Gaspard Louis Langeron

Gaspard Louis Langeron

Alexandre-Louis Andrault

Alexandre Louis Andrault
Alexandre Louis Andrault
Naissance 13 janvier 1763
Paris
Décès 4 juillet 1831 68 ans)
Odessa
Origine Français
Allégeance France
Armée des princes
Flag of Russia.svg Empire russe
Arme Infanterie
Grade Général de l'Infanterie
Service 1778 - 1831
Conflits Guerre d'indépendance des États-Unis
Guerre russo-turque de 1806-1812
Guerres de la Révolution française
Guerre Napoléoniennes
Faits d’armes Bataille d'Izmaïl
Bataille d'Austerlitz
Bataille de Silistra
Bataille de Brest-Litovsk
Distinctions Chevalier des Ordres du Roi
Chevalier de la Toison d'or
Ordre de Saint-André
Ordre de Sainte-Anne
Ordre de Saint-Georges
Ordre de l'Aigle Blanc
Ordre de Wladimir
Ordre de Saint-Louis
Ordre de l'Aigle Noir
Comte Andrault (Titre russe)
Autres fonctions Gouverneur militaire de la Nouvelle Russie
Gouverneur d'Odessa
Commandant des cosaques de la Mer Noire
Famille Famille Andrault

Alexandre Louis Andrault, (russe : Алекса́ндр Фёдорович Ланжеро́н) comte de Langeron, marquis de la Coste, baron de la Ferté, de Sassy et de Cougny, seigneur du Mont, de Bazolle de l'Isle de Mars et d'Alligny 1763-1831, Colonel français puis Général de Russie durant la Grande Guerre Patriotique.

Né à Paris, le 13 janvier 1763, mort à Odessa, le 4 juillet 1831 d'une épidémie de Choléra.

Sommaire

Naissance

Il est l'unique enfant issu du mariage de Louis-Théodore Andrault et de Marie-Thérèse de Damas-Crux, il est titré à sa naissance Marquis de La Coste (du second titre de son pére).[1]

Début de carrière sous l'Ancien Régime

Tout comme son père et la plupart de ses ancêtres, Alexandre-Louis entame une brillante carrière militaire à l'age de 15 ans (comme sous-lieutenant)des Gardes-Françaises où il est détaché sous les ordres de Vimesnil à Caracas puis à Saint Domingue pendant un an à partir de 1782. Sous la protection de la Maison de Condé (la famille Andrault fait partie de la clientèle des princes de Condé depuis la Fronde) il est tout d'abord capitaine au régiment des Condé-Dragons. Il est ensuite promu Colonel sous commandant du régiment d'infanterie de ligne du Médoc en 1786. À la tête de ce régiment il participa à la Guerre d'indépendance des États-Unis. De retour en France, il prend le commandement en tant que colonel surnuméraire du régiment d'Armagnac en 1788 et soutient la monarchie jusqu'à la Révolution [2].

Sous la Révolution

Dés 1789, il émigre en Autriche en compagnie du prince de Nassau et offre ses services à ce pays mais sans succès. Il se rend en Russie, en passant tout d'abord par la Pologne, Catherine II l'engage en 1790 en qualité de colonel du régiment des grenadiers de Siberie. En compagnie du Duc de Fronsac et de Charles-Joseph de Ligne (fils du Prince de Ligne, un éminant diplomate austro-hongrois)il montre ses talents militaires lors de la prise d'Izmaïl en décembre 1790 par Alexandre Souvorov. Malgré la défaite russe, il reçoit l'Ordre de Saint-Georges en 1791. Il passe ensuite dans l'armée des princes et participe à la campagne de Champagne. Paul Ier l'envoi en qualité d'obervateur auprès du prince de Saxe-Cobourg qui commande les armées autrichiennes en guerre contre Napoléon des les Flandres et dans le Nord. En 1796, il est nommé Brigadier puis en 1797, il est élevé au grade de général major, en 1799, il est promu lieutenant général dans l'armée russe, quartier-maitre général en Courlande et Inspecteur d'infanterie .

Paul Ier le décorera de l'ordre de Sainte-Anne et le nommera Comte de l'Empire Russe [3] par Oukase du 29 mai 1799.

Sous le Consulat et le Premier Empire

En 1805 il participe à la Bataille d'Austerlitz, il commande une division aux côtés de Mikhaïl Illarionovitch Golenichtchev-Koutousov, il sera rendu responsable de la défaite par le Tsar[4] et entamera une courte période de disgrâce. L'année 1805 le verra commander l'armée de Moldavie et de Valachie pour combattre les Ottomans à la tête de la seconde colonne de l'armée de Buxhoewden. [5], il en profitera pour se rendre à Odessa. On lui donne ensuite le commandement de plusieurs régiments durant la Guerre russo-turque de 1806-1812 jusqu'en 1811. En 1810, il est victorieux à Silistra sur le Danube. Ayant acquis un nouveau prestige, il est nommé Général de l'infanterie des Armées de Russie, fort de ce nouveau commandement, il prend part à la bataille de Brest-Litovsk et à la Bérézina [6]. Début 1812 il négocie pour le Tzar le rattachement de la Moldavie et des Bouches du Danube à la Russie. Il finit par obtenir la moitié orientale de la Moldavie (la Bessarabie). Les 26 et 28 novembre 1812, il est présent lors du passage de la Bérézina mais côté russe, il fut chargé de poursuivre la Grande Armée dans sa retraite et assiégea à cette fin la ville de Torun en Pologne, il poursuivie les français à Koeningswarte puis à Bautzen en mai 1813, en septembre et octobre 1813 à Leipzig. Il passe le Rhin à Kaub au 1er janvier 1814, il fait le siège de Mayence puis entre en France et se bat à Soissons, Laon, Reims, Craonne, La Fére-Champenois et finalement Paris où le 30 mars 1814, il prend la batterie de Montmartre. À la fin 1814 il prend le commandement des 4éme et 6éme corps d'armée stationné en Volynie. Il est alors nommé à l'ordre de Saint André. Durant les Cents Jours, Andrault marche sur la France mais s'arrêtera en Allemagne à la faveur de la défaite de Waterloo.

Le commandement d'Odessa

Durant sa seconde disgrâce, le Comte Andrault (de son titre russe) s'en va à Odessa où il retrouve le Duc de Richelieu. [7]. De retour à Odessa en 1815, [8], le Tzar lui donne le gouvernement militaire (en remplacement de Richelieu) de la province de la Nouvelle Russie. Sous son commandement les exportations de cette province atteignirent la somme considérable de 14 millions de roubles par an (maximum atteint en 1817), ceci parce qu'il avait déclaré le port d'Odessa, port franc (aucune taxes n'étaient à payer pour toutes les marchandises arrivant par la ville). Il créa à Odessa la Richelieu Lyceum, institution d'élite permettant la formation des nouveaux émigrants venant de Grèce et des fils des riches marchands de la ville. Il supervisa également la construction du jardin botanique de la ville et du boulevard Primorsky. Odessa nomma une rue et une plage en son honneur. Il prit également le commandement des cosaques de la mer Noire[9].

Le retour en France

En 1823, vieillissant et malade [10], il entame un retour vers sont pays natal et en fit le tour jusqu'en 1825. Cette année là, il prend le partie des décabristes durant la révolution de décembre qui mit à feu et à sang la Nouvelle Russie, révolution par ailleurs commandée par son ancien beau-frère, le prince Troubetskoï dont il était resté proche. Condamné à l'exil il ne rentrera en grâce que sur ordre de Nicolas Ier qui comptait utiliser ses talents militaire dans la nouvelle campagne qu'il menait contre les Ottomans, il mena de nombreuses batailles et fini par être remplacé par Hans Karl von Diebitish suite à son décès durant l'épidémie de Choléra en 1831.

Mariage et descendance

Il épouse le 22 mai 1784 en première noce Thérèse Maignard, fille du Marquis de la Vaupaliére, laquelle refuse de le suivre dans son exode russe. Il épouse en seconde noce en 1804, la princesse Anastasie Troubetskoï par ailleurs veuve du major Kachinzov de laquelle il aura une fille, Diane, morte en 1816 (Anastasie décédera en couche). il aura un fils naturel Théodore né en 1812 d'Angéle Djerjanowska (qu'il n'épousa pas), qui deviendra Maire de Varsovie (Président de Varsovie dans le langage de l'époque)de 1847 à 1862 . C'est de cette naissance que débutera la branche russe de la famille Andrault (seule branche encore en activité). Il épousera en 1819 Louise Brummer à la faveur d'une campagne en France, cette dernière, l'ayant suivie en Russie, lui survivra.

Notes et références

  1. François-Alexandre Aubert de La Chesnaye Des Bois: Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire et la chronologie des familles nobles de France, 1770, p 257
  2. Qui l'obligera à abandonner l'ensemble de ses terres et biens en France.
  3. Comme la plupart des généraux de l'armée de Russie, y compris les cosaques.
  4. (Cf. Une lettre du Tzar au commandant remplaçant Andrault.
  5. Il entra dans une seconde période de disgrâce de par son différent avec Buxhoexden (Cf. Une lettre dudit Buxhoexden au Tzar).
  6. Ses faits d'armes feront l'objet de nombreuses chansons au sein de la Grande Armée (Premier Empire) (Cf. Le chant "Le comte faquin"
  7. Il n'y restera que peu de temps, mais sa contribution sera suffisante pour qu'il soit considéré comme l'un des fondateurs de la ville ( La plaque se trouvant sur sa tombe indique : "Ici gît Louis Alexandre Andrault(...), fondateur d'Odessa(...))
  8. Ville qu'il affectionnait tout particulièrement (Cf. Ses mémoires.)
  9. Son fils sera formé par ces cosaques(Cf. Ses mémoires)
  10. Des suites de plusieurs blessures de guerre et notamment d'une blessure à la jambe lors de la bataille d'Ismael (Cf. Ses mémoires)

Sources

  • Mémoires du comte de Langeron: Austerlitz, campagne de Russie, bataille de Paris, dans la Nouvelle Revue Rétrospective, 1895, pp. 289-360.
  • Mémoires de Langeron, général d'infanterie dans l'armée russe, campagnes de 1812, 1813, 1814, publiés pour la Société d'histoire contemporaine par L. G. F. Paris, Picard, 1902, in-8°, CXX-524 p.
  • Journal inédit de la campagne de 1805, Austerlitz, édition établie par Thierry Rouillard, Paris, La Vouivre, 1998, 1 vol. X-216 p. carte
  • L'invasion austro-prussienne (1792-1794). Documents publiés pour la société d'histoire contemporaine par Léonce Pingaud. Paris, Picard, 1895, 1 vol. XVI-317 p.
  • Mémoires inédits du marquis de Langeron: 1813, Bautzen-Dresde-Leipzig, dans la Lecture Rétrospective, mars-avril 1896.

Jean Tulard, Jean-François Fayard et Alfred Fierro, Histoire et dictionnaire de la Révolution française. 1789-1799, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », Paris, 1987,1998 [détail de l’édition]

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