Elections senatoriales francaises de 2008

Elections senatoriales francaises de 2008

Élections sénatoriales françaises de 2008

Palais du Luxembourg

Des élections sénatoriales en France ont eu lieu le 21 septembre 2008 afin de renouveler 114 sièges de sénateurs. Les 38 départements concernés étaient ceux de la série A, à savoir l'Ain, l'Aisne, l'Allier, les Alpes-de-Haute-Provence, les Hautes-Alpes, les Alpes-Maritimes, l'Ardèche, les Ardennes, l'Ariège, l'Aube, l'Aude, l'Aveyron, le Territoire de Belfort, les Bouches-du-Rhône, le Calvados, le Cantal, la Charente, la Charente-Maritime, le Cher, la Corrèze, la Corse-du-Sud, la Haute-Corse, la Côte-d'Or, les Côtes-d'Armor, la Creuse, la Dordogne, le Doubs, la Drôme, l'Eure, l'Eure-et-Loir, le Finistère, le Gard, la Haute-Garonne, le Gers, la Gironde, l'Hérault, l'Ille-et-Vilaine, l'Indre, la Guyane, la Polynésie française et les îles Wallis-et-Futuna. Quatre sénateurs représentant les Français établis hors de France devaient également être investis.

Au total, 102 sièges de la précédente assemblée (dont un siège vacant dans l'Aisne) étaient soumis à renouvellement, dont :

  • 95 dans les départements métropolitains
  • 1 en Guyane
  • 1 en Polynésie française
  • 1 à Wallis-et-Futuna
  • 4 pour les Français établis hors de France

Par ailleurs :

  • 2 nouveaux sièges créés en 2008 ont été pourvus pour la première fois à Saint-Barthélemy et à Saint-Martin
  • 10 nouveaux sièges ont aussi été créés pour tenir compte des évolutions démographiques, 8 en métropole (1 pour chacun des départements suivants: Ain, Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Drôme, Eure-et-Loir, Haute-Garonne, Gironde, Hérault), 2 en outremer (Guyane et Polynésie française)

Sommaire

Mode d'élection

Les nouveaux représentants sont élus pour une législature de 6 ans au suffrage universel indirect par les Grands électeurs français. Conformément à la la loi n° 2003-697 du 30 juillet 2003, les sénateurs des Alpes-Maritimes, des Bouches-du-Rhône, du Finistère, de la Gironde, de la Haute-Garonne, de l'Ille-et-Vilaine et ceux représentants les Français établis hors de France sont élus au scrutin proportionnel plurinominal, tandis que tous les autres le sont au scrutin uninominal majoritaire à deux tours[1].

Avant le scrutin

Composition du Sénat

Composition de l'hémicycle à l'issue du renouvellement de 2004.

La composition du Sénat avant le renouvellement était la suivante :

  • Groupe UMP : 159 membres (dont 5 apparentés et 7 rattachés)
  • Groupe SOC : 95 membres (dont 3 apparentés et 5 rattachés)
  • Groupe UC-UDF : 30 membres
  • Groupe CRC : 23 membres (dont 21 PCF et 2 MRC rattachés)
  • Groupe du RDSE : 17 membres (dont 1 GM rattaché)
  • RASNAG : 6 sénateurs (dont 2 MPF).

Soit 330 sénateurs au total (un siège vacant suite au décès de Jacques Pelletier).




Sénateurs sortants

Liste des 101 sénateurs sortants de la série A :


...de même que l'UMP Jacques Valade, sénateur depuis 1980.
  • Sortants RASNAG (non-inscrits) : 1 membre
    • Philippe Adnot (délégué de la réunion administrative) : réélu au 1er tour

Précisions importantes

À compter du renouvellement de septembre 2004, la durée du mandat est progressivement réduite à 6 ans, le renouvellement devant à terme se faire en deux séries (au lieu de trois) tous les 3 ans (nouvelles séries 1 et 2). Une partie des sénateurs élus en 2004 est élue pour 6 ans, l'autre partie pour 9 ans. Les sénateurs élus en 2008 seront tous élus pour 6 ans. La loi abaisse également l'âge d'éligibilité de 35 à 30 ans.

Dans le même temps, la répartition des sièges de sénateurs par département est modifiée pour refléter les évolutions de la population française. Ainsi, les effectifs du Sénat passeront à 343 membres en 2008. En 2011, ils passeront à 348 avec la répartition suivante :

Les grands électeurs sont, d'une part (95 % du collège électoral) les représentants des communes : maires, maires adjoints , conseillers municipaux et délégués des conseils municipaux dans les communes importantes leur nombre étant fixé en fonction de la population de la commune ; d'autre part (5 % du collège électoral) les conseillers généraux, les conseillers régionaux et les députés.

Enjeux

Selon une enquête de l'IFOP publiée deux semaines avant le scrutin, 74% des Français ne se jugeaient pas concernés par ces élections (38% pas du tout, 36 % peu), contre 24% concernés (5% très, 19% assez).[2]

Enjeux généraux

Suite à des élections municipales et cantonales favorables à la gauche, le Parti socialiste espérait une progression d'au moins une dizaine de sièges (Ain, Aisne, Côte-d'Or, Corrèze, Doubs, Ille-et-Vilaine...). De son côté, l'UMP espérait limiter ses pertes en profitant de divisions locales, de la proportionnelle ou de bons résultats locaux (Hérault, Territoire-de-Belfort, Gard, Haute-Garonne...), de sièges créés comme dans les Antilles (Saint-Barthelémy et Saint-Martin) et de l'introduction de la proportionnelle dans des départements de gauche où elle était absent.

L'UMP a par ailleurs soutenu des candidats issus du Nouveau Centre, comme Hervé Maurey qui briguait la succession de l'UMP Jean-Luc Miraux qui ne se représentait pas dans l'Eure, voire des sénateurs sortants du groupe RDSE[3]. L'enjeu pour le Nouveau Centre était l'éventuelle possibilité de créer un groupe indépendant (15 sénateurs minimum), ou tout au moins renforcer sa présence au sein de groupe UC-UDF. Pour le MoDem, il s'agissait de préserver et renforcer ce groupe centriste.

Personnalités candidates

Dans le territoire de Belfort, l'ancien ministre et président du MRC Jean-Pierre Chevènement a annoncé sa candidature à l'unique siège détenu par le sortant socialiste dissident Michel Dreyfus-Schmidt - décédé le 7 septembre - face au candidat officiel du PS Yves Ackermann et à l'UMP[4].

Dans l'Hérault, les velléités de retour de Georges Frêche, exclu du PS, ont mis le feu aux poudres. Proche de Frêche, le député européen Robert Navarro a décroché le soutien officiel du parti, mais a dû faire face aux listes concurrentes des sénateurs sortants Robert Tropéano (PS) et Gérard Delfau (PRG)[5].

Le socialiste François Rebsamen a été candidat en Côte-d'Or, département historiquement monopolisé par des sénateurs issus de la droite, avec le renfort du président du conseil régional de Bourgogne, François Patriat[6].

L'ancien ministre Charles Millon, en conflit avec le RPR de par sa proximité avec les idées du Front National, est soutenu par l'UMP dans l'Ain, où il affrontera le socialiste Rachel Mazuir, qui a ravi à la droite, en mars 2008, la présidence du conseil général, ainsi que le divers droite Jean Chabry[7].

Soutenu par Nicolas Sarkozy, le porte-parole de l'UMP Dominique Paillé a été investi comme candidat des Français de l'Étranger, mais a dû, lui aussi, faire face à la dissidence de Christophe Frassa, président de l'Union des Français de Monaco[8].

En Polynésie française, Gaston Flosse a été écarté de l'investiture UMP au profit de Gaston Tong Sang. En Gironde, l'UMP sortant Gérard César, écarté de l'investiture de son parti, se présente en dissidence, de même que le socialiste Jean-Pierre Plancade écarté lui de l'investiture PS en Haute-Garonne.

Si certains sénateurs âgés ont décidé de passer la main comme les socialistes Charles Josselin et Louis Le Pensec, les UMP Charles Ginésy et José Balarello, ou encore la doyenne Paulette Brisepierre (91 ans), l'ancien maire de Rennes, Edmond Hervé a, quant à lui, été investi par le PS dans l'Ille-et-Vilaine[9].

Parmi les rares candidats éligibles représentant la diversité, on peut noter Samia Ghali (PS), colisitière de Jean-Noël Guérini dans les Bouches-du-Rhône[10].

Résultats

Résultats des élections sénatoriales du 21 septembre 2008.
Groupes Total des Sièges Groupe
2004 2008 +/- Présidents de groupe
après renouvellement
Composition
Avant Après
Groupe UMP 155 159 151 -8 Henri de Raincourt UMP  : 137
Apparentés : 4
Rattachés : 10
  Groupe SOC 97 95 116 +21 Jean-Pierre Bel Socialistes : 103
Apparentés : 8
Rattachés : 5
  Groupe UC 33 30 29 -1 Michel Mercier MoDem : 12, NC : 8
Divers : 9
Groupe CRC 23 23 23 0 Nicole Borvo Cohen-Seat Communistes : 22
Rattaché : 1
  Groupe du RDSE 16 17 17 0 Yvon Collin PRG : 10
Divers gauche : 4
PRV : 1, UMP : 1, GM : 1
RASNAG 7 6 7 0 Délégué : Philippe Adnot Divers droite : 5
MPF : 2
Total 331 330 343 +12 6 groupes
Sources : Site officiel du Sénat français ; Résultats & archives

Sénateurs élus

32 sénateurs ont été élus au 1er tour (22 réélus et 10 nouveaux).

En gras, les sénateurs réélus :

Département,
collectivité,
entité
Nombre Sénateurs Série Prochain
Renouvellement
01 Ain 3 Jacques Berthou, Sylvie Goy-Chavent, Rachel Mazuir A 2014
02 Aisne 3 Pierre André, Yves Daudigny, Antoine Lefèvre A 2014
03 Allier 2 Mireille Schurch, Gérard Dériot A 2014
04 Alpes-de-Haute-Provence 1 Claude Domeizel A 2014
05 Hautes-Alpes 1 Pierre Bernard-Reymond A 2014
06 Alpes-Maritimes 5 Jean-Pierre Leleux, Colette Giudicelli, Louis Nègre, René Vestri, Marc Daunis A 2014
07 Ardèche 2 Michel Teston, Yves Chastan A 2014
08 Ardennes 2 Benoît Huré, Marc Laménie A 2014
09 Ariège 1 Jean-Pierre Bel A 2014
10 Aube 2 Philippe Adnot, Yann Gaillard A 2014
11 Aude 2 Roland Courteau, Marcel Rainaud A 2014
12 Aveyron 2 Anne-Marie Escoffier, Alain Fauconnier A 2014
13 Bouches-du-Rhône 8 Serge Andreoni, Jean-Claude Gaudin, Bruno Gilles, Samia Ghali, Jean-Noël Guérini, Sophie Joissains, Isabelle Pasquet, Roland Povinelli A 2014
14 Calvados 3 Ambroise Dupont, René Garrec, Jean-Léonce Dupont A 2014
15 Cantal 2 Pierre Jarlier, Jacques Mézard A 2014
16 Charente 2 Nicole Bonnefoy, Michel Boutant A 2014
17 Charente-Maritime 3 Claude Belot, Michel Doublet, Daniel Laurent A 2014
18 Cher 2 Rémy Pointereau, François Pillet A 2014
19 Corrèze 1 Bernadette Bourzai, René Teulade A 2014
2A Corse-du-Sud 1 Nicolas Alfonsi A 2014
2B Haute-Corse 1 François Vendasi A 2014
21 Côte-d'Or 3 François Rebsamen, François Patriat, Alain Houpert A 2014
22 Côtes-d'Armor 3 Yannick Botrel, Jacqueline Chevé, Gérard Le Cam A 2014
23 Creuse 2 André Lejeune, Jean-Jacques Lozach A 2014
24 Dordogne 2 Bernard Cazeau, Claude Bérit-Débat A 2014
25 Doubs 3 Claude Jeannerot, Martial Bourquin, Jean-François Humbert A 2014
26 Drôme 3 Jean Besson, Didier Guillaume, Bernard Piras A 2014
27 Eure 3 Joël Bourdin, Hervé Maurey, Ladislas Poniatowski A 2014
28 Eure-et-Loir 3 Joël Billard, Gérard Cornu, Albéric de Montgolfier A 2014
29 Finistère 4 François Marc, Maryvonne Blondin, Jean-Luc Fichet, Philippe Paul A 2014
30 Gard 3 Simon Sutour, Françoise Laurent Perrigot, Jean-Paul Fournier A 2014
31 Haute-Garonne 5 Bertrand Auban, Françoise Laborde, Jean-Jacques Mirassou, Jean-Pierre Plancade, Alain Chatillon A 2014
32 Gers 2 Aymeri de Montesquiou, Raymond Vall A 2014
33 Gironde 6 Alain Anziani, Françoise Cartron, Gérard César, Marie-Hélène des Esgaulx, Philippe Madrelle, Xavier Pintat A 2014
34 Hérault 4 Marie-Thérèse Bruguière, Raymond Couderc, Robert Navarro, Robert Tropéano A 2014
35 Ille-et-Vilaine 4 Dominique de Legge, Edmond Hervé, Virginie Klès, Jacky Le Menn A 2014
36 Indre 2 Louis Pinton, Jean-François Mayet A 2014
90 Territoire de Belfort 1 Jean-Pierre Chevènement A 2014
973 Guyane 2 Jean-Étienne Antoinette, Georges Patient A 2014
977 Saint-Barthélemy 1 Michel Magras A 2014
978 Saint-Martin 1 Louis-Constant Fleming A 2014
986 Wallis-et-Futuna 1 Robert Laufoaulu A 2014
987 Polynésie française 2 Gaston Flosse, Richard Tuheiava A 2014
99 Français établis hors de France 4 Robert del Picchia, André Ferrand, Christophe Frassa, Claudine Lepage A 2014


Étiquette Réélus[11] Élus[12] Total
Socialiste 14 30 44
UMP 25 16 41
Divers gauche 2 7 9
Divers droite 4 4 8
Radical de gauche 2 3 5
Communiste 1 2 3
Majorité présidentielle 1 2 3
Régionaliste 0 1 1
Total 49 65 114

Résultats notables

De nombreux sénateurs sortants ont été réélus, la plupart au premier tour, à l'image des deux radicaux de gauche de Corse, des sortants socialistes de l'Ariège, de la Creuse et de tous les élus de droite du Calvados (au second tour).

Le scrutin marque un succès plus fort qu'attendu pour la gauche qui gagne une vingtaine de sièges. La droite subit des reculs plus importants que prévu en Côte-d'Or et dans le Doubs où elle perd deux sièges, dans le Cantal, en Corrèze, dans l'Aveyron, dans l'Ain (où Charles Millon n'a pas été élu), dans l'Allier, dans l'Ardèche, en Dordogne et en Ille-et-Vilaine où elle perd trois sièges.

Dans les Bouches-du-Rhône, la gauche qui convoitait 4 des 8 sièges en lice (un siège ayant été créé en 2008) en remporte 5, 4 pour le PS et un pour le PCF. Succès inattendu de la gauche en Ille-et-Vilaine où la liste d'Edmond Hervé remporte trois sièges. La gauche garde quatre sièges en Haute-Garonne, mais trois seulement pour la liste PS-PRG et un pour le dissident socialiste Jean-Pierre Plancade, le siège créé en 2008 profitant à l'UMP. La gauche remporte en revanche le 6e siège créé en Gironde. Distancé lors du premier tour en Côte-d'Or, François Rebsamen est élu bien que devancé en voix par l'autre socialiste François Patriat, la droite ne sauvant qu'un siège. Le PS enregistre en revanche de beaux succès dans l'Ille-et-Vilaine (+3), le Doubs (+2), l'Aveyron (+1), la Corrèze (+2), la Dordogne (+1), l'Aisne (+1) les Alpes-Maritimes (+1). Malgré quelques déceptions (un siège perdu dans le Gard au profit de l'UMP, du MRC dans le Territoire de Belfort), le bilan reste globalement positif pour le PS.

Le président du Mouvement républicain et citoyen Jean-Pierre Chevènement a devancé le candidat socialiste Yves Ackermann au premier tour, et a été élu au second tour devant ce dernier (qui s'est maintenu malgré le soutien officiel du PS à son concurrent) et le candidat UMP.

Le PRG se renforce avec 10 sénateurs et la reconduite de ses deux sortants en Corse : Nicolas Alfonsi et François Vendasi, mais fait entrer aussi au Palais du Luxembourg Raymond Vall qui prend un siège à l'UMP dans le Gers, comme Jacques Mézard dans le Cantal, François Laborde élue sur une liste PS-PRG et Anne-Marie Escoffier dans l'Aveyron. En revanche le sortant Gérard Delfau n'a pas retrouvé son siège dans l'Hérault. À noter que le président du groupe RDSE Pierre Laffitte n'a pas été réélu, les radicaux valoisiens perdant plusieurs sièges.

Le groupe communiste maintient son effectif avec la réélection facile de Gérard Le Cam dans les Côtes d'Armor et la succession sans surprise de Robert Bret par Isabelle Pasquet, sur une liste PS-PCF. La victoire de Mireille Schurch dans l'Allier qui prive l'UMP d'un de ses deux sièges dans le département, ce qui comble le départ de l'apparenté Pierre Biarnès (Français de l'étranger) qui ne se représentait pas. Par ailleurs, les élections de Mireille Schurch et d'Isabelle Pasquet signifient que le groupe communiste devient le premier groupe à compter plus de sénatrices que de sénateurs: 11 sénateurs pour 12 sénatrices.

Malgré la progression en voix de la gauche, la droite conserve la totalité des sièges à renouveler en Charente-Maritime avec deux candidats réélus (Claude Belot et Michel Doublet) et un nouvel élu (Daniel Laurent), de même que dans l'Eure (réélection des UMP Joël Bourdin et Ladislas Poniatowski, élection du Nouveau Centre Hervé Maurey), les Ardennes, le Calvados, le Cher. Succès sans surprise de l'UMP à Wallis et Futuna et dans les nouvelles circonscriptions de Saint-Martin et Saint-Barthelémy. La création d'un siège supplémentaire à la proportionnelle en Haute-Garonne a profité à l'UMP Alain Chatillon malgré la défaite de la droite à Toulouse et Muret aux municipales de mars. De même, l'UMP ravit un des trois sièges détenus par le PS dans le Gard et gagne le siège créé dans l'Hérault, où la gauche était divisée. En revanche, le porte-parole de l'UMP Dominique Paillé a été battu dans la course aux 4 sièges des Français de l'étranger, pour lesquels l'équilibre est maintenu (3 élus de droite, un élu de gauche). L'ancien maire de Bordeaux Hugues Martin n'est pas élu, la liste UMP ne remportant que deux sièges, et le sortant UMP dissident sauvant son siège, alors que la gauche remporte trois sièges.

La parité progresse, les femmes détenant environ 22% des sièges contre 18% avant le renouvellement partiel. Sur les 18 femmes élues en 2008, toutes pour la première fois, 13 sont de gauche contre 5 de droite. Les trois sortantes ne se représentaient pas. À noter l'élection de la députée UMP Marie-Hélène des Esgaulx au Sénat risque mécaniquement de faire reculer celle à l'Assemblée Nationale. Enfin, la "diversité" des élus métropolitains est confortée par la socialiste Samia Ghali qui rejoint Bariza Khiari (PS) et Alima Boumediene-Thiery (Verts, groupe PS).

La sénatrice des Français établis hors de France Paulette Brisepierre, 91 ans, ne se représentant pas, c'est Serge Dassault, 83 ans, qui est devenu le doyen du Sénat[13].

Après le scrutin

Composition du Sénat

La composition du Sénat après le renouvellement de 2008 est la suivante[14] :

Sénat français en 2008.png

Élection à la présidence du Sénat

Dans une primaire interne organisée le 24 septembre 2008, Gérard Larcher a été désigné candidat du groupe UMP par 78 voix contre 56 à Jean-Pierre Raffarin et 17 à Philippe Marini[15]. Alain Lambert (UMP) qui avait émis la volonté de se présenter sans l'investiture de son parti, s'est finalement retiré le matin du scrutin. Michel Mercier (UC) et Nicole Borvo Cohen-Seat (CRC) ont également renoncé à se présenter, à quelques minutes du vote. Il a donc affronté uniquement le candidat socialiste Jean-Pierre Bel.

Président de la séance en sa qualité de doyen d'âge du Sénat, Serge Dassault a proclamé les résultats du 1er tour de l'élection du président du Sénat, le 1er octobre 2008 à 17h31 :

  • Nombre de votants : 339
  • Bulletins blancs ou nuls : 11
  • Suffrages exprimés : 328
  • Majorité absolue : 165

Composition du bureau

Notes et références

  1. Memento du candidat, Sénat. Consulté le 6 septembre 2008
  2. Le jugement des Français sur le Sénat à quinze jours des élections sénatoriales, septembre 2008, IFOP. Consulté le 14 septembre 2008
  3. Le Sénat en quête de nouveaux équilibres, 25 août 2008, Le Figaro. Consulté le 6 septembre 2008
  4. Même mort, je reviens, Eric Haquemand, Le Parisien, 6 septembre 2008
  5. Le Sénat en quête de nouveaux équilibres, 25 août 2008, Le Figaro. Consulté le 6 septembre 2008
  6. À l’affiche des sénatoriales…, Profession politique. Consulté le 14 septembre 2008
  7. Sénatoriales : Millon fait son retour dans l’Ain grâce à l’UMP, 1er septembre 2008, Europe 1. Consulté le 14 septembre 2008
  8. Les élections sénatoriales de l'automne s'annoncent fructueuses pour le PS, 1er août 2008, L'internaute. Consulté le 14 septembre 2008
  9. À l’affiche des sénatoriales…, Profession politique. Consulté le 14 septembre 2008
  10. Des quartiers nord de Marseille au Sénat, les combats de la "petite Samia Ghali", 18 septembre 2008, Le Monde. Consulté le 18 septembre 2008
  11. Composition par nuance politique des sénateurs réélus, sur le site du Sénat
  12. Composition par nuance politique des nouveaux sénateurs, sur le site du Sénat
  13. Le Sénat se féminise, 22 septembre 2008, L'Express
  14. Liste des sénateurs par groupes politiques, sur le site du Sénat
  15. Présidence du Sénat : Larcher remporte la primaire UMP, 24 septembre 2008, Le Figaro
  16. Compte-rendu de l'élection au JO
  17. Compte-rendu de l'élection au JO
  18. Compte-rendu de l'élection au JO
  19. Compte-rendu de l'élection au JO

Voir aussi

Liens internes

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