Columérin

Columérin

Colomiers

Colomiers
Photographie représentant symboliquement la Commune
Carte de localisation de Colomiers
Pays France France
Région Midi-Pyrénées
Département Haute-Garonne
Arrondissement Toulouse
Canton Toulouse-13
Code Insee 31149
Code postal 31770
Maire
Mandat en cours
Bernard Sicard
2008-2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Grand Toulouse
Latitude
Longitude
43° 36′ 50″ Nord
       1° 20′ 12″ Est
/ 43.6138888889, 1.33666666667
Altitude 145 (mini) – 191 (maxi)
Superficie 20.83 km²
Population sans
doubles comptes
32 110 hab.
(2006)
Densité 1541 hab./km²
Haute Garonne topographic map-fr.svg
City locator 2.svg
Colomiers
Localisation sur la carte départementale

Colomiers est une commune française, située dans le département de la Haute-Garonne et la région Midi-Pyrénées.

Il s'agit de la deuxième commune pour le nombre d'habitants du département, et sixième de la région.

Ses habitants sont appelés les Columérins et Columérines.

Sommaire

Géographie

Située immédiatement à l'Ouest de Toulouse, sur la RN124 et l'A624, la commune de 2 083 ha s'étage sur deux terrasses de la Garonne (la seconde et la troisième, témoin des glaciations) : Le terrain argileux (de nombreuses tuileries s'y sont développées au cours des siècles, en particulier l'entreprise Gélis), parsemé de galets, en général plat, mais marqué par les rebords de terrasse ou de rivière, parfois assez abrupts (8 %). La terrasse la plus basse (environ 147 m) est limitrophe de Toulouse à l'est. Elle est pour l'essentiel dédiée à l'industrie aéronautique au nord est, à la limite avec Blagnac et le quartier Saint-Martin de Toulouse, et à la nouvelle zone des Ramassiers (mixte logement pavillonnaire et zones de PME). La terrasse la plus élevée (un peu au-dessus de 180 m) à l'ouest, couvre environ deux tiers de la commune. A la rupture de pente, deux petits cours d'eau dévalent de la terrasse la plus élevée vers la plus basse en formant deux échancrures, dont l'une a été approfondie par la mise en place d'une quatre voies : le Rival, (aujourd'hui busé) et, plus au sud, le ruisseau du Cabirol (ou ruisseau Ramassier). C'est de part et d'autre du Rival que s'était créé le village (un fort sur le versant sud et une église sur le versant nord), en revanche le Cabirol reste un parc. Les anciens terrains agricoles ont été urbanisés en deux temps : un plan d'urbanisme sur quelques centaines d'hectares vers 1960/1975, (dont la zone industrielle d'En Jaca) qui est pour l'essentiel une ville nouvelle, en bâtiments mixtes, mais où dominent les collectifs, puis, autour, des lotissements ou des résidences couvrant la seconde terrasse jusqu'à la rivière Aussonnelle (qui fait frontière avec Pibrac, à l'Ouest) et son affluent le Bassac qui s'encaissent dans le plateau.

L'urbanisation, quasi générale, lui permet d'être la deuxième ville de Haute-Garonne : située dans la banlieue Ouest de Toulouse, accès par le périphérique de Toulouse sortie sortie 29, Gare de Colomiers (ligne C du réseau urbain de Toulouse) et Gare de Colomiers-Lycée International.

Altitude : 180 m (calculée sur le parvis de l'Hôtel de ville - en bas des marches).

Ville fleurie : trois fleurs.

Blason

Blason : Écartelé : au premier d'azur à une tour d'argent, au deuxième d'azur au lion d'argent, au troisième de gueules au taureau furieux d'or, au quatrième de gueules à la croix cléchée, vidée et pommetée de douze pièces d'or.

Histoire

Colomiers est une banlieue de la première couronne Toulousaine : son histoire est d'abord rurale et liée aux châteaux des capitouls ou parlementaires de Toulouse et à la vigne. Elle devient ensuite une banlieue plus industrielle, en particulier avec l'arrivée du tramway, puis le développement de l'aéronautique après 1945. Les quatre rues du « vieux Colomiers » se sont développées autour d'une place entre un fort et l'église, avec quelques hameaux, et sa population veille surtout à préserver ses espaces communautaires (l'église, les biens communaux) contre les empiètements des Toulousains. Les affrontements politiques (entre la Révolution et 1890) permettent aux Républicains de fonder une tradition d'aide sociale municipale. Le député maire socialiste d'après-guerre, Eugène Montel profite de ses relations comme président du conseil général pour, en 1958, planifier le développement de sa commune dans un projet de socialisme municipal que réalise son successeur. Colomiers devient ainsi la seconde ville du département.

Article détaillé : Histoire de Colomiers.

Jusqu'à la Révolution, une coseigneurie de la banlieue toulousaine

Le site, occupé au paléolithique, est sur l'axe romain vers Auch. Ses deux terrasses caillouteuses et argileuses, assez médiocres, sont exploitées par plusieurs villae à l'époque romaine (celle de Gramont a été fouillée). Après l'an mille, Colomiers dépend pour moitié de la basilique Saint-Sernin de Toulouse, et pour moitié du comte de Toulouse, puis du roi. Saint Sernin vend sa part en 1200 à une famille de bourgeois toulousains : Colomiers est officiellement une co-seigneurie entre le Roi et plusieurs familles toulousaines en 1313. Un village se structure autour d'une église dédiée à sainte Radegonde et d'un fort (coseigneurial) au pied duquel on trouve une forge (place Firmin-Pons). Le terroir se couvre de métairies, qui se fortifient et deviennent des châteaux de plaisance pour les familles capitoulaires qui recherchent ce titre de coseigneurs. Elles prennent le nom de leurs propriétaires ou celui de leurs métiers (Gramont, Garroussal, Simonis, armurier, teinturier, Selery, Perget…) Ces coseigneurs se disputent plusieurs fois la préséance (les Rabastens vers 1610, M de Vignes cent ans plus tard). Ils nomment des représentants des villageois (les consuls) qui gèrent les biens de la communauté (un « prat » -pré communal- et une forêt dite de « sauvegarde »). Les faibles revenus permettent l'entretien (rues, fontaines, église, presbytère, et halle de boucherie), malgré le poids des difficultés (guerres de religion, épidémies, passage de troupes…). En plus du blé sur les terrasses des grands domaines, les pentes caillouteuses des rivières se couvrent de vignes. Elles favorisent une micro propriété et un artisanat agricole (voituriers). Vers 1789, les 1200 habitants se divisent, parfois violemment : la Révolution détruit la coseigneurie, divise la paroisse, défait les communaux, et oppose les habitants (par exemple lors de l'émeute de 1799). Les artisans favorables à la république (Collongues), s'opposent aux familles plus proches des anciens coseigneurs (De Vignes) : le principal coseigneur antirévolutionaire est M de Lasplanes, qui s'appuie sur la charité paroissiale. Il gère la commune après son ralliement à l'premier empire. Il la domine sous la Restauration. Le village s'appelle d'ailleurs Colomiers-Lasplanes à la fin du XIXe siècle.

Le village de banlieue

Après 1830, les propriétaires bourgeois de Toulouse qui viennent à la belle saison dans leurs châteaux, cherchent à rentabiliser leurs domaines : au conseil municipal, ils veulent privatiser les communaux et limiter leurs impôts (restriction sur l'école gratuite pour les enfants pauvres…), afin d'« embellir » le village (les « odeurs » du cimetière et des mares, les croix des places gênent leurs aller retour). Cela les oppose aux villageois : d'un côté, les paysans catholiques veulent conserver un cadre paroissial traditionnel (le cimetière à côté de l'église, des écoles religieuses, notamment avec l'arrivée de sœurs pour les filles), de l'autre, les artisans républicains défendent les biens communaux et l'enseignement laïc. Cela provoque des tensions de type Clochemerle (délinquance rurale, destructions des bois, bagarres politiques vers 1848). Sous le Second Empire et à la fin du XIXe siècle, même si le terroir reste agricole (vigne, blé), l'arrivée du train, d'entreprises (fabrique de malles, tuileries, développement des chemiseries à domicile, ou de l'horticulture au Cabirol) et le développement de la scolarisation ou de l'aide sociale sont les dossiers qui opposent les élus. Le légitimiste, gendre de Lasplanes fils, De Belcastel, le bonapartiste industriel De Pigny, le propriétaire modéré Baqué, le médecin républicain, Marini, et même l'avocat socialisant Bales s'opposent, en particulier sur le dossier de la scolarité, des communaux, ou de l'emplacement de la mairie. L'église et la mairie (déplacée) sont embellies, la population passe à 1700 habitants. Après 1900, la commune de banlieue est marquée par l'arrivée du tramway et son électrification. L'accord politique se fait sur un développement d'une aide sociale à une population frappée par le mildiou, la fuite des ouvriers agricoles, et la saignée démographique de 1914/18, sous la tranquille période du radical Étienne Collongue. Vers 1930, son successeur l'ingénieur centriste Calvet modernise un peu la gestion. L'occupation allemande et une reprise du développement urbain de la commune, surtout pour loger les ouvriers des usines aéronautiques voisines pose dans les années 1950 la question d'un nouveau développement.

Du village à la ville nouvelle

Eugène Montel était un ancien collaborateur de Léon Blum qu'il avait caché à Colomiers en 1940. Maire socialiste depuis la Libération, d'abord avec l'appui des communistes, puis avec celui du centre droit chrétien (Anne Laffont), il est aussi député et président du conseil général: il profite de ses contacts pour lancer avec son collaborateur et successeur Alex Raymond le projet novateur, dès 1958, d'une ville nouvelle devant faire passer le village de 3000 habitants à une ville de 35 000, la seconde commune du département. Le plan Viguier prévoit l'implantation de zones industrielles, (En Jaca et celle liée à l'aéronautique Dassault et Aerospatiale). Cela donne du travail et les moyens de développer un urbanisme planifié marqué par des ronds-points. Cela permet aussi de soutenir un socialisme municipal qui fait de la commune un bastion électoral avec un haut niveau de services publics et de vie associative (en particulier une forte école de rugby). Dans les années 1980/1990, des difficultés financières et l'évolution de la populations conduisent à une nouvelle phase d'équipement et d'urbanisation (lycée international, ligne C, zones pavillonnaires et commerciales) qui effacent les derniers espaces agricoles et fondent Colomiers dans la zone urbaine de Toulouse (avec une implication de plus en plus forte dans l'intercommunalité, en particulier le grand Toulouse).

Signe particulier : jusqu'en 2003, les nombreux ronds-points de la ville avaient la priorité à droite puisque, disait Alex Raymond, ancien maire, cette ville avait été conçue ainsi et que « ça marchait depuis bien avant la loi instituant la priorité à gauche sur les rond-points ». L'utilisation exclusive des rond-points à Colomiers fait que la ville ne compte pas un seul feu tricolore fixe (utilisé uniquement pendant d'éventuels travaux). Sous l'impulsion du nouveau maire Bernard Sicard, l'harmonisation des ronds points de la ville est entrée dans les faits et pour tout dire Colomiers est une ville agréable avec tous ses rond-points fleuris… Colomiers a obtenu 3 fleurs au « tableau des villes fleuries de France ». Autres spécificités de la ville de Colomiers, les transports en commun y sont gratuits, ainsi que les parkings.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 2014 Bernard Sicard PS Conseiller général du Canton de Toulouse-13
1966 2001 Alex Raymond PS Député-maire
1944 1966 Eugène Montel SFIO Président du Conseil général et député
1936 1944 Émile Calvet Modéré
1905 1936 Étienne Colongues radical
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Commune faisant partie de la cinquième circonscription de la Haute-Garonne. Elle accueille un conseil municipal des jeunes.

Démographie

Évolutions

Évolution démographique
1936 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
1 860 3 195 4 607 10 584 20 126 23 326 26 979 28 538 32 110
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Au recensement de 1999, les 28 538 habitants (13 760 hommes et 14 778 femmes) se décomposent suivant les tranches d'âges suivantes :

26,6 % de moins de 20 ans
58,7 % de 20 à 59 ans
9,1 % de 60 à 74 ans
5,6 % de 75 ans et plus

Quartiers

Seycheron, Gers, En Jacca, La Naspe, le Perget, la Crabe, Le Val d'Aran, Lautaret, Poitou, Cabirol, les Ramassiers

Économie

Superficie : 2 083 ha dont 41 % consacrés à l’habitat (35% de logements sociaux), 27 % dédiés aux zones d’activités, 22 % réservés aux équipements sportifs et de loisirs, 10 % de réserve foncière.

L'économie est principalement liée à l'industrie aéronautique et au secteur tertiaire à travers des zones d'activités : Zone aéronautique au nord-est (EADS-Airbus), ZI En Jacca (stockage, logistique), ZAC du Perget (commerces et services), en pleine expansion à partir de 2005 et ZAC de Ramassiers, zone en développement à partir de 2007.

Colomiers accueille plus de 1 400 entreprises avec près de 20 000 emplois.

Lieux et monuments

  • Église Sainte-Radegonde
  • Villa romaine de Gramont
  • Espace nautique Jean Vauchère
  • Auditorium Jean Cayrou (concerts…)
  • Ferme du Perget et sa façade avec son décor paysager et naturel
  • Château du Cabirol visible derrière les bâtiments de la clinique du même nom, avenue Étienne-Collongues
  • Porte du château des Raspaud à proximité de la place Firmin-Pons
  • Oratoire allée de Naurouze réalisé par les frères Francino
  • Château des Ramassiers au cœur d'une zone protégée de l'urbanisation
  • Musée des Ailes Anciennes
  • Paradise Park, un parc d'attractions des années 1990, aujourd'hui fermé

Personnalités liées à la commune

  • Eugène Montel: maire de Colomiers de 1945 à 1966, c'était un collaborateur de Léon Blum qui s'est caché dans le domaine de son gendre où il a été arrêté en 1940 par le régime de Vichy.
  • Jean-Luc Sadourny : Rugbyman, arrière de l'US Colomiers, arrière de l'Équipe de France de rugby à XV et resté fidèle à son club de toujours malgré les multiples sollicitations.
  • François Mitterrand : Président de la République, il appréciait l'ancien maire Alex Raymond. Il séjourna à de nombreuses reprises dans la ville et avait ses habitudes à la pension « Journey end » 16 chemin d'En Sigal, aujourd'hui devenue maison d'habitation.
  • Jean-Claude Skrela : rugbyman des années 1980, international et aujourd'hui directeur technique national de la Fédération française de rugby. Père de David Skrela, actuel international au sein du XV de France.
  • Dominique Arribagé : Footballeur professionnel formé au TFC. Il est l'héritier d'une grande lignée de footballeurs columérins à la carrière moindre mais aux grandes qualités tels Michel Gutierrez, né le 18 novembre 1963 à Toulouse, sélectionné en équipe de France durant 4 années consécutives (14, 15, 16 et 17 ans) Puppo, Coumel, Regimbeau formés au club et qui ont fait dans les années 1980/90 le bonheur de clubs régionaux plus huppés.
  • Michel Cosem : auteur et éditeur né à Tunis en 1939, fondateur de la revue Encres vives.

Vie locale

Transports

  • Colomiers est desservie par 8 lignes de bus, fonctionnant en boucle et convergeant vers une station centrale (l'esplanade François-Mitterrand). Son réseau de bus gratuits transporte environ 1 500 000 voyageurs par an.
  • Tous les parkings de Colomiers sont gratuits.

Événements

  • Gala de l'USC natation synchronisée fin juin à l'Espace nautique Jean Vauchère
  • Salon de la bande dessinée en octobre [1]
  • Carnaval de Colomiers chaque année (1er samedi de mars)
  • Battage à l'ancienne + brocante (1er samedi et dimanche de septembre)
  • Boulevards de Colomiers (course pédestre de 10 km) le premier dimanche de septembre

Associations

  • Siège national de l'Association Retina France « Vaincre les maladies de la vue », reconnue d'utilité publique, 21 000 membres au 14 février 2007 [1]
  • Centre de ressources sur la non-violence de Midi-Pyrénées (association loi 1901) 11, allée de Guérande (à proximité du Lycée international) 31770 Colomiers Tél. : 05 61 78 66 80
  • Ailes anciennes (collection d'avions anciens) dans la patrie de l'aéronautique [2]
  • L'école de danse modern jazz.
  • Siège social de l'association de bienfaisance « France-Regard ». Aide et soutien des malades atteints de rétinite pigmentaire et de dégénérescence rétinienne (DMLA). Soutien l'aide à la recherche médicale. Association loi de 1901, reconnue d'utilité publique, déclarée à la préfecture de Haute-Garonne le 6 janvier 1998.

Sports

Ville sportive avec des clubs formateurs et recruteurs dans la région (natation synchronisée, rugby, football, basket-ball, …).

  • La section Natation Synchronisée de l'US Colomiers Omnisports a été créée en 1987 avec 30 licenciées. Elle n'a cessé de grandir et de récolter les succès avec aujourd’hui 210 nageuses. Le club occupe la 8e place au classement national (2007/2008) et la 1e place du Grand Sud-Ouest.
  • L'US Colomiers basket est le club le plus important de Haute-Garonne avec en particulier une équipe féminine qui évolue en Nationale féminine 1 (NF1) et une école de basket-ball et de mini-basket.
  • L'US Colomiers tennis est un club comptant environ un millier de membres et dont l'équipe sénior masculine évolue en première division française.

En savoir plus

Le livre Colomiers des origines à 1940 par la Société d'archéologie et d'histoire locale de Colomiers

Voir aussi

Notes et références

Liens externes

  • Portail de la Haute-Garonne Portail de la Haute-Garonne
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