- Chiry-Ourscamp
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Chiry-Ourscamp
L'abbaye Notre-Dame d'Ourscamp.Administration Pays France Région Picardie Département Oise Arrondissement Compiègne Canton Ribécourt-Dreslincourt Code commune 60150 Code postal 60138 Maire
Mandat en coursJean-Yves Bonnard
2008-2014Intercommunalité Communauté de Communes des Deux Vallées Démographie Population 1 164 hab. (2007) Densité 88 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 33 m — maxi. 150 m Superficie 13,25 km2 Chiry-Ourscamp est une commune française, située dans le département de l'Oise et la région Picardie.
Sommaire
Géographie
La commune de Chiry-Ourscamp s'étend sur 1325 hectares situées en rive droite (Chiry) et en rive gauche (Ourscamp) de la vallée de l'Oise. Elle est traversée, d'ouest en est, par la départementale 1032 (ex. RN32), la voie de chemin de fer Paris-Erquelines, le canal latéral à l'Oise et l'Oise.
Histoire
Ancienne commune d'Ourscamp
Étymologie
L'origine étymologique d'Ourscamp vient du latin "Ursicampus", signifant la terre (campus) d'Ursus (Ursi). Ursicampus pourrait être une portion de terre donnée par un empereur romain à l'un de ses légionnaires vers le IIe siècle de notre ère.
Une origine légendaire nous est parvenue du Ve siècle, autour du saint évagélisateur Éloi. Voulant se retirer en bordure de l'Oise dans un lieu proche de la forêt, l'évêque de Noyon Éloi (celui de la chanson Le Bon roi Dagobert), demande à édifier un oratoire en rive gauche de la rivière. Pendant la construction, un ours sort de la forêt et tue l'un des bœufs tirant le charroi. Informé de cela, Éloi vient sur place, appelle l'ours et lui intime l'ordre de prendre la place du bœuf tué. L'ours s'exécute docilement jusqu'à la fin des travaux[1]. La légende l'ours a parcouru le temps jusqu'à nos jours à travers des souvenirs. Des ours auraient été élevé jusqueau XVIe siècle dans une tour de l'abbaye cistercienne. Les armes des abbés d'Ourscamp étaient ornés d'un ours emmuselé passant. Au XVIIIe siècle, la grille d'honneur de l'abbaye était encadrée de deux piédestaux surmontés d'ours. Enfin, depuis le XIXe siècle, un ours est sculpté sur le fronton central du château abbatial.
Époque médiévale
En 1129, l'évêque de Noyon Simon de Vermandois décide de la construction à Ourscamp d'une abbaye (Abbaye Notre-Dame d'Ourscamp). Une communauté cistercienne s'y installe l'année suivante. Les cisterciens occupent cette abbaye qu'ils construisent et améliorent jusqu'à la Révolution française[2].
Époque contemporaine
En 1790, la communauté paroissiale d'Ourscamp est élevée en commune. L'abbaye nationalisée est vendue par lots. Son rachat en 1795 par Maximilien Radix de Sainte-Foix la sauve de la destruction. Ce dernier devient maire d'Ourscamp et permet à la commune d'exister encore quelques années malgré son faible nombre d'habitants. En 1825, Ourscamp est rattaché à Chiry.
Maires d'Ourscamp (1790-1825) :
- 1790 : Antoine Nicolas Duverger
- 1791 : François Labarre
- 1804 : Antoine Trousselle
- 1807 : Maximilien Radix de Sainte-Foix
- 1810 : Benoît Delignières
Entre-temps, l'ancienne abbaye a été revendue et reconvertie en fonderie (1823) puis en une filature. Cette manufacture de velours de coton va devenir la plus importante du département de l'Oise. Elle cesse son activité avec la déclaration de guerre de 1914 et ses bâtiments sont incendiés par l'artillerie française en 1915. Les dommages de guerre de la filature d'Ourscamp sont replacés en 1923 dans d'autres industries[3].
Rachetée par le Comte Biver, l'abbaye d'Ourscamp accueille depuis 1941 la Congrégation des Serviteurs de Jésus et de Marie, ordre diocésain de la règle du Père Lamy.
Ancienne commune de Chiry
Étymologie
L'origine étymologique du nom Chiry est inconnue. La coutume donne le nom de "Caouens" à ses habitants.
Administration
Chiry a sans doute été élevé en commune dès le XIIe siècle, à la suite de la signature de la charte de franchise de Noyon (1108) dont la communauté paroissiale dépendait. Elle avait à sa tête un maire. Du XVIIe siècle jusqu'à la Révolution française, la communauté paroissiale est administrée par deux syndics, élus à la Saint-Rémi chaque année, et représentant les habitants pour six mois l'un après l'autre.
La "maison communale" de Chiry est l'une des plus anciennes du canton de Ribécourt. Louis Graves la cite comme existant au XVIIIe siècle. Le premier magistrat est passé de "syndic" à "maire" en 1790 avec la création des communes.
Le bâtiment d'origine (l'actuel secrétariat) a été agrandi au XIXe siècle par un bâtiment plus vaste à usage de mairie et d'Ecole des Garçons. Cet immeuble de pierre blanche a souffert durant la Grande Guerre et surtout durant la Seconde Guerre mondiale. Sa reconstruction se termine en 1950. Depuis 1976, avec la création du groupe scolaire rue du Four, le bâtiment est entièrement consacré à la mairie.
Maires de Chiry (1790-1825) :
- 1792 : Eloy Tassu
- 1800 : Louis Lépine
- 1808 : Louis Prince Quéquet
- 1815 : François Waubert de Genlis
- 1816 : Louis Prince Quéquet
- 1824 : Jean Louis Sézille
Fusion de Chiry-Ourscamp
Les deux communes de Chiry et d'Ourscamp ont fusionné en 1825 par ordonnance royale pour former « Chiry-Ourscamp ». Par arrêt du conseil d'État du 21 décembre 1999, publié au JO 28 décembre 1999, le nom « Chiry-Ourscamp » a été reconnu sous cette orthographe.
Repères historiques
- v.1860. Construction de la Tour Mennechet.
- v. 1890. Construction du Château Mennechet[4].
- 1914-1918. La commune de Chiry-Ourscamp a connu d'importantes destructions durant la première guerre mondiale en raison de sa position en 3e ligne allemande de 1914 à 1917 et des combats de 1918[5].
- 1921. Classement au titre des monuments historiques de l'église Notre-Dame de Chiry (arrêté du 13 août 1921)[6].
- 1976. Inauguration du Parc municipal.
- 2000. Bouquet provincial.
- 2004. Classement au titre des monuments historiques du portail médiéval de la basse-cour de l'abbaye d'Ourscamp (arrêté du 3 septembre 2004).
Administration de Chiry-Ourscamp (depuis 1825)
Maires de Chiry-Ourscamp depuis 1825 (date de fusion de Chiry et d'Ourscamp)
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1826 Jean Louis Sézille - - 1834 Jean Baptiste Auguste Cocu - 1835 Jean Louis Sézille - - 1846 Félix Médard Bouin - - 1848 Nicolas Joseph Dufresne - - 1848 Antoine Rousselle - - 1850 Médard Aimé Maresse - - 1851 Edouard Emmanuel D'Haussy - - 1865 Alphonse Mennechet de Barival - - 1881 Auguste Mercier - - 1898 Narcisse Arthur Edouard D'Haussy - - 1902 Jules Anatole Duroyon - - 1915 Léon Alfred Descamps - - 1919 Edouard Henri Descamps - - 1925 Ulysse Armand Lagand - - 1940 Abel Frédéric D'Haussy - - 1959 Georges Lagand - - 1965 Jean Méritet - - 1994 James Canseliet - - 2008 Jean-Yves Bonnard - - Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
D’après le recensement Insee de 2007, Chiry-Ourscamp compte 1 164 habitants (soit une diminution de 3 % par rapport à 1999). La commune occupe le 8 181e rang au niveau national, alors qu'elle était au 7 314e en 1999, et le 128e au niveau départemental sur 693 communes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Chiry-Ourscamp depuis 1793. Le maximum de la population a été atteint 1891 avec 2 144 habitants.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (13,4 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (52,7 % contre 48,4 % au niveau national et 49,3 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 52,7 % d’hommes (0 à 14 ans = 21,9 %, 15 à 29 ans = 18,3 %, 30 à 44 ans = 24 %, 45 à 59 ans = 23,2 %, plus de 60 ans = 12,5 %) ;
- 47,3 % de femmes (0 à 14 ans = 21,5 %, 15 à 29 ans = 16,8 %, 30 à 44 ans = 24,1 %, 45 à 59 ans = 23,1 %, plus de 60 ans = 14,4 %).
Héraldique
Blason officiel de la commune de Chiry-Ourscamp
Les armes de Chiry-Ourscamp se blasonnent ainsi : de gueules à la bande d'argent, au chef cousu d'azur chargé d'un ours passant d'or muselé de gueules
(Croix de guerre 1914-1918)
Lieux et monuments
- L' Abbaye Notre-Dame d'Ourscamp a été fondée en 1129 par le comte évêque de Noyon Simon de Vermandois, cousin du roi de France Louis VI le Gros. Elle accueillit l'année suivante une communauté de moines cisterciens. Une infirmerie y fut établie en 1260. Les bâtiments conventuels qui subsistent aujourd'hui datent du XVIIIe siècle. Sous la Révolution, l'abbaye, devenue bien national, devient une hôpital (1794). Rachetée par Radix de Sainte-Foy, l'abbaye est reconvertie en résidence de plaisance et connaît de profondes transformations. Elle est reconvertie en fonderie puis en filature jusqu'en 1915. Rachetée en 1941 par le comte Biver, l'abbaye retrouve sa vocation initiale avec l'installation des Serviteurs de Jésus et Marie.
- Les ruines du château d'Alphonse Mennechet de Barival (1881-1903), construit vers 1880 et jamais achevé en raison du décès de son bâtisseur. Fortement affecté par les bombardements de la Grande Guerre, il a perdu sa toiture et une grande partie de sa partie haute.
- L'église Notre-Dame ou Sainte-Anne (face à la mairie), élevée au XIIe siècle. Elle possède un portail Renaissance. Détruite en partie durant la Grande Guerre, elle a été restaurée à l'identique sur les plans d'André Collin. Elle referme dans une châsse offerte par Mgr Le Senne le chef de sainte Anne.
- La chapelle Sainte-Anne (sur la RD1032), élevé en 1764 sur la route nationale (rue Royale). Jadis chapelle Natre-Dame de Bons Secours, a été dédiée à Sainte-Anne lors du transfert de la relique d'Ourscamp à Chiry en 1807.
- Les calvaires
- Les fortins de la Cavée (vers 1915) et de la voirie Mademoiselle
- La forêt domaniale d'Ourscamp-Carlepont (ZNIEFF)
- La vallée de l'Oise (Natura 2000, ZNIEFF, ZICO, ZPS)
Personnalités liées à la commune
- Voir la liste des abbés d'Ourscamp
- Foirestier de Brinvillers, grammairien
- Labarre Eloy (1764-1833), né à Ourscamp, architecte, membre de l'Institut de France.
- de Lexington Etienne (XIIIe), fondateur du Collège Saint-Bernard de Paris, archevêque, mort à Ourscamp
- Mennechet de Barival Alphonse (1812-1903), maire de Chiry-Ourscamp, bâtisseur du château de Chiry
- Mercier Jules (1830-1898), maire de Chiry-Ourscamp, directeur de la filature d'Ourscamp
- Peigné-Delacourt Achille (1797-1881), docteur, archéologue et historien, directeur de la filature d'Ourscamp
- Picart Jean (mort en 1428), abbé d'Ourscamp puis abbé général de l'ordre de Cîteaux (1428)
- Radix de Sainte-Foy Maximilien (1736-1810), ministre du roi Louis XVI, maire d'Ourscamp
- de Vermandois Simon (v1100-1148), comte évêque de Noyon, fondateur de l'abbaye d'Ourscamp
Article connexe
Notes et références
- Peigné-Delacourt Achille, Histoire de l'Abbaye d'Ourscamp, 1876.
- Bonnard Jean-Yves, La chapelle d'Ourscamp ou Salle des morts, association Prométhée, 32p, 2003.
- Bonnard Jean-Yves, La Manufacture de velours d'Ourscamp (1823-1923), association Prométhée, 80p., 2006.
- Bonnard Jean-Yves, Alphonse Mennechet de Barival, le bâtisseur, association Prométhée, 32p, 1996.
- Bonnard Jean-Yves, Guénaff Didier, Chiry-Ourscamp, commune martyre, préface de Stéphane Audouin-Rouzeau, association Prométhée, 64p, 1997.
- Bonnard Jean-Yves, De Notre-Dame à Sainte-Anne, préface de Martine Plouvier, association Prométhée, 1998.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 4 novembre 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 4 novembre 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 4 novembre 2010
- Évolution et structure de la population à Chiry-Ourscamp en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 4 novembre 2010
- Résultats du recensement de la population de l'Oise en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 4 novembre 2010
Liens externes
Catégories :- Commune de l'Oise
- Ville décorée de la Croix de guerre 1914-1918
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