- Régiment noble à pied de Condé
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Régiment noble à pied de Condé ou Infanterie noble
Officier de l'Infanterie noblePériode 1792 Pays Royaume de France Allégeance Archiduché d'Autriche
Royaume-Uni
Empire russeEffectif Jusqu'à 2 316 personnes Fait partie de Armée de Condé Ancienne dénomination Régiment des chasseurs nobles Guerres Guerres de la Révolution Batailles Campagne de 1792 Commandant Gabriel-Auguste de Mazancourt Commandant historique Louis V Joseph de Bourbon-Condé modifier Le régiment noble à pied de Condé[1] est un régiment de l’armée des émigrés dont le chef nominal : le prince de Condé[2]. La plupart des simples soldats sont nobles et souvent anciens officiers supérieurs.
Le régiment noble à pied ou l'infanterie compte 2 bataillons à 6 compagnies de 196 hommes, dont voici la liste et les capitaines :
- Colonel-Général - Le marquis de Vauborel, capitaine
- Bourbonnais et Beauvoisis - Le chevalier de Salgues, capitaine
- Predelys, Tschudy et Mussey - Le comte de La Saulaye, capitaine
- Ladevese, Riollet et Corsac - Le comte de Sabran, capitaine
- Neustrie et La Fère - Le comte de Bevy, capitaine
- Royal et Saintonge - Le comte de Gand, capitaine
- Guyenne et Monsieur - Le comte d'Apchon, capitaine
- Austrasie et Soissonnais - Le marquis de la Tour-du-Pin, capitaine
- Bresse et Enghien - Le marquis du Goulet, capitaine
- La Marine et Condé - Le comte de Chilleau, capitaine
- Auvergne et Médoc - Le chevalier du Boys, capitaine
- Piémont et Aquitaine - De Martignac, capitaine.
Le commandant est le colonel Gelb, et Gabriel-Auguste de Mazancourt en est le lieutenant-colonel[3].
Après la campagne de 1792, il prend le nom de régiment des chasseurs nobles, et a pour chef le comte de Mazancourt, fort ancien officier-général, tandis que le comte de Mellet est mis à la tête du régiment noble à cheval[4].
Gabriel-Auguste de Mazancourt, comte, maréchal de camp, commandeur de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, est élu député suppléant du clergé du bailliage de Villers-Cotterets. Il émigre, au mois de mars 1791, et va joindre S. A. S. Mgr le prince de Condé. Il fait, sous les ordres de ce prince, la campagne de 1792, comme commandant la brigade d'Austrasie et du Soissonais; et celle de 1793 en qualité de lieutenant-colonel. Il reçoit, en 1794, le commandement en chef du corps d'infanterie connu sous la dénomination de régiment de chasseurs nobles ou aussi régiment noble à pied de Condé, et composé de 2 316 gentilshommes. Il fait, avec ce corps les campagnes de cette époque, et se distingue constamment par la valeur la plus intrépide, ainsi que par le zèle et la fermeté qu'il déploie pour le maintien de la discipline. Malgré son grand âge, il marche toujours en tête des chasseurs nobles, même pendant les saisons les plus rigoureuses, et en conserve le commandement jusqu'au licenciement, qui a lieu en 1801[5].
L’état approximatif de la composition et de la force du corps de Condé à l'ouverture de la campagne de 1796, nous dit que le régiment noble à pied de Condé compte 2 bataillons et 1 200 hommes[6]. Ce régiment forme dix-huit compagnies, ayant toutes pour chefs de vieux généraux, et souvent pour simples soldats des officiers supérieurs. Une compagnie voie dans ses cadres des noms qui seront bien connus sous le second Empire, tels que de La Valette, de Sartiges, Marey, de Montesquieu, de Goyon, d'Aurelle, de Salignac, de Saint-Marsault, de Praslin, de Lâge, de Querelles et de Bonnechose[7].
Le régiment de chasseurs nobles reprend officiellement le nom de régiment noble à pied de Condé, en novembre 1797[8].
En novembre 1799, en Russie, le régiment noble à pied de Condé pour parcourir de longues étapes se contente de voitures de paysans, que les hommes couvrent modestement d'une toile. En sorte que la marche du régiment noble à pied reprend sa forme accoutumée, celle d'une caravane nombreuse escortée de quelques hommes armés ; mais pour cette fois on n'y voit pas de femmes, elles sont restées au dépôt[9].
Louis XVIII s'arrêta le 23 mai 1800 pour dîner à Sandaniello, bourg au-delà du Tagliamento, chez le comte de Mazancourt, colonel du régiment noble à pied qui y est cantonné, et qui ne doit se mettre en mouvement que deux jours après[10]. Dans les jours qui suivent, le régiment noble à pied traverse la ville de Salzbourg pour se rendre dans ses cantonnements, et Monseigneur le voit défiler en parade[11].
Le colonel Ramsay passa, le 27, la revue du régiment noble à pied, et de celui de Durand[12].
Les nouveaux uniformes sont distribués, le 5 janvier 1801, au régiment noble à pied qui avait conservé jusqu'alors, ainsi que tout le corps, le costume russe[13].
Sommaire
Les noms des membres du régiment noble à pied de Condé
- Liste des officiers et des hommes des compagnies du régiment noble à pied
- Nobles présents au dépôt du régiment noble, à pied formé en juillet 1800
Notes et références
- Nom que lui donne Antoine Antoine, Histoire des émigrés français, depuis 1789, jusqu'en 1828, , L. F. Hivert, 1828, v.2, p.209.
- Histoire de l'armée de Condé pendant la Révolution française (1791-1801): d'après les archives de l'État, les mémoires de l'émigration et des documents inédits, René Bittard des Portes, Slatkine-Megariotis Reprints, 1975, p.332.
- Campagnes du corps sous les ordres de Son Altesse Sérénissime Mgr le prince de Condé, Armand François Hennequin, Ecquevilly, Le Normant, 1818, v.1, p.61 et suivantes. Pour les noms des autres officiers supérieurs voir
- Campagnes du corps sous les ordres de Son Altesse Sérénissime Mgr le prince de Condé, Armand François Hennequin Ecquevilly, Le Normant, 1818, v.1, p.369.
- États militaires, Mémoires de M. d'Ecquevilly, certificats des princes français.
- Relation d'un voyage sur le bord septentrional de la Mer d'Azof et en Crimée, dans la vue d'y établir une colonie d'émigrés, Comte de Castres, A.J. Kilian, 1826, p.ix.
- Histoire des trois derniers princes de la maison de Condé: Prince de Condé. Duc de Bourbon. Duc d'Enghien. D'après les correspondances originales et inédites de ces princes, Jacques-Augustin-Marie Crétineau-Joly, Jacques Crétineau-Joly, Amyot, 1867, VOL. 2, p.91 et 92.
- Mémoires, lettres et pièces authentiques touchant la vie et la mort de S.A.S. Monseigneur Louis-Antoine-Henri de Bourbon Condé, duc d'Enghien, André Boudard, Audin, 1823, p.104.
- Relation d'un voyage sur le bord septentrional de la Mer d'Azof et en Crimée, dans la vue d'y établir une colonie d'émigrés, Comte de Castres, A.J. Kilian, 1826, p.357.
- Campagnes du corps sous les ordres de Son Altesse Sérénissime Mgr le prince de Condé, Armand François Hennequin, Ecquevilly, Le Normant, 1818, v.3, p.15.
- Campagnes du corps sous les ordres de Son Altesse Sérénissime Mgr le prince de Condé, Armand François Hennequin, Ecquevilly, Le Normant, 1818, v.3, p.21.
- Campagnes du corps sous les ordres de Son Altesse Sérénissime Mgr le prince de Condé, Armand François Hennequin, Ecquevilly, Le Normant, 1818, v.3, p.22.
- Campagnes du corps sous les ordres de Son Altesse Sérénissime Mgr le prince de Condé, Armand François Hennequin, Ecquevilly, Le Normant, 1818, v.3, p.107.
Voir aussi
Articles connexes
Catégories :- Armée contre-révolutionnaire
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