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Michel Thiollière
Pour les articles homonymes, voir Thiollière.Michel Thiollière Parlementaire français Naissance 10 avril 1955 Décès Mandat Sénateur Début du mandat septembre 2001 Fin du mandat {{{fin du mandat}}} Circonscription Département de la Loire Groupe parlementaire UMP Ve République Michel Thiollière est un homme politique et écrivain français né à Saint-Étienne le 10 avril 1955. Il est membre du Parti radical valoisien.
Sénateur de la Loire depuis 2001, il a été maire de Saint-Étienne de 1994 à 2008.
Sommaire
Formation et parcours professionnel
Licencié ès lettres et titulaire d'une maîtrise d'études américaines et d'un CAPES d'anglais, Michel Thiollière a exercé comme enseignant d'anglais de 1977 à 1994 au lycée Honoré d'Urfé à Saint-Étienne[1].
Il a écrit plusieurs romans, nouvelles ou essais :
- John le Shetlandais (roman), 1993
- Frères d’armes (roman), Grasset, 1999
- Le Scribe, nouvelles d’Égypte, éditions TV and CO, 2002
- Quelle ville voulons-nous ?, éditions Autrement, 2007.
Parcours politique
Adjoint au maire
Militant au Parti radical valoisien depuis 1976, il entre au conseil municipal de Saint-Étienne lorsque la ville François Dubanchet bat la municipalité communiste sortante. Adjoint au maire chargé de l’urbanisme, il participe alors à la reconversion de l’ancien site Manufrance en une nouvelle vitrine pour la ville (centre d’affaires, centre des congrès, planétarium…)[réf. nécessaire].
Il entre en 1985 au conseil général de la Loire, dont il est l'un des vices-présidents de 1992 à 1998.
Maire
François Dubanchet démissionne en 1994, et désigne Michel Thiollière comme dauphin. Réélu en 1995 et en 2001, il est élu pendant les premières années de son mandat, le plus jeune maire d’une grande ville française[réf. nécessaire]. Il hérite d'une ville désindustrialisée, fortement endetté à hauteur de 2,9 milliards de francs (442 millions d'euros), soit plus de 15 600 francs par habitant (2 380 €), au taux de chômage proche de 14% et de contrats de concessions contestés devant la justice par l'opposition[2].
Poursuivant la privatisation de la régie de l'eau menée par son prédécesseur jusqu'à entrainer sa démission, il délègue la gestion de l'eau à la Stéphanoise des eaux, filiale de Suez, faisant de l'eau stéphanoise l'une des plus chères parmi les grandes villes françaises[3].
Il met en place en 1995 la communauté de communes Saint-Étienne Métropole, devenue communauté d'agglomération Saint-Étienne Métropole en 2001, regroupant 43 communes et 390 000 habitants, et en prend la présidence.
Après la réhabilitation de Manufrance menée comme adjoint, Michel Thiollère engage sa ville à partir du début des années 2000, dans une mutation urbaine de grande envergure (nouveau plan de circulation, rénovation du centre-ville, de quartiers anciens et périphériques avec la destruction de nombreux immeubles anciens) et est à l’initiative d’équipements importants (deuxième ligne de tramway, centre d'affaires en construction à proximité du siège social du groupe Casino, réamenagement du quartier de la gare Chateaucreux). Il a créé, en collaboration et sur une idée de l'École des Beaux-Arts, la Biennale du Design de Saint-Étienne, et a entrepris la réalisation de la Cité du Design, d’un Zénith, d’une salle des musiques actuelles et contemporaines.
La destruction d'une partie des anciens bâtiments de Manufrance, élément essentiel de l'identité stéphanoise, lui valent le reproches de vouloir engager la ville dans un avenir en oubliant le passé[1].
Pour mener ces projets sans augmenter les impôts locaux, Michel Thiollière a recours, comme tous ces prédécesseurs depuis Michel Durafour[2], à l'emprunt. Entre 2001 et 2008, la dette passe de 2 196 à 2 078 euros par habitant, mais Saint-Étienne demeure la ville la plus endettée de sa catégorie, après Marseille, face au poids des dépenses structurelles et malgré un transfert de charges vers la communauté d'agglomération[4], l'endettement net du budget principal a augmenté de 14 millions d'euros[5].
Au delà du montant de la dette, l'opposition socialiste lui reproche le type d'emprunts, le swap spéculatif à taux structurés, craignant, sans légitimité selon le préfet, une mise sous tutelle de la ville par les services de l'État[6].
De plus, ce transfert de projets coûteux à la Saint-Étienne Métropole provoque des conflits au sein de la majorité communautaire, provoquant la démission du vice-président radical valoisien, Jean-Claude Charvin, maire de Rive-de-Gier, dénonçant « que 90 % du budget de Saint-Étienne Métropole soit consacré aux projets pharaoniques de la seule ville de Saint-Étienne. »[7]
Attaqué au sein de son équipe municipal par le modem Gilles Artigues, Michel Thiollière a est battu en 2008 par le socialiste Maurice Vincent, et devient conseiller municipal d'opposition.
En parallèle de son mandat municipal, il est vice-président du conseil régional de la région Rhône-Alpes, chargé de la culture, de l'enseignement supérieur, de l'innovation et de la recherche de janvier 1999 à septembre 2001.
Sénateur de la Loire
Michel Thiollière est élu sénateur le 23 septembre 2001. Vice-président de la commission des affaires culturelles, il a été le rapporteur de plusieurs projets de loi dans le domaine de l'audiovisuel, du cinéma et d'internet, dont les lois DADVSI et HADOPI[8].
Notes et références
- ↑ a et b Michel Feltin, « Michel Thiollière au scanner », L'Express, 7 février 2005
- ↑ a et b Henri Haget, « Le coup d'éclat de Dubanchet », L'Express, 28 avril 1994
- ↑ Denis Meynard, « Veolia va contrôler la Société Stéphanoise des Eaux », Journal d'annonces légales de Rhône-Alpes no476 du 16 au 22 février 2009
- ↑ Pascal Matéo, « Spécial Saint-Étienne : Le frein de l'endettement », Le Point no1883, 16 octobre 2008
- ↑ http://www.journaldunet.com/economie/magazine/expliquez-moi/elections-municipales-villes-endettement/13.shtml
- ↑ http://www.libelyon.fr/info/2008/10/la-roulette-stp.html
- ↑ Le Progrès, 28 février 2008
- ↑ Activité de Michel Thiollière au Sénat
Voir aussi
Articles connexes
Lien externe
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