste, qui voulait l’unification du Cameroun britannique et du Cameroun français mais aussi l’indépendance immédiate est interdit suite à des mouvements de violence.
En 1956, la France accorde l’autonomie interne et l’assemblée devient Assemblée législative du Cameroun (ALCAM).
En 1957, André-Marie Mbida devient premier ministre et Ahmadou Ahidjo devient premier ministre adjoint.
Malgré l'intervention de Ruben Um Nyobe (chef de l'UPC), le nouveau gouvernement refusa de lever l'interdiction qui frappait l'UPC. L'UPC prend alors le maquis. En 1958, Mbida dut démissionner et Ahidjo le remplace. Um Nyobé est tué au cours d’un combat.
Le 1er janvier 1960, le Cameroun sous tutelle française devenait indépendant et prenait le nom de « République du Cameroun ».
Notes
Voir aussi
Liens internes
Bibliographie
- (fr) Blaise Alfred Ngando, La France au Cameroun, 1916-1939 : colonialisme ou mission civilisatrice ?,L'Harmattan, Paris, 2002, 232 p. (ISBN 2-7475-1851-5)
- (fr) Jules Sansterre Nkarey, Afrique : l'histoire entre le Cameroun anglophone et le Cameroun francophone : de 1472 à 2003, Publibook, Paris, 2004, 2006, 266 p. (ISBN 2-7483-0362-8)
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