- Joigny
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Joigny
DétailAdministration Pays France Région Bourgogne Département Yonne Arrondissement Auxerre Canton Joigny
(chef-lieu)Code commune 89206 Code postal 89300 Maire
Mandat en coursBernard Moraine
2009-2014Intercommunalité Communauté de communes du Jovinien Site web ville-joigny.fr Démographie Population 10 333 hab. (2006) Densité 230 hab./km² Gentilé Joviniennes, Joviniens Géographie Coordonnées Altitudes mini. 78 m — maxi. 213 m Superficie 44,89 km2 Localisation carte nationaleModèle:Géolocdual/YonneJoigny est une commune française située dans le département de l'Yonne et la région Bourgogne.
Ses habitants sont appelés les Joviniens ou les Maillotins.
Sommaire
Géographie
Situation générale
La ville de Joigny est située au centre du département de l'Yonne, à 27 km au nord d'Auxerre, 30 km au sud de Sens, 75 km à l'ouest de Troyes et à 147km au sud-est de Paris, sur les bords de l'Yonne (rivière) en Bourgogne.
Communes limitrophes
Histoire
Du Néolithique à l'Antiquité
Le site est occupé à la période néolithique, toutefois, la ville actuelle est fondée pendant l'époque romaine par Flavius Jovinius Préfet de la milice romaine en Gaule en 369[1] (Joviniacum en latin). Puis durant l'époque mérovingienne, c'est la construction d'une place forte à la fin du Xe siècle par Raynard le vieux, comte de Sens, qui marquera la naissance de la ville actuelle, fondée officiellement en 996. Un incendie ravagea la ville en 1530, n'épargnant que peu de maisons de bois (parmi lesquelles la maison de l'arbre de Jessé).
Le Moyen Âge
Jusqu’à la Révolution française, la ville était pourtant en Champagne : le comte de Joigny était le premier pair de cette province.
La ville primitive fut construite sur un promontoire de la cuesta du plateau d’Othe, dominant la large rivière, qui servait à la fois de protection et de voie de communication. Son pont, sa riche vallée propice aux pâturages et à la culture tant vivrière que céréalière, et sa situation stratégique furent à l'origine de sa richesse, notamment grâce à la culture de la vigne sur les coteaux calcaires (au moins jusqu’à l’apparition du phylloxera).
Sur le plateau, la vaste forêt d'Othe, qui occupe les deux-tiers de la surface de la commune, permit la construction des maisons à pans de bois dont la ville s’enorgueillit encore; l’écorce des chênes fournit le tan nécessaire aux nombreuses tanneries - elles comptèrent jusqu’à 140 fosses - situées sur la rive gauche d’un bras du Tholon, le ru des tanneries.
En 1080, Geoffroy Ier, comte de Joigny, baron de Joinville[2], fonde dans le quartier vigneron de Saint-André le prieuré Notre-Dame de Joigny[3], placé sous la tutelle clunisienne, à l'emplacement d'une chapelle dédiée à saint Georges : les premiers moines viennent du prieuré de La Charité dont Gérard de Cluny, par ailleurs bâtisseur du prieuré de La Charité, devint le premier prieur. L'église prieurale est consacrée le 14 septembre 1085 par l'archevêque de Sens Richer II et deviendra au fil des siècles et des modifications, notamment de la façade au XVIe siècle, l'actuelle église Saint-André[4].
En 1333 un document établit l'inventaire de la léproserie de Saint Denis de Léchères située sur le territoire de la paroisse de Cezy (aujourd'hui Joigny) et qui remonterait au début du XIIIe siècle. La léproserie disposait d'une chapelle, d'un chapelain et d'un cimetière. Pour s'assurer des revenus elle disposait également d'une exploitation rurale (granges, étables, porcheries, etc., de vignes et d'un port d'embarquement sur l'Yonne. Outre les tonneaux de vin, le port Folet permettait d'acheminer des bois et des charbons provenant de la vallée du vrain et de ses alentours. Chaque année une foire se tenait aux environs de la léproserie. En 1334 l’archevêque de Sens Guy de la Brosse fit don de la léproserie au Chapitre de paris qui possédaient des vignes dans son environnement. Cette possession dura jusqu'à la fin du XVe siècle[5]. Durant l’Ancien Régime, Joigny est chef-lieu de comté et siège de nombreux offices.
De la Révolution à aujourd'hui
Lors de la Révolution française, Joigny devient chef-lieu de district puis sous-préfecture à la création des départements ; qualité qu’elle perd en 1926 pour n’être plus que chef-lieu de canton.
La ville a été victime des bombardements durant la Seconde Guerre mondiale. La place Saint-Jean a d'ailleurs été fortement touchée par ces bombardements tout comme la porte Saint-Jean ainsi que la maison du Bailli où la façade avant y fut soufflée. Elle fut ensuite rénovée puis rétablie monument historique comme avant guerre.
La ville accueillait depuis 1949 le 28e groupe géographique, qui est l'unique unité de géographie militaire de l'Armée de terre. Suite à la réforme de la carte militaire, cette unité est destinée à être transférée à Haguenau dans le Bas-Rhin, l'État soutenant en contrepartie l'activité de la commune par un plan de redynamisation d'un montant de 3 millions d'euros[6]. La même année, le groupe Stypen, filiale de Bic, délocalise sa production en quittant Joigny pour la Seine-et-Marne[7]
À partir de 2005, Joigny compte 10 100 habitants et 223 habitants au km².
Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes de l'Yonne.D'azur à la ville en perspective d'argent mouvant de la pointe, les bâtiments girouettés et ajourés du même, essorés de gueules, maçonnés de sable, la porte ouverte du champ et dans cette ouverture un maillet d'or, le manche en haut.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1977 2008 Philippe Auberger UMP 2008 élection annulée le 25/09/08 Bernard Moraine DVG 2008 2009 Jean-Pierre Balloux Président de la délégation spéciale 2009 2014 Bernard Moraine[8] DVG Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Histogramme
(Évolution de la population de joigny - 1793-2006)Événements
Le 11 juillet 2007, la ville maillotine fut l'hôte de l'arrivée de la quatrième étape du Tour de France 2007, commencée 193 km plus au nord, depuis la commune de Villers-Cotterêts. Elle a vu gagner le Norvégien Thor Hushovd lors d'un sprint exaltant devant l'Hôtel de ville, en 4 h 37 min 47 s.
La ville a aussi accueilli l'Équipe de France de football lors de son match à Auxerre face à la Géorgie comptant pour les éliminatoires de l'Euro 2008. Ils ont dormi dans l'Hôtel de La Rive gauche pendant deux jours.
Plus récemment, Joigny et la côte Saint-Jacques ont accueillis tour à tour les équipes du Real Madrid, du Milan AC et de l'Ajax Amsterdam, équipes affrontant l'AJ Auxerre lors de la phase de poule de la Ligue des champions de l'UEFA 2010/2011.
Économie
Lieux et monuments
- Ville fleurie : trois fleurs.
- le Centre hospitalier, d'abord fondé en 1328 par Jeanne de Joigny comme "hôpital de Tous les Saints" il fut reconstruit à la fin du XVIe siècle sous l'appellation d' "hôpital Neuf-lez-Pont". Détruit lors des guerres de Religion et reconstruit en 1732. Pendant la Révolution il servit de prison puis les bâtiments furent loués pour être utilisés comme salpêtrière, centre d'internement pour les prisonniers de guerre et enfin comme caserne sous Louis Bonaparte. C'est en 1841 que le bâtiment est démoli et reconstruit pour devenir en 1848 l'hôpital actuel.
- Église.
Église Saint-André : Dalle funéraire, XIIIe siècle, en pierre de Guillaume, comte de Joigny, il est représenté tête nue, mains jointes, les pieds appuyés sur un chien est vêtu d'une longue robe à plis serrés fixée à la taille par une ceinture. De chaque côté à ses pieds deux angelots tournés vers le gisant, Classé Monuments historiques au titre objet, 1992
Dalle funéraire du XVe siècle en pierre effigie gravée d'un prêtre, Classé Monuments historiques au titre objet, 1992 Elle porte l'inscription : "Ambia] nemis diocesis prior hujus ecclie de Joigny. Obüt ... virginis ... requiescat in pace Amen".
Église Saint-Jean : Groupe sculpté de 7 personnages, 1er quart du XVIe siècle, classé Monuments historiques au titre objet, 1992
Tombeau d'une comtesse de Joigny pierre XIIIe siècle Provient de l'abbaye de Dilo. Il est en forme d'autel plein composé d'un sarcophage rectangulaire décoré sur sa face de quatre arcatures trilobées, reposant sur des colonnettes à chapiteaux, abritant quatre petits personnages en pied, deux hommes et deux femmes en costume du XIIIe siècle. À l'extrémité, du côté de la tête, une admirable petite figure d'homme monté dans un arbre, au pied duquel deux reptiles. La statue est couchée, les mains jointes, les pieds posant sur un chien.
Église Saint-Thibault
Statue polychrome, 4e quart du XIVe siècle, en pierre d'Étienne Porcher agenouillé, classé Monuments historiques au titre objet, 1992
- Son centre-ville comprend plusieurs maisons à pans de bois typiques (maison de l'arbre de Jessé, maison du Bailli)
- Un château Renaissance, « le château des Gondi », surplombe la ville, avec quelques beaux hôtels particuliers
- L'hôtel restaurant « La côte Saint-Jacques », 3 étoiles dans le « Guide Michelin », dirigé par Jean Michel Lorain, est une des plus grandes tables de France
- Un vin gris est produit sur la Côte St-Jacques. Il bénéficie d'une AOC : « Bourgogne Côte Saint-Jacques »
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L'église saint-Jean
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L'église saint-Thibault
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L'église saint-Thibault - intérieur
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L'église saint-André
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l'école de musique, ancien collège
Personnalités liées à la ville
Personnalités culturelles
- Yom Tov ben Isaac de Joigny. Tossafiste du XIIe siècle, élève de Rabbenou Tam, mort pour la sanctification du Nom en 1191, à la tête des juifs réfugiés dans la forteresse d'York pendant le shabbat haGadol et qui choisirent de s'égorger pour échapper aux persécuteurs de la 1re Croisade.
- L'écrivain Marcel Aymé, né à Joigny le 29 mars 1902
- Saint Vincent de Paul vécut à Joigny où il fut précepteur des enfants de Philippe Emmanuel de Gondi, Comte de Joigny, général des galères
- Madeleine-Sophie Barat, née à Joigny le 13 décembre 1779, créatrice en 1800, de la Congrégation des sœurs du Sacré Cœur
- Edme Joachim Bourdois de La Motte (14 septembre 1754 - Joigny ✝ 7 décembre 1835 - Paris), médecin français des XVIIIe et XIXe siècles.
- Jacques Laplaine, dit Lap, né à Joigny en 1921, dessinateur au Canard Enchaîné, mort en 1987 à Jouy.
- Marie Charles Jean Melchior de Polignac, né à Joigny le 27 septembre 1880, officier de la légion d'honneur, Président de la maison de Champagne Pommery, mort à Neuilly-sur-Seine le 18 décembre 1950
- Jacques René Tenon, chirurgien, né à Joigny le 21 février 1724
- Jean de Joigny (Joigny, 1506 - Valladolid, 1577), sculpteur franco-espagnol
- Étienne Porcher, né vers 1320, sergent d'armes du roi Charles V et fondateur de l'Hôtel Dieu Notre-Dame à Joigny
- Yasmine Dahm, actrice, née en 1956 à Joigny
- Bruno Pradal, acteur, né en 1949 et décédé en 1992, est inhumé dans le cimetière de la ville.
Personnalités politiques
- Philippe Monin, homme politique français, né à Joigny le 13 avril 1906 et décédé le 11 juillet 1971 à Paris, député et secrétaire d'État.
- Philippe Auberger (RPR-UMP), maire de 1977 à 2008, député de 1987 à 2007. Nommé par Jean-Louis Debré au Conseil de la politique monétaire de la Banque de France.
Culture
- Joigny est classée ville d'art et d'histoire.
- Festival en Othe
Jumelages
Joigny est jumelée avec 5 villes :
- Mayen (Allemagne) depuis 1964
- Godalming (Royaume-Uni) depuis 1985
- Hanover (États-Unis) depuis 1993, siège du Darmouth College, une des universités de la prestigieuse Ivy League
- Joigny-sur-Meuse (France) depuis 2004
- Amelia (Italie) (Italie) depuis 2005
- Kilibo (Bénin) depuis 2011
Vignoble
En 1731 un article du Mercure de France tout en les classant dans les vins de champagne explique par l'exposition des vins de la côte Saint-Jacques que ceux-ci sont meilleurs que ceux d'Auxerre.
En 1807, la revue l'Épicurien français distingue parmi les vins de Joigny La côte Saint-Jacques qui "semble avoir retenu un goût de pierre à fusil des cailloux du milieu desquels s'élèvent les ceps qui le fournissent". Au XIXe siècle, la côte saint-Jacques était le principal cru des vins de la ville de Joigny, cultivé sur 49 hectares, cette appellation comprenait la côte saint-Jacques, le haut de Saint-Jacques, les Ronces, la Croix-Guémard, le Muscadet. Le sol est calcaire mêlé de silex et d'argile dans la partie haute et de carbonate de chaux dans la partie basse. Les 2/3 du cépage sont du Vérot mousseux, le reste du Pineaux (ou pinot) noir et blanc, de la Houche cendrée ou pineau gris avec de l'Épicier et du Plant de roi. Dans la première moitié du XIXe siècle le vignoble produisait 25 hectolitres par hectare, mais du fait de la concurrence et de la baisse des prix les propriétaires ont cherché à améliorer la productivité en abandonnant les pineaux et en utilisant des engrais afin de produire jusqu'à 75 hectolitres par hectare et de ne fabriquer plus que des vins gris qui se gardent moins bien mais se vendent mieux à Paris.
En 1866, A Jullien décrit les vins qui viennent du pinot comme "légers, délicats et fin" avec de la "sève et un peu de bouquet"; par contre les vins issus de vignes peuplées de plants communs sont plus colorés mais moins fins "mais encore de bonne qualité". Les meilleurs crus de 3e classe se nomment Saint-Thibault, aux poules, Vaux-Larnoult, les Chambugles, les Clos, les Chauffours, les Mignottes, les Madeleines. Chantepuce et sonnerosse pour des vins ordinaires de deuxième qualité. Les jaucheroys, les Gueurées, la Chaume-au-Baril, la Voie-Blanche, les Chaillos, le Petit-Tuot pour les vins ordinaires de troisième qualité.
À l'Exposition universelle de 1867 les "Côte Saint-Jacques de joigny : le Dupuis-Lermat de 1865, le virgile-Bouret de 1861, le J-B Ablan de 1861 ont obtenu une mention honorable
♦ Topographie de tous les vignobles connus, A Jullien, librairie d'agriculture et d'horticulture, Paris 1866
Notes et références
- Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, Marie Nicolas Bouillet, 1847
- http://www.acejoigny.com/histoire/fleury/chapitre4.pdf
- http://books.google.fr/books?id=8I5YAAAAMAAJ&pg=PA240&lpg=PA240&dq=Prieur%C3%A9+de+Joigny&source=bl&ots=nmgDW_K8cr&sig=zWM40hCzntVkpm745hOnooXWaYo&hl=fr&ei=l1noTY75KI25hAfa9-SWAQ&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=7&ved=0CDsQ6AEwBg#v=onepage&q=Prieur%C3%A9%20de%20Joigny&f=false François Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, "Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire & la chronologie des familles nobles de France, ...", tome VIII, 1774, consultable
- http://www.ville-joigny.fr/fic_bdd/pdf_fr_fichier/1285152339_Dossier_de_presse_Week-end_medieval_Joigny_-_Laroche.pdf
- Tableau d'une léproserie en 1336, Saint-Denis-de-Léchères, au diocèse de Sens pat Le Grand Léon, Bibliothèque de l'école des chartes, 1900, tome 61. pp. 459-516.
- http://www.lepoint.fr/actualites-societe/2008-07-24/carte-militaire-joigny-perd-son-centre-geographique/920/0/262493
- http://www.usinenouvelle.com/article/stypen-arrete-sa-production-a-joigny-dans-l-yonne.135950
- http://www.ville-joigny.fr/
- Joigny sur le site de l'INSEE
- Joigny sur le site de Cassini
Liens externes
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