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Oisy-le-Verger
Oisy-le-Verger
DétailAdministration Pays France Région Nord-Pas-de-Calais Département Pas-de-Calais Arrondissement Arras Canton Marquion Code Insee abr. 62638 Code postal 62860 Maire
Mandat en coursJean-Pierre Léger
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de Marquion Démographie Population 1 283 hab. (2006) Densité 113 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 32 m — maxi. 77 m Superficie 11,36 km² Oisy-le-Verger est une commune française, située dans le département du Pas-de-Calais (62) et la région Nord-Pas-de-Calais. Ses habitants sont appelés les Ossicatiens.
Sommaire
Géographie
Entouré au nord,à l'ouest et au sud de zones humides boisées, le village d'Oisy s'étend sur une colline sableuse qui surplombe au nord le val de la Sensée et la rivière la Gache à l'ouest. Son paysage est en openfield et les cultures céréalières sont majoritaires.
Les villages attenants à Oisy-le-Verger sont :
- Aubencheul-au-Bac par la D 14
- Brunémont par la D 247
- Écourt-Saint-Quentin, par le chemin de Brichambeaux
- Épinoy, par la D 21
- Palluel, par la D 21
- Sauchy-Lestrée, par la D 14
Histoire
Oisy-le-Verger, petit village du Pas-de-Calais, a une histoire riche et dense qui s'étend de l'Antiquité à nos jours.
Connu sous le nom d'Oisy depuis le IXe siècle, il ne porte la mention « le Verger » que depuis le XIXe siècle pour le différencier des autres Oisy en France et en Belgique. Le Verger est en fait le nom de l'abbaye de Sainte-Marie-du-Verger, située autrefois sur son territoire le long de la Sensée et aujourd'hui en ruine[1].
D'origine sans doute modeste, il fut un fief puissant dès le IXe siècle et le berceau d'une famille qui dominera le Cambrésis jusqu'au XIIIe siècle[2]. Loin de retomber dans l'oubli, il perdurera jusqu'à la Révolution en tant que châtellenie importante. Il est le chef-lieu du canton jusqu'à la Première Guerre mondiale.
Les origines
L'origine de son nom est controversée. La définition la plus linguistiquement probable est la suivante : désigné dans les titres latins sous les noms suivant : OSEIUM, OZIACUM, OSIACUM, divers écrivains tirent l’étymologie d’Oisy ainsi : côte élevée (du celtique : oh, hooy (élevé, haut) et de syds (côte, coteau, colline))
Si la présence humaine est attestée dans le val de la Sensée dès le néolithique, et plus particulièrement pour Oisy dans le lieu-dit « le Vieux Marais » avec un mégalithe (dit le « Gros Caillou »), les découvertes archéologiques à proximité d'Oisy n'attestent pour l'instant que d'une occupation humaine durant l'Antiquité.
Témoignages archéologiques
- Il y existe un menhir surnommé « le Gros Caillou ».
Article détaillé : Liste des sites mégalithiques de la région Nord Pas-de-Calais.
- La découverte d'une tombe au XIXe siècle datée de la fin du règne de Posthume (267) lors du creusement du canal de la Sensée fut relatée comme suit :
Le 25 août 1859, des ouvriers occupés au curage de la Sensée, trouvent, en élargissant le lit de cette rivière, à l’endroit de la tourbière d’Oisy, le squelette presque complet d’un corps humain. Il était placé dans un long panier en forme de bière, fait de forts osiers et recouvert du côté de la tête de lourdes tuiles rouges, car là existait une assez grande ouverture carrée réservée au-dessus de la face au moment du tressage qui a dû être fait autour du corps. Le cercueil avait été placé à deux mètres environ de profondeur dans un terrain tourbeux favorable à la conservation des osiers et des ossements. À deux mètres de ce squelette était une tête de cheval encore entière mais noircie comme les autres ossements par leur séjour prolongé dans la tourbe. Au-dessus du tombeau avait été déposée une bourse en cuir que l’action de l’air réduisit en poussière aussitôt. Elle contenait 152 monnaies romaines du Bas-Empire. Vingt-quatre de ces pièces avaient été offertes par les ouvriers de monsieur Barberi, employé au canal de la Sensée. Les cent-vingt-huit autres furent représentées, mais elles étaient communes et mal conservées. Aussi ne représentaient-elles aucune valeur ni aucun intérêt. L’âge du tombeau peut être ainsi déterminé facilement et d’une manière précise par les monnaies qui l'accompagnaient. Les pièces de Posthume sont celles du dernier règne qu’offre la trouvaille. Elles sont au nombre de 52 et toutes assez usées. On doit assigner à cette sépulture la fin du règne de ce tyran tué par ses soldats en l’an 267 de notre ère. Le dessin joint au rapport donne une idée assez exacte de cette curieuse sépulture : elle était placée au milieu de ces vastes marais de la Sensée qui ont été pendant si longtemps presque inabordables et n’étaient alors que des plages presque partout couvertes d’eau et de marais fangeux. Là n’a pas dû pénétrer le Romain vainqueur, et les Celtes qui boudaient l’envahisseur, avaient là toute latitude pour se cacher et y vivre en paix[3].
Monnaies trouvées Les Grands Bronzes Argents et billons - Septime Sévère : 2
- Caracalla : 1
- Sévère Alexandre : 4
- Maximin Ier : 2
- Gordien III : 7
- Trajan Dèce : 2
- Etruzeille : 1
- Tribonien : 4
- Volusien : 4
- Valérien : 9
- Gallien : 14
- Salonine : 5
- Salonin : 9
- Posthume : 52
- La découverte de tombes celtes dans le bois du Quesnoy.
- De récentes fouilles sur les hauts du village ont mis au jour tombes, traces d'occupation et empreintes du château primitif.
Les premières conclusions prouveraient une occupation avérée vers 750 de cette partie du village. Un village complet, peuplé d'artisans, a vu le jour sous les truelles et pinceaux des archéologues.
Les Seigneurs d'Oisy
La Maison d'Oisy
Il est fait mention de la Maison d'Oisy pour la première fois au début du IXe siècle, lorsque Charlemagne crée Eudes d'Oisy, ber (baron) d'Oisy et châtelain de Cambrai.
Devenu à partir de cette époque un puissant fief, il relevait en grande partie du Comté de Flandre et de l'évêché de Cambrai. Le tempérament querelleur de cette famille les a enclins à construire de puissants châteaux. Le château d'Oisy était situé sur l'actuelle pâture au pied de l'église. Maintes fois détruit et reconstruit, il avait encore fière allure en 1601, date à laquelle il a été peint sur l'Album de Croÿ par Adrien de Montigny.
Les chroniques de l'évêché de Cambrai relatent de nombreux conflits entre les évêques de Cambrai et leur vassal, le sire d'Oisy. Ce tempérament querelleur a conduit un de ses membres, Hugues II d'Oisy à se racheter sous l'instigation de son épouse, Hildiarde et à fonder l'abbaye de Vaucelles en 1131[4]. Cette famille a prospéré jusqu'au XIIIe siècle et le plus illustre de ses membres en fut le dernier du nom : Hugues III d'Oisy (mort aux environs de 1190) connu pour ses qualités de trouvère. Familier de Philippe Auguste, il mit aussi à profit sa puissance pour soustraire la châtellenie d'Oisy à la suzeraineté de l'évêque de Cambrai et du Saint Empire au profit du Comté d'Artois et du Royaume de France[5].
La maison des Montmirail
Tombant en quenouille à la fin du XIIe siècle, la châtellenie d'Oisy revint à son neveu, Jean Ier de Montmirail, renforçant ainsi la puissance et l'influence de cette famille de Champagne. Sous ces seigneurs, Oisy poursuivit son développement. Les Montmirail, pieux et influents, firent de nombreux dons à Oisy, fondèrent l'abbaye du Verger, une maladrerie et le dotèrent d'une charte communale, la charte communale d'Oisy, qui érigea Oisy en ville et lui permit entre autres d'avoir un prévôt et des échevins.
La Maison des Coucy
La Maison de Montmirail tombe à nouveau en quenouille dans la seconde moitié du XIIIe siècle, et c'est la puissante Maison des Coucy, en la personne du Grand Coucy même, qui en prend possession. Englobée dans de vastes domaines, la seigneurie est démantelée[6], elle perdra :
- Les fiefs et possessions de la châtellenie de Crèvecœur,
- Les fiefs et possessions de la châtellenie d'Arleux en Paluel et le château du Forestel[7],
- Le château de Cambrai.
Les Maisons de Bar
A la fin du XIVe siècle, la seigneurie d'Oisy passe dans la famille de Bar et suit les vicissitudes de son temps. À la mort de son seigneur à la bataille d'Azincourt, elle sera même occupée par des brigands en 1416[8].
La maison des Luxembourg
Le passage dans la maison de Luxembourg, à partir de 1435, fut marqué par l'exécution de son seigneur en 1476 en place de Grève pour trahison envers Louis XI. Les biens confisqués par le roi ne furent rendu à la fille du connétable qu'en 1487. Oisy servit jusque-là de place forte pour les guerres de Louis XI contre les ducs de Bourgogne.
La Maison de Bourbon-Vendome
Les Luxembourg s'allièrent avec les Bourbon-Vendôme à la fin du XVe siècle. La maison d'Oisy bascula alors dans les possessions de cette famille. Le plus illustre de cette branche fut Henri IV de Navarre, roi de France. La châtellenie fut appréciée par ces puissants comme domaine de chasse et la toponymie d'Oisy en conserve la trace[9]. Il entreprit le démantèlement de la châtellenie dès 1594 et la paracheva en 1605.
La Maison de Tournay
Ce qui restait de la Châtellenie d'Oisy fut racheté en 1605[10] par Antoine de Tournay, chevalier, membre du Conseil de Guerre de sa Majesté, seigneur de Noyelles-sous-Bellonne, Bancourt, Faverelles, Méricourt, d’Havrincourt, Sauchy, Rumeaucourt, Saulty. Cette famille militaire fait alors souche à Oisy jusqu'en 1679. Oisy fut érigé en Comté[11] sous ces seigneurs.
La Maison de Tournay-d'Assignies
Faute d'héritiers, la châtellenie bascula dans la famille d'Assignies, cousine de la maison de Tournay[12] en 1679. Cette famille, militaire elle aussi, fit à son tour souche à Oisy jusqu'à la Révolution. À la veille de celle-ci, le comte d'Oisy usait d'encore un bon nombre de ses droits féodaux et la justice était rendue à Oisy à cette période. Il logeait et chassait à Oisy dans un château classique de pierre blanche détruit en 1793[13]. Ils sont enterrés dans une chapelle de l'église d'Oisy.
Les biens sont confisqués vendus et démantelés. Faute d'héritiers, le titre de la maison d'Oisy passe dans la famille belge de Plotho d'Ingelmunster et de nos jours dans celle des Comtes de Montblanc.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité mai 1216 après 1216 d'ENGLEBERT - Prévôt d'Oisy (premier nommé, charte communale de 1216) avant 1773 après 1773 Jacques Louis COPLO - Prévôt d'Oisy avant 1789 janvier 1790 Pierre Eustache DESAILLY - Prévôt d'Oisy janvier 1790 mars 1790 Charles LEVAILLANT - Maire d'Oisy (Élu) mars 1790 novembre 1791 Eugène LEGER - Maire d'Oisy (Élu) novembre 1791 novembre 1792 Didier LEROUX - Maire d'Oisy (Élu) novembre 1792 janvier 1795 Pierre Eustache DESAILLY - Maire d'Oisy (Élu) janvier 1795 ? Charles CALUYER - Maire d'Oisy (Élu) ? septembre 1796 M. DHAUSSY - Maire d'Oisy (Élu) juillet 1800 janvier 1801 Charles LEVAILLANT - Maire d'Oisy (Nommé) janvier 1801 novembre 1803 Didier LEROUX - Maire d'Oisy (Nommé) novembre 1803 octobre 1813 Nicolas MERLIN - Maire d'Oisy (Nommé) octobre 1813 avril 1815 M. BRISSE - Maire d'Oisy (Nommé) avril 1815 juillet 1816 M. BOUCHER - Maire d'Oisy (Nommé) juillet 1816 juillet 1821 M. DELLOYE - Maire d'Oisy (Nommé) juillet 1821 fevrier 1832 Charles LEGER - Maire d'Oisy (Nommé) fevrier 1832 decembre 1834 M. DELMART - Maire d'Oisy (Nommé) décembre 1834 janvier 1835 Charles CARRE - Maire d'Oisy (Nommé) janvier 1835 juillet 1837 M. LEVAILLANT - Maire d'Oisy (Nommé) juillet 1837 août 1840 Jean Baptiste LELONG - Maire d'Oisy (Nommé) août 1840 novembre 1842 Engelbert HARY - Maire d'Oisy (Nommé) novembre 1842 septembre 1843 M. DENOYELLE - Maire d'Oisy (Nommé) septembre 1843 avril 1848 M. LEVAILLANT - Maire d'Oisy (Nommé) avril 1848 août 1848 M. BOULET - Maire d'Oisy (Nommé) août 1848 janvier 1850 Engelbert HARY - Maire d'Oisy (Élu) janvier 1850 mars 1854 M. CARLIER - Maire d'Oisy (Élu) mars 1854 juin 1855 Alexandre GROMEZ - Maire d'Oisy (Nommé) juin 1855 septembre 1865 Désiré DHAUSSY - Maire d'Oisy (Nommé) septembre 1865 août 1866 M. BASQUIN - Maire d'Oisy (Nommé) août 1866 octobre 1876 Docteur BILLOIR - Maire d'Oisy (Nommé puis élu en 1870) octobre 1876 novembre 1878 Charles HARY - Maire d'Oisy (Élu) novembre 1878 mai 1888 Docteur BILLOIR - Maire d'Oisy (Élu) mai 1878 mai 1904 Augustin HARY - Maire d'Oisy (Élu) mai 1904 mai 1908 Auguste DOISY - Maire d'Oisy (Élu) mai 1908 mai 1908 Augustin HARY - Maire d'Oisy (Élu) mai 1908 mai 1912 Florent GANTIER - Maire d'Oisy (Élu) mai 1912 août 1914 Docteur DUBAR - Maire d'Oisy (Élu) août 1914 janvier 1916 François MASSET - Maire d'Oisy (Élu) janvier 1916 septembre 1919 Eugène HURET - Maire d'Oisy (Nommé par l'occupant) septembre 1919 juillet 1923 Marceau BOUTROUILLE - Maire d'Oisy (Élu) juillet 1923 ? Docteur DUBAR - Maire d'Oisy (Élu) ? mai 1963 Jules MATON - Maire d'Oisy (Élu) juin 1963 mars 1977 Jean CARPENTIER - Maire d'Oisy (Élu) mars 1977 mai 1980 Albert CAIGNIÉ - Maire d'Oisy (Élu) mai 1980 mars 1989 Alphonse DUPRIEZ - Maire d'Oisy (Élu) mars 1989 mars 1995 Michel CHOPIN - conseiller général du canton de Marquion mars 1995 à ce jour Jean-Pierre LEGER - Président de la CCM depuis 2001 Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[14])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 1303 1328 1310 1278 1301 1260 1283[15] Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Héraldique
Les armes de la commune se blasonnent ainsi :
d’or aux trois lionceaux naissants de gueules
Lieux et monuments
- L'église Saint-Didier de Oisy-le-Verger a été reconstruite après la Première Guerre mondiale. Elle est faite de briques rouges comme la plupart des habitations des environs
- À Oisy-le-Verger se dressait jadis un château[16], dont il ne reste que quelques fondations.
- Sur la place verte se dresse le monument aux morts tombés pour la France au cours des deux grands conflits mondiaux. Les morts aux combats, natifs de la commune, ont laissé leur nom à de nombreuses rues d'Oisy-le-Verger.
Monuments historiques
- Menhir « le Gros Caillou », classement par arrêté du 26 janvier 1981[17].
Personnalités liées à la commune
- Huon d'Oisy, seigneur d'Oisy et trouvère du XIIe siècle
- Jean de Montmirail, sire d'Oisy, Bienheureux
- Enguerand d'Oisy, trouvère du XIIIe siècle
- Jean-Charles Desailly, général et baron d'Empire
Voir aussi
Notes et références
- ↑ Il n'en reste que le pigeonnier et quelques murs, elle abrite de nos jours un camping
- ↑ Les Seigneurs d'Oisy
- ↑ Dancoisne : Bulletin de la Commission des Antiquités départementales, 1859
- ↑ L'abbaye de Vaucelles, d’après le Camerus Christus, p 297
- ↑ Ce qui doit sans doute expliquer, encore aujourd'hui, que malgré la proximité de Cambrai, Oisy se trouve avec ses villages environnants en Pas-de-Calais et qu'il dépende d'Arras
- ↑ Le tout sera vendu au Comte de Flandre, Guy de Dampierre pour 20 000 livres, monnaie de Flandre
- ↑ Le Forestel, château fort d’Arleux, est connu dès le XIIe siècle. Il paraît avoir été bâti par les puissants sires d’Oisy, châtelains de Cambrai et seigneurs vicomtiers d’Arleux. Le Forestel était situé à gauche de la chaussée d’Arleux à Palluel. Plusieurs branches de la Sensée, et les marais impraticables en faisaient un poste de guerre important.
- ↑ Enguerrand de Monstrelet, Louis Douët-d'Arcq, III, p150, 1859
- ↑ Il existe un lieu-dit du terroir qui s'appelle « Le Saut des loups » en souvenir d'une chasse au loup menée par Henri IV, au cours de laquelle on perdit la trace des loups au-dessus d'un chemin
- ↑ Le 14 mars 1605 pour la somme de 95 934 livres
- ↑ Par lettres du roi Louis XIV de janvier 1665
- ↑ À condition de reprendre les noms et Armes des Tournay
- ↑ Dictionnaire historique de la ville de Cambrai et du Cambrésis par Bouly, 1854
- ↑ Oisy-le-Verger sur le site de l'Insee
- ↑ Insee, Population légale 2006
- ↑ Château d'Oisy
- ↑ Renseignements issus de : Bases de données Ministère de la culture
Liens externes
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