- Armée de Condé
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Armée des émigrés
Armée des émigrés
Armée des émigrés à Quiberon.Période 1792 – 1814 Pays Allégeance Ancienne dénomination Armée des Princes Guerres Guerres de la Révolution et de l'Empire Batailles - Bataille de Wissembourg (1793)
- Bataille pour Haguenau
- Bataille de Bertsheim
- Siège de Maastricht (1793)
- Siège de Toulon (1793)
- Débarquement des émigrés à Quiberon
- Bataille de Biberach (1796)
Commandant historique Louis V Joseph de Bourbon-Condé modifier L’armée des émigrés veut au début des guerres de la Révolution et de l'Empire marcher à l’avant-garde des armées ennemies de la Révolution française, libérer la famille royale et rétablir la monarchie absolue. Mais pendant cette campagne de 1792 les anciens adversaires de la France divisent ses effectifs, 20 000 hommes, en trois corps d'armées ne leur laissant à mener que des combats d’arrière-garde. Après la retraite et dans les années qui vont suivre le but des princes va être de conserver une armée française à leur service et au combat contre les révolutionnaires, puis les troupes de Napoléon Bonaparte. Leur but est de pouvoir le jour de la victoire de leurs alliés s’assoir à la table des négociations de paix, éviter un partage de la France rappelant celui de la Pologne et la mise en place d’une nouvelle dynastie – peut-être étrangère – sur le trône de France. Il faut donc une armée des émigrés non pour les affronter, mais pour rappeler son rôle dans les combats contre les armées révolutionnaires et rassurer les monarques étrangers sur les chances de la Restauration par les Bourbons d’une monarchie à Paris.
Pourtant, après la campagne de 1792, l'armée des princes se disperse tandis que celle de Condé continue de se battre, à la solde de l'Autriche, puis de l'Angleterre et de la Russie, jusqu'en 1801[1]. Les princes ne vont pas pouvoir appliquer leurs plans. Les émigrés combattant la république vont soit être tués lors des combats et ne pas être remplacés, soit du temps de l’Empire retourner en France et même parfois combattre dans les armées napoléoniennes. Et puis les régiments et les légions soldées par les monarchies alliées vont disparaître et leurs hommes, surtout les officiers acceptent de servir des monarques étrangers. Cette insertion des émigrés dans l’armée prussienne, par exemple, va être un instrument fondamental pour l’intégration de la monarchie prussienne et cette émigration française contre-révolutionnaire, comme celle des huguenots au siècle précédent, vont faire en partie la force du militarisme prussien[2].
Le recrutement
L’armée des émigrés est constituée à partir des émigrés qui cherchent refuge d'abord à Turin, en Italie, puis en Allemagne et en Autriche, plus tard en Angleterre et en Russie. Ils sont royalistes et fuient la Révolution française. Mais tous les émigrés ne prennent pas les armes contre la république. Une partie d’entre eux cherchent juste à se soustraire à ses rigueurs et parfois à refaire leur vie à l’étranger en partant, par exemple, aux États-Unis. D’autre part, certains combattants contre-révolutionnaires ne combattent pas dans l’armée des émigrés, mais dans des unités composées de nationaux des monarchies alliées.
Une partie des opposants royalistes choisissent de ne pas quitter le sol français et de combattre dans les armées catholiques et royales ou participent à des insurrections royalistes ou fédéralistes ou bien encore à la chouannerie. Les contacts entre les contre-révolutionnaires de l’intérieur et de l’extérieur sont assez limités, sauf lors du débarquement des émigrés à Quiberon et lors du siège de Toulon (1793).
Les régiments et légions formés par des royalistes français opposés à la Révolution français sont très nombreux et ils ne combattent pas qu’aux frontières du Saint-Empire romain germanique. Mais il s’agit en réalité de faibles bandes formées :
- de nobles volontaires, issus de l’ancienne armée royale ou non, émigrés hors de France ;
- de troupes levées par ces nobles au moyen de subsides des monarchies européennes, ou sur leur propres deniers ;
- d’unités de l’armée française retournées, comme le 4e régiment de hussards, ou le régiment de hussards de Bercheny
- de marins français sans activité du fait de la maîtrise anglaise des mers,
- de survivants du siège de Toulon (1793).
Il ne faut non plus oublier que les soldats émigrés sont en réalité souvent des prisonniers des armées républicaines qui se sont engagés pour la solde ou ne pas croupir dans les prisons de Southampton et retourner en France, ou parfois par convictions[3]. Mais les 400 soldats carmagnole, surnom des soldats républicains changeant de camp du Fort Penthièvre vont pour une partie d’entre eux déserter et renseigner Hoche[4].
Les officiers nobles sont majoritaires, mais chez les bleus, en atterrant leurs noms pour dérouter la délation qui s'acharne contre leur origine, les généraux du Gommier, du Merbion, Desaix de Veygoux, de Pérignon, de Richepanse, de Canclaux, d'Aboville, de Nansouty, d’Hédouville, de Menou, de La Grange, de Latour-Maubourg, de Gouvion-Saint-Cyr, Leclerc de Landremont ou le marquis de Grouchy et tant d’autres sont issus de familles nobles[5]. Le marquis de Grouchy, conduit d’ailleurs brusquement son régiment de Montmédy à Lunéville, pour empêcher que ses soldats soient emmenés par les recruteurs de l'armée des princes[6]. Le général républicain Leclerc de Landremont déclare lors de son procès : Nous étions neuf à l'armée du Rhin, de la même famille, non compris cinq qui servaient à l'armée du Nord et deux à l'armée de la Moselle ; pas un n'a émigré et ne porte les armes contre sa patrie[7].
Les émigrés, nobles ou roturiers, sont privés par la Révolution de leurs droits civils et de leurs terres, qui sont vendues comme biens nationaux. Ils sont rendus hors-la-loi par des décrets prévoyant leur condamnation à mort s'ils rentrent en France et leurs familles sont souvent persécutées. Les émigrés ne sont pas en général des partisans du roi Louis XVI de France, jugé trop faible. Si une minorité soutient le futur Louis XVIII, qui va être régent à la mort de son frère, tous placent leurs espoirs dans le Dauphin, puis roi Louis XVII. En 1802, Napoléon Bonaparte, Premier Consul, décrète une amnistie générale, dont seuls sont exclus quelques généraux de l’armée des émigrés.
Liste des armées
Armée de Condé
L'armée de Condé est l'une des armées des émigrés, crée par Louis V Joseph de Bourbon-Condé, cousin du roi et de ses frères, pour lutter contre la révolution française. Il évite son arrestation en émigrant après la chute de la prise de la Bastille aux Pays-Bas, puis à Turin. Jusqu'à a guerre, il s'est établi à Worms, sur les bords du Rhin tandis que les frères du roi établissent leur quartier général à Coblence. Il crée dans cette petite ville cette armée qui va porter son nom. 27 officiers du régiment de Beauvoisis sont présentés au prince le 19 avril 1791.
Cette armée participe aux guerres de la Révolution française de 1792 à 1801 aux côtés des armées des Habsbourg, en participant aux combats pendant l'invasion - ou libération pour les royalistes - non réussie de la France par les alliés - ou les ennemis pour les républicains.
Comme l'armée des princes, il compte dans ses rangs quelques aristocrates tels que son propre fils, Louis VI Henri de Bourbon-Condé, son petit-fils, duc d'Enghien et le duc de Richelieu, le duc de Blacas et Chateaubriand, duc de Choiseul, le comte de Langeron, le comte de Damas, le comte de Montlosier, le Comte de Mauny et vicomte de Bonald et beaucoup d'hobereaux comme Chateaubriand. Cette troupe compte presque plus d'officiers que de soldats. Des officiers élégants, deviennent tout à coup soldats par dévouement pour la monarchie, mais c'est un corps où personne ne veut nettoyer son fusil, ni faire l'exercice, mais où chacun est prêt à se faire tuer et est d'une bravoure à toute épreuve constate le chevalier d'Hespel[8].
Philippe Jacques de Bengy-Puyvallée (° 1743- † 1823), ancien député de la noblesse du bailliage de Bourges, échappé des geôles révolutionnaires, remarque qu'en novembre 1791, il n'y a ni ébauche d'un vaste plan habilement conçu, ni ensemble dans les détails, ni liaison des les rapports, tout est couvert du voile de la nudité totale... Cependant on organise des légions, des compagnies et tous les jours j'entends dire que nous serons en France au mois de janvier au plus tard, à la tête de 80 000 hommes et lors que je dis que je ne vois pas un caporal, on me soutient que les troupes marchent la nuit, à petits pelotons[9].
Chateaubriand note que l'armée des émigrés est un assemblage confus d'homme fait de vieillards, d'enfants descendus de leurs pigeonniers, jargonnant normand, breton, picard, auvergnat, gascon, provençal, languedocien[10]. Le corps de Condé fait meilleure figure en dépit des marches et contre-marches qui, n'ont guère permis de parfaire son instruction militaire.
D'autres ne se posent pas de question de ce genre, le duc d'Enghien, comme son grand-père, rêve de ramener les émigrés vers une patrie qu'ils avaient plus le droit d'habiter que ces hommes qui chaque jour la font rétrograder jusqu'à la barbarie[11].
L'armée de Condé au commencement combat aux côtés des Autrichiens. Les 80 000 hommes sont 20 000. Soucieux de contrôler étroitement les mouvements des émigrés, les Autrichiens et les Prussiens le tiennent à l'arrière-garde des opérations militaires en 1792 et le subordonnent à un général autrichien en 1793.
Après cette quasi inaction forcée de 1792, l'armée de Condé échappe à la dissolution générale des forces françaises émigrées. Stationnés dans le Pays de Bade, à Villingen, les Condéens restent tout l'hiver dans l'expectative quant à leur sort. L'instruction se poursuit en attendant. Le 25 janvier 1793, un service funèbre est célébré dans l'église de la ville à la mémoire du roi Louis XVI, exécuté quatre jours plus tôt.
Finalement, l'émissaire du prince, le comte d'Ecquevilly, réussit à persuader l'empereur d'Autriche de conserver ce corps à sa solde à partir de mars. Condé devient Generalfeldmarschall, son fils, Louis VI Henri de Bourbon-Condé, Generalmajor. La majorité des autres grades supérieurs de nombreux gentilshommes ne sont pas reconnus. Les soldats touchent sept sous (Français) par jour. Condé réunit la masse des appointements (y compris les siens) et les répartit également entre tous quels que soient les grades. Belle mesure démocratique pour cette armée d'aristocrates !
Le corps est placé sous l'autorité du maréchal de Wurmser, né Alsacien, mais à l'incapacité notoire ! L'armée est réorganisée en avril sur le modèle Autrichien. Il est convenu que la division Condé ne pourra excéder 6 000 hommes, elle en compte déjà 6 400 à cette date et c'est le prince qui prend (et prendra souvent) le surplus à sa charge.
Organisation de l'armée de Condé en avril 1793
- Infanterie :
- Régiment noble à pied de Condé ou Infanterie noble. Ce régiment compte 2 bataillons à 6 compagnies de 196 hommes, dont voici la liste et les capitaines :
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- Colonel-Général - Le marquis de Vauborel, capitaine
- Bourbonnais et Beauvoisis - Le chevalier de Salgues, capitaine
- Predelys, Tschudy et Mussey - Le comte de La Saulaye, capitaine
- Ladevese, Riollet et Corsac - Le comte de Sabran, capitaine
- Neustrie et La Fère - Le comte de Bevy, capitaine
- Royal et Saintonge - Le comte de Gand, capitaine
- Guyenne et Monsieur - Le comte d'Apchon, capitaine
- Austrasie et Soissonnais - Le marquis de la Tour-du-Pin, capitaine
- Bresse et Enghien - Le marquis du Goulet, capitaine
- La Marine et Condé - Le comte de Chilleau, capitaine
- Auvergne et Médoc - Le chevalier du Boys, capitaine
- Piémont et Aquitaine - De Martignac, capitaine
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Le commandant est le colonel Gelb, et Gabriel-Auguste de Mazancourt en est le lieutenant-colonel[12].
Parmi les autres régiments de ligne et unités, Condé dispose de :
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- la Légion de Mirabeau
- le Régiment de Hohenlohe
- le Régiment de Rohan
- la Brigade d'Austrasie et du Soissonnais, unité à l'existence éphémère (1792), commandée par Gabriel-Auguste de Mazancourt.
- Les Gentilshommes de la province de Champagne[13].
- Cavalerie :
- 1ère division : colonelle ou Escadrons gentilshommes - colonel : comte de Wall ; majors : Louis Charles d'Hervilly et baron de Balthazar...
- 2e division ou Légion de Mirabeau - colonel : comte Charles du Houx de Viomesnil ; majors le marquis de La Féronnière et le comte d'Olonne...
- 3ème division: première majore ou chevaliers de la couronne + Dauphin-cavalerie - colonels : comte de Bussy et Vidame de Vassé ; major : chevalier de Puymaigre...
- 4ème division: Seconde Majore ou Escadrons gentilshommes - colonel : comte de Lanans, major : d'Egremont et baron d'Andlau...
- 5ème division ou Escadrons gentilshommes - colonel : comte de Mellet, major : comte de Chamailles...
- Escadron Hussards de Salm-Kirburg - colonel : prince de Salm ; major : baron de Grunstein..[14]..
- L'artillerie reçoit les huit pièces promises par le roi Frédéric-Guillaume II de Prusse...
À cause de différents sur le rôle des troupes émigrés dans les batailles le prince de Condé entre avec ses hommes au service des Anglais (1795).
Composition de l'armée en 1795
- Infanterie :
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- Régiment des Chasseurs Nobles
- Légion noire de Mirabeau, puis légion de Damas
- Régiment de Hohenlohe
- Régiment de Bardonnenche
- Régiment de Roquefeuille
- Régiment Alexandre de Damas
- Régiment de Montesson
- Cavalerie :
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- 1er Régiment Noble
- 2eme Régiment Noble
- Régiment du Dauphin
- Hussards de la Légion de Damas
- Hussards de Baschi de Cayla
- Chasseurs de Noinville
- Dragons de Fargues
- Chasseurs d'Astorg
- Dragons de Clermont-Tonnerre
- Cuirassiers de Furange
- Chevaliers de la couronne[15].
En 1796, l'armée combat en Souabe. En 1797, l'Autriche signe le Traité de Campo-Formio avec la Première République française, mettant fin officiellement aux hostilités contre les Français.
Avec la fin de la Première Coalition, l'armée de Condé passe au service du tsar Paul Ier de Russie et est stationnée en Pologne. Ils combattent en 1799 en Rhénanie avec Alexandre Souvorov. En 1800, quand la Russie quitte la deuxième coalition, il se remettent au service des armées anglaises et combattent en Bavière. Après avoir fait en pure perte des prodiges de valeur à Wissembourg, à Haguenau, à Bentheim, le prince est obligé de congédier son armée et se retire en 1800 en Grande-Bretagne avec son fils 1801.
La guerre
Le 19 août 1793, l'armée de Condé s'empare de Jockgrim, Wörth et Pfotz, le long du Rhin. La contre attaque des patriotes de nuit est repoussée, et permet à l'armée de Condé de s'emparer de Hagenbach et Büchelberg : les pertes républicaines sont lourdes : 3 000 hommes et 18 canons. L'armée de Condé est alors mise à l'ordre de l'armée autrichienne[16].
Le 1er décembre 1793, les dernières attaques de l'armée de la Moselle avaient nécessité des mouvements dans celle du Rhin. Le 11 frimaire, le général Pichegru voulant tâter toute la ligne ennemie, fait d'abord attaquer, sans succès, vers le centre le village de Bertsheim, en avant d'Haguenau, occupé par les émigrés. Le lendemain, l'artillerie ayant recommencé l'action, l'infanterie, d'abord entièrement en tirailleurs, s'étant réunie en colonne au signal convenu, force le village où se trouvait le régiment des émigrés de Mirabeau et celui de Hohenlohe, autrichien, lorsque le prince de Condé, qui était posté en arrière avec son infanterie, entre dans le village sur quatre colonnes, et le reprend l'épée à lu main ; en même temps sa cavalerie qui l'avait dépassé sur la droite, ayant rencontré la cavalerie républicaine, la bat, s'empare de sept canons, et met hors de combat environ 200 hommes[17].
Après l'action, le maréchal de Wurmser ayant rendu visite au prince, et celui-ci lui ayant demandé :
- Eh bien, monsieur le maréchal, comment trouvez-vous ma petite infanterie ?
— O ! Monseigneur, répond Wurmser, elle grandit sous le feu.
Louis Blanc commentera ainsi ce propos : Le mot est, non d'un courtisan, mais d'un soldat : il est vrai[18].
Les troupes
Comme le remarque un ministre du futur Louis XVIII, le baron Jean-François-Henri de Flachslanden, dans une lettre au duc François-Henri d'Harcourt en février 1793[20] :
Les émigrés, individuellement fort braves, sont de mauvaise infanterie, et qu'il faudrait que ce corps fût soutenu et guidé par une troupe plus accoutumée à la discipline et à la fatigue. Les enfants, les vieillards, les gens de cabinet remplissent les rangs. Ils tombent après une marche, ils encombrent les hôpitaux. Les capitaines qui portent le mousquet savent le prix de leur dévouement, et exigent que leurs camarades qui leur servent de chef ne les traitent pas en simples soldats.
Louis Ambroise du Dresnay, marquis, colonel du régiment du Dresnay, puis de Léon est du même avis[20] :
Les légions composées de gentilshommes, réduits à la paye et au service de soldat, ont été détruites par la maladie ; si on en excepte quelques individus vigoureusement constitués, tous ceux qui ont échappé à la mort sont revenus dans un état d'épuisement et d'infirmités dont ils se ressentiront toute leur vie. Former des corps de gentilshommes-soldats, ce serait donc achever de détruire les restes de la noblesse française dont la moitié a déjà péri.
Et puis il y a le problème des soldats carmagnoles, prisonniers ou déserteurs des armées républicaines incorporés dans l’armée des émigrés. Condé avoue au cardinal de La Fare [20] :
Transformer en soldats du Christ ces hommes qui encombraient les prisons de Vienne et les pontons d'Angleterre n'était pas une inspiration heureuse.
Un autre problème pour les unités militaires des émigrés est l’argent. Le Régent et son frère distribuent les faveurs, les missions rétribuées, les honneurs de cour aux émigrés qui les entourent; les émigrés qui se livrent à de petites industries vivent dans une aisance relative au milieu des villes tandis que les émigrés qui portent les armes sont dans ta misère. Outre la solde dérisoire, les Autrichiens ne leur fournissent ni artillerie, ni hôpitaux.
Outre leurs conditions de vie lamentables, les émigrés sont surs s’ils sont faits prisonniers d’être fusillés et les volontaires de Paris quelquefois donnent le plaisir d'égorger les nobles[21]. Cette sauvagerie des membres des clubs et des commissaires de la Convention fait que parfois les troupes de ligne les relâchent. Louis Aloy de Hohenlohe-Waldenburg-Bartenstein, fait prisonnier, est merveilleusement bien traité par les officiers républicains, qui lui demandent en échange de l’avancement pour leurs amis qui servent dans son régiment. Plus désintéressés les officiers de Moreau ou les chirurgiens sauvent la vie à des dizaines de prisonniers[21].
Le paysan allemand est plus dangereux que le républicain français pour le soldat de Condé. Il assomme, il dépouille tout Français isolé. L'émigré sabre cette canaille chasse sur les terres des moines, mène brusquement la galanterie avec les filles. Les jeunes Allemandes se pressent en troupes nombreuses autour des campements de l'armée de Condé. Elles rodent dans tes bois et près des feux de bivouac Les torts ne sont pas toujours du côté des Allemands. Une fille s'étant avisée de se plaindre que des hussards l'avaient violée. Condé fait donner de l’argent à la coquine. Une autre fois, des chevaliers de la couronne courtisant une fille de paysan, ont une querelle avec le père, qui est tué[22].
Les Condéens pairs de France
Parmi les Condéens auxquels le roi confère la dignité de pair de France, se trouvent : MM. de Brissac, Claude-Antoine-Gabriel de Choiseul, Gaspard Paulin de Clermont-Tonnerre, Charles César de Damas, Armand-François, marquis d'Ecquevilly, Étienne de Damas-Crux, François Jaucourt, Antoine de La Roche-Aymon, Charles Marie de Beaumont d'Autichamp, d'Agout, Eustache de Béthisy, Pierre Antoine de Baschi du Cayla, mari de Zoé Talon, Jean-Baptiste du Chilleau ( ?), Amédée d'Harcourt, Pierre-Louis-Auguste Ferron, Joseph Beaupoil de Saint-Aulaire, François Emmanuel Guignard de Saint-Priest, et Jean de La Rochefoucauld, Théobald Joseph Gaspard d'Hoffelize, Louis Aloy de Hohenlohe-Waldenburg-Bartenstein, Leclerc de Juigné, Henry Comte de Mauny, Louis-François Chamillart de La Suze, Frédéric-Séraphin de La Tour du Pin Gouvernet, de Montmorency, Jules de Polignac (1746-1817), Elzéar Zozime Louis de Sabran, Louis Hurault de Vibraye, Charles du Houx de Viomesnil[23], mais aussi François-Henri de Franquetot de Coigny, Louis de La Forest Divonne (1765-1838), Alexandre de Damas...
Armée des Princes
En septembre 1791 Louis XVI accepte la constitution et les partisans d'un retour à l'Ancien Régime se font rares. Les princes n'en continuent pas moins à se leurrer. Ils pensent qu'ils peuvent en revenant sur le sol français à la tête d'une armée provoquer un soulèvement contre-révolutionnaire dans toute la France. Calonne les voit entrer en France avec leurs officiers chassés de leurs régiments en véritables chevaliers français, l'on envoyait une trompette sommer les villes de se rendre, les portes s'ouvraient, les murailles tombaient. L'on arrivait à Paris au milieu des acclamations et des hommages, l'on rétablissait Madame de Polignac dans son salon et lui-même à la tête des affaires[24].
Ces hommes les plus à la mode, ceux qui ne pouvaient marcher que comme aides de camp, attendaient dans les plaisirs le moment de la victoire. Ils avaient de beaux uniformes tout neufs; ils paradaient de toute la rigueur de leur légèreté... Ces brillants chevaliers se préparaient par les succès de l'amour à la gloire, au rebours de l'ancienne chevalerie. Ils nous regardaient dédaigneusement cheminer à pied, le sac sur le dos, nous, petits gentilshommes de province, ou pauvres officiers devenus soldats... Cette émigration fate m'était odieuse ; j'avais hâte de voir mes pairs, des émigrés comme moi à six cents livres de rente écrira Chateaubriand dans ses Mémoires d'outre-tombe[25].
Une armée est formée en 1792 en Allemagne, à Trèves, et est commandée par les maréchaux de Broglie et de Castries, sous l'égide des frères de Louis XVI : le comte de Provence et le duc d'Artois. Quelques personnes de la cour de Coblence conçoivent de la jalousie sur le nombre de gentilshommes, et particulièrement d'officiers, que la réputation militaire du prince de Condé et la considération dont il jouit dans l'armée, attirent sous ses drapeaux[26]. Les hobereaux normands, qui vivent dans la plus grande misère sont témoins des rivalités entre Worms et Coblence, à Coblence entre les deux frères, chez les deux frères entre les favoris et ils disent avec le bon sens des gens de leur province : il faudrait cependant avoir un lit avant de tirer à soit la couverture[27].
Les princes français pensent qu’ils vont être partagés en trois corps d'armée, savoir : l'armée du prince de Condé, qui est destinée à entrer en France par l'Alsace et à attaquer Strasbourg; celle des princes, appelée l'armée du centre, qui est à la suite du roi de Prusse, pour faire son entrée en France par la Lorraine, et qui doit aller à Paris directement, et celle du prince de Bourbon, fils du prince de Condé, qui doit pénétrer par les Pays-Bas et attaquer Lille en Flandre[28].
Forte de 10 000 hommes, elle rentre en France à l'arrière-garde de l'armée de Brunswick. lors de l'invasion des Prussiens en Champagne, Charles Eugène Gabriel de La Croix de Castries commande avec le maréchal de Broglie l'armée des princes. Ce corps d'armée est licenciée le 24 novembre 1792, deux mois après la victoire française à Valmy. Les soi-disant alliés des émigrés considèrent toujours les Français comme des ennemis et soucient avant tout de leurs intérêts nationaux. C'est le cas aussi des populations de l'Empire qui se souviennent encore des dragonnades, notamment dans le Palatinat.
Charles de La Croix de Castries, fils du maréchal de France Charles Eugène Gabriel de La Croix de Castries, s'engage dans l'armée de Coblence. En 1794, il crée son propre corps d'émigrés, portant son nom, mais financé avec les subsides de l'Angleterre. Cette troupe ne participe à aucun combat et est dissoute au bout d'un an, le Cabinet britannique ayant cessé ses versements.
La Maison du Roi
Le point capital est la réorganisation de la Maison du Roi, qui a été supprimée depuis une douzaine d'années pour soulager les contribuables. Plus de soulagement désormais, plus de pitié, on va rentrer en conquérants, comme les Francs dans les Gaules. On se couvre de soie et de panaches, on ne daigne servir que dans la cavalerie. Les quatre corps de la maison du Roi, mousquetaires, chevau-légers, grenadiers à cheval, gendarmes de la garde, sont rapidement formés, ils sont commandés par le marquis du Hallay, le comte de Montboissier, le vicomte de Virieu, le marquis d'Autichamp. À ces quatre corps officiels s'ajoutent les chevaliers de la couronne, sous le comte de Bussy ; la compagnie de Saint-Louis des gardes de la porte, sous le marquis de Vergennes, puis la maison militaire de Monsieur, dirigée par le comte d'Avaray et le comte Charles de Damas, et celle de M. le comte d'Artois, sous le bailli de Crussol et le comte François d'Escars. Tous les uniformes sont taillés pour le bal, ce ne sont que couleurs fraîches, broderies, boutons armoriés. Notre uniforme était galant, dit un enfant qui vient d'être accueilli dans un de ces corps, bleu de ciel avec collet et parements orange toutes les tresses du shako, du dolman et de la pelisse étaient en argent, nous étions tous très-jeunes et le plus grand nombreétait beau et joli. Ce monde finit, il ne cesse pour cela de rire[29]. Il existe aussi une Institution de Saint-Louis, mais ce petit corps d'élite a une existence relativement éphémère[30]. Au campement de Pfaffendorf à Coblence, la compagnie de Luxembourg des Gardes du Corps est recrée[31]. Quelques rares privilégiés - une centaine d'hommes - suivront le prince à Mittau.
Quelques unités :
- Hussards émigrés de Bercheny (1792)
- Hussards de Salm-Kirburg
- Hussards de Saxe
- Hussards de Baschi de Cayla
- Hussards de la Légion de Damas
- Hussards de Choiseul
- Hussards de Rohan
- Hussards de Hompesch
- Régiment de Rohan
Au sein de l'armée hollandaise
Au sein de l'armée autrichienne
Après la campagne de 1792 les Autrichiens récupèrent trois des meilleures unités de cavalerie de l'armée française : le régiment de Royal-Allemand, les Hussards de Saxe et le régiment de hussards de Bercheny.Ces trois unités sont largement composées de mercenaires Allemands et les Autrichiens trouvent donc parfaitement normal de les intégrer à leur armée.
Après quelques succès initiaux dans sa conquête des Pays-Bas, Charles François Dumouriez est battu le 18 mars 1793, à la bataille de Neerwinden (1793). Il abandonne la Belgique et négocie. La convention enquête, lui envoie des représentants, il les livre aux Autrichiens et veut marcher sur Paris. Le lendemain, il harangue ses troupes qui restent muettes et son armée l'abandonne en partie. Mais, un millier d'hommes l'ont suivi, 458 fantassins des régiments d' Auvergne, du Poitou, du Royal Vaisseaux, de La Couronne, de Vivarais, le Royal suédois, les chasseurs des Cévennes, tirailleurs d'Egron, plus un bataillon de volontaires, et 414 cavaliers des hussards de Bercheny, des Bourbon-Dragons, des Hussards-Braconniers, le 3e escadron des cuirassiers du Roi et un escadron de dragons volontaires.
Quelques unités
- La légion de Bourbon
- Régiment de Royal-Allemand
- Régiment de hussards de Bercheny
- Les Hussards de Saxe
- Chasseurs de Bussy
- Légion de Bourbon
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Au sein de l'armée espagnole
En mars 1793, la France déclare la guerre à l'Espagne. C'est ce qu'attendaient avec impatience les nombreux émigrés du midi et du Roussillon réfugiés de l'autre coté des Pyrénées. Le général Antonio Ricardos et ses 15 000 hommes, dont nos deux légions, pénètrent dans le Roussillon vers Perpignan pour une campagne timide et peu offensive, sans doute du fait des faibles effectifs engagés. Après quelques victoires et défaites, l'attaque Espagnole piétine.
Légion du comte de Panetier
La Légion du comte de Panetier est l'un bataillon de troupes royalistes créé en 1793 par le comte de Panetier. Louis-Marie de Panetier, comte de Miglos et Montgreimier, est ancien seigneur direct de Villeneuve, (° - † 1794), député de la noblesse du Couserans[32]. Très opposé aux révolutionnaires, il quitte l'Assemblée en 1791. Il recrute aussi bien des membres de la noblesse émigrée que des déserteurs Français qui se présentent et également quelques sous-officiers espagnols. Ses effectifs sont de 400 hommes. Ils combattent aux côtés des troupes espagnoles du général Antonio Ricardos pendant la guerre entre le Royaume d'Espagne et la France révolutionnaire, en Catalogne. Assez rapidement, la plupart des Français quittent la légion du Vallespir (qui devient bataillon de la frontière) pour rejoindre Panetier. Ce dernier s'illustre avec sa troupe par les prises de Montbolo et Saint-Marsal (Pyrénées orientales) et prend ses quartiers d'hiver à Port-Vendres[33]. Ils défendent Port-Vendres en mai 1794 et sont évacués par mer (pour éviter qu’ils ne soient faits prisonniers et guillotinés. Ils sont commandés par le colonel-comte de Panetier, et à sa mort en janvier 1794 par le général Santa-Clara. Ils forment avec des survivants complétés en juin 1794 par des compagnies du Royal-Provence rescapées du siège de Toulon et du Royal-Roussillon, la Légion de la Reine après juin 1794[34]. Cette unité qui porte ce nom en l'honneur de la reine d'Espagne opère au sein de l’armée espagnole et se bat à Zamora le 5 janvier 1796, puis elle est intégrée dans le régiment de Bourbon.
Légion du Vallespir
La légion du Vallespir est une unité légère, son recrutement en 1793 est rapide. On y voit au départ des officiers et sous-officiers Français et Espagnols, tandis que les soldats sont Espagnols. Le général espagnol Antonio Ricardos fournit des soldats espagnols à des officiers français émigrés. Elle opère au sein de l’armée espagnole et est composée de 250 hommes[35]. Mais durant l’année chaotique au cours de laquelle la Révolution est tenue en échec dans le sud des Pyrénées Orientales, pratiquement tous les 450 hommes valides de Saint-Laurent-de-Cerdans, et des centaines d’autres du Haut-Vallespir, se battent aux côtés des troupes espagnoles dans la Légion du Vallespir. Le bataillon de Saint-Laurent est commandé par Abdon de Costa (parfois appelé le Larochejaquelein du Midi) ; les jeunes Thomas et Jean de Noëll en étaient capitaine et lieutenant. La légion, sous l’autorité générale d’Ortaffa[33], ancien seigneur du village voisin Prats-de-Mollo, combat activement avec les armées espagnoles dans la plaine, et aide à repousser les tentatives de l’armée du général Dagober pour reprendre Arles-sur-Tech en octobre 1793[36]. Les nombreuses désertions vers la légion de Panetier font que le reste de la Légion est intégré au sein du régiment de Bourbon.
Royal-Roussillon
Il existe deux régiments Royal-Roussillon dans l’armée française de l'ancien Régime, le Royal-Roussillon Infanterie et le Royal-Roussillon Cavalerie
Le Royal-Roussillon est formé à Barcelone fin 1793[37] par le général Antonio Ricardos aidé par un major le la légion du comte Claude-Anne de Saint-Simon. Ils trouvent quelques émigrés, principalement des artisans catalans du Nord, mais aussi et surtout des déserteurs et des prisonniers carmagnole ou même de droit commun, car le recrutement s'avère difficile. Ses individus déjà suspects aux yeux des Catalans sont conduits dans une caserne à Barcelone. Le 29 juin 1794, jour de fête religieuse en Espagne, ces 200 grands soldats, qui ne se sont jamais battus contre les républicains, plantent un arbre de la liberté, dansent la farandole, et guillotinent l'image du roi d'Espagne. Les Catalans l’apprennent, se rassemblent devant la caserne et y pénètrent en criant : Vive la religion ! Longue vie à notre roi catholique ! Mort aux Français ! C’est un massacre : 129 pseudo-soldats sont tués 40 blessés. Il y a un peu partout une campagne anti-française dans la Catalogne du Sud [38]. Le Royal Roussillon est donc licencié et ses membres les plus dignes de confiance versés dans la légion du comte Panetier, puis la légion de la Reine[39].
Légion catholique et royale des Pyrénées
Claude-Anne de Saint-Simon, (° 1743 - † 1819), marquis et député de la noblesse du bailliage d'Angoulême est maréchal de camp émigre et il fait la campagne de 1792 dans l'armée des Princes. Le 16 mai 1793, Charles IV le nomme maréchal de camp de ses armées[40]. Il le charge par de rassembler à Pampelune des émigrés désirant se battre. Il engage 600 fantassins et forme un escadron de hussards et prend leur commandement[41]. Cette légion des Pyrénées (ou légion de Saint-Simon) est formée de nobles, gentilshommes et officiers, mais aussi de prisonniers de guerre, de déserteurs, de basques émigrés et également de quelques sous-officiers espagnols[42]. L'unité ne participe à aucune opération importante au cours de l'année 1793. En décembre 1793, le gouvernement espagnol songe à envoyer la légion Saint-Simon au siège de Toulon, où Anglais et Espagnols avaient débarqué durant l'été[43].
Claude-Anne de Saint-Simon est employé sous les ordres du général Pedro Caro y Sureda, à l'affaire d'Irun, Saint-Simon reçoit une balle qui lui traverse le cou. Le 29 septembre 1793, il obtient le brevet de colonel de la légion royale des Pyrénées, et onze jours après le grade de lieutenant-général des armées d'Espagne[40]. Sa légion combat dans les Pyrénées-Atlantiques et notamment :
- à Saint-Étienne-de-Baïgorry (26 avril 1794), avec de fortes pertes, dont 17 prisonniers guillotinés[44]
- dans les montagnes d’Arquinzun (10 juillet), fortes pertes (30 à 50 % de l’effectif)
- à Port-Bidassoa (24 juillet), fortes pertes en couvrant la retraite espagnole (dont 50 prisonniers)
- au siège de Pampelune (novembre).
Ces émigrés et déserteurs quand ils sont fait prisonniers sont exécutés[45].
En défendant la position d'Argenson, Saint-Simon est encore atteint d'une balle qui lui traverse la poitrine. Sa légion opère désormais au sein de l’armée espagnole de Navarre et est envoyée à l’arrière en 1795, puis est appelée Légion de la Reine après sa fusion avec le Royal-Roussillon[46].
En 1796, Saint-Simon est nommé commandant en second de l'armée de Navarre, et, le 20 avril 1796, colonel-commandant du régiment d’infanterie de Bourbon qu'il a ordre de former. Au mois de mai suivant, le roi d'Espagne l'élève au grade de capitaine-général de la Vieille-Castille d'Espagne[40].
Régiment de Bourbon
Crée en 1796 par le marquis Claude-Anne de Saint-Simon, (° 1743 - † 1819), le régiment de Bourbon regroupe des survivants de la légion de la Reine (ex-légion de Panetier), du bataillon de la Frontière, et surtout de la légion royale des Pyrénées. Claude-Anne de Saint-Simon en est aussi le premier chef. Ce régiment opère au sein de l’armée espagnole, où il porte le nom exact de Regimiento de Infantería Borbón et a le nº 47 en 1796, puis en 1802 le nº 37. Ce régiment va exister au sein de l’armée espagnole, jusqu’en 1931, où il est intégré au Regimiento de Cazadores de Alta Montaña Galicia nº 64. Mais dès 1814 il est formé de soldats étrangers et des gardes Wallonnes. Du temps des émigrés français ses effectifs sont de 1 600 hommes en 1808. Il est en garnison à Ciudad Rodrigo (1797), puis à Majorque et se bat au siège de Gérone, qui chute le 9 décembre 1808, et où il perd 300 prisonniers et à la bataille de Rozas (1808).
José de San Martín, le futur grand révolutionnaire sud-américain, combat dans ce régiment les bonapartistes[47].
Au sein de l'armée anglaise
Article détaillé : Siège de Toulon (1793).Article détaillé : Expédition de Quiberon.Quelques unités[48].
- Les Hussards de Guernesey incorporés dans les Hussards d'York en 1800
- Les Hussards d'York
- Le Régiment Hector ou Marine Royale
- Le Régiment Loyal-Émigrant
- Les Compagnies d'invalides étrangers (Principalement composées de blessés du Régiment Loyal-Émigrant)
- Le Régiment du Dresnay, puis de Léon
- Le Régiment Royal-Louis, puis d’Hervilly
- Le Régiment de Mortemart
- Le Régiment d'Allonville
- Les Hussards de Hompesch
- Les Chasseurs de Hompesch
- Les Ulhans britanniques
- Hussards émigrés de Bercheny (1792)
- Les Hussards de Salm-Kirburg
- Les Hussards de Warenforment une unité d'une soixante d'hommes. Neuf survivent au débarquement des émigrés à Quiberon et débarquent à l'île d'Yeu. Cette unité est dissoute le 24 janvier 1791[49].
- Hussards de Choiseul
- Hussards de Saxe
- Les Hussards de Baschi de Cayla
- Les Hussards de la Légion de Damas
- Les Hussards de Rohan
- Les Hussards de la Légion de Béon
- La Compagnie d'artilleurs franco-maltais
Les Corses et les troupes des Antilles
- Les French-Chasseurs (1793-1798)
- Les Dragons légers corses (1794-1795)
- Les Ingénieurs et artificiers étrangers (Corses)
- Les trois Bataillons royaux anglo-corses (1794-1796)
- La Gendarmerie royale anglo-corses
- Le Smith's Corsica regiment (1795-1797)
- Le Corps des émigrés de Saint-Domingue
- La Légion britannique de Saint-Domingue (émigrés et créoles)
- Les Uhlans britanniques de Saint-Domingue (émigrés et créoles)
- Les Chasseurs français (noirs ou gens de couleur)
- Les Gendarmes Royaux Anglais (officiers et auxiliaires noirs)
Le régiment d'Allonville (1794-1796) et le débarquement en Vendée
Le général Armand Jean d'Allonville passe au service de sa majesté britannique. Il recrute des émigrés et s'embarque à Brême, en juin 1793, avec 500 gentilshommes sous ses ordres[50]. Les cadres d'Allonville doivent former le régiment d'Allonville en débarquant en France pour rétablir sur leur trône les Bourbons. L’historien, Armand François d'Allonville, son fils, écrira : Après huit mois d'actives démarches, Puisaye avait obtenu que l'expédition, toute française, se composerait des régiments français à la solde anglaise et qu'il serait formé des cadres (skeleions) divisés en quatre compagnies, dont chacune, après son recrutement sur le continent, deviendrait un régiment (genuine). Leurs commandants étaient le prince de Léon, M. d'Oilliamson, le vicomte de Chambray, et le comte d'Allonville, mon père. Stationnés à Jersey et Guernesey, ces cadres avaient pour objet de seconder l'expédition principale[51]. Ce que l’Histoire générale des émigrés pendant la révolution français de Henri Forneron[52] confirme. Mais lui parle de quatre brigades.
Le régiment d'Allonville est un régiment de cadres composé de gentilshommes bretons, 186 anciens officiers de l’armée royale, dont les moindres grades sont des sous-lieutenants ou des élèves de marine[53]. Les cadres de d'Oilliamson fournissent des officiers et des hommes au régiment d'Allonville[54], mais le but est d’opérer une descente sur les côtes de la Bretagne ou de la Vendée, sous les ordres de S.A.R. Monsieur, comte d'Artois [55] et d’encadrer les volontaires vendéens ou chouans et des anciens prisonniers[56] que les contre-révolutionnaires surnomment carmagnoles.
Début septembre 1795, Armand Jean d'Allonville qui a quitté Guernesey est au camp de Ryde, dans l'île de Wight. Son corps émigré de quatre compagnies compte 240 volontaires, tous anciens officiers ou gentilshommes. Soixante bâtiments de transport mouillent à Southampton : ils sont destinés à prendre à bord une armée expéditionnaire qui va débarquer en Vendée[55]. D'immenses préparatifs sont faits dans les cités maritimes et dans les garnisons de la Grande-Bretagne. Pour réveiller les premiers élans des Vendéens, on leur fait chaque jour passer les feuilles publiques constatant les progrès de l'expédition. On désigne les généraux et les régiments qui doivent y prendre part. C'est Francis Rawdon-Hastings, lord Moira, qui la commande en chef : le nom de ce militaire est une garantie d'honneur, de courage et de loyauté. Le major-général Doyle se place à la tête de la première division de débarquement ; la seconde, entièrement formée d'émigrés, se compose des régiments de Mortemart, de Castres, d' Allonville, de Rohan et de Choiseul et aussi les chasseurs d'York et les Hulans britanniques Le comte d'Artois doit faire partie de l’expédition[57].
Les républicains sont prévenus et ils réunissent toutes leurs forces navales et terrestres. La flotte qui doit opérer sur une grande échelle ne se compose en réalité que de quarante bâtiments de transport : on n'y compte en soldats que 2 000 fantassins, 500 hulans et un cadre d'officiers français émigrés, ne s'élevant pas à plus de quatre ou 500 hommes[58].
Les trois premières compagnies du régiment d'Allonville prennent part à la courte occupation de l'île d'Yeu, à la fin de 1795, mais les troupes ne débarquent pas en Vendée. Sur terre des milliers de Vendéens sont prêts à balayer les faibles forces républicaines. Mais seule une poignée d'émigrés débarquent. Le comte d'Artois tarde. Des renforts républicains viennent renforcer les troupes déjà sur place et les Anglais ne veulent pas attaquer Noirmoutier défendue par 2 000 hommes et une puissante artillerie[59]. Lord Moira, trop soucieux des intérêts français doit quitter le commandement de cette armée, au grand regret des royalistes émigrés, auxquels il montra toujours beaucoup de zèle et d'intérêt. Il était ami avec le général d’Allonville[60].
Au sein de l'armée prussienne
En août 1791, Frédéric-Guillaume II de Prusse, à la rencontre de Pillnitz, convient avec l'empereur germanique Léopold II de soutenir Louis XVI dans l'établissement d'une monarchie constitutionnelle en France. Frédéric-Guillaume prend part personnellement dans les campagnes de 1792 et 1793. Cependant, il est retenu par un manque de trésorerie, tandis que ses conseillers étaient plus intéressés par la Pologne, qui présente de meilleures perspectives de butin qu'une croisade contre la France révolutionnaire.
Entre 1789 et 1806, plus de 5 500 émigrés sont enregistrés dans les États prussiens. La solidarité de classe affichée par le roi et son proche entourage à l’égard des émigrés va influencer durablement la politique intérieure prussienne. Les rois prussiens montrent plus de solidarité de classe vis-à-vis des émigrés que les hauts fonctionnaires. Néanmoins, la raison d’État est aussi pour eux prédominante et les empêche de recevoir beaucoup d’émigrés en Prusse. L’importance de la raison d’État se montre clairement dans le cas de l’insertion des émigrés dans l’armée prussienne qui est un instrument fondamental pour l’intégration de la monarchie prussienne. Les rois ne permettent l’insertion des émigrés à ce corps d’élite que du fait qu'ils sont utiles par leurs hautes compétences en technique militaire, ou parfois assez jeunes pour pouvoir adopter des sentiments d’un patriotisme prussien[61].
Sans parler du ministre de la guerre Julius von Verdy du Vernois dix généraux prussiens en service ou ayant repris du service en 1914, auront des noms de gentilshommes français : Martin Chales de Beaulieu, Pelet-Narbonne, Neven du Mont, Lavergne-Peguilhem, Beaulieu-Marconnay, Longchamps-Bérier, Le Bret-Nucourt, Ruville et deux Digeon de Monteton. En outre, une dizaine d'officiers supérieurs ayant atteint le grade de général pendant la guerre, seront dans le même cas : deux l'Estocq, Perrinet de Thauvernay, Lorne de Saint-Ange, deux La Chevallerie, des Coudres, et à nouveau des Digeon de Monteton et Beaulieu-Marconnay[62]. Toutefois un certain nombre de ses Allemands sont descendants d’huguenots.
Au sein de l'armée russe
Où l'émigration française paraît éveiller des sympathies véritables, c'est à la Cour de Russie. Apprenant que le prince de Condé n'a pas reçu cent mille écus promis par l'empereur d'Allemagne, l'impératrice de Russie les envoie aussitôt au prince, en disant : Tant qu'ils emploieront bien l'argent, je les secourrai[63]. L'impératrice Catherine II de Russie donne ordre en février 1793 à ses ambassadeurs, de racheter, chez toutes les puissances, les gentilshommes et autres émigrés quelconques, qui ont pris service dans leurs troupes, après le licenciement de l'armée des princes[64].
Au mois de janvier 1793, elle mande à prince de Condé, par l'intermédiaire du duc de Richelieu, qu'elle est décidée à soutenir vivement la cause des émigrés, et qu'elle leur offre, pour le cas où la République française viendrait à se consolider, un établissement sur la mer d'Azov, au 46e degré de latitude. La colonie se serait composée de six mille nobles, à la disposition desquels on aurait mis, pour qu'ils pussent s'y rendre, une somme de six mille ducats. Chacun d'eux aurait eu deux chevaux cl deux vaches. Ils auraient conservé leur culte, obéi à leurs propres lois, et reconnu pour chef le prince de Condé. Le pays qu'on leur donne avait autrefois fait partie de ce Royaume du Pont qu'illustra le génie de Mithridate[63].
Mais cette bienveillance de l'impératrice de Russie s'explique par le caractère incertain et obscur de ses rapports avec les émigrés. D'ailleurs, comme cette princesse a eu soin de se tenir à l'écart, dans la lutte terrible engagée entre la France et l'Europe, sa générosité lui coute peu : celle que les émigrés réclament de la Prusse et de l'Autriche se mesure, au contraire, par des millions d'écus jetés au vent et des millions d'hommes tués ![63].
Les émigrés français affluent eu Russie[65]. Ce sont généralement des militaires très hostiles à la France révolutionnaire.
A son avènement le Tsar Paul Ier de Russie (1796-23 mars 1801) s'empresse de donner aux émigrés français les témoignages du plus vif intérêt. Il confère à plusieurs d'entre eux des grades dans son armée. Il appelle leur chef dans ses États, et l'y reconnaît avec des qualifications vaines, il est vrai, mais que la République ne peut souffrir. Des comités contre-révolutionnaires se forment pour correspondre avec les mécontents demeurés dans l'intérieur de la France, et y soutenir des espérances propres à retarder le rapprochement des esprits et l'affermissement des institutions de la République[66].
Pour premier gage de réconciliation, le Gouvernement français demanda au Tsar de retirer la protection éclatante qu'il avait accordée jusqu'alors aux émigrés. Il faut encore s'entendre pour prévenir le cas où quelque émigré' admis au service russe prétendrait s autoriser de son uniforme étranger pour venir en France comme sujet russe, en dépit des magistrats. Ce cas aurait pu amener entre les deux gouvernements des explications toujours désagréables, et qui sont bien souvent des germes de mésintelligence[66].
Paul Ier de Russie consent au fond de la demande ; afin que la stipulation soit conçue en termes tellement ménagés, qu'elle n'est pas l'air d'un abandon commandé par la France, on évite d'employer le mot émigrés et toute autre expression qui les aurait désignés d'une manière trop directe..[67]..
Sous le premier rapport, et en vertu de la première partie de l'article, le Gouvernement français peut requérir que tout émigré établi en Russie, qui se permet d'entretenir des correspondances avec les ennemis intérieurs, soit expulsé des terres qui reconnaissent la domination russe. Sous le second rapport, si un émigré au service de la Russie vient en France sous l'uniforme russe, ou avec une mission du Gouvernement, comme il y en a eu des exemples, les magistrats de la République auraient la faculté de l'expulser sans qu'il puisse se réclamer de la protection étrangère[67].
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Article détaillé : Hussards de la Légion de Damas.
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Article détaillé : Gaspard Louis Langeron.
Liste des membres de l'armée des émigrés célèbres
- Jean-Baptiste Symon de Solémy
- Armand de Chateaubriand
- François-Henri de Franquetot de Coigny
- Louis de La Forest Divonne (1765-1838)
- Charles-Julien Lioult de Chênedollé
- Louis de France (1775-1844)
- Pierre Marie Alexis du Plessis d'Argentré
- Antoine Xavier Natal
- Louis Auguste Victor de Ghaisne de Bourmont
- René-Charles Guilbert de Pixerécourt
- Antoine Le Picard de Phélippeaux
- Anne Alexandre Marie Sulpice Joseph de Laval-Montmorency (ses fils, lui ?)
- Louis François Carlet de La Rozière
- Charles César comte de Damas
- Louis Pierre de Chastenet, comte de Puységur
- Antoine Charles Augustin d'Allonville
- Armand Jean d'Allonville
- Armand François d'Allonville
- Alexandre Louis d’Allonville
- Cerice de Vogüé
- Henry de Mauny
- Victor François de Montchenu
- Louis-François-Marie Bellin de La Liborlière
- Esprit Charles Clair de La Bourdonnaye
- Hippolyte-Marie-Guillaume de Rosnyvinen de Piré
- Claude-Louis de Lesquen
- Louis Dubois-Descours, marquis de la Maisonfort
- Damien Orphée Le Grand de Boislandry
- Adrien de Rougé
- Philippe François Maurice d'Albignac
- Cyrille Jean Joseph Lavolvène, dit Chevalier de la Volvène
- ...
Sort réservé aux familles des combattants de l'Armée des émigrés
Un grand nombre de parents d'émigrés sont massacrés, guillotinés, exécutés ou meurent du fait des conditions de détention dans les geôles révolutionnaires. Beaucoup de leurs proches échappent tout à la fois en se cachant, dans de petits villages du Périgord, ou autres provinces ne connaissant pas trop d'émeutes révolutionnaires ou de Lebon ou de Carrier. Les femmes sont parfois obligées de divorcer.
Après la Terreur et la loi du 17 septembre 1793, une femme d'émigrés peut survivre, mais elle est condamnée à :
- ne plus pouvoir changer de lieu de résidence,
- une inspection journalière,
- payer des taxes arbitraires,
- subir des vexations des autorités révolutionnaires ou des patriotes,
- être privée de ses biens et d'exploiter une propriété (négoce, ferme... )
Étant donné que les biens des familles d'émigrés sont vendus comme bien nationaux, on attribue aux femmes d'émigrés de ridicules pensions alimentaires en rien comparables à leurs revenus précédents. Écrire à leur mari est devenu un délit.
Citations
Jean Victor Marie Moreau déclare le lendemain d’une demie victoire en 1793[68] :
Sans cette poignée d'émigrés, l'armée Autrichienne était à moi !
Les émigrés de Quiberon sont descendus les armes à la main sur le sol sacré de la patrie, mais ils l'ont fait pour la cause de leur roi. Ils étaient salariés de nos ennemis, cela est vrai; mais ils l'étaient ou auraient dû l'être pour la cause de leur roi. La France donna la mort à leur action et des larmes à leur courage ; tout dévouement est héroïque. Déplorables effets des commotions politiques qui déplacent le premier pouvoir de la société ! la vertu, l'honneur, sont renversés de dessus leurs bases, chaque parti se voue avec fureur au culte de ses dieux, et se croit innocent en lui sacrifiant même des victimes humaines. Qui est à plaindre alors? la nation ; qui est à blâmer parmi les hommes ? un bien petit nombre, si l'on réfléchit que dans ces conflagrations universelles, les circonstances quelquefois les plus minimes précipitent nos destinées indépendamment de notre volonté, de notre caractère, et des résolutions prises la veille d'un évènement inattendu.
Notes et références
- ↑ Bertaud Jean-Paul, Le duc d’Enghien, Arthème Fayard 2001, p.132.
- ↑ Annales Historiques de la Révolution française, Numéro 323, Thomas Höpel, L’attitude des rois de Prusse à l’égard des émigrés français durant la Révolution.
- ↑ Greg Dening, Beach Crossings: Voyaging Across Times, Cultures, And Self, p. 125.
- ↑ Duc de Castrie, Les Émigrés, p. 187.
- ↑ Forneron, Henri (1834-1886), Histoire générale des émigrés pendant la Révolution française, Forneron, E. Plon, Nourrit (Paris), T.I, p.184.
- ↑ Mémoires de Groucy, publiées par son petit-fils citées par Forneron, Henri (1834-1886), Histoire générale des émigrés pendant la Révolution française, Forneron, E. Plon, Nourrit (Paris), T.I, p.184.
- ↑ Bertaud Jean-Paul, Le duc d'Enghien, Arthème Fayard 2001, pp.159 et 160.
- ↑ Chevalier d'Hespel cité par Cité par L'armée de Condé
- ↑ Philippe Jacques de Bengy-Puyvallée cité par Bertaud Jean-Paul, Le duc d’Enghien, Arthème Fayard 2001, p.123.
- ↑ Chateaubriand cité par Bertaud Jean-Paul, Le duc d’Enghien, Arthème Fayard 2001, p.133.
- ↑ Le duc d'Enghien cité par Bertaud Jean-Paul, Le duc d’Enghien, Arthème Fayard 2001, p.123.
- ↑ Pour les noms des autres officiers supérieurs voir Campagnes du corps sous les ordres de Son Altesse Sérénissime Mgr le prince de Condé, Armand François Hennequin, Ecquevilly, Le Normant, 1818, v.1, p.61 et suivantes.
- ↑ Sur le régiment d'Allonville et les Gentilshommes de la province de Champagne, voir aussi Emigré & Foreign Troops in British Service, René Chartrand, Patrice Courcelle, Osprey Publishing, 1999, p.9.
- ↑ Pour les noms des autres officiers supérieurs voir Campagnes du corps sous les ordres de Son Altesse Sérénissime Mgr le prince de Condé, Armand François Hennequin, Ecquevilly, Le Normant, 1818, v.1, p.64 et suivantes.
- ↑ UNE ARMÉE EMIGREE : L' ARMEE DE CONDE EN 1795
- ↑ Cité par L'armée de Condé
- ↑ Histoire parlementaire de la révolution française : ou, Journal des assemblées nationales, depuis 1789 jusqu'en 1815: contenant le narration des évènements ... précédée d'une introduction sur l'histoire de France jusqu'à la convocation des États-généraux, Philippe-Joseph-Benjamin Buchez, Prosper Charles Roux, Paulin, 1837, v.31, p.6.
- ↑ Histoire de la révolution française, Louis Blanc, Langlois et Leclercq, 1862, v.12, p.244.
- ↑ Louis de Frotté: le lion de Normandie, Jean Silve de Ventavon, Fernand Lanore,1993, p.64.
- ↑ a , b et c Cité par Forneron, Henri (1834-1886), Histoire générale des émigrés pendant la Révolution française, E. Plon, Nourrit (Paris), t.II, p.13.
- ↑ a et b Forneron, Henri (1834-1886), Histoire générale des émigrés pendant la Révolution française, E. Plon, Nourrit (Paris), t.II, p.14.
- ↑ Forneron, Henri (1834-1886), Histoire générale des émigrés pendant la Révolution française, E. Plon, Nourrit (Paris), t.II, p.17.
- ↑ Antoine Antoine, Histoire des émigrés français, depuis 1789, jusqu'en 1828, , L. F. Hivert, 1828, v.2, p.316.
- ↑ Calonne cité par Bertaud Jean-Paul, Le duc d’Enghien, Arthème Fayard 2001, p.122.
- ↑ Mémoires d'outre-tombe, François-René Chateaubriand, Meline Cans, 1849, v.2, p.28.
- ↑ Campagnes du corps sous les ordres de Son Altesse Sérénissime Mgr le prince de Condé, Armand François Hennequin, Ecquevilly, Le Normant, 1818, v.1, p.23.
- ↑ a et b Forneron, Henri (1834-1886), Histoire générale des émigrés pendant la Révolution française, Forneron, E. Plon, Nourrit (Paris), T.I, p.264.
- ↑ Mémoires d'Olivier d'Argens et correspondances des généraux Charette, Stofflet and others pour servir à l'histoire de la guerre civile de 1793 à 1796. (Mém. relatifs à la Révolution fr.), Pierre Olivier d'Argens, 1824, p.20.
- ↑ Forneron, Henri (1834-1886), Histoire générale des émigrés pendant la Révolution française, Forneron, E. Plon, Nourrit (Paris), T.I, p.262.
- ↑ Mémoires ... Société d'agriculture, sciences et industrie de Lyon, 1832, 1828-1831, p.68.
- ↑ L'émigration militaire: émigrés de Saintonge, Augoumois, et Aunis dans les corps de troupe de l'émigration française, 1791-1814, Jean Pinasseau, A. et J. Picard, 1974.
- ↑ http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/biographies/1789-1889/Tome_4/PANAT_PARIS.pdf député
- ↑ a et b Histoire de la guerre entre la France et l'Espagne: pendant les années de la révolution française 1793, 1794 et partie de 1795, Louis de Marcillac, Magimel, 1808, p.190.
- ↑ Histoire critique et militaire des guerres de la révolution: rédigée sur de nouveaux documents, et augmentée d'un grand nombre de actes et plans, Antoine Henri de Jomini, Petit, 1840, v.2, p.66.
- ↑ Dugommier, 1738-1794, Arthur Chuquet, Fontemoing, 1904, p.380.
- ↑ ADPO 1Mp 402 ; P. Vidal, L’an 93 en Roussillon. Compte-rendu fait à la Convention Nationale par le représentant du peuple Cassanyes (Céret, 1897), pp. 62-3 ; Fervel, Campagnes, p. 161 ; Sagnes, Pays catalan, p. 620 et Maîtrises, DEA, Thèses, La Contre-Révolution dans les Pyrénées : spiritualité, classe et ethnicité dans le Haut-Vallespir, 1793-1794, Peter McPhee.
- ↑ Séances et travaux de l'Académie des sciences morales et politiques, compte rendu, Académie des sciences morales et politiques (France), Félix Alcan, v.164 1905, 446.
- ↑ "La Révolution française et la Catalogne» Rafael Tasi cité par UNA FRONTERA INJUSTIFICABLE.
- ↑ Régiment des émigrés
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- ↑ La Déportation du clergé de Coutances et d'Avranches à la Révolution, Joseph Toussaint, Éditions de l'Avranchin, 1979, pp.130, 135.
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- ↑ Histoire de la Vendée militaire, Jacques Crétineau-Joly, Hivert, 1840, v. 2, pp.544 et 545.
- ↑ Histoire de la guerre de la Vendée et des Chouans, depuis son origine jusqu'à la pacification de ... Par Alph. de Beauchamp et Histoire de la Vendée militaire, Jacques Crétineau-Joly, Hivert, 1840, v. 2, pp.546 et 547..
- ↑ Rose Bertin: ministre des modes de Marie-Antoinette, Michelle Sapori, Regard, 2003, p.236. Sur le régiment d'Allonville, voir aussi Emigré & Foreign Troops in British Service, René Chartrand, Patrice Courcelle, Osprey Publishing, 1999, p.9.
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- ↑ http://pagesperso-orange.fr/lasabretache/carriereprusse.htm QUELQUES PARTICULARITÉS DE LA CARRIERE DES OFFICIERS PRUSSIENS AVANT ET PENDANT LA GRANDE GUERRE, par le professeur Georges DILLEMANN (extrait du Carnet de la Sabretache n° 48).
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Bibliographie
- Histoire des émigrés francais, depuis 1789, jusqu'en 1828, Antoine de Saint-Gervais, tome troisième
- Campagnes du corps sous les ordres de Son Altesse Sérénissime Mgr le prince de Condé, Armand François Hennequin Ecquevilly, Le Normant, 1818, v.3
- Souvenirs d'un officier royaliste contenant son entrée au service, ses...
- Vicomte Grouvel, Les corps de troupe de l'émigration française, 1789-1815, Paris, La Sabretache, 1958
- Bittard des Portes, Histoire de l'armée de Condé pendant la Révolution française (1791-1801), René Slatkine - Megariotis Reprints (Éditeur), 1975
- Jean Pinasseau, L'émigration militaire : campagne de 1792, Paris, Picard, 1971 ;
- Parès A –Jacques, Le Royal Louis, régiment français à la solde de l'Angleterre levé au nom du roi Louis XVII à Toulon, en 1793, P. Beau & C. Mouton, 1927
- Forneron, Henri (1834-1886). Histoire générale des émigrés, volume I
- Forneron, Henri (1834-1886). Histoire générale des émigrés, volume II
- Forneron, Henri (1834-1886). Histoire générale des émigrés, volume III
- Chartrand René, Courcelle Patrice, Emigré & Foreign Troops in British Service, Osprey Publishing, 1999
- Bertaud Jean-Paul, Le duc d’Enghien, Arthème Fayard 2001
- Grouvel (Vicomte), Les corps de troupe de l'émigration française (1789-1815), tome 1, service de la Grande-Bretagne et des Pays-Bas, Paris, Ed. de la Sabretache, 1957
- Les Hussards français, Tome 1, De l'Ancien régime à l'Empire édition Histoire et collection
- Archives des tribunaux et de la police émigrés (Révolution française)
Articles connexes
- Régiment de hussards de Bercheny
- Débarquement des émigrés à Quiberon
- Expédition de l'île d'Yeu
- Débarquement des émigrés à Quiberon
- Émigrés
Liens externes
- L’attitude des rois de Prusse a l’égard des émigrés français durant la Révolution
- Les régiments émigrés en Espagne, Thierry Rouillard - Édition La Vouivre
- Débarquement des émigrés à Quiberon
- Les ennemis de la Révolution, troupes émigrées
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