Nationalisme Savoyard

Nationalisme Savoyard

Nationalisme savoyard

Le nationalisme savoyard pose la question du particularisme en Savoie, annexée tardivement à la France, par le Traité de Turin en 1860. Il recouvre des revendications nuancées allant de la simple reconnaissance culturelle à l'indépendance, en passant par la revendication de la restauration de droits issus du traité de 1860. Ce nationalisme a débuté bien avant l'Annexion de la Savoie avec le désir des Savoyards d'être reconnu comme partie intégrante des sujets de la Maison de Savoie, tournée de plus en plus vers l'Italie.

Sommaire

Nationalisme avant 1860

Le nationalisme savoyard se développe au XIXe siècle face à la politique italienne de la maison de Savoie. Les Savoyards ont l'impression qu'ils sont des sujets de second plan, une minorité traitée différemment des autres sujets du royaume, majoritaires, non francophones (sauf les Valdôtains) et concernés par l'unification italienne. Mais la plus grande rancœur concerne la gestion du duché de Savoie, là où les Savoyards voudraient rester maîtres chez eux, les fonctionnaires provenant d'outre-Alpes[1]étaient alors les plus nombreux.

C'est dans ce contexte qu'au printemps des peuples de 1848, le chanoine Martinet de Queige, décédé en 1871, écrit son pamphlet indépendantiste "Que doit faire la Savoie ?", édité à Carouge par A. Jaquemot, propriétaire de l'imprimerie de la Voix Catholique[2]. Envisageant déjà la possibilité d'une cession de la Savoie à la France, il écrivait que "si par malheur cette éventualité venait à se réaliser" il fallait dès a présent examiner les solutions à adopter. Il poursuit: "j'aurai du moins cherché à prémunir mes concitoyens contre deux ignominies dont la seule pensée me fait horreur: l'ignominie d'une vente préparée par quelques traîtres, favorisée par la peur du grand nombre, consommée par un vote lâchement hypocrite. L'autre ignominie, non moins intolérable, serait un partage qui imposerait à notre nation la fin d'un troupeau de bétail." Le chanoine Martinet qui désapprouvait une annexion à la Suisse ou à la France, écrivait encore: "Dans le cas d'un délaissement de la part de l'Italie, la Savoie ne doit pas se dessaisir du droit inviolable qu'elle aurait à s'administrer, à se gouverner elle-même. Ce droit ne peut lui être enlevé ni par un traité non consenti par elle, ni par une force majeure qui ne ferait qu'en suspendre l'exercice. L'oppression durât-elle, ne ferait que renforcer le droit des victimes à briser leurs chaînes, le jour où le droit barbare de l'épée serait menacé par l'épée...".

Ces crispations se renforcent au début de l'année 1860, lorsque S.M Victor-Emmanuel II de Savoie, roi de Sardaigne, prince de Piémont et duc de Savoie s'associe à S.M Napoléon III, Empereur des Français. Ce nationalisme atteint son apogée lors des discussions préalables au traité de Turin et de la question savoyarde et niçoise dans les tractations entre la France et le royaume de Piémont-Sardaigne.

Par ailleurs, ce nationalisme trouve un véritable écho dans les sociétés savantes locales (découpage ducal ou provincial) qui s'évertuent à défendre l'identité culturelle et historique du duché.

Nationalisme de 1860 à 1960

Les Jeunesses fédéralistes savoyardes (JFS) sont le premier mouvement régionaliste savoyard dont on retrouve la trace. Il a été créé en 1925 par Paul Gay, étudiant en médecine à Lyon, originaire de Saint-Jeoire-en-Faucigny. Il mettait l'accent sur l'attachement au terroir, le patois, la religion et la France.

Une publicité pour la Ligue des Jeunesses fédéralistes au dos de l'unique brochure imprimée laisse à penser que les JFS étaient afiliées au parti de Charles Maurras.

Le mouvement disparaît la même année, alors que son créateur fonde un cahier mensuel savoyard d'art et de littérature, Le Taudis, dans le premier numéro duquel il cite Paul Claudel : Celui qui fait de la politique chez nous, on lui noircit le nez avec le cul de la poële.

Article détaillé : Le Taudis.

Nationalisme dans les années 1960

Le premier mouvement organisé est le Club des Savoyards de Savoie, fondé en 1965. Il promeut une identité savoyarde distincte de la nation française, mais s'épanouissant en son sein. Son recrutement se fait principalement au sein de l'élite de la société savoyarde. Il s'érige ainsi en gardien de l’identité, au même titre que les différentes sociétés savantes savoyardes.

Le Logo du MRS

Des tensions internes à propos de l’entrée de nouveaux adhérents provoqueront une scission entre un Club ouvert à l’ensemble de la population et la formation du Cercle de l'Annonciade, restreint à l’élite. Toutefois, à l’occasion de la discussion de la création de nouvelles collectivités en France, les régions, les Savoyards voient là l’opportunité de créer une unité politique, venant légitimé l’unité culturelle. En juillet 1972, les deux associations culturelles s’associent pour fonder le Mouvement Région Savoie (MRS) qui sert de réceptacle politique à la volonté de certains d’unir les deux départements de la Savoie. Le mouvement régionaliste est en marche. Parmi les impacts majeurs de la création du MRS, il faut retenir la mise en débat dans les deux hôtels départements de Savoie de la question de la création d’une région Savoie. Malgré l’échec (les conseillers généraux du département de la Savoie refusent cette union), le MRS poursuit son combat. Les deux conseils généraux de Savoie décident toutefois de créer une structure interdépartementale, l’Entente régionale de Savoie, afin de gérer des dossiers communs : Université de Savoie, Orchestre des Pays de Savoie, la Maison de Savoie à Paris… Toutefois, le mouvement s’essouffle malgré des participations à diverses élections, notamment régionales.

Article détaillé : Club des Savoyards de Savoie.
Article détaillé : Cercle de l'Annonciade.
Article détaillé : Mouvement Région Savoie.

Nationalisme depuis les années 1990

Faisant suite aux Jeux Olympique d’Albertville, un nouveau mouvement apparaît dans le paysage culturel savoyard, la Ligue savoisienne. Basant son discours sur le non-respect du Traité de Turin, une certaine réitération historique, une argumentation économique (la Savoie aurait les moyens de vivre sans la France), le tout dans une perspective légaliste (refus de la violence), la Ligue savoisienne s’impose rapidement sur les autres mouvements nationalistes avec son idée d’une Savoie souveraine et indépendante. Elle investit d’ailleurs le champ politique, en participant en 1998 aux élections régionales. Cette date marque l’apogée du mouvement avec l’obtention d’un siège au Conseil régional de Rhône-Alpes (et dont la voix sera déterminante dans la construction d'une majorité) et un maximum de ses adhérents (5 000 adhérents et 10 000 sympathisants revendiqués sur une population d’un million).

Mais l'institutionnalisation du mouvement, quelques dérives vers un nationalisme ethnique et la reconnaissance d'un régionalisme atténué à travers l'Assemblée des Pays de Savoie dans le champ politique savoyard a entraîné des scissions et notamment la création de mouvements à faible composante dont le Rassemblement des Savoisiens (aujourd'hui disparu) et la Confédération savoisienne, toute aussi discrète mais au discours plus radical que la Ligue. Toutefois, le nombre d'associations culturelles, historiques ou patoisantes (défense de la langue arpitane), ou locales augmentent depuis les années 1990.

Aujourd’hui, les discours régionalistes et indépendantistes sont en net reflux dans le paysage politique local. Quelques personnes ont rejoint le Parti fédéraliste. L’idée d’une région Savoie a bénéficié de la brève poussée de ce mouvement indépendantiste (dont certains membres fondateurs ont milité au MRS) et a relancé le débat auprès des instances politiques savoyardes. Conseillers régionaux ou parlementaires ont parfois intégré cette demande dans leurs discours. Un comité La Région Savoie, j’y crois ! (1998) rassemble l’ensemble de ses partisans. La question d'un statut politique pour les Pays de Savoie est un thème politique pour les élus lors des élections, comme l'ancien ministre Hervé Gaymard, ancien membre du MRS, se prononçant pour un Conseil des Pays de Savoie qui fusionnerait les départements et aurait toutes les compétences d'une région. Il a fait de ce projet l'une de ses trois priorités pour la Savoie lors de la campagne des législatives de juin 2007.

Une des conséquences de ce régionalisme teinté de séparatisme est l'évolution de l'Entente régionale de Savoie en Assemblée des Pays de Savoie depuis 2001. C'est un cas unique en France de coopération interdépartementale.

L'union électorale entre la Ligue savoisienne et le MRS est officialisée, en 2007, avec la création du mouvement Savoie Europe Liberté[3].

La Ligue savoisienne

Article détaillé : Ligue savoisienne.

Mouvements des jeunes savoisiens ou affiliés

Article détaillé : Abad-Te.
Article détaillé : Waiting for freedom in Savoy.

Confédération savoisienne

Article détaillé : Confédération savoisienne.

Région Savoie, j'y crois !

L'association « La Région Savoie, j’y crois ! » est un mouvement plutôt autonomiste que nationaliste ; elle « a été fondée en 1998 dans la foulée du dépôt de la proposition de loi déposée par deux députés, Michel Bouvard (UMP) et Bernard Bosson (Nouveau Centre), visant à créer une région Savoie, composée des départements de la Savoie et de la Haute-Savoie »[4], ainsi que le livre de Claude Barbier et Benoît Bro, Région Savoie, Pourquoi - Comment[5]. L'association avait édité un Livre blanc pour la création d'une Région Savoie[6].

Le président actuel en est Noël Communod. Celui-ci, s'étant, pendant peu de temps, rapproché de la Ligue savoisienne[7], fonde en avril 2006 le Parti fédéraliste et régionaliste de Savoie. Associé au Parti fédéraliste, dont Noël Communod est secrétaire général jusqu'en août 2008[8].

Ce nouveau parti régional défend le projet de création d'une région Savoie au sein d'une France fédérale. Cette association a repris son activité en 2009 suite aux propositions d'Hervé Gaymard de créer un Conseil des pays de Savoie en fusionnant les deux départements. A l'occasion du comité Balladur pour la réforme de l'organisation territoriale.

La tendance helvétique

Le désir de rattachement à la Suisse voisine avait déjà été envisagé lors du débat sur l'Annexion en 1860 avec un pétionnement principalement dans la partie nord du duché de Savoie[9]. En septembre 2008, le sujet est relancé avec le sondage, commandé par le Mouvement Franche-Comté de Jean-Philippe Allenbach, sur le rattachement de la Franche-Comté et de la Savoie à la confédération helvétique, indique que « 43,7 % des Suisses seraient plutôt favorables à un rattachement (...), contre 37,59 % d'opposants. Si l'on ne prend en compte que la Suisse romande, ce taux monte même à 55,9 % d'opinions favorables contre 28,4 % d'opinions négatives »[10][11]. Les Savoisiens de la Ligue se disent intéressés par ce projet.

Sources

Notes et références

  1. "D'abord l'inégalité choquante des dignités et des emplois dans l'administration. Si la Savoie faisait maintenant partie intégrante du royaume de Piémont-Sardaigne, il aurait été juste que les Savoyards fussent utilisés au service de Sa Majesté dans la même proportion que les Italiens. Mais il n'en était rien. Pour quelques dizaines d'entre-eux à recevoir à l'est des Alpes, des charges et des titres - exactement 54 sur 2 726 fonctionnaires - il y avait vingt fois plus de Piémontais qui représentaient le roi à l'ouest - 1 423 italiens sur 1895 fonctionnaires", in Geneviève Dardel, 19960, "Et la Savoie devint française...", Librairie Arthème Fayard, pp. 41-42
  2. Réédité en 2005 par les éditions Bénévent, ISBN 2-7563-0058-6
  3. Les statuts ont été déposés en avril 2007 et les locaux ont été inaugurés le 24 novembre de cette même année, à Ugine. Information sur le site du Journal Officiel.
  4. Historique de l'association, http://www.regionsavoie.com/assoc/index.htm
  5. Claude Barbier, Benoît Bro (1998), Région Savoie. Pourquoi - Comment, éd. Cabédita, coll. Regard et Connaissance, 1998, ISBN 2-88295-241-4.
  6. Site de l'association
  7. Article de Patrice Abeille, « Un nouveau nid pour le coucou savoyard », paru dans le journal de la LS, Le Savoisien, n°15, juin 2006.
  8. Démission le 25 août 2008, afin de devenir un membre actif du Modem Savoie dont il est vice-président.
  9. Une pétition réunit plus de 13 651 signatures, 60 communes du Faucigny, 23 du Chablais savoyard et 13 aux environs de Saint-Julien-en-Genevois favorables au projet suisse, soutenu par l’Angleterre, cité notamment par Paul Guichonnet
  10. Article "Quand les indépendantistes savoisiens lorgnent sur la Suisse..." édition du 17 septembre 2008 du Dauphiné libéré
  11. Article "Les Suisses se disent prêts à adopter un bout de France" paru dans l'édition du 11 septembre 2008 dans la Tribune de Genève.

Citations

  • « Ne nous cachons pas derrière notre petit doigt. Si on le veut, si cela a un sens, si les Savoyards regardent dans le même sens (et non les uns vers Genève, les autres vers Lyon… et en tout cas aucun vers Grenoble !), l'unité de la Savoie n'est pas un patrimoine à sauvegarder, mais une réalité de demain à construire : une ambition. » Pierre Préau (1998), géographe et politologue, s'exprimant sur le régionalisme.

Ouvrages

Régionalisme :

  • BARBIER (C), BRO (B), 1998, Région Savoie. Pourquoi - Comment, coll. Regard et Connaissance, Cabédita
    Fondateurs du Comité Région Savoie, j'y crois !
  • Mouvement Région Savoie, 1973, Livre Blanc et Rouge, Pour une Région Savoie (brochure)
  • Patrice Abeille, 1998, Renaissance savoisienne. Le Livre Blanc, Cabédita
    Secrétaire général de la Ligue savoisienne
  • Jean de Pingon,1996, Savoie française. L'histoire d'un pays annexé, Cabédita, coll. Archives vivantes
    Fondateur de la Ligue savoisienne
  • Centre de la Culture Savoyarde de Conflans, Quel avenir pour la Savoie en Europe ?, Actes du Forum savoyard, 4 juin 1994
  • Comité Région Savoie, j'y crois !, 2003, Livre blanc pour la création de la Région Savoie, Mirno-Graphie
  • COMMUNOD (N) :
    Président du Comité Région Savoie, j'y crois !, fondateur du Parti fédéraliste et régionaliste de Savoie, secrétaire national du Parti fédéraliste
    • 2002, Décentralisation : La région Savoie en 2004, c'est possible !, Mirno-Graphie
    • 2003, Livre blanc pour la création d'une région Savoie ouvrage collectif coécrit notamment avec Michel Bouvard (député de Savoie), Claude Barbier, Jean Baud..
    • 2005, Les germes d'une révolution régionale, Mirno-Graphie
    • 2006, Le choix d'une France fédérale, Mirno-Graphie
  • DEVOUASSOUX (C), LABEVIERE (R), 1992, Duel au sommet, Syros Alternatives

Analyses :

  • CHARTIER (E), LARVOR (R), 2004, La France éclatée. Régionalisme - Autonomisme, Indépendantisme, Coop Breizh, 352 p.
  • (en) De Winter (L), Gomez-Reino (M), Lynch (P). (sous la dir.), 2006, Autonomist Parties in Europe. Identity Politics and the Revival of the Territorial Cleavage, Institut de Ciències Politiques i Socials (BArcelona ICPS), coll. "Barcelona"
  • GRAS (C), LIVET (G), 1977, Région et Régionalisme en France du XVIIIe à nos jours, PUF
  • IHL (O), CHENE (A), VIAL (E), WATERLOT (G) (sous la dir.), 2003, La Tentation populiste au coeur de l'Europe, coll Recherches, La Découverte
    Actes du Colloque International de Grenoble, "La tentation populiste : un phénomène politique et ses manifestationsdans l'arc alpin", Université de Grenoble, 27-29 septembre 2001

Voir aussi

Articles connexes

Type de nationalisme :

À propos de l'identité en Savoie

Liens externes

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