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Nationalisme
Le nationalisme en tant que doctrine et idéologie s'est cristallisé au XIXe siècle et au XXe siècle simultanément dans plusieurs pays d'Europe.
Il ne faut pas le confondre avec le patriotisme, ni avec le chauvinisme/ethnocentrisme qui est un patriotisme exagéré et agressif.
Sommaire
Définitions du nationalisme
- Le nationalisme c'est le sentiment de vif attachement à la nation, c’est-à-dire d'une grande exaltation de l'idée nationale ; c'est également une doctrine politique qui affirme la primauté de l'intérêt national, sur les intérêts particuliers de ses composantes d'une part et sur les intérêts des autres nations d'autre part.
- Le nationalisme c'est la volonté d'un peuple, d'une identité commune, de posséder un territoire national.
- Le nationalisme peut être une idéologie imprimée sur un peuple par ses gouvernants et destinée à conforter leur pouvoir, il est alors utilisé comme un moyen de manipulation afin d'unir le peuple autour de ses dirigeants, indépendamment des réels objectifs de ces individus (guerres, totalitarisme).
- Le nationalisme est une doctrine qui revendique pour une nationalité le droit de former une nation.
Ambiguïtés liées aux nationalismes
Le « nationalisme » est un terme ambigu quand il n'est pas défini. Il entend toujours défendre une identité nationale, justifiée par une communauté historique et culturelle, face à une agression extérieure. Il semble avoir besoin de désigner un « ennemi » pour exister.
Il a parfois pu s'exprimer contre un « ennemi intérieur » , souvent étranger: le nationalisme français sous Pétain n'était pas vraiment antisémite puisque l'influence du Reich est à prendre en compte, pas plus qu'il n'était antiaméricain sous la présidence de De Gaulle. Suivant le même paradigme, un « nationalisme européen », combattant l'idée de nation, en transpose les caractéristiques à un niveau supra-étatique pour glorifier le « peuple européen ». Il a pour ennemis les États-nations, associés a tort à l'idée de guerre; le nationalisme européen trouve parfois un ennemi dans les États-Unis, système à combattre en l'imitant (politique de la concurrence, liberté de circulation des capitaux, biens et services). La nationalisme européen, ou européisme, n'est pas uniforme : il est en général la transposition des idées nationales selon les pays : l'Europe-puissance en France (la grande nation française au niveau communautaire), l'Europe-fédérale en Allemagne (la reproduction d'un Bund européen), l'Europe libérale pour les pays atlantistes.
Les nationalistes régionaux dénoncent le « centralisme jacobin », qui a conduit à une homogénéisation et une éradication culturelles et linguistiques imposées à différentes minorités intégrées de force dans la population française.
Les partisans d'une République française « une et indivisible » soulignent au contraire les effets bénéfiques de l'éducation nationale et de la promotion sociale et nient l'écrasement et l'éradication de cultures différentes.
Plusieurs types de nationalismes
On considère généralement l'existence de plusieurs types de nationalisme :
- le nationalisme traditionnel, fondé autour de l'idée d'États-Nations historiques comme la France, l'Angleterre ou l'Espagne en Europe.
- un nationalisme oppresseur, ou impérialisme, niant soit l'existence de la nation opprimée, soit l'existence de ses droits nationaux à l'autodétermination, droit reconnu par l'ONU.
- l'indépendantisme ou nationalisme libérateur, dont la principale préoccupation est la libération nationale, souvent face à un occupant et qui fut particulièrement utilisé pendant la décolonisation.
- le nationalisme régionaliste ou nationalisme des « peuples sans États », comme les nationalismes corse, breton, alsacien, niçois, savoyard, basque, galicien, catalan ou tamoul, qui réclament l'autonomie, voire l'indépendance politique et administrative ou une reconnaissance culturelle.
- le séparatisme ou nationalisme des peuples dont les États ne sont pas souverains, comme les Québécois, les Écossais, les Portoricains qui réclament un plus grand niveau d'autonomie politique.
- enfin le nationalisme européen notamment défendu par l'école de pensée « nouvelle droite » proche de l'extrême droite.
- Le Nationisme qui est un néologisme forgé par Pierre-André Taguieff faisait référence à la nation, civique et contractuelle, qui se distingue du nationalisme, qui lui tend à sacraliser la nation comme un héritage en relation avec un socle ethnique particulier[1].
Deux principaux courants idéologiques
Le nationalisme contemporain en France peut se subdiviser en deux courants principaux :
- Le courant du « nationalisme révolutionnaire » de coloration athée, et parfois même néopaïenne, prônant un nationalisme européen influencé notamment par les idées de la Nouvelle droite. Pour cette tendance le christianisme n'est qu'une parenthèse malheureuse de l'héritage européen, car il s'est constamment inscrit en faux contre les traditions païennes propres au Vieux Continent. L'Europe ne renouera véritablement avec ses racines propres qu'en rejetant le "poison" monothéiste[2].
- Le courant du « nationalisme contre-révolutionnaire » faisant référence au christianisme, au monarchisme, et au nationalisme traditionnel (qui conçoit la France comme un État-Nation depuis les rois capétiens). Le catholicisme a alors une place privilégiée dans l'identité de la nation française. Ce nationalisme fait souvent référence à la « chrétienté ». Le nationalisme français dit traditionnel est l'héritier de cette dernière conception.[3]
Liste de partis nationalistes
Cette liste regroupe les véritables partis ou mouvements nationalistes, mais pas les mouvements fascistes, ni les mouvements uniquement indépendantistes ou religieux.
- A Cuncolta Naziunalista (1987-1998) en Corse.
- Action démocratique nationaliste en Bolivie.
- Action française (1899) en France, aujourd'hui, c'est un parti royaliste.
- Alleanza nazionale (1995) en Italie, issu du « Mouvement social italien ».
- Alliance nationaliste corse (1989) en Corse, issu d'« A Cuncolta Naziunalista ».
- Alliance populaire (1993-1995) en France.
- Bevara Sverige Svenskt (1979-1986) en Suède, il a rejoint le « Framstegspartiet ».
- Büyük Birlik Partisi (1992) en Turquie.
- Comité faire front (1973-1974) en France, issu du mouvement « Ordre nouveau ».
- Démocrates suisses (1961) en Suisse.
- Deutsche Volksunion (1971) en Allemagne.
- Die Republikaner (1983) en Allemagne.
- Esquerra Republicana de Catalunya (1931) en Catalogne.
- Fiamma Tricolore (1995) en Italie.
- Forces nouvelles (années 1970) en Belgique.
- Front national (1985) en Belgique.
- Front national (1972) en France.
- Front nouveau de Belgique (1995) en Belgique, issu du Front national.
- Fédération d'action nationaliste et européenne (1966-1980) en France, il a rejoint les « Faisceaux nationalistes européens ».
- Genç Parti (Parti jeune) en Turquie.
- Groupes action jeunesse (1972-1978) en France, il a rejoint le mouvement « Jeune nation solidariste ».
- Parti Social Nationaliste Syrien (1932) au Liban
- Partido Nacional Renovador (1981) au Portugal.
- Front De Libération Nationale en Algérie.
Le nationalisme dans l'histoire
Antiquité
Dès l’Antiquité, il existe un sentiment d'appartenance commune à des entités politiques ou morales.
On peut citer en exemple :
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- Le sentiment d'appartenance au monde grec par opposition aux "barbares" (qui ne parlent pas la langue grecque) et la mobilisation d'une partie des cités grecques contre l'envahisseur perse. L'autre partie des cités grecques se battait aux cotés des perses
- L'alliance de nombreux peuples gaulois contre les romains et leurs alliés, qui comptaient des peuples gaulois, pendant la guerre des Gaules
- La notion de compatriote utilisée par les bretons insulaires pendant les guerres contre les Angles et les Saxons d'où résultent les noms de la Cambrie, Cumberland, Northumbrie et le nom que se donnent eux-mêmes les Gallois ("Kymry") : Tous ces noms proviennent d'une racine celtique désignant les compatriotes[4]
Ces exemples font référence à des entités morales et non à des nations au sens moderne.
Le Moyen Âge
Le nationalisme moderne en Europe
Article détaillé : Nationalisme romantique.En Allemagne
Article détaillé : Unité allemande.La Prusse profite de sa victoire pendant la guerre de 1870 pour imposer l'unification de l'empire allemand . Le nationalisme allemand sera théorisé par des auteurs comme Herder (Une autre philosophie de l'histoire), qui défend la supériorité de la culture germanique sur les autres.
La naissance du nationalisme allemand
Mais c'est en Prusse que naît un sentiment allemand national. Battue par Napoléon Ier, la Prusse est affaiblie et cherche à se relever. Elle pense qu'une union doit se faire entre les peuples du territoire allemand pour se battre contre l'ennemi commun : Napoléon. Le nationalisme est un courant d'idée qui affirme la supériorité de la nation dans la construction des États. Stein, ministre d'état prussien de 1804 à 1808 et Hardenberg, ministre des Affaires étrangères de 1804 à 1806, réforment l'État prussien Scharnhorst et Gneisenau, général et maréchal prussiens, réorganisent l'armée prussienne de 1807 à 1813 et l'animent d'un sacrifice au salut national commun.
C'est autour de la Prusse que se regroupent les patriotes allemands dans cette guerre patriotique et nationale que l'on appelle très vite les guerres de libération (Befreiungskriege). Apparaissent alors toute une série de libelles et de textes réclamant la constitution d'un État allemand groupant tous les peuples parlant la langue allemande, incluant au besoin des peuples en dehors de ce qui était jusqu'en 1806 le Saint Empire. Ainsi se développe le Volkstum, rassemblement de tous les hommes de même langue, de même culture.
Dans l’Empire austro-hongrois
L'identité binationale en Autriche-Hongrie forme une situation particulière pour cet État, Empire central en Europe.
Le XIXe siècle voit la naissance ou l'affirmation de sentiments nationalistes au sein des différents peuples regroupés sous l'autorité de l'Empire Austro-hongrois. C'est le prélude à la dissolution de cet empire à l'issue de la 1re guerre mondiale.
En Belgique
Article détaillé : Belgicanisme.En France
Article détaillé : Nationalisme français.Le concept de nation, au sens actuel du terme, vient de la Révolution française.
On vit en effet apparaître, au début de la Révolution, une société, le Club de 1789, plutôt modéré, qui se réclamait du patriotisme.
Une autre société, que François Perrault décrit comme beaucoup plus radicale, apparut par la suite (1792) : la société patriotique du Luxembourg.
Il en découle une politique dont les objectifs sont essentiellement l'indépendance, l'unité et la prospérité de sa propre nation et de son peuple. Le nationalisme base l'identité d'un individu sur son rapport à une nation.
La nation révolutionnaire française fut et demeure un outil de pouvoir intérieur, tout comme après la Guerre de Cents Ans. Après la Révolution de 1789 qui abolissait les privilèges des nobles et du clergé (4 août 1789), et instituait de fait une Monarchie parlementaire, la Convention , l'abolition de la Royauté et la prise de pouvoir par les Jacobins qui éliminèrent par le massacre (la Terreur) leurs rivaux, les Girondins républicains plus modérés et libéraux, assurèrent le renforcement du centralisme et de l'absolutisme précédemment royaux Alexis de Tocqueville : l'ancien Régime et la Révolution. L'embrigadement de la société civile atteignit la perfection avec le Premier Empire et l'institution des Préfectures.
L'invention du nationalisme moderne par la France et surtout sa transmission aux autres peuples d'Europe (Allemagne, Italie) lui a coûté sa place de 1re puissance européenne et donc mondiale du XVIIIe siècle [réf. nécessaire]. Il en est de même pour l'Europe dont on peut considérer 1914 comme une tentative de suicide "inter-nationaliste" [réf. nécessaire].
Dans les années 1950, lors de la guerre d'Algérie, les nationalistes français s'engagent aux côtés de l'OAS pour défendre l'intégrité du territoire républicain menacé par la rétrocession des départements d'Algérie française où s'étaient établis un million de nouveaux français ( Effectivement, les Colons n'était qu'une minorité de la minorité des personnes aisées ) depuis 132 ans. Le nationalisme poussa les membres de l'OAS à pratiquer des assassinats contre tous ceux qui encourageaient le mouvement indépendantiste et à tenter de supprimer le chef de l'État comme l'expliquera l'un d'entre eux.
En Italie
Articles détaillés : Risorgimento et Irrédentisme.Le XIXe siècle voit le développement de l'idée nationale italienne et l'unification de l’État italien autour de la dynastie de Piémont-Sardaigne.
Au Japon
Article détaillé : Expansionnisme du Japon Shōwa.Le nationalisme moderne japonais se développe durant l'ère Shōwa (entre 1926 et 1945). Il est basé sur la supériorité de la race nipponne, le monarchisme, le militarisme et l’expansionnisme.
Au Royaume-Uni
Articles détaillés : Nationalisme irlandais, Nationalisme gallois et Nationalisme écossais.Les nationalistes irlandais s'organisent et créeront en 1905 le Sinn Féin et l'IRA (parties revendiquant l'indépendance, l'IRA utilisera la violence pour se faire connaître…). Pendant la Première Guerre mondiale, les Irlandais se révolteront et la répression sera féroce.
Quoique les idéologies nationales du Pays de Galles et de l'Écosse n'aient pas atteint le degré de violence précité, ces deux autres nations formant l'État plurinational de Grande-Bretagne ont également développé des nationalismes ; celui d'Écosse échoue en 1930, là où il réussira en 1997 concernant la souveraineté autonomique, en se réformant considérablement (le visage du nationalisme écossais contemporain est bien différent des années 1930).
Synthèse
Le développement de l'idée de nation et donc du nationalisme est indissociable du développement de l'État moderne. Le nationalisme se base sur des identités variables.
Deux grands types de nationalisme peuvent être définis :
- un nationalisme de type français, qui associe la nation à son territoire (droit du sol) en plus dusecond nationalisme
- et un nationalisme de type allemand qui associe la nation à une origine commune (droit du sang, lire pangermanisme).
Le nationalisme ne peut être complètement analysé selon une typologie gauche-droite, même s'il est plutôt de droite. Il peut s'opposer au supranationalisme d'entités politiques plus vastes.
En France, on désigne historiquement sous ce vocable, plus particulièrement, une tendance intellectuelle et politique des débuts de la Troisième République née après la défaite de 1870, surtout à l'origine dans les milieux radicaux et que l'on classera plutôt à droite à la fin du siècle. Les nationalistes voulaient à l'origine dépasser les clivages idéologiques nés de la Révolution et chercher à réunir les Français autour d'une Histoire et d'une identité pouvant recréer un consensus dans l'objectif d'une revanche ou d'une défense face aux ambitions allemandes, de plus en plus affichées avec l'arrivée de Guillaume II au pouvoir.
Le nationalisme de doctrine ou d’« extrême droite » (encore qu'il n'ait pas grand chose à voir à l'origine avec les droites légitimiste, orléaniste ou conservatrice) n'apparaît de façon autonome qu'au moment de l’affaire Dreyfus et aura pour principale figure Maurice Barrès, qui avait déjà pris position contre le néo-kantisme et toutes les philosophies allemandes rationalistes ou non, très à la mode à l'époque dans les universités françaises, au nom de la « patrie et des morts », contre les abstractions métaphysiques sans rejeter pour autant le régime et les idéaux de la Révolution. Il n'est que la pointe extrême d'une tendance dont se réclameront des gens aussi différents et quelquefois adversaires acharnés que Poincaré, Jules Ferry, Émile Flourens, Boulanger, Paul Déroulède, Victor Hugo, Félix Faure ou Clemenceau.
Autres tendances « nationalistes »
Au XXe siècle, précédemment limité à l'Europe et aux États-Unis d'Amérique, le nationalisme s'étend dans les pays du Sud qui contestent l'assimilation des nationalistes du Nord qui les a conduit à être colonisés.
Les indépendantistes
Certains nationalistes, les nationalistes libérateurs ou défensifs, ont pour but déclaré de libérer une nation de l’emprise d’une autre entité perçue comme dominante. Ce sont des indépendantistes. On peut situer dans ce courant :
- beaucoup de leaders d'anciennes colonies comme Gandhi, qui se disait explicitement nationaliste,
- le nationalisme irlandais, autant le politique, axé sur libération du joug britannique, que le culturel visant à rétablir la culture gaélique des Irlandais
- le nationalisme libanais, le bloc national (Émile Eddé, Raymond Eddé)
- le nationalisme écossais,
- le nationalisme wallon,
- le nationalisme corse
- le nationalisme breton
- le nationalisme portoricain
- le nationalisme québécois,qui est essentiellement un "mouvement qui vise à la promotion de l'appartenance à une nation donnée"[5]
- le nationalisme flamand et thiois.
Quand l’entité dominante est un État, on parlera, suivant le degré d’autonomie souhaité, de régionalisme, d’autonomisme, de séparatisme (à connotation négative) ou de sécessionnisme (face à un État fédéré).
Le souverainisme s'oppose au fédéralisme. En Europe, Euroscepticisme est une forme de souverainisme, ainsi que le mouvement souverainiste du Québec en Amérique du Nord.
Les impérialismes
L'autre grande tendance dans le nationalisme, le nationalisme dominateur, nettement plus conquérante, vise à la domination par une nation d'un territoire nettement plus vaste que celui qu’elle occupe. On peut notamment citer :
- le nazisme,
- le colonialisme européen,
- la définition d'un « ennemi héréditaire » à des fins de propagande.
- Etats-unis d'amérique.
Le nationalisme est dans ce cas synonyme d’impérialisme (si l’entité dominée est hors de l’État dominant) ou de jacobinisme (si l’entité dominée fait partie intégrante de l’État dominant). Ce nationalisme cherche parfois des justifications dans une grande histoire : rêves de rétablissement de l'Empire romain de Mussolini, théorie du Lebensraum (espace vital) des nazis, prétentions civilisatrices du colonialisme, etc.
Une distinction cruciale entre ces deux tendances fondamentalement différentes est la reconnaissance ou non de droits égaux aux autres peuples.
Beaucoup de partis nationalistes ont été progressivement associés à l'extrême droite bien qu'à l'origine le nationalisme n'y soit pas lié (mais le deviendra par une évolution semblant se dessiner à la fin du XXe siècle). Le NSDAP se voulait par exemple « national-socialiste ».
Le « nationalisme technologique »
Maurice Charland a caractérisé un « nationalisme technologique » comme une tendance vers la construction et la légitimation de l’État-nation par des systèmes de transport et de communication financés et parrainés par les pouvoirs publics[6]. Harold Innis, théoricien de la communication, amorce une réflexion sur le nationalisme technologique et sur la relation économique qui unit le Canada urbain au Canada rural, idées sur lesquelles s'appuie sa théorie des principales ressources[7].
Article détaillé : Nationalisme technologique.Oppositions au nationalisme
- Les partis socialistes de tous les pays défendirent officiellement l'internationalisme, qui s'oppose au nationalisme.
- Cependant, en France au moins, la majorité des socialistes se rallièrent aux bellicistes en 1914, puis clairement au colonialisme après 1945. Cependant de nombreux socialistes se sont opposés à cette dérive « patriotique ». En 1995 le président François Mitterrand a déclaré: Le nationalisme, c'est la guerre ![8]. Ce qui montre bien qu'encore aujourd'hui, le nationalisme est sujet à dissension au sein du parti socialiste.
- Dans la pratique, le stalinisme se montra presque nationaliste.
- Les divers courants marxistes antistaliniens conservent des convictions internationalistes.
- Les fédéralistes européens se définissent en opposition au nationalisme, défini comme étant la croyance en l'idée d'État-nation, vu comme un facteur de guerre.
- Parmi les utilisateurs de la langue espéranto, s'est développée depuis 1921 une organisation qui se nomme la SAT (abréviation en espéranto de Sennacieca Asocio Tutmonda Sennacieca Asocio Tutmonda qui signifie Association mondiale anationale) [1], l'une des plus importantes associations dans le milieu espérantophone. L'un de ses principaux fondateurs, Eugène Lanti, pseudonyme de Eugène Adam se disait lui même anationaliste. Pour lui, l'Anationalisme s'opposait à l'internationalisme, qui était en fait de l'inter-nationalisme et donc une forme de nationalisme. Aujourd'hui, si tous les membres de SAT ne sont pas anationalistes, SAT possède en son sein une fraction anationaliste.
On peut citer en opposition au nationalisme, l'universalisme politique, cf le journal L'universaliste.
- Un des principaux critiques du nationalisme a été George Orwell : voir en particulier Notes sur le nationalisme, publié en mai 1945
Notes et références
- ↑ Revue Terre et Peuple, N° 17, automne 2003, p.15, David Martin-Castelnau un nationisme républicain porté à l'incandescence, par Pierre Bérard
- ↑ Jacques Marlaud, Le renouveau païen dans la pensée française, éd. du Labyrinthe, Paris, 1986
- ↑ Jacques Ploncard d'Assac, Charles Maurras et le Nationalisme Intégral, in Doctrines du Nationalisme, éd. de Chiré[réf. incomplète]
- ↑ Kymry ou Kymru, et non Kymri, le pays de Galles. Le singulier est Kymro, qui suppose en vieux celtique Com-brox, pluriel Com-broges, « gens du même pays, compatriotes », nom que se sont donné, vers le VIIe siècle, les Bretons en lutte avec les Saxons. Kymry a compris non seulement le pays de Galles actuel, mais encore le nord de l'Angleterre breton jusqu'à la Clyde ; le nom de Cumberland en vient. Cette extension du pays des Kymry a amené les auteurs des romans français de la Table Ronde à placer en Nord-Galles des villes du nord de l'Angleterre, Longtown, par exemple (Longuetown), qui est située à l'extrémité septentrionale du Cumberland (Paulin Paris, Les Romans de la Table Ronde, I, p. 280). Sur Kymro et Kymry, v. J. Loth. Revue celt. XXX, p. 384.
- ↑ L'évolution du nationalisme québécois” de Louis Balthazar; article publié dans l’ouvrage sous la direction de G. Daigle et G. Rocher(1992) "Le Québec en jeu. Comprendre les grands défis". Chap. 23 : “L’évolution du nationalisme québécois” (pp. 647 à 667). Montréal: Les Presses de l’Université de Montréal.
- ↑ The Medium, the Message and the Modern: The Jubilee Broadcast of 1927 de Robert Cupido
- ↑ (fr)Anciens messagers, nouveaux médias : l'héritage d'Innis et de McLuhan, une exposition de musée virtuelle à Bibliothèque et Archives Canada
- ↑ discours au parlement européen, le 17 janvier 1995)
Voir aussi
Articles connexes
- Nationalismes en France, Nationalisme européen, Nationalisme révolutionnaire, Nationalisme contre-révolutionnaire, Extrême droite, Extrême droite en France, Nation, État-nation, Ultranationalisme
- Idées opposées : Mondialisme, Internationalisme, Anationalisme, Supranationalisme
Bibliographie
- Alain Bihr, Le Crépuscule des Etats-nations, transnationalisation et crispations nationalistes, Page deux, 2000
- Michel Feith (coordonné par), Nationalismes et régionalismes - Survivances du romantisme ?, Editions du CRINI, 2004, 200 pages.
- Michel Feith (coordonné par), Nationalismes et régionalismes - Des Nations avec ou sans Etat, Editions du CRINI, 2005, 316 pages.
- Michel Feith (coordonné par), Nationalismes et régionalismes - Amériques : modes d'emploi, Editions du CRINI, 2008, 314 pages.
- Eric Hobsbawm, Nations et nationalismes depuis 1780 : programmes, mythe et réalité, Gallimard, 1992
- Edward Saïd, Nationalisme, colonialisme et littérature, Presses de l'Université de Lille, 1994
- Jean-Pierre Rissoan, Traditionalisme et révolution : les poussées d'extrémisme des origines à nos jours. 1, du Moyen-Âge à 1914-1918, Lyon, Aléas, 2007, 445 p. ISBN 978-2-84301-170-2. Second volume "du fascisme au 21 avril 2002", 2007, 416 pages, ISBN 978-2-84301-185-6.
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