Expulsion des Morisques d'Espagne

Expulsion des Morisques d'Espagne
Embarquement de Morisques au port du Grao à Valence

L'expulsion des Morisques d'Espagne est un déplacement de population promulgué par le roi Philippe III d'Espagne le 22 septembre 1609. Elle signifie l'abandon des territoires espagnols par les Morisques, descendants des populations musulmanes converties au christianisme par le décret des rois catholiques du 14 février 1502, et affecte particulièrement le royaume de Valence qui perd à cette occasion une grande partie de ses habitants.

Le déroulement de l'expulsion dans l'ensemble des royaumes espagnols se prolonge jusqu'en 1614[1].

Sommaire

Contexte

La décision d'expulser les Morisques est prise dans un contexte dont il convient de rappeler certains éléments.

Situation démographique

Il y aurait eu entre 300 000[2] et 400 000 Morisques[3] en Espagne, sur un total d'approximativement 8,5 millions d'habitants. Ils se trouvent concentrés dans les royaumes de la Couronne d'Aragon, où ils représentent près de 20 % de la population ; ce chiffre s'éleve à près de 40 % dans le pays valencien[4],[5]. De façon générale, les terres riches (souvent proches du littoral) et les centres urbains de ces royaumes sont majoritairement chrétiens, tandis que les Morisques occupent une grande partie des terres intérieures, pauvres et montagneuses, et se concentrent dans les faubourgs urbains[5],[4]. On les trouve également en nombre important dans les zones de cultures irriguées autour de Gandie et Xàtiva[5]. À tout cela s'ajoute un taux de croissance démographique nettement supérieur à celui des chrétiens[4].

En Castille, la situation est bien différente : les Morisques et les Mudéjars rassemblés ne comptent qu'environ 100 000 personnes sur un total de six millions d'habitants[réf. nécessaire]. En raison de cette proportion inférieure, mais aussi d'une expérience positive et pluriséculaire de cohabitation en Castille avec les anciens Mudéjars, le ressentiment envers les Morisques y est bien inférieur à celui connu en Aragon[réf. nécessaire].

Une cohabitation difficile

Plus d'un siècle après leur conversion forcée au christianisme et bien que devenus, à force de métissage, physiquement indiscernables des « vieux chrétiens », une grande partie des Morisques se maintient comme un groupe social cloisonné du reste de la société espagnole[6], en dépit de la perte de l'usage de la langue arabe au bénéfice du castillan et de leur connaissance très pauvre des rites de l'islam, religion qu'ils continuent toutefois de pratiquer en secret.

Après la rébellion des Alpujarras (1568-1571), menée par les Morisques grenadins qui ont subi le moins d'acculturation, l'opinion selon laquelle cette minorité religieuse constitue un véritable problème de sécurité nationale gagne du terrain : ils sont couramment soupçonnés de complicité avec les Turcs, les pirates barbaresques[6],[7] qui pillent périodiquement le littoral espagnol, ou même les Français.

1604 marque le début d'une récession économique dans la péninsule Ibérique, conséquence d'une première baisse dans l'arrivée des ressources du Nouveau Monde. La dégradation des conditions de vie des chrétiens les conduit à considérer avec défiance celles des Morisques. On note vers la même époque une radicalisation dans le mode de pensée de nombreux gouvernants, après l'échec de la lutte contre le protestantisme aux Pays-Bas. Il faut ajouter la volonté d'en finir avec les postures critiques, courantes en Europe depuis un certain temps, à propos du caractère discutable de la christianité de l'Espagne, en raison même de la persistance de certaines minorités religieuses ; cette décision mène à terme le processus d'homogénéisation qui avait commencé avec le décret d'expulsion des Juifs de 1492 et entérine la christianité des royaumes d'Espagne. Cette idée n'est cependant pas nécessairement majoritaire en Espagne, où nombreux sont ceux qui considérent avec méfiance la perte de moyens humains que suppose une telle expulsion.

La Expulsión de los Moriscos, gravure de Vicente Carducho, Musée du Prado, Madrid

L'opinion publique est donc particulièrement divisée, entre ceux qui pensent que l'on doit encore laisser du temps pour mener à bien l'évangélisation des Morisques, ceux qui pensent que l'on doit continuer à se montrer tolérants avec eux et ceux qui défendent leur expulsion. Bon nombre d'ecclésiastiques défendent la possibilité de laisser du temps, une option soutenue en partie par Rome, car ils considérent qu'une conversion totale exige un contact prolongé avec les croyances et la société chrétienne. La noblesse aragonaise et valencienne est quant à elle partisane de laisser la situation en l'état : ils sont en effet ceux qui profitent le plus de cet état de fait, particulièrement en termes de main d'œuvre pour leurs terres. La classe paysanne, cependant, les voient d'un mauvais œil et les considérent comme des rivaux.

Parmi les défenseurs de l'expulsion se trouve Jaime Bleda, un religieux dominicain de Valence, qui voit dans cette mesure le châtiment mérité par les Morisques pour leur apostasie et leurs blasphèmes contre la foi chrétienne ; Bleda, qui défend ce projet à Rome comme à Madrid auprès de Philippe III, s'appuie sur son expérience directe des communautés morisques de la région de Valence, observations qu'il extrapole à l'ensemble des Morisques d'Espagne. Il réunit ses accusations et sa justification de l'expulsion dans un ouvrage, le Defensio fidei (Défense de la foi dans l'affaire des nouveaux-chrétiens du royaume de Valence et de toute l'Espagne) qui n'est publié qu'en 1610, après le début de l'expulsion. Si au début l'idée n'est pas retenue par les gouvernants, la suggestion est plus tard réitérée par l'archevêque de Valence, Juan de Ribera, qui considère les Morisques comme des hérétiques, des apostats et des traîtres. Jusqu'en 1608, la politique menée envers les Morisques avait été celle de la conversion, bien qu'il existe des antécédents d'allusions à des mesures plus radicales de la part de Charles Quint et de Philippe II, respectivement en 1526 et 1582. Ce n'est cependant qu'à partir de 1608 que le Conseil d'État commence à envisager sérieusement le choix de l'expulsion, pour la recommander au souverain l'année suivante.

Déroulement

Mise en œuvre à Valence

Expulsion des Morisques au port de Dénia
Débarquement des Morisques au port d'Oran par Vicente Mestre (1613)

Le 9 avril 1609 est rédigé le décret ordonnant l'expulsion des Morisques, en dépit des problèmes que son application peut poser pour des motifs démographiques. Il est décidé de commencer par Valence, la zone la plus concernée par la mesure ; les préparatifs sont menés dans le plus grand secret. À partir du mois de septembre, des tercios venus d'Italie prennent position dans le nord et le sud du royaume de Valence et, le 22 du même mois, le vice-roi ordonne la publication du décret. L'aristocratie valencienne se réunit avec des représentants du gouvernement pour protester contre l'expulsion qui suppose une diminution significative de leurs revenus, mais l'opposition faiblit avec la promesse de récupérer une part des propriétés terriennes des Morisques. On permet à ces derniers de prendre tout ce qu'ils peuvent emporter mais leurs maisons et terrains sont octroyés à leurs seigneurs ; ils sont menacés de la peine de mort en cas d'incendie ou de destruction avant le transfert des biens. À partir du 30 septembre, ils sont menés vers les différents ports du royaume où ils doivent payer eux-mêmes le trajet.

Les Morisques de Valence sont principalement expulsés à partir des ports de la région vers ceux d'Oran et de l'Oranie que les Ottomans aident activement à rejoindre. Ceci est illustré par l'aide fournie par les frères Arudj et Khayr ad-Din Barberousse[8][Qui ?] ainsi que par leur livre des invasions (غزوات عروج وخير الدين) qui indique que pas moins de 70 000 Morisques ont été transportés vers les côtes algériennes[réf. nécessaire]. Le pacha[9] ainsi que les amiraux et les corsaires ottomans d'Alger ont aussi fortement contribué au transport de dizaines de milliers de Morisques vers la régence.

Selon Fray Jaime Bleda, inquisiteur conseiller du duc de Lerma, les Morisques débarqués sur les côtes maghrébines ont eu droit à un accueil sanglant de la part des autochtones. Ainsi, celui-ci rapporte :

« Ainsi, il est certain que des milliers de Morisques qui quittèrent ce Royaume de Valence, même pas le quart survécut. Nombreux périrent en mer noyés, jetés par-dessus bord par les patrons des bateaux qui les volaient. D'autres naufragèrent sans pouvoir atteindre les plages de la Berbérie. Les Arabes en tuèrent un nombre infini. La plupart moururent de faim, de soif, de froid et d'affliction après leur arrivée en Afrique, où ils se voyaient exilés d'un paradis terrestre dans les sables, la sécheresse et la chaleur ardente de ces contrées, et aux mains de cette gente si féroce, inhumaine et barbare. C'eût été encore mieux pour l'Espagne, si tous avaient péri[10]. »

Extension

Ce mauvais accueil dans certaines régions du Maghreb cause de grandes craintes parmi la population morisque n'ayant pas encore été déportée. Le 20 octobre se produit donc un soulèvement contre l'expulsion en Espagne ; les rebelles sont vaincus en novembre et l'expulsion des Morisques valenciens est menée à son terme. Au début de 1610 a lieu l'expulsion des Morisques aragonais, suivie de celle des Morisques catalans en septembre. La mise en œuvre du décret dans les territoires de la Couronne de Castille est une tâche plus ardue, étant donné qu'ils sont davantage éparpillés dans le royaume suite à leur dispersion menée en répression de la rébellion des Alpujarras. Pour cette raison, on offre aux populations morisques une première possibilité de quitter volontairement le pays, avec le droit d'emporter leurs biens les plus précieux et tout ce qu'ils sont susceptibles de pouvoir vendre. Ainsi, en Castille, l'expulsion s'étale sur près de trois années, de 1611 à 1614.

Les derniers Morisques à partir vers le Maroc en 1614 rejoignent les Hornacheros, morisques de Hornachos en Estrémadure, installés à Rabat depuis la deuxième moitié du XVIe siècle, sous le règne du sultan saadien Abu Marwan Abd al-Malik[11]. Ceux-ci créent une république corsaire qui commerce avec différents États européens (France, Pays-Bas, Angleterre)[12],[13],[14].

Selon Bernard Lugan, les Morisques ont été essentiellement expulsés vers le Maroc[15]. Certains historiens[Lesquels ?] estiment à près de cinq millions les descendants de Morisques et de musulmans d'Al-Andalus ayant trouvé refuge dans ce pays[16].

Ces procédures d'expulsion massive ayant été très imparfaites, nombreux sont ceux qui ont réussi de fait à passer au travers du décret et sont restés en Espagne.

Émigration vers le royaume de France

En France, on compte en 1609 plus de 150 000 Morisques abordant sur les côtes, en particulier dans les ports de Provence ; 40 000 arrivent en Navarre[17],[18]. Le roi Henri IV rend une ordonnance le 22 février 1610 demandant de les accueillir au mieux et « qu'il soit usé en leur endroit d'humanité pour les recueillir en ses pays et estats ». Cette ordonnance permet à ceux qui se convertissent à la religion catholique de rester en France ; pour ceux qui désireraient demeurer musulmans, « qu'il leur soit donné libre passage jusques en ses ports du Levant pour de là se faire transporter en Barbarie ou ailleurs, que bon leur semblera ». L'ordonnance, en outre, interdit aux capitaines de navire de maltraiter les Morisques. Ainsi, de nombreux musulmans arrivés à Bayonne sont conduits à Agde puis, de là, vers Alger et Tunis.

Cependant, après que 50 000 Morisques supplémentaires arrivent en Languedoc en 1610[17], de nombreux hôpitaux sont encombrés, de même qu'en Provence. La nouvelle régente Marie de Médicis, recevant de nombreuses plaintes et craignant le développement de la peste, demande à les « faire passer en Barbarie », tout en continuant à punir les capitaines de vaisseaux qui les maltraitent à l'occasion du voyage. Le nombre de Morisques augmentant encore et ceux-ci provoquant des troubles, la régente publie le 19 août 1610 une ordonnance défendant désormais l'entrée du royaume aux « Grenadins ». Un ambassadeur turc, envoyé par le sultan à Agde, permet le bon déroulement de l'évacuation.

En raison des nombreuses plaintes qui s'élèvent en Languedoc à propos des dégâts occasionnés au passage des Morisques, le parlement de Toulouse publie alors, le 6 août 1610, un décret menaçant de la peine de mort toute entrée illégale de Morisques dans le royaume. Ce décret n'empêche pas de nombreuses entrées : il faut, pendant un mois, plus de 70 vaisseaux pour évacuer finalement les Morisques vers le Maghreb, le tout ne se passant pas sans heurts de part et d'autre.

Selon Bruno Etienne, la Provence garda environ la moitié de ces nouveaux venus mais l'essentiel s'installa dans les Pyrénées et tout particulièrement dans la région de Narbonne et dans le Béarn. 30 000 personnes seulement sur les 150 000 regagnèrent le Maghreb ou l'Italie par le port d'Agde[19].

Conséquences

Couronne de Castille

Le Conseil de Castille fait un bilan de l'expulsion en 1619 et conclut qu'elle n'a pas eu de répercussions économiques. Ces conclusions rejoignent celles d'historiens qui se sont penchés sur la question[réf. nécessaire]. Par exemple, le choc démographique occasionné est négligeable comparé au demi-million de victimes de la grande peste de 1598-1602.

Couronne d'Aragon

Dans la Couronne d'Aragon, et en particulier dans le royaume de Valence, il en est tout autrement : certaines comarques du nord de la région d'Alicante perdent presque l'intégralité de leur population.

Or, les Morisques n'étaient pas nobles, hidalgos, soldats ou prêtres mais travailleurs : leur départ occasionne d'importantes pertes dans la perception des impôts et a, dans les zones les plus affectées, des effets dévastateurs sur l'artisanat, la production de toiles, le commerce et les travaux des champs. Si, tout au long du XVIe siècle, Valence avait été le centre le plus actif de l'Aragon, l'ordre d'expulsion massive des Morisques signifie sa ruine, en détruisant les fondements même de son économie[20],[21] : « On dit que douze mille hommes étaient morts, que soixante-dix lieux furent brûlés, que les dommages pouvaient être estimés à 70 000 ducats »[22]. Les terres abandonnées passèrent aux mains de la noblesse qui prétendit ensuite les louer aux paysans dans des conditions souvent abusives pour compenser à court terme ses pertes supposées, si bien qu'au final les nobles se trouvèrent les plus favorisés[23].

La région dut faire face à un immense vide démographique. Trente ans plus tard, près de la moitié des plus de 400 localités qu'avaient occupées les Morisques restaient abandonnées malgré la migration forcée de milliers de familles chrétiennes du royaume[24] : Aragonais, Catalans, Majorquains ainsi que quelques Castillans et Français viennent tenter de combler ce vide. Cependant, « le pays valencien, qui avant l'expulsion devait avoir environ 450 000 habitants, en 1718 n'arrivait pas encore à 260 000 »[24].

L'héritage génétique des Morisques sur l’Espagne

La peninsule Ibérique compte avec une présence significative de l'haplotype du chromosome Y E-M81, d’origine berbère. Ce marqueur génétique est pratiquement absent de l’autre côté des Pyrénées. Un examen approfondi du chromosome de la péninsule ibérique révèle que la fréquence l'haplotype E-M81 dépasse les 15% dans le sud de la péninsule Ibérique. [2] Quant à l'analyse de ADN mitochondrial, le marqueur nord-africain U6 existe dans la péninsule a des niveaux bien plus élevés que dans le reste du continent. [3] Selon une étude récente (Décembre 2008) publiée dans l'American Journal of Human Genetics, 19,8%t des habitants actuels de la péninsule Ibérique ont un ADN partiellement issu du Proche-Orient et 10,6 % ayant l'ADN reflétant des ancêtres d'Afrique du Nord.[4]

Reconnaissance historique

Un débat relatif à la question de l'expulsion des Morisques a été ravivé suite aux commémorations de l'événement.

Le 25 novembre 2009, le Congrès des députés espagnol adopte une proposition visant à la « reconnaissance institutionnelle de l'injustice commise à l'encontre des Morisques »[25]. À ce sujet, le député socialiste José Antonio Pérez Tapias, instigateur de la proposition, déclare notamment :

« Il s'agit de reconnaître que l'expulsion massive des Maures d'Espagne [...] a été une grande injustice [...] L'Espagne actuelle a un « devoir de mémoire » que nous menons maintenant envers ces gens[25]. »

Intervenant dans le débat sur l'opportunité de réparations aux descendants des Morisques d'Espagne, l'écrivain d'origine péruvienne Mario Vargas Llosa, dans une tribune publiée dans le quotidien El País le 29 novembre, souligne la différence entre histoire et mémoire. Selon lui, le passé historique doit être analysé par les historiens et les chercheurs et non par les politiciens. De plus, « les injustices du passé ne peuvent pas et ne doivent pas être sélectionnées en fonction des besoins du présent ». Il signale ainsi le danger de l'utilisation politique de l'histoire et les dérives auxquelles elle peut conduire[26].

Notes et références

  1. Braudel, 1992, p. 515.
  2. (en) David J. Sturdy, Fractured Europe, 1600-1721, Oxford, Wiley-Blackwell, 2002, 1re éd., poche, 465 p. (ISBN 978-0-631-20513-5) [lire en ligne], p. 101 
  3. Augustin Redondo, Les Représentations de l'Autre dans l'espace ibérique et ibéro-américain : perspective diachronique, Paris, Presses Sorbonne Nouvelle, 1993, 277 p. (ISBN 978-2-87854-068-0) [lire en ligne], p. 47 
  4. a, b et c Voir les cartes démographiques dans Fernand Braudel, op. cit., tome II, pp. 508-509.
  5. a, b et c Bennassar, 1992, p. 468
  6. a et b (en) Article « Morisco » de l'Encyclopædia Britannica
  7. En dépit des estimations de certains historiens, aucune preuve formelle n'établit l'existence de telles connivences selon Fernand Braudel, op. cit., tome III, p. 215.
  8. Jean Jolly, Histoire du continent africain, vol. I, éd. L'Harmattan, Paris, 1996, p. 164 (lire en ligne)
  9. Université Paul-Valéry, Les Morisques et leur temps, éd. CNRS, Paris, 1983, p. 306 (ISBN 2222032210)
  10. [PDF] Youssef Elidrissi, « Les racines de l'exclusion », Maroc Hebdo International, n°521, 26 juillet 2002, pp. 30-31
  11. Leila Meziane, Salé au XVIIe siècle, terre d’asile morisque sur le littoral Atlantique marocain, dans: Cahiers de la Méditerranée vol.79 (2009) [1]
  12. Leïla Maziane, Salé et ses corsaires, 1666-1727 : un port de course marocain au XVIIe siècle, éd. Publications des Universités de Rouen et du Havre, 2007 (ISBN 2841332829)
  13. Jordi Aguade, Patrice Cressier et Angeles Vicente [sous la dir. de], Peuplement et arabisation au Maghreb occidental : dialectologie et histoire, Madrid/Saragosse, éd. Casa de Velazquez/Université de Saragosse, 1998 (ISBN 8486839858)
  14. (es) Mercedes García-Arenal, La diáspora de los andalusíes, éd. Cidob, Barcelone, 2003 (ISBN 8474266661)
  15. Bernard Lugan, Le Maroc et l'Occident du XVIe au XXe siècle, Clio, 2000
  16. (es) Juan Carlos de la Cal, « Los hijos de Al Andalus », El Mundo, n°565, 27 août 2006
  17. a et b « 150 000 de ces personnes furent expulsées vers le nord, tout particulièrement dans le Languedoc-Roussillon », Bruno Etienne, L'Islam en France: islam, État et société, Éditions du Centre national de la recherche scientifique, 1990, p.95
  18. « Le Mercure François nous donne le premier une précision : "Mais tout au long de cette année (1610) il aborda et entra en France plus de 150 000 personnes de ces Morisques " », Annales du Midi: revue archéologique, historique, et philologique de la France méridionale, Volume 83, Numéros 101-105, E. Privat, 1971, p.269
  19. Bruno Etienne, L'Islam en France: islam, État et société, Éditions du Centre national de la recherche scientifique, 1990, p.95
  20. (es) Juan Pablo Fusi, España. La evolución de la identidad nacional, éd. Temas de Hoy, Madrid, 2000, p. 107
  21. Fuster, 2001, p. 87
  22. (ca) Joan Fuster, op. cit., p. 77
  23. (ca) Joan Fuster, op. cit., p. 91
  24. a et b (ca) Joan Fuster, op. cit., p. 70
  25. a et b Djamel Belayachi, « Devoir de mémoire : l'Espagne s'excuse pour l'expulsion des Morisques », Afrik.com, 12 décembre 2009
  26. (es) Mario Vargas Llosa, « La expulsión de los moriscos », El País, 29 novembre 2009

Bibliographie

Voir aussi

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