- Le Grau-du-Roi
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Le Grau-du-Roi Administration Pays France Région Languedoc-Roussillon Département Gard Arrondissement Nîmes Canton Aigues-Mortes Code commune 30133 Code postal 30240 Maire
Mandat en coursEtienne Mourrut
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Terre de Camargue Démographie Population 8 110 hab. (2008[1]) Densité 148 hab./km² Gentilé Graulens Géographie Coordonnées Altitudes mini. 0 m — maxi. 5 m Superficie 54,73 km2 Le Grau-du-Roi, en occitan Lo Grau dau Rèi, est une commune française située dans le département du Gard et la région Languedoc-Roussillon.
Ses habitants sont appelés les Graulens.
Sommaire
Géographie
Le Grau-du-Roi est situé au sud du département du Gard en limite de l'Hérault et de La Grande Motte, sa voisine à l'ouest. C'est l'unique commune maritime du département. Historiquement, le canton d'Aigues-Mortes a été obtenu en contrepartie du canton de Ganges (très riche à l'époque), suite à un échange avec l'Hérault par rapport au découpage initial des départements. Fondée par des immigrants italiens à la fin du XIXe siècle, dans une zone insalubre, entre mer et étangs. Jusqu'aux années 1920, son activité est entièrement tournée vers la pêche et plus récemment, le tourisme (avec Port Camargue).
Construite de part et d'autre d'un grau (brèche dans le cordon littoral ouverte naturellement vers 1570 au lieu-dit Gagne-Petit), entre l'embouchure du Vidourle et celle du Rhône, cette station offre 18 km de sable fin.
La commune est entourée d'étendues d'eau:
- Au sud la mer Méditerranée avec (du nord-ouest au sud-est) la plage du Boucanet, la plage nord, la plage sud, la pointe de l'Espiguette,
- A l'est le petit Rhône,
- A l'ouest le Vidourle,
- Au nord le Vidourle, les étangs (étang du Ponant, étang du Médard, étang du Repausset Levant), et le lac de Salonique.
Le centre-ville, construit autour du canal reliant les étangs (et Aigues-Mortes) à la mer (Grau) conserve encore aujourd'hui son cachet traditionnel. Au-delà du cœur historique, les maisons et immeubles de vacances, s'étalent au rythme des décennies:
- rive droite (à l'ouest) se trouve le quartier du Boucanet qui s'étend du centre ville jusqu'au bois du Ponant (dit aussi pinède du Boucanet).
- rive gauche (à l'est), au-delà du centre ville, se trouve le quartier du palais de la mer puis port Camargue.
Le "Château Leenhardt" , un monument devenu emblématique du Grau (Plage Rive droite), construit vers 1875 par l'architecte Henry Leenhardt, a été démoli dans les années 1970, après un siècle d'existence . Sa construction avait été l'occasion d'un test original d'utilisation de briques de sable qui lui donnaient une couleur grise particulière. De nombreuses cartes postales le montre lorsqu'il est devenu pension de famille protestante . Nombre de baigneurs se faisaient prendre en photo sur la plage qui bordait l'édifice .
La commune d'Aigues Mortes est limitrophe à la commune du Grau du Roi. Ses habitants s'appellent les Graulens et Graulennes.
Le-Grau-du-Roi est l'une des 79 communes membres du Schéma de Cohérence Territoriale SCOT du Sud du Gard et fait également partie des 34 communes du Pays Vidourle Camargue (voir liens). Elle est l'une des 4 communes du S.CO.T. du Sud Gard soumise à la loi Littoral.
Étymologie
Le Grau-du-Roi vient de l'occitan grau (latin gradus), qui désigne l'embouchure d'un étang, ou d'un cours d'eau, sur la mer. Le canal qui met en communication un étang avec la mer s'appelle quant à lui la roubine (respectivement, en français: embouchure, étier et œillet).
Histoire
Le Grau-du-Roi doit sa définition à l’époque des croisades. À cette période, la commune d’Aigues-Mortes était un port royal bien que la mer ne soit jamais venue jusqu'au pied de ses remparts. Les navires partaient par un chenal creusé à travers les étangs jusqu'à la mer. Le port du Grau est relié depuis 1724 par un chenal de six kilomètres à Aigues-Mortes.
Le terme grau est un mot languedocien issus du latin « gradus » : passage, mouvement d'un fleuve. Sur le littoral languedocien, c’est un chenal qui met un étang côtier, une lagune, en communication avec la mer. Le Grau-du-Roi est au débouché du chenal qui conduit à Aigues-Mortes.
C’est à la fin du XVIe siècle que le Rhône, en pénétrant en torrent dans les eaux du Repausset, ouvre le grau qui nous intéresse, au lieu-dit de Consac de Gagne Petit.
C’est alors le début d’une longue série de travaux pour maintenir cette ouverture sur la mer afin de préserver la navigation dans le port d’Aigues-Mortes. En 1727 sont construits dans la mer deux môles empierrés prolongés dans l’étang du Repausset : ce chenal, rectifié en 1845, est l’actuel canal entre Le Grau-du-Roi et Aigues-Mortes. Le phare de l'Espiguette est, quant à lui, édifié en 1869.
Au fil des années, bâtiments administratifs, cabanes et maisons, posent les bases d’un village de pêcheurs. D’abord section de la commune d’Aigues-Mortes en 1867, Le Grau-du-Roi gagne son autonomie en 1879.
En 1900, Le Grau-du-Roi n’est encore qu’un très modeste village d’un peu plus d’un millier d’habitants. Ce sont la pêche et l’agriculture qui assurent à la population quelques ressources : le tourisme n’est encore qu’embryonnaire, même si, depuis le XIXe siècle, la mode des bains de mer tend à se généraliser. Ces immersions sont encore essentiellement considérées comme traitements médicaux et les instituts qui se sont montés sur les plages accueillent surtout des populations indigentes. Mais pouvoirs publics et habitants ont compris que leur richesse se trouvait là, sur ces plages de sable fin, entre mer et soleil.
Le prolongement de la ligne de chemin de fer de Nîmes Aigues-Mortes est une véritable bouffée d’oxygène : les baigneurs arrivent en masse et les productions locales, comme le poisson et le raisin blanc, sont enfin expédiées vers les marchés nationaux.
Après des années d’efforts, de travaux et de règlements sanitaires, le 26 avril 1924 un décret du Président de la République classe enfin Le Grau-du-Roi « station climatique et balnéaire ».
Si la première guerre a relativement épargné le village, en septembre 1939 la Seconde Guerre mondiale marque beaucoup plus profondément la population. Les troupes ennemies sont physiquement présentes et les conflits touchent directement les civils. Le Grau-du-Roi doit vivre sous l’occupation, avec ce que cela implique de restrictions, de sacrifices et de compromissions. Le conseil municipal est rapidement révoqué pour être remplacé par une délégation spéciale.
En 1942, la vie du village passe une nouvelle phase : les troupes allemandes s’installent sur tout le littoral. Une partie de la population est contrainte à l’exode.
La côte gardoise ne représentait qu’une vingtaine de kilomètres, mais du fait des risques de débarquement, les ouvrages et les installations militaires sont particulièrement nombreux sur ces lieux. Ainsi, les plages de la commune sont hérissées de toutes sortes de systèmes antichars et de pyramides en béton, de blockhaus,… 800 hectares de vignes et 200 hectares d’herbages sont transformés en champ de mines. Dans le village, les allemands font également construire des casemates abritant des canons et des mitrailleuses. L’entrée du canal est fermée par un filet anti sous-marin et une rampe lance-flammes. Les portes et les volets des maisons servent à fabriquer des plates-formes et des encuvements en bois.
L’année 1944 marque les derniers mois d’occupation. Ils se révèlent être les plus pénibles car les troupes d’occupation, gagnées par la défaite, renforcent les brimades et les réquisitions. Le Grau-du-Roi est libéré au mois d’août, et en 1945, la paix est signée.
Ce n’est qu’après la seconde partie du siècle que Le Grau-du-Roi surmonte véritablement les dégâts causés par la Seconde Guerre mondiale. La station amorce alors un réel développement touristique et économique.
Afin de rationaliser l’aménagement du littoral, l’État met alors en place le « plan Racine ». L’architecte Jean Balladur est chargé du dossier. Il doit imaginer des structures capables de satisfaire l’afflux touristique tout en respectant la qualité de vie des autochtones et en préservant l’environnement. C’est dans le cadre de ce programme que le grand chantier de Port Camargue est lancé en 1968.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1945 1965 Belsamond Ramain SE Maire 1959 1965 Jean Bastide PSU Maire - Député du Gard 1983 en cours Etienne Mourrut RPR puis UMP Maire - Député du Gard Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[2])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2 363 3 354 3 963 4 152 5 253 5 875 7 892 8 110 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- L'église Saint-Pierre, reconstruite dans les années 1960.
- la maison dite "du dauphin", face à l'église, typique de "l'architecture 1900".
- L'ancien phare couvert d'un lanternon en cuivre (1828).
- La "villa Parris", "belle époque", à côté du phare, abritant un centre culturel. Balcon-terrasse supporté par des colonnes en fonte ouvragées.
- La "villa Rédarès" , bel exemple d'architecture balnéaire Art Déco des années 1920, dernier vestige de ce style sur la commune, elle vient d'être, hélas, démolie en mai 2011... A sa place devrait être édifié le nouvel hôtel de ville . Les plus anciens se souviendront aussi , sur la rive opposée , du fameux " chateau Leenhardt" , édifié en 1875 selon un procédé novateur utilisant des briques de sable de mer conférant à l'edifice , d'un style particulier assez sévère , une couleur grisâtre . Il fut démoli en 1974 .
- Les quais et les façades préservés en grande partie le long du chenal du port de pêche au sein desquels la redoute du XVIIIe siècle pourrait avoir été englobée au XIXe siècle (découverte récente rive gauche).
- Le site naturel de l'Espiguette et son phare édifié en 1869.
Dotée du plus grand port de plaisance d'Europe[réf. nécessaire] : Port Camargue, le Grau du Roi - Port Camargue est devenu un pôle touristique majeur du littoral languedocien, et reste le second port de pêche français en Méditerranée.Avec l'augmentation régulière de ses habitants (8 110 habitants en 2008), le village de pêcheurs est devenu une petite ville équipée : écoles, arènes, auditorium, Seaquarium et musée de la Mer, casino, fête foraine...
Jumelage
Personnalités liées à la commune
- Jacques Philippe Mareschal
- Michèle Torr
- Stéphane Mellino, du groupe Les Négresses Vertes.
- Jean-Pierre Cassel
- Michel Mézy
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
- Gare du Grau-du-Roi
- Petite Camargue
- Pointe de l'Espiguette
- Phare de l'Espiguette
- Canal du Rhône à Sète
- Little Marcel, entreprise
- Liste des communes du Gard
- La ville est membre du l'Union des villes taurines françaises.
Liens externes
- Site officiel de la Commune du Grau-du-Roi Port Camargue
- Le Grau-du-Roi sur le site de l'Institut géographique national
Bibliographie
- Simien Frédéric, Le Grau du Roi, éditions Alan Sutton, 2007. (ISBN 9 782849106723)
- Simien Frédéric, Camargue, fille du Rhône et de la mer, éditions Alan Sutton, 2010.
- Albaric Alain, Le Grau-du-roi, éditions du Vent Large, 1995.
Catégories :- Commune du Gard
- Ville portuaire de France
- Port maritime
- Port de plaisance
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