- Mildiou
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Nom vernaculaire ou Le terme « Mildiou » s'applique en français à
nom normalisé ambigu :
plusieurs taxons distincts.Mildiou Feuille de vigne parasitée par le mildiou Taxons concernés - Classe des Oomycètes
- Genres :
- Bremia
- Peronospora
- Phytophthora
- Plasmopara
- Pseudoperonospora
- Principales espèces :
- Bremia lactucae
- Plasmopara viticola
- Plasmopara helianthi
- Phytophthora infestans
- Phytophthora cactorum
- Phytophthora capsici
- Peronospora brassicae
- Peronospora destructor
- Hyaloperonospora parasitica
- Peronospora pisi
- Peronospora spinaciae
- Peronospora tabacina
- Pseudoperonospora cubensis
- Pseudoperonospora humuli
- etc.
- Genres :
Le mildiou, francisation phonétique de l'anglais mildew (moisissure, de l'anglo-saxon mildeaw signifiant « substance collante sécrétée par les pucerons »[1]), est le nom générique d'une série de maladies cryptogamiques affectant de nombreuses espèces de plantes, mais prenant des proportions épidémiques dans certaines cultures de grande importance économique, telles la vigne, la tomate et la pomme de terre.
Sommaire
Symptômes
Ces maladies se manifestent par des taches brunes et/ou une apparence de moisissures blanches et cotonneuse suivies d'un flétrissement général de la feuille, d'un rameau ou de toute la plante. Le tubercule atteint pourrit rapidement, même au cours de la conservation, dégageant une odeur désagréable et forte.
Causes
Les différentes formes de mildiou sont causées par des parasites microscopiques classés parmi les Oomycètes. Ce sont des parasites obligatoires que l'on a longtemps considéré en raison de leur apparence, comme des Fungi, mais ils sont apparentés aux Chromista,[2] ce qui explique leur extrême sensibilité au cuivre.
Cependant les oomycètes partagent avec les Fungi certains caractères typiques des champignons : absorbotrophie, présence d'hyphes, dissémination par sporulation, digestion par exoenzyme, présence d'une paroi cellulaire. Contrairement aux algues, ils sont incapables de photosynthèse (perte du chloroplaste) et sont hétérotrophes pour le carbone.
Principales espèces
On donne le nom de mildiou aux parasites suivants :
- Plasmopara viticola, originaire d'Amérique, attaque la vigne. Sa première apparition connue en France date de 1878.
- Plasmopara helianthi, (mildiou du tournesol)
- Phytophthora infestans attaque la pomme de terre, et fut responsable entre 1845 et 1849 de la Grande Famine en Irlande.
On connaît aussi :
- D'autre Phytophthora :
- Peronospora, plusieurs espèces s'attaquant à des plantes diverses :
- Peronospora brassicae (chou)
- Peronospora destructor (oignon, ail)
- Hyaloperonospora parasitica (crucifères telles que le chou)
- Peronospora pisi (pois fourrager ou potager)
- Peronospora spinaciae (épinard)
- Peronospora tabacina (tabac)
- Pseudoperonospora
- Pseudoperonospora cubensis (mildiou des Cucurbitacées)
- Pseudoperonospora humuli (mildiou du houblon)
Prévention et traitement
La solution la plus efficace reste la prévention par traitement phytosanitaire et par de méthodes prophylactiques. Lorsque la plante est contaminée, il faut utiliser un autre traitement en curatif. Les rendements de la plante une fois atteinte seront diminués.
Prévention
On peut prévenir le mildiou :
- en augmentant les débris de culture et en éliminant les plants atteints ;
- en observant des rotations de façon à éviter que la même culture se succède trop rapidement sur une parcelle ;
- en évitant une humidité excessive (arrosage, aération des serres) ;
- en choisissant des variétés résistantes ;
- en pulvérisant préventivement ou curativement du purin de prêle disponible en jardinerie.
Traitement
- Par des traitements classés comme fongicides :
- par des solutions cupriques (à base de sulfate de cuivre) comme la bouillie bordelaise ou la bouillie bourguignonne ;
- en employant des fongicides de synthèse.
Ces fongicides à action préventive peuvent être classés selon leur mode d'action :
- fongicides agissant par contact (mancozèbe, folpel...) les produits créent une barrière entre les feuilles et le parasite. Ils sont sensibles au lessivage par les pluies.
- fongicides pénétrants (cymoxanil). Ils sont à l'abri du lessivage, mais ne protègent pas les pousses néoformées.
- fongicides systémiques (phosétyl al, anilides, diméthomorphe, iprovalicarbe, zoxamide et Qoi) véhiculés par la sève, ils protègent la vigne durant 14 jours en moyenne. L'usage de ces produits induit l'apparition de souches résistantes à l'exception du phosétyl al. Ils ne doivent pas être appliqués plus de 3 fois par an.
- Il est possible de traiter le mildiou de façon naturelle à l'aide d'une solution à base de bicarbonate de soude et de savon à vaisselle[3].
Le mélange suivant est à vaporiser sur les plantes contaminées :
- 10 grammes (environ 1 c.s.) de bicarbonate de soude
- 4 litres d'eau
- 40 ml (2½ c.s.) d'huile horticole ou de savon noir
Le savon sert à fixer le bicarbonate de soude sur la feuille ; renouveler la pulvérisation après la pluie ou l'arrosage des feuilles. La nocivité de ce traitement est nulle.
Histoire
C'est Miles Joseph Berkeley qui observa le premier en 1845 l'agent responsable de cette maladie. Le lien de causalité a été démontré par Anton de Bary en 1861.
Notes et références de l'article
- Online Etymology Dictionary
- chromista
- Cette recette contre le mildiou provient du Projet pour une agriculture écologique de l'Université McGill.
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- (fr) Mildiou de la pomme de terre, INRA HYP3
- (fr) Mildiou de la tomate, INRA HYP3
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